Donner

Donner aux enfants démunis du Tamil Nadu

Dans une salle de classe

Il existe une multitude d’Organisations non gouvernementales dont le but est d’aider les nécessiteux et surtout de donner aux enfants démunis. Voici 3 associations francophones œuvrant à Chennai ou autour. Leur but est de soutenir des enfants de milieux très défavorisés par des circuits courts. Chacune a donc ciblé des écoles ou types de population en grande difficulté et s’applique à soutenir des fondations indiennes. Eviter le maximum de rouages administratifs en s’appuyant sur des bonnes volontés locales identifiées garantit que le don atteint celui qui en a besoin.

une crèche financée par Heart For India

Chacune de ces organisations répond au défi énorme de la scolarité des plus pauvres à sa manière. Si vous ressentez le désir bien légitime de contribuer à ces jolis projets, voici leurs coordonnées et leurs besoins.

Heart for India

Heart for India a été fondée à Genève par la Princesse Sturdza en 2005.  L’idée est de donner aux enfants démunis du Tamil Nadu un accès à l’école. Cette Organisation purement genevoise cherche à motiver les enfants des quartiers miséreux de Chennai (et surtout les familles) à venir régulièrement à l’école dans des conditions correctes.  

la Princesse Sturdza et les enfants du Programme Heart for India, copyright HFI

Celle-ci finance les programmes dans les écoles d’état sélectionnées et assure les repas. Cette idée géniale assure la stabilité de la fréquentation scolaire. L’ONG assure également l’apprentissage de l’anglais, nécessaire pour la pousuite des études. Elle lutte également contre la mal et la sous nutritution et s’applique à enseigner le self défense aux jeunes filles.

le garden kitchen financé par Heart for India, copyright HFI

IEA Trust

IEA trust. Cette ONG indienne s’applique à donner aux enfants démunis du Tamil Nadu une aide extra solaire. Il s’agit en effet de soutenir les petits villageois hors castes. Elle cherche à apporter un soutien logistique à des enfants laissés pour compte par le système social très hiérarchique de l’inde. Ces programmes ciblent l’école mais aussi des activités de soutien pour éviter le décrochage des élèves en difficultés. Elle accorde aussi des bourses pour aider les enfants à aller plus loin dans leurs apprentissages. Deux associations françaises l’appuient : Inde Educ’Actions et Educadev.

Des enfants en soutien scolaire

Inde Educ’Action https://inde-education-actions.org/ est une association de Montpellier. Son site, très bien fait, permet de mieux comprendre la problématique scolaire pour les Indiens le plus pauvres.

une terrasse utilisée en salle de classe

Educadev Cette association créée par un groupe d’amis d’amis en 1991 s’applique à soutenir des projets visant la scolarité d’enfants démunis à travers le monde. En l’occurrence, le donateur peut choisir de manière ciblée le projet qui lui tient à cœur.

des enfants soutenus par IEA trust

Points coeur

Points cœur est une organisation catholique qui vise à réconforter les plus déshérités. Il s’agit ici de donner aux enfants démunis du Tamil Nadu mais aussi aux personnes handicapées ou au plus nécessiteux de la compassion et de l’aide matérielle.

Fondée en 1990, elle est présente dans le monde entier et cherche à « réconforter le plus démunis ». L’objectif est plus large que la simple scolarité. A Chennai, les laïcs et religieux se concentrent sur les habitants les plus démunis des bidonvilles.

alphabet tamil

La visite d’écoles, via les 3 associations et fondations, permet de se rendre compte des problèmes liés à la scolarisation des plus pauvres en Inde. On comprend à quel point l’alimentation, l’hygiène jouent un rôle essentiel mais aussi les mariage précoces, l’éloignement ou le manque d’information. On voit également le poids de l’Anglais en Inde mais surtout dans le Tamil Nadu . Cet Etat s’oppose en effet farouchement à l’apprentissage de l’Hindi au nom de l’identité tamoule. Renée, en charge d’une ONG américaine, me confirme qu’elle rencontre le même type de problèmes à savoir la formation d’enseignants d’anglais et leur affectation dans les quartiers déshérités. Faute de maitrise de cette langue de communication, les enfants ne pourront en effet pas faire d’études supérieures, ni travailler dans des postes autres que subalternes

des enfants villageois attentifs

Venir

Ça y est vous vous êtes décidé à venir à Chennai et avez même comparé les tarifs aériens. Air France a malheureusement suspenu ses 3 rotations directes par semaine depuis Paris. Emirates, Lufthansa ou Qatar Airways entre autres proposent des connexions souvent parfois un peu sportives.

Préparatifs pour venir à Chennai

Alors première étape essentielle avant de venir à Chennai : le visa.

Il vous faut vous y prendre 1 mois à l’avance pour le e visa. Munissez-vous de photographies d’identité au format américain carré numérique.

Précautions sanitaires avant de venir à Chennai

Deuxième étape, les vaccins éventuels, à moins de venir vous installer dans la campagne, rien de vraiment obligatoire. La fièvre jaune, la rage et l’hépatite A sont conseillés mais en 1 semaine ou 2 vous n’êtes pas obliges de sortir trop des chemins battus et de prendre des risques sanitaires. En revanche conservez à l’idée que vous arrivez dans un pays tropical dit en développement donc les normes ne sont pas toujours les mêmes. Il faut toujours demander de l’eau bouchée, éviter les glaçons. Vous munir d’anti-moustiques, de gel hydroalcoolique, de sérum physiologique (pour les yeux, allergies…) n’est pas inutile. Vous munir de votre gobelet de vos couverts n’est pas hors de propos. Vous pourrez tout à fait les trouver sur place. Idem pour le chapeau, les lunettes de soleil, le parapluie.

