Vous me connaissez, je ne suis pas une grande fan des visites touristiques incontournables. C’est donc pour accompagner un de mes visiteurs qui avait très envie que j’ai accepté de dépenser 27 Livres pour visiter ce « must see ». Eh bien le croiriez-vous je n’ai pas regretté. Et même, je recommande chaudement cette visite aux néophytes, aux apprentis londoniens, aux amateurs de Moyen-Age, aux historiens en culotte courte, aux admirateurs de la monarchie et j’en passe. https://www.hrp.org.uk/tower-of-london/#gs.fndjfn
La tour de Londres, une visite haute en couleur et en verbe
Car la tour de Londres offre une belle demi-journée de découvertes en tous genres. Surtout lorsque l’on suit le tour guidé. Assuré par un Beefeater c’est une expérience haute en couleur. Ces officiers de carrière dévoués à la garde personnelle de sa Majesté mettent en scène l’histoire de la Tour et de la monarchie avec beaucoup de panache. Maniant avec brio Histoire et histoires ils donnent un aperçu coloré et très vivant de la chronologie depuis la fondation de la tour par Guillaume le Conquérant. C’est avec truculence que sont évoquées les heures sombres et sanguinaires des règnes de Henri VIII et de ses successeurs. A commencer par l’assassinat des femmes de l’impérieux souverain, notamment Anne Boleyn et Catherine Howard. La période révolutionnaire a, elle aussi, entaché l’histoire de la tour. Du complot des poudres avec l’exécution de Guy Fawles au Commonwealth, la tour de Londres a été un lieu de tortures, de prisons et d’exécutions.
Puis avec la restauration, les bâtiments ont été affectés à la monnaie et la vieille tour est devenue geôle. Aujourd’hui musée, elle accueille les visiteurs dans des bâtiments répartis dans un immense espace qui ressemble à un village, préservé de la grande capitale derrière ses murs séculaires.
Que voir à la tour de Londres
On va surtout à la tour de Londres pour les joyaux de la couronne. C’est vrai qu’ils sont extraordinaires. Il est vrai aussi que les couronnes et sceptres du passé et du présent s’admirent depuis un tapis roulant pour éviter que les foules ne s’agglutinent trop longtemps devant les vitrines. Mais il y a beaucoup d’autres points d’intérêts dans la visite de la Tour.
Mur romain devant la Tour Blanche
D’un point de vue historique, cet immense espace qualifié de tour en raison de son donjon central ou tour blanche présente un panorama quasi complet de l’histoire londonienne. Au pied de cette tour blanche qui date de l’arrivée des normands, un pan de mur romain correspond à l’emplacement de la muraille de londinium. La tour blanche occupe 3 étages. Au-dessus des somptueuses caves, se trouve l’étage des officiers et gardes, puis celui de la cour et enfin les appartements royaux. Les immenses surfaces évoquent la puissance des normands. La chapelle romane est un morceau de France particulièrement beau et bien rénové en plein cœur de l’Angleterre. La tour présente également des armures des rois d’Angleterre.
les armures dans la Tour BlancheChapelle normande, un joyau roman
Autour de la tour, s’ouvre le musée de l’armée. Sur la grande place haute, des maisons géorgiennes hébergent encore les officiels du lieu. La belle demeure Tudor était le logis de la Reine. De la même place, on accède à l’église st Pierre aux Liens, lieu de sépulture des grandes figures médiévales. Les tours mènent aux remparts desquels la vue sur la city et la Tamise sont incomparables. Elles ont « accueilli » nombre de prisonniers.
Accès à la tour depuis le quai
D’autres salles rappellent le palais royal avec sa salle du trône, mais aussi la ménagerie. Dans les bastions extérieurs, l’atelier de la monnaie rappelle le rôle essentiel d’un de ses directeurs, le célèbre Newton.
Dans cet article sur les enfants abandonnés je voudrais partager un lieu étonnant et émouvant. Son influence s’étend à tout le quartier.
Face à la multitude d’enfants abandonnés dans l’Angleterre du XIXe siècle, quelques belles personnes ont tenté d’organiser des secours. On trouve la trace à la fois des enfants abandonnés et des philanthropes au petit musée Foundling ou musée des enfants trouvés mais aussi dans le quartier environnant. https://foundlingmuseum.org.uk/
Un musée hommage aux enfants abandonnés
Du vaste hospice fondé en 1739, il ne reste que ce joli bâtiment reconstitué lors du déménagement de l’hospice dans la campagne. Cette décision prise dans les années 1920 permit de libérer des espaces dans le centre de Londres pour financer un nouveau complexe.
