Se nourrir en tant que Francais à la Havane

Se nourrir en tant que Fraçais à la Havane pose une épineuse question. Où trouver ce qui nous paraît si naturel à nous hexagonaux? Le pain, les pommes de terre, les yaourts, la viande de boeuf sont difficiles à acquérir. Et je ne parle pas de luxe comme le fromage ou le chocolat.

Difficultés d’approvisionnement

Malgré les jolies photos, et les progrès qu’a fait le pays, se nourrir à Cuba en tant que Français, hors hôtels et lieux touristiques, n’est pas une sinécure.. Certes dans la capitale, les restaurants et les boutiques d’alimentation se multiplient. Pour autant les pénuries sont récurrentes. Et si vous n’êtes pas un adepte du riz/ haricots rouges/ grattons de porc à tous les repas alors voici quelques tips pour survivre…. J’avais  d’ailleurs déjà abordé de loin le sujet dans mon article : http://visitesfabienne.org/wordpress/sinstaller/

Tout d’abord s’armer de patience. Si vous êtes dotés d’un grand sens de la dérision, d’une impassibilité olympienne vous êtes avantagés sur le long terme. Sinon, il va falloir faire fi des mauvaises habitudes d’occidentaux consuméristes trop gâtés. Cette patience indispensable vous permettra d’affronter les étalages et magasins vides ou redondants. Elle vous facilitera  les longues très longues queues dans les rares négoces approvisionnés. Elle vous fera supporter  la course relais d’une boutique à l’autre pour trouver d’autres denrées qui vous sembleraient de base partout ailleurs. Néanmoins, depuis quelques temps la chaine Spar (sur la 5a face au cirque et un autre magasin près de la FAC) et l’ouverture des Zona+ (28 e 5 y 7 à Miramar et 70 y 7B) redonne de l’espoir….

Quelques conseils

– Etre véhiculé ou avoir un moyen de substitution, si vous ne trouvez pas dans la première boutique ni dans la 2nde il va peut-être falloir aller très loin très très loin ou vous passer du produit…ou finir au restau qui dispose d’autres réseaux d’approvisionnement…

-Etre armé de sacs dès que ou vous vous promenez dans l’hypothèse où vous pourriez tomber en face d’un produit introuvable. Je parle ici de pomme de terre ou pomme voire lait à la boutique de l’aéroport (épisode vécu) ou au club de sport. Et donc être muni de la double monnaie peso et cuc au cas où également…

-Connaitre les gens qui connaissent les gens…ne pas sous-estimer le bouche à oreille, les réseaux sociaux, sans pour autant tout accepter, certains abusant du système.

-Ne pas hésiter à essayer tout nouveau magasin sans pour autant laisser tomber les marchés locaux agromercado . Il y en a partout. Les plus connus des étrangers dans le Vedado 19 et B et Miramar 42 etn19, mais aussi sur la 25 qui mène sur la route de Pinard el Rio. Ne pas négliger non plus les petits vendeurs ambulants- Les adresses de la capitale sont recensées et à jour sur le site.              http://www.casasparticulares.net/dondecomp.php

-Ne pas sous-estimer les boutiques d’hôtel et surtout les stations-services parfois étonnantes.

Et surtout

Surtout, il convient de changer ses habitudes alimentaires. Rien n’est jamais acquis ni nécessaire. Tout ce qui n’est pas riz, cracker, mayonnaise et haricots rouges est un luxe superflu dont on doit pouvoir se passer. Tout le reste est cadeau. Ne pas oublier que les denrées ne poussent pas sous vide, que les betteraves se cuisent par exemple, que les fruits et légumes sont par essence saisonniers. On redécouvre qu’il est normal que l’été et l’hiver n’offrent pas les mêmes achalandages.

Il faut surtout prévoir qu’en raison de la chaleur, les marchés sont quasi-vides l’été (mangues et avocats uniquement). D’où l’importance de revenir aux techniques de conservation maison ( congélation, fabrication de pain, yaourts, confitures…). Pour l’expatrié il convient d’apporter son matériel de campagne (mixer, yaourtière…),. Pour le touriste de passage qui aurait oublié d’amener sa marque de biscuits préférés, cela nécessite un peu d’adaptabilité.

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