L’argent en avoir ou pas

Pour l’argent inutile de vous en préoccuper avant vous changerez en arrivant et surtout des quantités minimales. Les roupies ne sont pas convertibles donc inutile d’en rapporter sauf si vous voulez montrer la tête de Gandhi au retour en France. La moindre boutique est équipée d’un terminal et on trouve des tirettes partout. Cela étant pour éviter les frais de conversion, il vaut mieux estimer vos dépenses et tirer une bonne somme en conséquence au début de votre séjour. Depuis quelques mois néanmoins, le compte Revolut convertit en roupies. il ne s’agit pas ici de publicité, je n’ai pas de lien d’affiliation. Cependnat, cela vaut le coup de vérifier le statut de vos banques en ligne.

Pour le téléphone, l’achat de puce est quasi impossible en Inde. Mieux vaut prendre une extension de votre forfait pour la durée de votre séjour.

Les bagages

On trouve de tout en Inde ou pratiquement. Si vous êtes blonde, avez besoin d’un shampoing particulier, d’une crème ou d’un traitement spécial, il vaut mieux la prendre. Mais les médicaments se trouvent partout, génériques et à prix ridiculement bas. On les trouve quasiment vendus à l’unité. Pour l’instant , nous n’avons pas de troisième œil ou de troisième bras.

Pour vos chargeur et ordi, là encore venir à Chennai équivaut à arriver dans une caverne d’Ali baba. Cela étant les prises ne sont pas les mêmes.

Guides/ Livres

Vous pouvez emporter avec vous un guide papier. En ce cas laissez tomber le routard, préférez le Lonely ou équivalent. Quelques sites se distinguent pour la préparation d’un voyage dans le sud de l’inde. Le mien évidemment, mais aussi

A propos de livres, si vous êtes anglophones ne vous chargez pas. On trouve en effet de très bonnes librairies à Chennai. Elles offrent des ouvrages à des prix incroyablement bas. Alors pourquoi bouder son plaisir. J’ai un faible pour la magnifique boutique de Higginbottams dont certains ouvrages sont vendus à l’aéroport ou dans la jolie chaine de cafés littéraires writer’s cafe.

Vêtements

Inutile de vous charger de vêtements. Ici il faut s’habiller léger mais couvrant. Les bras et les jambes nus sont mal venus. La décence est de rigueur. Même sur la plage. Donc vous pouvez venir avec des valises vides que vous remplirez sur place car la mode est moins chère. En revanche je vous conseille d’emmener votre maillot de bain. Les Indiens ne nagent guère et ne se déshabillent pas donc si vous voulez vraiment nager, équipez-vous en France. Pour le reste Decathlon offre de tout à prix indien, même les bonnets et les doudounes. Néanmoins, vous pouvez embarquer une cargaison de mi bas transparents qui vous permettront de contourner l’obligation de vous mettre pied nu dans les temples sans être trop remarqués.

En revanche vous pouvez tout à fait apporter un vêtement que vous aimez pour le faire copier. Les tissus abondent et il vous suffira d’aller choisir dans les multiples boutiques de T Nagar.

Douceurs de France

Vous voulez apporter des douceurs françaises, alors malheureusement surtout pas de chocolat. Il fait beaucoup trop chaud tout fond. Eventuellement des tablettes de noir et encore (quoiqu’en ce qui me concerne la tablette aux amandes salées ou aux noix de cajou supporte le réfrigérateur) mais trop dommage de mettre des vrais bons chocolats au réfrigérateur.

Amul, le chocolat local sucré à la date qui ne fond pas

En revanche si vous avez besoin de vin, il faudra l’apporter.  Les douanes autorisent 2 bouteilles en soute ou au duty free. Le vin de qualité est quasi introuvable à Chennai.

Si vous avez besoin de votre expresso matinal, là aussi, il vaut mieux vous munir de votre cargaison. On trouve du nescafé à prix fort, sinon c’est du café à la chicorée ou le filter coffee spécialité du Tamil Nadu ¾ de lait épais et une giclée de café très sucré. Le thé c’est bon aussi…. J’espère qu’avec ces quelques éléments vous êtes maintenant prêts à venir à Chennai 

Circuler

Circuler à Chennai peut s’avérer sportif mais pas insupportable comme dans le nord ou dans certains pays du Moyen-Orient. Chennai n’est pas le Caire ou Beyrouth, loin de là. Certes, l’on croise des vaches, chiens sur la route. Certes, des trous obligent parfois à des détours, des barrières de police ralentissent une circulation déjà dense et chaotique. Pour autant, si les trajets tendent à durer, la circulation est supportable.

Pour circuler à Chennai, la location de voiture est déconseillée si vous ne parlez pas la langue locale et ne possédez pas 5 paires d’yeux.

Alors comment se déplacer ?

Circuler à l’occidentale

  • Taxi, voiture avec chauffeur, la solution de facilité. Si vous venez pour affaire, votre société pourvoira à la voiture avec chauffeur. Il deviendra vite indispensable, alors autant s’habituer à son anglais rapidement et s’en faire un allié. Pour le taxi, il faut vraiment discuter le prix à l’avance et ne plus y déroger.
  • Avion : très facile d’une ville à l’autre, les Indiens ont l’habitude de se déplacer sur le vaste sous-continent. https://www.goindigo.in/
Un métro tout neuf
  • Métro : à Chennai le métro est extrêmement sûr, neuf et tout propre. Cher pour les locaux, il est assez peu fréquenté et donc idéal aux heures de grande circulation. Annonces et destinations sont indiquées en tamoul et en anglais ce qui le rend facile d’utilisation. Vous pouvez acheter vos billets en avance sur internet https://tickets.chennaimetrorail.org/onlineticket/svc  (moins cher) ou directement au guichet. Sur l’appli, il vaut mieux n’acheter q’un billet à la fois, (car l’appli ne semble garder en mémoire que le dernier billet acheté). Comme dans les aéroports, il faut passer aux rayons X et à la fouille, donc prévoir ce petit temps et compter 10mn entre chaque passage de rame. Il y a une ligne directe (sans changement) de l’aéroport au centre ville. La station se trouve entre le terminal domestique et le terminal international et on la rejoint par des tapis roulants au 1er étage. Les deux wagons de queue sont généralement réservés aux femmes d’où des regards courroucés en cas d’erreur.