La visite, édifiante, se révèle également très émouvante. Le musée occupe les 3 étages de cette jolie maison du 18e s.
Le rdc s’intéresse à la fondation de l’institution et son fonctionnement . Il s’axe aussi sur le destin de certains de ses pensionnaires. On y voit des objets de leur quotidien (lit, uniformes assiettes) et surtout les tokens. Ces tokens sont les petits témoignages déposés avec les nourrissons au moment de leur abandon. Ils attestent de l’extrême dénuement des mamans au moment de cette séparation. Ils jouaient le rôle de témoin et preuve dans les rares cas où les enfants étaient réclamés par la suite.
Après la chambre du comité, et sur les 2 étages supérieurs, le musée regroupe des dons laissés par de généreux contributeurs, parmi lesquels le grand peintre Hogarth et l’immense musicien Haendel.
Ce dernier a tellement marqué la capitale britannique qu’un autre musée lui est d’ailleurs consacré. Il s’agit de sa maison, voisine de celle d’ un autre musicien 2 siècles plus tard, Jimi Hendrix https://handelhendrix.org/
Des bienfaiteurs de renom
Avant l’escalier, on voit aussi la marche des soldats vers Finchley, un fantastique tableau de Hogarth dépeignant des soldats avinés courtisant des femmes de tous âges. Comme toujours, Hogarth excelle dans la peinture des mœurs. Alors peu connu, le peintre de genre eut l’idée de donner ses œuvres pour faire de l’hospice la première galerie d’art publique du pays et ainsi attirer les donateurs. Une exposition sur ce peintre ouvre d’ailleurs dans quelques semaines à la Tate Gallery. https://www.tate.org.uk/whats-on/tate-britain/exhibition/hogarth-and-europe
Au premier étage, on appréciera dans la galerie de peinture qui recrée l’originale, les portraits de différents gouverneurs. On admire surtout le fondateur de l’Institution Josef Coram peint par Hogarth, bien sûr. Bien que star de la collection, le tableau se cache pratiquement entre deux portes sur le mur le moins visible de la salle.
De là, on accède au grand salon, la pièce maitresse de l’édifice. Il a conservé toute sa beauté et son lustre du XVIIIe. On le considère comme la plus belle pièce rococo de la ville. Les moulures encadrent des tableaux religieux qui illustrent le destin des enfants trouvés, de leur abandon jusqu’à leur entrée dans des pensionnats religieux ou des familles.
Ici encore, Hogarth a offert un tableau représentant Moise. Le peintre se montre néanmoins moins à l’aise dans la peinture d’histoire que dans la peinture de genre. De petits tondos scandent le rythme des murs. Ils représentent les différents hôpitaux et organisations caritatives de la Londres du 18e. Parmi ceux-ci on distinguera charter house, une œuvre de jeunesse de Gainsborough encore un peu maladroite.
On accède alors au 2e étage consacré au musicien Haendel. Très engagé pour soulager les enfants pauvres, il a beaucoup œuvré ici. Cette collection est la plus importante consacrée au musicien. On y voit des originaux comme son testament, des écrits et partitions, mais aussi sa signature (dans un tiroir). Il suffit de demander à un bénévole, très serviable, de vous expliquer ce qui est exposé au moment de votre visite.
Des jardins mémoriaux
statue de Coram
Outre le musée, les terrains alentours rappellent la destinée de l’hospice des enfants trouvés. Juste devant le bâtiment, une statue de Coram nous interpelle. Il s’agit de l’une des statues parlantes de Londres (un QR code permet d’ « entendre » le personnage nous raconter sa vie). Juste derrière, une curieuse et touchant œuvre pourrait passer inaperçue. Il s’agit d’une petite moufle accrochée à la grille. Elle évoque les fameux tokens ou la présence fragile de ces petits êtres oubliés.
Le musée se trouve dans un écrin de verdure. Derrière le bâtiment moderne, qui retrace également le destin de ces enfants, se trouve un ravissant jardin public. Celui-ci correspond à l’ancien cimetière de st Georges. Des tombes évoquent encore l’histoire du lieu.
Devant le musée, s’étend un parc fermé par de grandes grilles. On y distingue la colonnade qui servait de préau aux petits pensionnaires. Fidèle à sa vocation première, le jardin est consacré aux enfants et l’on ne peut y entrer qu’accompagné d’eux. Juste devant les grilles, une niche accueillait justement les enfants abandonnés. Ils furent plusieurs milliers par an dans les pires années du XIXe. La tradition du quartier se perpétue avec l’hôpital des enfants malades qui occupe une partie des installations médicales du quartier jusqu’ au joli Queen square garden.
