Vallée de los Ingenios

Si vous séjournez à Santi Spiritus ou Trinidad ou faites le trajet entre ces deux villes, quelques arrêts peuvent valoir le coup, comme la Vallée de los Ingenios. http://visitesfabienne.org/wordpress/autour-de-trinidad/

On peut consacrer une jolie matinée à explorer la vallée Saint-Louis, aussi appelée vallée des plantations (Vallée de los Ingenios) en fait constituée de 3 vallées reliées les unes aux autres (Saint Louis/ Rose et Meyer).

La canne à sucre a modelé la vallée de los Ingenios

Christophe Colomb a apporté la canne à sucre depuis les Canaries. Cette plante venait d’Asie. Elle s’adapta bien au climat chaud et humide de Cuba et aux fleuves alors plus abondants qu’aujourd’hui. Les premières plantations avaient recours à des machineries hydrauliques et surtout à la traction animale. Puis on utilisa la vapeur pour extraire le guarapo (sirop de sucre). Les ruines d’une douzaine de plantations (sur la bonne soixantaine qui existaient) ont résisté au temps. Des moulins, entrepôts, machineries et maisons,  ont survécu de la période de splendeur sucrière  entre 1749 et 1846. Ces  ruines, bien abimées pendant les guerres d’indépendance, ont été classées au patrimoine de l’Unesco en 1988.  Au XIXème s, l’industrie du sucre a bougé vers Matanzas.

Si le petit train ne fonctionne plus en ce moment, rien n’empêche de découvrir la vallée à cheval, en vélo ou en voiture. Malheureusement, la sécheresse sévère rend aride un paysage autrefois richement verdoyant. Les lacs sont à sec mais les locaux ne semblent pas mesurer la gravité de la situation.

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Quelques vestiges de plantations.

Sur la route de Trinidad à Sancti Spiritus, à 16km de Trinidad, les cars de tourisme prennent à gauche et s’arrêtent à la tour Iznaga. Celle-ci domine le paysage des plantations sucrières. Il faut grimper un chemin envahi par les marchands du temple qui proposent broderies, tee-shirts, casquettes. On peut alors aborder cette tour de 45m de hauteur. Elle a été construite entre 1815 et 1830. Les sept étages, selon la légende,  servaient à surveiller les plantations (ingenios) alentours et les agissements des esclaves.

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Cette tour témoigne plus vraisemblablement d’une volonté ostentatoire de la part du propriétaire des lieux, Pedro Iznaga : celle de projeter sa puissance sur l’ensemble de la vallée. Outre la belle vue, on peut découvrir l’une des haciendas les mieux conservées de Cuba (transformée en restaurant à touristes). Mais aussi les baracones (logements des esclaves), la presse à sucre et la machinerie hydraulique. https://www.youtube.com/watch?v=rQz7kttLiXI

Des plantations plus discrètes

3km Plus loin sur la route qui mène à Santa Clara la casa Guachinango  apparait une très vieille demeure en ruine. Elle est  en phase de lente restauration avant conversion en maison d’hôtes. Entourée de champs, elle offre une vue magnifique sur la vallée malheureusement et anormalement desséchée en ce printemps 2017. On peut ensuite continuer la même route jusqu’au Mirador de la Loma del Puerto  à 12km.

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Si on reprend la route pour Sancti Spiritus, on peut tourner à droite un  peu plus loin  (7km) à une sorte de fourche avec un petit café. La route mène au  Sitio Guaimaro, un superbe arrêt. Comme la maison Guachiango, le lieu a appartenu à Mariano Borell. Si les machineries ont disparu, la maison d’habitation de cette plantation qui comptait 350 esclaves reste, en revanche, somptueuse. Elle obéit toujours au même plan très simple. On entre par le salon au côté duquel se trouve la ou les chambres. Le salon donne sur une salle à manger-loggia qui domine la vallée. Si la taille et le nombre de pièces sont modestes, en revanche la décoration est ici somptueuse. Les magnifiques fresques ornent les murs de paysages européens, châteaux médiévaux.  Des lampes de Murano éclairent les meubles en acajou local. On s’attendrait presque à être frôlé par une robe à crinoline….

Salon de l’ingenio de Mariano Borell

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