Plus local

  • Auto : le plus folklorique et facile. L’auto ou Ato est en tamul ce que le tuk tuk ou rikshaw est en extrême orient. Comme le taxi, on peut le héler dans la rue ou utiliser les app Uber ou Ola. https://www.olacabs.com/ Un petit bémol, l’auto ne vient pas vraiment toujours vous chercher, c’est à vous d’aller le trouver, sinon il prend quelqu’un d’autre . En dehors de Chennai, ces deux applications servent surtout à avoir une idée du prix plancher. Rarissimes seront les autos ou taxis à accepter la course. Il faut donc s’attendre à marchander.
  • Le train. Si vous aimez la foule, disposez de beaucoup de temps et cherchez le folklore, prenez donc le train. Pour un long trajet mieux vaut ne pas avoir besoin d’aller aux toilettes. https://www.indiantrain.in/.
  • Bus de ville ; il ne coute vraiment pas grand-chose. Mais si vous ne maitrisez pas le tamul, il est quasi impossible à prendre. Les arrêts sont pris d’assaut et les portes ne ferment pas, il vaut mieux s’accrocher.
  • Marcher, malgré les encombrements, la chaleur, les trous, la quasi-absence de trottoir, c’est tout à fait possible si vous aimez vraiment marcher. 

Manger

Manger à Chennai est une véritable aventure. Déjà en termes d’ustensiles. Les locaux mangent avec les mains sur une feuille de bananier. L’idée est de former une boule de riz humectée de sauce, sambar ou chutney.

Que manger à Chennai ?

 Faute de blé on mange des produits à base de riz, lentille et des tas de farines inconnues. D’où de grands moments de solitude dans ce paradis du sans gluten. Ici les galettes de blé laissent la place aux idli et dosa ou encore uttapam.

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Il s’agit de la même pâte de farine de pois chiche et lentille cuite de manière différente. Les plus communs, les idlis sont cuits à la vapeur, alors que les dosas en sont une version sautée croustillante, fine et large de type crèpe grasse. L’uttapam ressemble lui à une pancake.

Ces galettes s’accompagnent de soupe, razam https://www.vegrecipesofindia.com/sambhar-recipe-a-method-made-easy/ ou sambar et de petites sauces. Les chutney ne sont pas des confitures non sucrées comme chez nous mais des mélanges à la noix de coco, à la tomate ou au basilic. https://www.indianhealthyrecipes.com/recipes/chutneys/

Globalement, la nourriture n’est pas très forte. Epicée, savoureuse, grasse mais sans abus de piment. En revanche, il vaut mieux ne pas avoir d’allergie à l’huile, au sucre, ni au lait. Premier producteur de lait au monde, l’Inde en consomme aussi beaucoup. Peu de fromages, sinon le Paneer, sorte de mozarella accommodée à toutes les sauces. En revanche le yaourt abonde sous le nom de curd. Le lassi est vraiment l’ancêtre du Yop.

Les fruits et légumes ont de quoi surprendre. On trouve des « gourdes » de tous genres. Il s’agit de légumes verdâtres, en forme de cornichon. On en trouve de toutes les tailles du petit cornichon à la courgette transgénique. Certains sont poilus, clairs, foncés, à taches ou sans, avec protubérances ou non, amers ou insipides.

Boissons

On trouve également toutes sortes de boissons lactées, à l’anglaise comme le Horlick (malt) ou plus locales comme le rose milk ou le badaam milk (lait aux amandes, différent du lait d’amandes). Le thé se boit avec des épices, très sucré et très lacté « masala tea ». Quant au filter coffee, spécialité du Tamil Nadu, c’est un café chicoré servi avec ¾ de lait entier chaud sucré. Il est servi brulant dans un petit verre en métal et une soucoupe haute. L’idée est de tansvaser le mélange pour le faire refroidir. Amateurs d’expresso, passez votre chemin.

Pour les boissons de type limonade, voire les boissons lactées, il convient de préciser si on désire boire sucré, sans sucre, ou salé. Eh oui ici on boit le lassi ou le jus de citron salé aussi.

le café filtre, grande spécialité du Tamil Nadu, à la chicorée et au lait

 Le Tamil Nadu se caractérise également par sa politique anti-alcool. Le vin y est rare, mauvais et exorbitant. Trouver les magasins Tasmac, seuls revendeurs d’alcool autorisés, relève du défi. Ils sont bien cachés, autant se fier au GPS. Mieux vaut imprimer la liste de prix conseillés et la brandir au moment de payer, car les vendeurs pratiquent des tarifs aléatoires. https://tasmac.co.in/

A Chennai comme ailleurs en Inde, des boutiques d’Etat garantissent aux plus pauvres des rations à bas prix. Ce système,mis en place par les britanniques entre les deux guerres, permet logiquement aux plus démunis de s’approvisionner en blé, sucre, kérosène.

Bienvenue

Pour se sentir bienvenue à Chennai, il va falloir tordre le cou aux idées reçues.  Alors, d’emblée, voici mes premières impressions et surprises. Les premiers défis, sans parler de transports ou de nourriture qui feront l’objet de prochaines publications.

Fils electriques

Bienvenue a Chennai et Premiers défis : chaleur, eau, misère

-La chaleur et l’humidité.

Le climat représente un vrai défi et empeche de se sentir bienvenue a Chennai. Même hors mousson, l’humidité atteint des pourcentages inenvisageables dans nos contrées tempérées et décuple la sensation de chaleur. Inutile de consulter la température, de toutes façons supérieure à 25 toute l’année (voire à 35/40 en Mai juin). C’est le degré d’humidité qui impacte bien ou mal être. Dans le sud, la mousson est tardive (Octobre Novembre) et n’empêche pas les pluies estivales. Les grandes chaleurs anticipent celles du reste de l’hémisphère Nord (Mai Juin). Les mois les plus plaisants sont donc décembre/ Avril.

le chaos d’une grande ville

Quelle que soit la saison, le soleil et l’humidité imposent quelques précautions. Lunettes de soleil, crème solaire et surtout anti-moustique sont fondamentaux.