Coram Field
Pour parachever cette visite et plonger encore davantage dans le destin terrible des enfants pauvres de l’Angleterre victorienne on peut rejoindre, dans une rue voisine le musée maison Dickens. https://dickensmuseum.com/
Toronto regorge de petits musées, mémoriaux, maisons d’hommes célèbres localement regroupés sous le nom de Musées Historiques de Toronto.
Pour beaucoup il s’agit de maisons particulières, conservées ou recréeées. Ce sont souvent aussi des sites dont l’atmosphère a été restituée au moyen de mises en scène. Ils visent à garder vivante l’empreinte de ceux qui y ont vécu ou défendu de quoi forger le visage actuel de la ville.
Vous acquiterez des droits d’entrée minimes. L’entrée sera même gratuite pour peu que vous passiez par une inscription à votre bibliothèque locale. Il suffit alors de demander un « Museum pass ».
Des guides parfois très pittoresques et costumés les animent. Alors que des ateliers pour enfants, des reconstitutions très parlantes leur donnent un aspect ludique. Un conteur costumé vous fera ainsi parcourir les charmants salons victoriens de la belle demeure Spadina. Celle-ci domine les escaliers Baldwin et jouit d’un magnifique parc. Les dimanche d’eté, un concert classique a lieu dans le verger à 13h.
Vous pourrez également explorer l’imprimerie et la vie de William Mackenzie, premier Maire de Toronto et l’un des pères de la Confédération canadienne. Là encore une visite conte de manière amusante la leçon d’histoire locale.
Vous aurez le choix entre une dizaine de sites, de la maison bourgeoise, (Gibson House) à la ferme (Scarborough House) . Vous pouvez préférer l’école (Sion School House) ou le site du 1er Fort, lieu de naissance de Toronto (Fort York). Il y en a pour tous les goûts . Ainsi, la Galerie au premier étage du marché Saint-Lawrence se visite rapidement. En revanche Fort York a de quoi occuper un après-midi plus clément avec ses baraquements disséminés le long du Gardiner Expressway.
De quoi occuper agréablement quelques dimanches pluvieux avant le retour des beaux jours !!!
La Colombie Britannique est cette région à l’extrême Ouest du Canada. Isolée du reste du pays par les Montagnes Rocheuses, c’est une région sublimement belle.
Des paysages à couper le souffle
Cette région occidentale diffère totalement du reste du Canada. Ici les espaces sont variés. Loin des immenses plaines illimitées du Saskatchewan ou des forêts sans fin, la province alterne hautes montagnes, côtes rocheuses, lacs et forêts primaires.
Il y en a pour tous. Les amateurs de ski trouveront leur bonheur dans les fabuleuses stations, à Whistler notamment.https://www.whistlerblackcomb.com/ Les surfeurs rencontreront leur paradis sur l’Ile de Vancouver, à Tofino. https://tourismtofino.com/Les forêts primaires raviront les randonneurs alors que les amateurs de vin pourront de régaler le long de la vallée de l’Okanagan. http://www.okanagan.com/
La plus américaine des provinces Canadiennes?
Isolée du reste du Canada par la haute chaine des Rocheuses, la Colombie Britannique s’est tôt rapprochée du voisin américain. Dès lors il n’est pas étonnant que la population, le style de vie empruntent plus au puissant voisin qu’à la lointaine Europe.
En outre, la population locale et autochtone, les Haidas,https://visitesfabienne.org/les-premieres-nations/ reste très présente. Ces peuples vivaient mieux que les Premières nations du reste du pays. Leur relative prospérité leur a permis de développer un artisanat remarquable.
artisanat Haida
La région est en fait riche en cours d’eau. Le climat relativement doux a privilégié un type de vie moins rude. Néanmoins, climat océanique oblige, il pleut beaucoup en Colombie Britannique. Ce qui implique également des températures plus clémentes et régulières que dans le reste du pays. Celles-ci rendent les cultures possibles. Ainsi, on comprend mieux l’explosion démographique. La région est l’une des plus agréables du pays de par sa beauté mais aussi de par sa relative douceur climatique.
Depuis une vingtaine d’années, la colombie Britannique est surtout devenue un lieu privilégié pour les Asiatiques. Comme on peut le voir sur le marché du soir de Richmond. https://www.richmond.ca/home.htm
Nombreux viennent s’installer profitant de la proximité géographique mais aussi de la croissance économique. Ne vous étonnez donc pas d’arriver en un territoire mi américain mi asiatique.
Sur les traces de Saint François à la Havane ? Voilà un itinéraire surprenant allez-vous me dire….
