La Forteresse Royale de la Havane

La Force Royale est, le plus ancien bâtiment de la Havane (1579). La structure bastionnée, les terrasses de tir l’ancrent bien dans le 16e siècle. En revanche, les douves et pont-levis par lesquels on y accède, rappellent les constructions du Moyen Age. C’est aussi  l’un  des  édifices les plus connus de la Havane avec sa tour d’angle.  La célèbre  Giraldilla (1734) inspirée de Séville et symbole du célèbre rhum Habana club la surmonte.

Un dispositif de forteresses

La forteresse Royale et les forteresse de la Cabana et des Rois mages qui lui font face, et Saint Salvador de la Bahia, constituaient les seuls bâtiments de pierre dans une ville de bois. San Salvador et la Cabana, à l’entrée de la baie de la Havane, étaient peintes en jaune et rouge. Cela annonçait les couleurs du drapeau espagnol à tout bateau entrant dans la rade.

 Les forteresses du Prince, de Santa Clara (actuel Hotel Nacional) et Atarez  complétèrent ensuite le dispositif. Les Espagnols protégèrent ainsi complètement la ville emmuraillée au niveau de l’actuel Paseo de Marti.

La Fuerza Real servit d’abord de résidence des capitaines généraux et gouverneurs de Cuba puis de Trésor . Après 1762, année où elle résista vaillamment aux assauts des anglais, elle abrita la troupe. De 1899 à 1906, elle accueillit les archives nationales puis l’armée. Après 1934, elle hébergea un bataillon d’artillerie puis la Bibliothèque Nationale et un centre de conservation. Après la période révolutionnaire, elle devint enfin musée d’armes puis de la céramique. Depuis 2008, s’y trouve un musée de la forteresse et de la conquête de l’ile.

Sur La terrasse d’entrée, de nombreux canons dont le plus grand de 22 tonnes date de 1876 pour les gros projectiles. Les petits canons datent du XVIIIe. Les exemplaires que l’on voit dans les rues de la Havane sont des reproductions. …. La forteresse, construite  en retrait n’offrait pas une bonne visibilité sur la mer, une cloche permettait de prévenir des incendies et des invasions. L’original ainsi que celui de la Giraldilla, réparés, se trouvent dans le musée. Dans la 1ere salle on voit la maquette du fort et l’image la plus ancienne de la ville en 1517.

Les collections archéologiques de la ville

Des vestiges archéologiques, outils, coquillages, boutons, exhumés des latrines, évoquent l’histoire de la ville et du fort, à commencer par une pirogue Tainos, rare souvenir des populations autochtones, vite décimées par l’arrivée des Conquérants, évoqués ici par des maquettes des caravelles, des boulets, des fragments de céramiques et des cartes. On aborde alors l’histoire de coloniale de l’ile avec le résultat des fouilles sous-marines qui montrent la place de Cuba dans le commerce au travers de coffres, de monnaies, bijoux retrouvés au fond de l’océan mais aussi d’instruments de navigation. La Havane était une ville de passage, escale sur la route de Veracruz. De nombreuses amphores de transport ont été retrouvées ainsi qu’un trésor de 30 000 pièces de monnaies et or.

Puis vient l’histoire de la construction navale avec des maquettes de bateaux. L’arsenal construisit dès 1722 des bateaux de cèdre réputés insubmersibles, ils duraient en moyenne 50 ans. On voit la magnifique maquette du plus grand bateau de ligne le Santisima Trinidad qui s’illustra à la bataille de Trafalgar et fut coulé au large de Cadix.

On peut poursuivre la visite du fort en accédant sur la terrasse d’où l’on jouit d’une belle vue sur le port de la Havane

Bataille de La Havane (1762) — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_La_Havane_(1762

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