L’eau n’est pas toujours bien traitée a Chennai

Elle pose problème à tous niveaux. Si elle tombe du ciel, c’est en trombe, sinon elle se fait trop rare. S’il s’agit des rivières, elles sont toutes réduites à l’état d’égout. Il faut donc les éviter pour ne pas succomber aux odeurs, aux moustiques. En général, les bidonvilles s’agglutinent le long des cours d’eau. Ceux-ci offrent un triste spectacle. Quant à l’eau à boire, elle est impropre à la consommation. Partout la municipalité de Chennai met à disposition des vasques d’eau filtrée avec gobelet. De la même manière, les quartiers pauvres sont équipés de groupes sanitaires. Ce qui n’empêche pas de nombreux hommes de se soulager dans la rue. Les restaurants et petits cafés sont munis de filtres à eau et l’eau fournie sur les tables est potable. En revanche, la vaisselle lavée dans une bassine journalière ne donne guère envie.

étendage de linge

Misère

Si l’on ne peut nier la misère, elle n’est pas flagrante dans le centre de Chennai. Plus que l’extrême pauvreté, le choc provient plutôt de l’extrême différence entre la pauvreté la plus absolue et des richesses inenvisageables en Europe et a fortiori en France, royaume du rééquilibrage social. Plus flagrante est l’explosion de la classe moyenne. Ce qui explique le nombre de voitures, grandes et en bon état, la juxtaposition de petits étals et de belles boutiques voire de centres commerciaux de luxe.

Les trottoirs defonces donnent la bienvenue a Chennai

Défis culturels et saturation sensorielle

-L’importance de l’anglais.

Les parents qui le peuvent parlent dans la langue du colon à leur enfant pour lui permettre de fréquenter une école anglaise, synonyme de qualité. Et quand j’écris enfant au singulier c’est parce que la taille de la famille moyenne est en chute libre dans la région. En fait, et contrairement aux nombreux avis préconçus, tous les Indiens ne parlent pas l’anglais. La maitrise de la langue est liée au niveau social et l’anglais ne suffit souvent pas pour les menus besoins du quotidien.

-La complexité linguistique

L’Inde reconnait une vingtaine de langues. En l’occurrence au Tamil Nadu on parle le Tamoul. C’est une des langues les plus anciennes au monde avec un système grammatical complexe de déclinaisons, une graphie toute en rondeurs. Syllabique, elle se compose de dessins associant plusieurs sons (voyelles, consonnes simples mais aussi diphtongues et 1consonne +voyelle)

Couleurs, bruits, odeurs

 La couleur est bienvenue a Chennai

Les femmes ne portent pas forcément de sarees. Ceux-ci sont portés par les plus pauvres et sont souvent à motifs et en nylons ou coton bon marché. Mais on trouve également des sarees de soie brodée de fils d’or aux couleurs resplendissantes. Ceux-ci sont l’apanage de l’élite et apparaissent au temple ou lors des réceptions. Plus généralement en coton et de couleurs très vives, ils sont portés par les moins jeunes, au travail ou dans tout contexte formel. Dans la rue l’on voit majoritairement des kurtas. La plupart des femmes portent en effet des leggings et de grandes chemises colorées avec dupattas, grandes écharpes assorties. Chaque modèle ou quasiment est unique dans ce paradis du fait sur mesure. Les hommes les plus pauvres vont pieds nus et en dhoti, le pagne popularisé par Gandhi. Les autres sont habillés à l’européenne.

Quel que soit le costume, la couleur règne en maitre dans cette mosaïque visuelle. Elle sature pratiquement l’espace visuel. Parlant de vêtements, il nést vraiment pas bien vu de se promener les bras ou les jambes à l’air, les petites robes à bretelles sont à bannir. Il faut leur préférer pantalons et chemises amples, plus adaptés au climat et aux sensibilités locales.

Bruits et odeurs

L’espace sonore lui est suroccupé par les vrombissements divers et variés, les bruits de rue et les klaxons omniprésents. Mieux vaut en tenir compte avant d’élire un domicile. Outre le bruit, les odeurs ont de quoi indisposer les cœurs les mieux accrochés. Pas toujours mauvaises, mais essentiellement fortes.

Le triste spectacle des cours d’eau

Cette saturation sensorielle peut épuiser, et il faut prendre son temps pour s’adapter a ce pays unique. Le temps ne peut pas s’appréhender comme en Occident si l’ on veut tenir dans la durée.

Préparatifs

Départ pour Chennai

Bon vous l’aurez compris, me revoilà repartie sur les routes. Et avec un nouveau départ, les práparatifs. Cette fois, il s’agit d’un départ pour Chennai. Après trois années au Royaume-Uni, rendues frustrantes en raison du Brexit et de l’épidémie de Covid, me voici à nouveau dans les malles.

Préparer son départ pour Chennai

D’aucuns m’ont fait remarquer que l’on trouvait de tout en Inde alors pourquoi emmener des paquetages lors d’un départ pour Chennai ? Parce que figurez-vous nous les Français avons de drôles de mœurs et de drôles de physiques. Parce que aussi, on ne s’installe pas comme on voyage. S’inscrire dans la durée implique de recréer a minima sa zone de confort. S’adapter à ce qui existe sans se renier. Certes il va falloir s’adapter qux vaches dans la rue, aux divinités criardes, aux mets brûlants. Pour autant on peut apporter avec soi un petit coin de France.

 Ainsi mes cheveux clairs ne s’accommoderont pas des soins capillaires pour brunes. Mes boucles desséchées ne supportent ni la chaleur, ni la pollution. Evidemment Amazon pourrait me dépanner… Mais qu’en est-il des couteaux dans un pays où l’on mange avec les doigts et éventuellement avec des cuillères ? Où trouver un ouvre-bouteille dans un état où l’alcool, très contrôlé et lourdement taxé, ne se trouve que dans quelques magasins d’Etat. Et la liste s’allonge de ce qui nous parait anodin en France et devient introuvable ailleurs.