Mais non Saint Francois n’est pas venu à la Havane. En revanche ses petits frères pauvres si! Et ils s’y sont promené, et ils y sont restés…Alors suivez-moi sur leurs traces. Vous pouvez aussi lire cet article http://www.psychologies.com/Culture/Maitres-de-vie/Francois-d-Assise
Et surtout le formidable livre de Jacques le Goff.
L’Eglise Saint-François d’Assise comme jalon
Nous commençons à l’Eglise st Francois d’Assise sur la place homonyme. Cette église du début du XVIIIe fut détruite en grande partie par un ouragan . On la ferma ensuite . Puis, l’officine de l’historien de la ville entreprit de la reconstruire et de la réouvrir en 1994 comme salle de concert. Son chevet plat suivait autrefois la ligne de côte. Il part en diagonale et se compense à l’intérieur grâce à un trompe l’œil architectural du meilleur effet. Il reste deux des trois cloitres d’origine, aménagés en musée d’art sacré. Du clocher, l’on jouit d’une des plus belles vues sur la vieille Havane.
L’église se situe sur une place autrefois nœud commercial de la cité en raison de sa situation portuaire. Elle abrite d’ailleurs les bâtiments de la douane et la Bourse du Commerce tous deux des années 1910. La Bourse imite un palais florentin renaissance. Une statue de Mercure, parfaite réplique de celle de Gian da Bologna à Florence la couronne.
De Saint Augustin à Saint François
Nous prenons la rue Amargura jusqu’à l’angle avec Cuba pour rencontrer la très belle église des Augustins. Elle date de 1607 et sa restructuration remonte à 1860 au départ de la confrérie. Alors quel est son rapport avec notre Saint-François à la Havane? C’est en 1920 qu’arrivèrent les franciscains. De fait, ils avaient perdu leur domiciliation première. On les logea alors chez les Augustins…
Dans cette église, le prêtre italien parle de baroque mexicain même s’il s’agit plutôt d’un éclectisme néo renaissant bien réussi au demeurant. On y retrouve une iconographie franciscaine sur la mosaïque du sol, les stucs des colonnes et pilastres ou encore les fresques. Les nervures des ogives quant à elles, reprennent le thème de la cordelette à nœuds fermant le manteau de bure des frères.
L’église fut fermée en 1965 et réouverte au culte 10 ans plus tard. Elle a fait l’objet d’une magnifique restauration . Aujourd’hui, on l’a considère comme l’une des plus belles églises de Cuba. Quelques œuvres amusantes comme le Saint Francois au-dessus du portail latéral peint en si grand que le peintre faute de toile utilisa une voile. On reconnait également de belles images de la Vierge. En effet le culte marial a pris beaucoup d’importance dans l’iconographie franciscaine.
Dans la coupole, des fresques représentent les 4 piliers de l’ordre charité, obéissance, pauvreté et chasteté. Une jolie chaire de bois stuqué, complète la décoration. Dans l’ancien couvent en restauration, un musée consacre ses galeries aux sciences et notamment au découvreur de la fièvre jaune le célèbre médecin cubain Carlos Finlay.
Sainte Claire et les Pauvres
Nous continuons maintenant la rue Cuba dans le quartier Saint Isidore en direction de l’Eglise du St Esprit. Au passage nous longeons (angle Luz et Sol) le Couvent des Clarisses, magnifique édifice néoclassique construit des 1644 et abandonné en 1922 . Sa restauration n’avance malheureusement pas du tout.
A l’angle de Compostella, on arrive devant la très belle église du Saint Esprit. Il s’agit de la plus ancienne église de la ville encore debout. Elle servait de paroisse aux noirs affranchis dans un quartier où se réunissaient les pauvres et les esclaves. Elle date de 1620 et est construite dans cette pierre conchifère si caractéristique de la ville. La nef unique nous plonge dans les origines de la Havane avec ses lignes très simples et une belle croisée d’ogives très pure au niveau du chœur. L’orgue, offert par la Suisse se distingue pour son acoustique. D’ailleurs il est le lieu d’étude des organistes du conservatoire. C’est la seule église de la Havane avec une crypte pour enterrer les morts. Dans la sacrisitie, se trouve un meuble étonnant, une commode construite dans un même tronc d’acajou immense. Derrière cette pièce voutée, s’ouvre le patio avec les bâtiments consacrés aux pauvres.
Nous terminons notre périple à l’église de la Pitié (la Merced) fondée au 19e siècle à l’angle Damas et Cuba animée aujourd’hui par les Lazaristes. Cette magnifique église à la façade blanche illumine la jolie place complètement en ruine de sa décoration en forme de conque et s’orne de belles fresques.
Cette visite du quartier financier de Toronto emprunte Bay Street. Elle montre notamment comment la ville de Toronto s’est agrandie au cours du XXe siècle pour devenir la capitale économique et financière du pays.
Autour de la gare
Elle commence à la Gare (Union Station) sur Yonge Street. Ce beau bâtiment ouvert en 1927 est la gare la plus fréquentée du Canada. Y transitent en effet 6,5 millions de passagers par an. De style « Beaux Arts », contemporain de l’Opéra Garnier, elle emprunte les dimensions colossales des Thermes romains de Caracalla. Ainsi, elle compte 18 immenses colonnes doriques de 27m de haut. Des pilastres plats séparant les fenêtres sans décorations sur 3 étages animent sa façade austère, longue de 750m. A l’intérieur, son magistral plafond vouté et son immense salle des pas perdus de 260m rappellent les noms des villes desservies à l’origine dans les médaillons.
En fait, le terrain a été conquis au XIXe siècle sur le lac et sur l’ancien rivage. Vers 1900, cinquante ans après les premiers voyages en train à Toronto, près de 200 trains transitaient par la gare. Elle a pris le nom de Union car elle servait de liaison entre les grandes compagnies des Canadian National et Canadian Pacific Railways. Cependant, le trafic a beaucoup diminué, la gare a même été menacée de fermeture dans les années 1970.
Face à la gare, l’hôtel Fairmount date de 1929. Il était à l’époque d’une modernité exceptionnelle : ascenseur, chauffage, eau chaude et baignoires dans les chambres. Aujourd’hui , c’est encore l’un des palaces, un lieu de RV. Au dernier étage, sur la terrasse, il jouit d’un potager avec des ruches. Architecturalement il adopte la forme d’un fauteuil avec un dossier central et des accoudoirs. Cette architecture château typique de la chaine se retrouve dans tout le Canada. A l’époque de la construction un souterrain reliait la gare et l’hôtel.
En face de la gare, on accède au métro et au PATH, la ville souterraine près de la Sculpture ‘City People’ de Catherine Widgery.
Banque de Commerce du Canada
Sur Front Street
En continuant, se dresse la Royal Bank Tower; de 1973-77. Il s’agit d’ un complexe de deux tours triangulaires de 41 et 26 étages. Entre les deux, un atrium de douze étages vitrés modère le style international des tours. Les murs sont faits de vitres dorées pour refléter le soleil à facettes comme des cristaux de basalte….
Le bâtiment des douanes se trouvait près du port, de la gare et donc à l’arrivée des flux de marchandises. Il date de 1938. Ce bâtiment énorme épouse la courbe de la rue en une colonnade ionique telle celle de Regent Street à Londres.
Encore plus loin, sur Front, le Sony Centre, anciennement O Keefe Center offre une fantastique entrée avec une marquise surdimensionnée de style expressionniste et brutaliste. Effectivement, il est construit en béton armé, et doté de 3200 sièges. Il accueillait le ballet national et l’opéra avant le transfert sur Osgoode.
On voit derrière, sur l’esplanade, le condominium construit par Dan Liebeskind, auteur aussi du Musée juif à Berlin, et du Musée de l’holocauste à Tel Aviv, du ROM, ici une structure incurvée en verre bleuté
Le Hockey Hall of Fame
En continuant sur Front Street, on arrive au Hockey Hall of Famehttps://www.hhof.com/ (1885 de style Beaux Arts). L’entrée dans un petit pavillon entre des portiques est ornée d’un dôme de verre et de sculptures rococo. Le tympan est désaxé et dédoublé pour être vu des deux rues. Il se pare de nombreux éléments classiques : piliers corinthiens, mascarons sculptés. Le tout est construit en grès de l’Ohio .
Avant de devenir un musée, la Banque de Montréal s’y était établie depuis 1817. Elle s’enrichit dans les années 1880. Du coup, elle exhiba sa richesse dans de beaux bâtiments. Ainsi, son siège à Montréal en 1845 imite le Panthéon de Rome. Fermé en 1982 ce bâtiment a été restauré et rénové pour devenir le Hockey Hall of Fame avec une entrée au sous-sol de la galerie BCE. Devant, des sculptures, Canada, l’Equipe du siècle 1997 et Notre jeu ; d’Edie Parker; 1994.
Banque dans la Brookfield par Calatrava
Bay Street
Baystreet s’appelait à l’origine Bearstreet car des ours devaient y errer. Au fond de Bay street, on aperçoit la Tour de l’ancien hôtel de ville dans l’axe. Ceci implique qu’elle n’a pas été construite au centre du bâtiment pour en revanche être vue depuis Bay Street….