Un petit séjour exploratoire et les conseils gentiment distribués par les associations d’expatriés français et internationales permettent de se faire une idée des contraintes et possibilités locales.

Peur et envie d’un départ pour Chennai

A l’annonce de cette nouvelle destination, les sourcils se sont froncés. La majorité m’a plainte. Misère, maladies, promiscuité, pollution, les maux à affronter se comptent en effet à la pelle.

Néanmoins, les connaisseurs, les voyageurs se sont enquis de la localisation exacte. L’idée du sud du sous-continent a cependant animé quelques enthousiastes. Au point que, à notre étonnement, notre carnet d’hébergement affiche déjà un taux de remplissage uniquement rencontré à Londres après le Covid. Alors qu’est ce qui peut rebuter ou attirer à ce point ?

 L’Inde fait peur c’est vrai, elle effraye notamment les voyageurs en pantoufles. Les autres, ceux qui ont déjà traversé le globe considèrent le sud comme une autre expérience. Les « peluts » d’Ariège ou autres hippies me regardent avec envie en me conseillant de m’installer à Auroville. Bref, l’Inde fait rêver ou horrifie.

 A juste titre tant est grande la différence entre le Tamil Nadu où nous débarquons à l’été 2022 et le Rajasthan abordé rapidement en 2012 lors d’un circuit classique. Il est vrai que 10 ans ont passé. Et en 10 ans le pays a connu une croissance à deux chiffres qui a considérablement changé la donne. Surtout comparer Dehli et Chennai revient à comparer Copenhague et Naples ou à peu près.

Syndrome indien et autres chocs en vue

Il faut dire que l’Inde suscite des réactions schizophrènes. Sans parler forcement du fameux syndrome indien étudié par Regis Airault: Fous de l’Inde, délires d’Occidentaux et sentiment océanique (Editions Payot).

 Qu’on rejette en bloc la misère, le capitalisme sauvage, le système social, la pollution ou qu’on adore le panthéon hindou, les couleurs fluos des sarees, le sourire des gens, l’Inde ne laisse pas indifférent pour le moins.

A l’arrivée c’est le choc. Climatique certes mais aussi et surtout culturel. Bref j’ai du travail pour essayer de comprendre comment fonctionne cette société, à quoi correspondent les divinités peintes de couleurs kitchs sur les temples, pour m’y retrouver dans la gastronomie et surtout dans la langue, les langues. Pour ce faire, il me faut commencer par absorber sinon en complet , au moins des bribes du Mahâbhârata, l’épopée originelle de l’Inde.

Je vous propose de me suivre au cours de cette découverte et vous invite à me retrouver le mercredi pour partager mes coups de cœur, mes visites ou mes interrogations du moment. Vous pouvez aussi vous régaler de lectures, aidés en cela par des conseils éclairés de spécialistes.

Bye London

Malheureusement pour moi, Il est temps de dire « Bye London ». Je laisse avec tristesse cette période anglaise derrière moi.  La fraicheur de mes informations commence déjà à s’estomper.

Surtout je manque cruellement de photos pour illustrer des itinéraires complets à Notting Hill, Hackney ou Kensington, voire Greenwich. Je les ai évoqués pour autant dans d’autres articles. Il ne me reste pas non plus le temps de consigner nos balades hors Londres. J’aurais aimé aussi écrire un article sur mon bien aimé musée Victoria et Albert.

Le Tigre, boite à musique, V&A

Je me contenterai donc en guise de Farewell de quelques recommandations.

coiffes indiennes, V&A

En effet, pour ceux qui restent sur leur faim, je vous conseille ardemment la lecture  ou l’écoute de mes excellents confrères britanniques. De quoi améliorer ou entretenir votre anglais tout en apprenant une foule d’anecdotes fascinantes ou de solides faits historiques.

A suivre et écouter

A suivre en visite ou en lecture, tout en vous méfiant des plans, http://www.andrewduncan.co.uk/books

Vous pouvez aussi peut être suivre Andrew dans ses pérégrinations s’il n’a pas finalement pris sa retraite comme il nous en menaçait.

Je vous conseille également fortement le blog, le livre, les tours virtuels ou réels de Katie Wignall, une jeune guide passionnante, passionnée et merveilleuse passeuse d’histoire londonienne. https://lookup.london/blog/  Ici tout est à prendre et j’attends avec joie et impatience chacune de ses nouveautés.

Pour découvrir la ville en vous amusant vous pouvez suivre les vidéos pleines d’humour anglais de Julian Mc Donnell : https://joolzguides.com/videos/ De petites anecdotes croustillantes et pleines d’entrain et une très bonne qualité de films. A consommer sans modération les jours de pluie et de grisaille.

Enfin plus sérieux (mais moins rigolo) les guides de Londres accrédités : https://www.guidelondon.org.uk/blue-badge-tourist-guides/

Depuis le confinement, les « blue badge » guides  ont mis en ligne certaines de leurs activités, et de leurs visites. Très informatif et souvent passionnant, surtout si vous avez la chance de tomber sur Pepe Martinez

colonne commémorative du grand Incendie

A Lire

Last but not least, le site des transports de Londres TFL offre des itinéraires de marche.  https://tfl.gov.uk/modes/walking/top-walking-routes

En outre TFL a mis en place une app pour ceux qui voudraient découvrir la ville à pied.

https://www.gojauntly.com/tfl-partnership

A lire et à suivre pas à pas :

Les ouvrages de cette collection représentent des mines de promenades et anecdotes pour découvrir la cité.

Je vous souhaite à tous de belles découvertes et de belles marches dans cette extraordinaire ville que je quitte avec tristesse. et vous dis « Bye, Bye London « . De mon côté, je quitte la perfide Albion et m’oriente vers ses anciennes colonies….