Dans Yonge street, on entre alors dans Brookfield Place BCE 1989-922. Il s’agit de tours de bureau reliées par une allée couverte entre Bay Street east et Yonge Street avec des arches d’acier peintes comme une rue bordée d’arbres. Au centre, une place à l’européenne avec une fontaine, un restaurant et un magasin de presse (journaux européens). Architecte espagnol, Calatrava spécialisé dans les gares et ponts, avait comme cahier des charges de relier 3 tours, dans un espace chargé d’histoire.
Il a ainsi eu l’idée de déplacer dans la galerie La banque commerciale du Midland, fondée en 1832. Située sur Wellington Street à l’origine, c’était la plus ancienne du quartier, de style néogrec en calcaire. Elle servait de banque au rez de chaussée, et de maison du banquier à l’étage.
En sortant de l’avenue, par Bay Street, on rejoint alors les bâtiments du Dominion Centre, Bank of Toronto. Six bâtiments de style International, datent de 1960 à 1990. Sur Wellington Street, la banque au 79, expose au RDC une étonnante collection d’art Inuit. https://www.td.com/about-tdbfg/corporate-information/inuit-art/index.jsp
On traverse maintenant la rue, et on remonte les marches en face du Dominion Centre œuvre de Mies van der Rohe, le pape du less is more. Entre les tours, « la pâture », une sculpture de vaches au repos,. Elles apportent en fait un air de campagne pour « détendre les financiers » à l’heure du déjeuner. On traverse alors le bâtiment de droite et on parvient dans l’ancienne Bourse.
L’Angle des quatre banques
De l’autre côté de la rue, on monte maintenant des marches avec à gauche une tour de Pei de 1972 l’architecte de la Pyramide du Louvre. Cet angle (King/Bay) regroupe depuis les années 1970 les 4 plus grandes banques de Toronto. Le petit escalier mène à une sculpturereprésentants des’éléphants (2002). La tour moderne ressort face au bâtiment ancien CBC (Canadian Bank of Commerce) de 1930 . Ses volumes intérieurs et plafonds empruntent une nouvelle fois aux plafonds des thermes de Caracalla. On traverse maintenant le Bâtiment d’Ernst &Young, pour retrouver Bay Street en passant le long du Bâtiment de la Bourse, avec une très belle frise art déco enchâssée dans l’ensemble des 6 tours.
On sort par un formidable façade néo romane sur King Street et on se retrouve face à la Scotia Bank (on peut admirer à l’intérieur le relief Art déco (flèche, bois, agriculture… allégorie de la richesse de l’Amérique).
On reprend alors Bay street. A l’angle, la Banque de Montréal devait ressembler à l’origine à un temple. Mais la crise de 1929 a réduit les ambitions comme en atteste la partie supérieure. Plus haute, plus efficace moins décorée, elle témoigne d’une logique plus financière que décorative!
En face, le club « national »très select, (National Club Building). Etonnant de voir ce bâtiment néo géorgien (1874) au milieu de tous les buildings modernes du quartier financier..
On rejoint ma balade dans le centre de Toronto
Aller à l’angle Bay Street / Queen Street, et regarder le bâtiment d’Hudson Bay angle Yonge / Queen. Ce fut le 1er grand magasin de la ville. En 1894, il représentait une vraie révolution. Créé par Mr Simpson, écossais. Face à lui, de l’autre côté de la rue, le concurrent Eaton. A la fin du XIXe et début XXe siècle, les deux se sont livrés une vraie guerre à base de publicités, promotions…Tout cela pour attirer les clients.
Le Bâtiment Hudson Bay est typique de l’école de Chicago et le premier du genre ici . L’ossature est en acier et non en fonte. Elle soutient l’édifice (au lieu des murs) ce qui permet d’avoir de larges vitrines pour mettre en valeur les produits commercialisés.
Autour de l’hôtel de ville
Sur Queen Street, ancien hôtel de ville par James Lennox, l’architecte de Casa Loma. Ce batiment à fonctions multiples est de style néo roman Ridchardsonien …A l’époque, la tour proclame la fierté de la ville.
Lennox voulut signer son œuvre, selon la coutume. On lui refusa ce droit, en raison de ses dépassements budgétaires. Il se vengea en représentant les édiles en singes grimaçants sur les chapiteaux, à l’entrée du bâtiment . Le seul représenté souriant est James Lennox, au milieu d’eux ! Il s’amusa aussi à disperser (une lettre sur 3) sur la frise du sommet les lettres composant son nom…..
A l’intérieur du bâtiment, aller voir le rare beau vitrail.