En surimpression, mon monde d’hier et celui d’Aujourd’hui

Noël à Londres

C’est bientôt Noël.

Aujourd’hui que serait la saison festive sans les « Christmas parties » ? de même les illuminations nous paraissent indissociables de cette période. Pourtant elles n’apparurent qu’après la deuxième guerre mondiale autour de Oxford Street. Si Selfridges décora les premières vitrines de Noel en 1909, il fallut attendre 1953 pour que la tradition prenne dans le West End. Les rues les plus illuminées se trouvent désormais autour d’oxford Street, Picadilly, Regent Street, Covent Garden, Carnaby.

Les célébrations contemporaine d’une fête chrétienne doivent néanmoins beaucoup à la période victorienne.

1/ Avant Victoria, Noël est une fête peu célébrée

  • La fête chrétienne reprend des traditions païennes de la fête du solstice d’hiver. Elle s’appuie notamment sur des traditions celtiques parmi lesquelles le gui, plante symbolique de paix et quasi sacrée, cueillie par les druides. Le gui faisait de la maison un asile ou il était interdit de se battre
  • Elle recourt également au répertoire chrétien. St Nicolas, martyr d’Asie Mineure, saint patron des enfants, des pauvres. Religieuse également, L’abréviation devenue si populaire avec la publicité Xmas repose sur l’utilisation paléochrétienne du Chrisme pour symboliser le Christ (lettre Xie grecque)
  • Quelques traditions culinaires apparaissent à l’époque Tudor (Moyen Age tardif) : les mince-pies, petites tourtes à la viande évoquent la mangeoire dans laquelle dormit l’enfant Jésus à sa naissance. Traditionnellement il convenait de manger 1 mince pie chacun des 12 jours séparant Noël de l’Epiphanie « Twelfth Night ». Les mince-pies se consomment toujours, accompagnés de vin chaud. Mais une garniture sucrée à base de fruits confits a remplacé la viande. Les petits pâtés de Pézenas rapportés par un cuisinier anglais doivent avoir un goût assez proche des mince-pies originels.

La même nuit de l’Epiphanie, une tranche de cake accompagnait un verre de punch. Cette tradition existe toujours pour les acteurs au théâtre royal de Drury Lane. Il semble qu’on puisse faire remonter à la même époque le don de boites de nourritures, pour les pauvres.

  • Les hymnes religieux apparaissent sous forme de carols au 15e. s. même s’ils ont été remaniés aux 18 et 19e . Ces chansons reprennent des chants de marins visant à obtenir une boisson voire des cadeaux. A la même époque, des pièces de théâtre illustrant la légende de St Georges et le dragon recourent à un comique un peu lourd. Les masques, inversions de rôles et de sexe annoncent également les pantomimes à venir. Ces représentations s’enrichiront d’apports de la commedia dell’arte et du répertoire des auteurs classiques.

Avec les puritains au 17e presque toutes les célébrations et surtout les libations sont écartées. Au même moment, apparait la figure du Père Noël, un vieil homme sage rappelant les temps heureux antérieurs à Cromwell.

Noël à Covent Garden

2/ Noël, une invention victorienne ?

La période victorienne a redécouvert de nombreux éléments d’avant le puritanisme pour les transformer en constitutifs de la fête moderne. Cette période a transformé la célébration religieuse antique de partage et de paix en une fête familiale.

Les choux de Bruxelles, un mets privilégié sur les tables le 25 Décembre
  • Ce sont d’abord les écrivains de l’époque victorienne qui ont revisité et réhabilité les chants et l’imagerie. Dans Christmas Carol, en 1856, Charles Dickens donne une vision idéalisée de ses mémoires d’enfance plutôt qu’une description des festivités contemporaines. Pourtant, on le considère aujourd’hui comme le père du Noël moderne. https://fr.wikipedia.org/wiki/Un_chant_de_No%C3%ABl
Noël sur Oxford Street

 Ainsi la tradition qu’il établit du Noël Blanc repose sur une période particulièrement froide alors qu’il était enfant. Depuis cette mini glaciation, peu de Noel ont vu la neige à Londres. Son œuvre peignant la misère des enfants a aussi développé la tradition caritative de la période.

A la même époque, Clément C Moore rappelle la légende de st Nicolas dans le célèbre poème –   T’was The Night Before Christmas, (la nuit avant noël) à l’origine de l’actuel Saint Nicolas. Et avant que la publicité de coca Cola ne rhabille le personnage. https://www.poetryfoundation.org/poems/43171/a-visit-from-st-nicholas et en français http://touslescontes.com/biblio/conte.php?iDconte=720

  • Le siècle de Victoria marque également la naissance de traditions aujourd’hui indissociables de Noël. C’est aussi au 19e que le repas de Noel commence à se codifier.
  • En 1843  John Calcott Horsley envoie la première carte de Noël imprimée à Henry Cole directeur du V&A. Celui-ci popularise la poste à 1 penny favorisant les envois de cartes de noël (penny post)
  • En 1848, le journal Illustrated Llondon news publie une image du couple royal devant un sapin. Albert a rapporté cette tradition de son pays de naissance, l’Allemagne tout comme l’avait fait la reine Charlotte en 1800. C’est l’image qui va lancer la vogue de l’arbre décoré de douceurs et bougies.
  • A la même époque Tom Smith s’inspire des traditions festives parisiennes pour offrir des sucreries dans de petits paquets que l’on fait craquer. La vogue des crakers est née.
  • En 1846, les collecteurs d’ordures travaillent pour des entreprises privées. Ils vont peu à peu s’organiser pour recevoir des pourboires pour les fêtes : la tradition des Etrennes est née.
  • Dans les années 1870 le terme de Boxing day apparait dans le dictionnaire et les deux jours fériés sont accordés aux domestiques. Malgré différentes explications il semblerait que le mot boxing se réfère à la tradition de remettre des boites aux domestiques pour qu’ils les offrent à leurs familles.
  • Les pantomimes se codifient et s’inspirent désormais de contes de fées. Elles incluent peu à peu des numéros chantés et dansés et deviennent une attraction Populaire de fin d’année. https://www.york.ac.uk/news-and-events/features/pantomime/
  • Le repas de noël, consommé en début d’après-midi le 25 voit son menu se codifier lui aussi autour de la dinde ou du jambon et de ses garnitures (navets, choux de Bruxelles et carottes) accompagnés de sauce à la canneberge et au pain. Le Royaume-Uni devient dès lors le plus gros consommateur de ces petits choux apparus au 16es dans les Flandres et en Belgique.et facilement récoltable l’hiver. Encore très populaires, leur goût évoque aux britanniques la saveur de Noël. Le dessert se compose de Christmas pudding avec une sauce au Brandy. Que dire encore des « cochons sous la couverture »(saucisses coktail au lard) et autres délices anglais?