Derrière l’ancien hôtel de ville, et cachée dans les entrailles du Eaton Centre, l’église de la Ste Trinité . Cette église était consacrée aux pauvres à l’époque, avec son presbytère et la maison du révérant. Un petit jardin rappelle ce qu’a été le lieu et accueille les déjeuners des gens qui travaillent ici mais aussi les deshérités toujours pris en charge par l’église.
Enfin, on arrive au Nouvel Hôtel de Ville par les jardins, il date de 1965. En bas du bâtiment, on trouve des bureaux d’accueil pour les habitants de la ville. Devant, un miroir d’eau se transforme en patinoire l’hiver. On peut suivre la rampe pour finir sur l’inattendu jardin. Dernière surprise de ce parcours dans le Quartier financier de Toronto !!!
Pas seulement pour rencontrer Beatrix Potter, la célèbre et délicieuse auteure de Peter Rabbit qui a immortalisé la ville : https://www.tailor-of-gloucester.org.uk/
La cathédrale de Gloucester, une merveille gothique
Les amateurs d’art se régaleront à la Cathédrale, l’une des merveilles de la région. https://www.gloucestercathedral.org.uk/. Dans le circuit des chefs d’œuvre gothiques, Gloucester occupe une place de choix tant par la taille de cet immense vaisseau de pierre, que par la magnificence du cloitre. D’ailleurs le cinéma ne s’y est pas trompé qui y a situé l’intrigue de trois films de Harry Potter. https://www.youtube.com/watch?v=EfSofShp0gs
Les somptueuses voutes en éventail décorent également la chapelle de la vierge restaurée grâce a l’argent généré par le film. Le ticket d’entrée donne en outre accès au triforium. De cet étage en général interdit au public, la vue sur le chœur est prodigieuse. Même la caféteria est un ravissant lieu dans l’ancien réfectoire des moines.
Une ville charmante
Autour de la cathédrale, les aménagements ont su préserver l’atmosphère médiévale et bucolique. De charmants salons de thé et boutiques mènent aux rues qui se croisent en angle droit à la tour Michel. Dans Northgate Street se trouvent de jolies maisons à colombage dont la New Inn servait déjà d’auberge en 1450. La structure urbaine provient de la colonie romaine Glevum. On en retrouve quelques vestiges, comme un mur au terminus des autobus.
Le Port mène à l’estuaire de la Severn par des canaux. La ville a entièrement rénové ses docks abandonnés dans les années 1980. Ils forment désormais un espace public occupé par le National Waterways Museum, et de luxueux magasins, bars, ou appartements résidentiels. Le Musée des soldats du Gloucestershire est situé dans la Maison des Douanes.
Par ailleurs, le Gloucestershire est superbe : à l’est les Cotswolds, au nord-ouest les collines de Malvern et à l’ouest la forêt de Dean puis le Pays de Galles.
Enfin on ne peut quitter Gloucester sans évoquer une course fascinante mais véridique : la célèbre course au fromage
Toronto est riche de la multitude de ses quartiers, agrégés au fil du temps . ils donnent un caractère cosmopolite à cette ville dynamique et multiple !
Ce que l’on appelle GTA depuis 1998, ou Grand Toronto correspond à l’agrégation des quartiers centraux et des communes limitrophes. Cette communauté urbaine est la plus grande du Canada avec 6 Millions d’habitants. Elle comprend Toronto et 25 banlieues et depuis 2006 elle englobe la conurbation de Hamilton.
Pour autant, dans ce site, je me concentre sur la ville fondée par les colons britanniques en territoire autochtone.
Petite histoire de Toronto
De nombreuses Nations ont habité au bord du lac Ontario. Les Senecas, les Mohawks et les Hurons. Puis les Iroquois eux mêmes supplantés par les Mississaugas. Au XVIIe, les premiers européens ont débarqué. Ils remontaient des Grands lacs vers le Lac Simcoe en suivant la Rivière Humber. Les routes qui convergeaient à l’emplacement de la ville actuelle étaient connues comme le Passage de Toronto.
Dans un premier temps le lieu a certainement attiré des trappeurs français. Des Français ont en effet du établir les premiers forts. Cependant ils ont du refluer lorsque les loyalistes britanniques ont quitté les Etats-Unis, juste au Sud au moment de l’indépendance. A la fin du XVIIIeme siècle, les premiers colons anglais se sont ainsi installés sur les berges nord de l’Ontario.
Le Gouverneur John Simcoe fonda alors la petite ville de York. Celle-ci subit des incendies et des incursions américaines, notamment en 1812 et dans les années suivantes.