Londres avec des enfants

Découvrir Londres avec des enfants peut sembler ardu, pourtant voici quelques idées pour passer de bons moments en famille.

Figure de garçonnet indiquant une école caritative

Si vous arrivez de France, vous débarquerez à la gare St Pancras. Avant de prendre le métro, si vous n’êtes pas surchargés, allez voir le quai 9 ¾ de Harry Potter (gare King’s Cross juste à côté).

La boutique Harry Potter à King’s Cross

Des itinéraires classiques dans Londres avec des enfants

1/ De Westminster à Trafalgar Square.

C’est le classique des classiques. On en profite pour voir Downing Street mais aussi des tas de statues de gens connus : Gandhi et Nelson Mandela, Churchill sur Parliament Square. Boudicca la reine celte qui chassa les Romains sur l’embarcadère (d’où l’on peut partir pour un petit tour de bateau https://tfl.gov.uk/modes/river/  

Statue de Bouddica le long de la Tamise

On peut aussi passer un joli moment dans la National Gallery . Pour des enfants, il vaut mieux profiter de la gratuité des grands musées pour y aller progressivement avec des thèmes, des circuits courts, des objectifs. La petite récompense d’un grignotages chinois dans Soho fonctionne en général. A moins que vous ne puissiez coupler avec un détour du côté de Covent Garden, avec le musée des Transports plus ludique. https://www.ltmuseum.co.uk/visit. Malheureusement les visites immersives sont suspendues en ce moment. Mais le quartier Seven Dials regorge de boutiques et petits restaurants amusants

2/ Palais de Buckingham

Pour compléter ce tour, il faudrait inclure Buckingham Palace à 11h pour la relève de la Garde (le mieux dans ce cas est ,en venant de Parliament square, remonter Whitehall, s’arrêter pour les chevaux de la garde montée de sa majesté (on peut visiter les écuries https://householdcavalry.co.uk/museum/). Après cette pause, il suffit de passer sous l’arche, traverser le parc de Saint James jusqu’au Palais royal.

3/ Tour dans la city.

Cet autre tour incontournable nous conduit au Musée de Londres (très bien fait pour les enfants avec des itinéraires, des jeux de piste et super intéressant pour tous) https://www.museumoflondon.org.uk/museum-london . De là, on peut s’amuser à longer les vestiges du mur de la cité romaine. En passant par le dédale du Barbican et les parkings souterrains, cet itinéraire en forme de jeu de piste nous mène jusqu’à la Tower of London

maquette du forum romain de Londinium au Musée de Londres

4/ Des Musées aux collections adaptées aux enfants

Dans les incontournables, le British Museum s’impose. Là encore, la gratuité peut faire privilégier les petites visites récurrentes. Une première visite peut se centrer autour des indispensables : pierre de Rosette, frises du Parthénon. On peut prévoir une visite ciblant Sutton Hoo (au 1er étage face à l’escalier) et la période anglo-saxonne. On peut également passer un joli moment au 1er étage sur la vie quotidienne dans l’Egypte antique.

Non loin du British, une petite extension permet de découvrir le très victorien musée du Jouet (et boutique) le musée Pollock https://www.pollockstoymuseum.co.uk/

Pollocks toy Museum

Bien sûr, le must pour et avec des enfants est dans le quartier de Kensington : Musée d’Histoire naturelle ( https://www.nhm.ac.uk/

Pour des un peu plus grands, le Musée des Sciences s’impose.

Si vous restez plus longtemps à Londres avec des enfants

1 Les Docks et Greenwich

Vous pouvez vous rendre sur les Docks avec un arrêt au musée des Docks bien fait pour les enfants. https://www.museumoflondon.org.uk/museum-london-docklands

Musée des Docks, recréation d’une ruelle
animation au Musée des Docks

De là, une extension à la ferme de Canary Wharf https://www.mudchute.org/

des lamas à la ferme de Lambeth

On peut alors prendre le tunnel sous la Tamise et rejoindre Greenwich (visite de l’Observatoire avec le méridien de Greenwich https://www.rmg.co.uk/royal-observatory. Une pause dans le joli parc complète les explications scientifiques. Néanmoins, il est toujours rigolo de sauter d’un côté du Méridien à l’autre. A Greenwich, le marché  est très sympa. Quant au musée naval, il permet de jolies découvertes familiales. https://www.rmg.co.uk/national-maritime-museum.

le téléphérique de emirates Airlines

Pour compléter la matinée maritime, direction le voilier Cutty Sark. Rejoindre Greenwich Nord pour prendre le téléphérique au-dessus de la Tamise, expérience amusante et qui donne une belle vue sur les installations des JO. https://tfl.gov.uk/modes/emirates-air-line/?cid=emiratesairline

2/ Plus loin

Revoila Harry Potter à King’s Cross

De nombreux tours guidés existent sur le sujet.

Le V&A children demande aux enfants de tester les jouets

Et tout près le joli parc Victoria avec une pagode et on peut continuer vers le site des JO

Les musées publics (V&A, British, National Gallery, Naval, de Londres, Docks) sont gratuits mais il faut réserver. Les autres sont payants et sur réservation également.