Les territoires des Mississaugas rachetés, les colons obtinrent des parcelles qu’ils commencèrent à cultiver. Au cours du XIXème, avec l’arrivée de migrants des Iles britanniques, la pression immobilière augmenta. Les héritiers vendirent les parcelles initiales. Des investisseurs commencèrent à lotir la ville de plus en plus au Nord et de nouveaux quartiers apparurent.
Au XXeme siècle, l’apparition de la voiture permit aux habitants d’habitants de loger de plus en plus loin. L’arrivée de toujours plus d’Européens repoussait sans cesse les limites de la ville.
Aujourd’hui, les immigrés viennent principalement d’Asie et contribuent à faire de Toronto une véritable mosaïque humaine. D’une rue à l’autre, on change ainsi totalement de quartier dans cette ville qui compte pas moins de 4 Chinatown, une ville grecque, une petite Corée, un quartier Italien, pour les plus connus.
Pourquoi le Canada ? Dans ma vie de voyages, j’ai passé trois belles années au Canada. Puis je suis revenue de nombreuses fois à Montréal.
Durant les quelques années passées au Canada, j’ai eu la chance de suivre la formation de guide du Royal Ontario Museum et ai pu ainsi guider officiellement dans cette ville si vivante et vibrante. https://www.rom.on.ca/en
Après avoir exploré cette superbe ville et ses environs, j’ai eu l’occasion de vivre en Colombie Britannique, à Vancouver. C’est pourquoi je vous propose des conseils pratiques et des itinéraires à Vancouver et Toronto.
Pour autant, le Canada est riche de nombreuses belles régions. Outre le Québec et les Montagnes Rocheuses, la Colombie Britannique vous comblera par ses paysages à couper le souffle. La Gaspésie, la façade Atlantique recèlent elles aussi des lieux magnifiques.
Où que vous alliez, n’oubliez pas que les distances sont énormes et qu’il vous faudra parfois parcourir beaucoup de kilomètres de forêts ou de plaines pour voir un lieu intéressant, un site magnifique.
Par ailleurs la vie est assez chère pour des Français, notamment les entrées de musées, les restaurants, les activités. Ce d’autant qu’aux prix affichés, il convient de rajouter les taxes (variant suivant les Provinces) et le service (les pourboires obligatoires) . Pour autant, assister à un match de Hockey ou de football canadien est une belle expérience locale.
L’icône est une image divine, souvent peinte sur bois, typique de l’église byzantine. Depuis le VIes, la fabrication d’icônes n’a guère varié, elle se fait en plusieurs étapes :
Les étapes de fabrication
– Choix et taille de la planche (en bois local), ponçage, collage des traverses et des baguettes
– Encollage, marouflage (encollage d’une toile sur la planche entaillée) et application de la levkas (enduit blanc du fond de l’icône)
– Dessin à la mine rouge (sinope), gravure puis dorure de l’auréole ou du fond.
– Dessin au pinceau et application de la couleur avec des éclaircissements successifs
– Finition de l’icône : fond, auréole, cadre, filet autour de la bordure, calligraphie, peinture de la tranche
– Après séchage (2 ou 3 mois) vernis
L’iconographie byzantine
L’iconographie byzantine propose 4 types principaux de Vierge (en majesté, Eleoussa de tendresse, Hodigitria conductrice et Orante en prière) .
Il existe quatre grandes représentations du Christ :
– Le Christ Emmanuel, est représenté comme un enfant conscient de son rôle de sauveur.
– Le Mandilion : Image non faite de main d’homme (achéïropïoètos). Elle se rapproche de la Sainte Face de l’Eglise d’Orient ou « voile de Véronique »occidental.
– Le Christ Pantocrator Παντοκράτορος, Maître du Monde, en grec, tout-puissant. Ce terme fut à l’origine appliqué à Dieu puis au Christ dès le VIe siècle, mais beaucoup d’icônes ont été détruites par les iconoclastes. Cette représentation eschatologique du Christ est plus courante dans l’Église d’Orient (art byzantin du XIes).
Le Christ tient en main les Evangiles, et bénit de la main droite de deux doigts tendus symbolisant la double nature, humaine et divine, du Christ et trois autres se rejoignent presque pour figurer la Trinité. Sur certaines icônes, le pouce joint à l’auriculaire et l’annulaire symbolise la Trinité, tandis que majeur et index sont presque droits pour exprimer les deux natures en Jésus.
– Le Christ en Majesté est assis en gloire sur un trône.
La main gauche soutient l’univers sur ses genoux, la main droite crée : elle tient un compas, instrument de mesure du monde. On distingue aussi le globe représentant l’univers, un premier cercle vert, le ciel, les eaux en bleu entourant le monde, la terre comme une boule marron non encore formée. Des anges assistent à cette formation.
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