Pour les enfants qui connaitraient déjà Londres, il peut être sympa de suivre les statues de chat ou les statues d’animaux https://visitesfabienne.org/trim-hodge-bastet-chats-de-londres/

Certains lieux évoquent les enfants, comme le Foundling Museum https://visitesfabienne.org/les-enfants-abandonnes/

Rondelle devant l’école caritative de Brick lane

Enfin, on peut également partir à la recherche des statues d’enfants dans les écoles de Charité. A Liverpool Station, se dresse une statue « Kindertransport » de F Meisler. Elle rappelle les 10 000  enfants allemands débarqués à Liverpool Station et accueillis en Grande Bretagne.

Kindertransport, émouvante statue de groupe à Liverpool Station

S’installer à Cuba

Avant tout soyez conscients que malgré le climat, la plage, le soleil, la musique et le rhum, s’installer à Cuba no es facil…..

La difficile recherche d’un toit pour s’instalelr à Cuba

S’installer à Cuba quand on vient travailler

No es facil parce que si vous venez sans travail il n’est pas facile d’en trouver un. Parce qu’il va déjà falloir obtenir un visa et sans travail on n’a pas de visa de travail….Et venir avec un visa de tourisme pour chercher du travail puis ressortir pour transformer votre visa en visa de travail est un peu olé olé…Bref vous l’aurez compris occupez-vous déjà d’avoir un travail puis du visa…Si maintenant vous suivez/ accompagnez/ retrouvez quelqu’un, vous jouirez d’un visa de tourisme à renouveler ou d’un visa d’accompagnant qui ne vous donnera pas droit à travailler.

Pour toutes ces démarches et les premiers pas, il est judicieux de contacter l’association Cuba Accueil qui propose un livret d’adresses : Cuba Accueil – La France à Cuba

www.ambafrance-cu.org/Cuba-Accueil

Une fois les soucis de travail, de visas passés, il va falloir obtenir une carte de résident (à renouveler) qui fera de vous des résidents temporaires. Vous en obtiendrez quelques avantages  (les entrées dans les musées en monnaie nationale notamment).

rue commerçante à Cuba

Se loger pour s’installer à Cuba

Puis, vont commencer les recherches de maisons, quasi introuvables en ce moment où la Havane explose face à l’afflux d’étrangers. En général les expats se retrouvent autour de Miramar, Siboney, voire pour les plus gâtés Cubanacan. Tous ces quartiers se situent à l’ouest de la ville. Si les budgets ne sont pas trop différents entre une maison et un appartement n’oubliez pas cependant qu’il faudra provisionner un jardinier, un gardien, voire un pisciniste…

https://visitesfabienne/vous-envisagez-de-demenager-a-la-havane/

Les reroupements étrangers doivent beaucoup à l’emplacement des 4 écoles internationales : Francaise à Siboney, internationale et espagnole et russe à Miramar.

Lycée Français de La Havane Alejo Carpentier

www.ecolehavane.org

Centro Educativo Español de La Habana: CEEH

www.ceehabana.com

Havana International School

www.ishav.org

Une fois les enfants inscrits, le conjoint au travail, il va falloir nourrir tout ce beau monde.

S’alimenter

S’installer à Cuba, c’est aussi comprendre comment s’approvisionner. Ainsi les supermarché. Le mot ne correspond pas à Cuba à ce qu’il recouvre ailleurs sauf si vous arrivez d’Afrique ou d’Afghanistan…En guise de supermarchés il vous faudra faire le tour d’une foultitude de petits magasins pour remplir vos placards, les plus connus étant .

Supermercado ave 3 et calle 70

Flores calle 176 e 1a y quinta

Palco, Calle 188 e/ 5ta. y 1ra. Rpto. Flores.

Un lien très utile pour les courses (en espagnol)

www.havana-guide.com/shoppinghavana.html Pregunta del siglo: ¿Dónde ir de compras en La Habana, Cuba?

Pour les légumes et fruits, les marchés les mieux achalandés se trouvent calle 42 et 19 (Playa), et 19 et B au Vedado. Sinon vous trouverez une multitude de petits vendeurs et marchés. Une fois installés, votre réseau vous permettra peu à peu de localiser viande, poisson etc…. Le poisson, les pommes de terre, les crustacés ne se vendent pas de manière officielle. Pour le pain et les gateaux si vous avez vraiment besoin de saveurs à la française :

Vincentina (Vedado) calle 23 e 18 y 20

Assucar (Miramar) calle 20 e 33 y 35

El Tunel  calle 19 e 44 y 46 (Playa)

https://visitesfabienne/se-nourrir-en-tant-que-francais-a-la-havane/

jour ordinaire de courses à la Havane

S’équiper pour s’installer à Cuba

Il reste maintenant à s’équiper. Commencer peut être par le site de revente.

Porlalivre: Inicio | Casas, Carros y Compra Venta en Cuba habana.porlalivre.com

Compra/Venta – Revolico www.revolico.net

Ne pas négliger les ventes d’expatriés en partance. Il faudra néanmoins vous méfier. Cuba est peut-être le seul pays au monde où les équipements usagés sont vendus plus chers que neufs…Incroyable ce qu’on peut voir sous prétexte de pénuries…

On peut faire des trouvailles dans les bazars internationaux. Il faut auussi faire marcher le réseau, je connais untel qui connait untel…Pas toujours facile mais incontournable…Les annonces de l’école, de l’ambassade voire de l’Alliance française  sont souvent indispensables.

Il y a des magasins de meubles à la Puntilla, à la Galerie du Paseo etc…. et des antiquaires qui ne proposent plus grand-chose de bien ancien. Surtout  les tarifs sont indexés sur les gouts du continent américain. Avec la chute des prix des meubles et objets anciens en France, ne comptez certainement pas faire des affaires. D’autant que si vous dégottez une belle affaire vous ne pourrez vraisemblablement pas la sortir du pays !!!

Bref s’installer à Cuba n’est pas qu’une partie de plaisir.

faire ses courses…