Toulouse-Lautrec et les maitres de Montmartre est le sujet de la belle exposition du V&A de Bath. Le Grand-Palais a consacré sa grande exposition de l’hiver au même artiste.
Nous avions prévu une visite et une introduction de l’exposition sur Toulouse-Lautrec dans un pub mais en raison de l’épidémie, je vous propose de la suivre sur mon blog.
Une exposition riche en grands noms de l’affiche
Si la salle du V&A est relativement petite, elle abrite néanmoins une belle collection d’affiches. Les grands noms de Montmartre s’y rencontrent. Nous voyons ainsi Toulouse-Lautrec, dernier héritier des Comtes de Toulouse, vanter les spectacles du Moulin Rouge et de ses danseuses et chanteuses. La Goulue, Yvette Guilbert, Aristide Bruant défilent sous nos yeux.
En effet, les artistes de Montmartre n’hésitent pas à dépeindre les filles de joie, les bourgeois encanaillés, les artistes. Mucha lui s’attache à Sarah Bernard. L’exposition nous permet également de nous intéresser à Bonnard, Jules Chéret entre autres…
Ces artistes se font l’écho de courants picturaux novateurs. Si Mucha ou Chéret illustrent à merveille l’Art Nouveau, les aplats et silhouettes de Grasset empruntent au japonisme et au nabisme.
Ces lithographies évoquent une époque charnière du Paris de la toute fin du 19eme siècle.
Le Paris optimiste de la Belle époque
C’est en effet un contexte particulier qui voit fleurir ces affiches publicitaires. La période correspond à un âge d’or économique et politique marqué par la paix, la croissance et la stabilité de la troisième République. C’est aussi l’époque de l’apogée de l’Empire colonial français. A la même période, la Reine Victoria règne sur l’Empire britannique.
Cette période est également marquée par de nombreuses innovations techniques comme la lumière, l’électricité ou le cinéma qu’illustrent nos affichistes. Les transports,eux aussi, se modernisent avec l’avènement de la petite Reine, l’automobile, les pneus.
Ces changements s’accompagnent de mutations sociales et de nouveaux modes de vie. Les affiches marquent la naissance de la réclame mais aussi du vedétarriat. Elles témoignent de l’avènement de la société de consommation. Notons par exemple les nombreuses affiches consacrées au chocolat.
Paris s’affirme alors comme un centre culturel influent avec des lieux de spectacles emblématique café-concerts, music-halls comme le Moulin Rouge, le Chat Noir.
Chouette les plans interactifs sont en ligne sur‘Escapad !!! Il est donc temps de planifier votre escapade à la Havane!!
Des cartes…
Il manquait des cartes explicites pour mes suggestions de visites. Je vous propose désormais de me retrouver sur Escapad pour visualiser les itinéraires proposés sur mon site. C’est une appli bien sympa lancée par deux jeunes dynamiques et créatifs et sensiblement plus ouverts que moi à la technologie…
Maintenant, si vous désirez la visualiser sur une carte, avec une description succinte des arrêts visites ainsi que quelques adresses, je vous conseille de me suivre sur l’App Escapad. http://www.escapad.io
Je continue à produire des itinéraires pour vous permettre davantage d’escapades individuelles et guidées selon vos envies. La version audio s’améliore peu à peu et vous aurez bientôt presque l’impression de promener votre guide avec vous !!
Des itinéraires…
Pour l’heure, j’ai mis en ligne trois itinéraires pour vous permettre de découvrir plusieurs aspects de la Havane. Un trajet global, à réaliser en taxi tout d’abord. Vous pourrez affiner grâce à une visite plus pointue du quartier historique. A moins que la découverte de la Havane du début du XXeme siècle ne vous tente davantage ! Outre ces trois itinéraires, j’ai publié mes bonnes adresses !
L’App Escapad se propose de vous accompagner partout » De la balade en campagne à la visite d’une exposition, en passant par une petite virée dans votre ville ». L’idée est de laisser les guides papiers lourds et encombrants, voire obsolètes et d’utiliser votre téléphone pour vous repérer comme dans le reste du monde. En raison de la difficulté de trouver du réseau à Cuba, je vous conseille très fortement de télécharger votre itinéraire au préalalble pour l’utiliser off-line.
et même des conseils !!
Un dernier détail, si vous souhaitez des conseils de voyage personnalisés, des adresses, vous pouvez me contacter directement sur mon gmail, dans la page contact. Bon voyage et bonnes visites !
Un nouveau Banksy est apparu la semaine dernière à Bristol (13 Février) et a presque aussitôt été vandalisé.Banksy l’a très vite revendiqué. Du coup, il a créé un mouvement d’enthousiasme et une fièvre spéculatrice. Cet épisode met en lumière le rôle de l’art en posant nombre de questions . En effet, à qui appartient l’œuvre d’art. En outre, celle-ci est-elle faite pour durer ou au contraire se répéter ou être détruite? L’artiste joue-t-il un rôle social? Dans ce cas, lequel et de quelle manière? Ces questions se posent particulièrement à Bristol qui se veut capitale du Street Art. http://visitesfabienne.org/wordpress/bristol-figure-de-proue-du-street-art
Car Banksy entretient le mystère sur son identité et son calendrier. Pour autant, à Bristol, chacun a sa petite idée. Ainsi, il est né en 1973 dans les quartiers pauvres et a commencé son activité de graffeur. D’emblée, c’est aussi un activiste dans les années 1990. Il se montre en ce sens tout à fait dans l’esprit contestataire local. Il a affirmé sa notoriété dans les années 2000 à Londres puis aux Etats-Unis, en Palestine et même à Paris. Enfin, dans les années 2010, il est passé à la réalisation de films, tels Exit Through the Gift Shop
Cet anonymat entretenu permet de se focaliser sur son œuvre et non sa vie.Ce qui permet de suivre chacune de ses apparitions murales, comme un jeu de piste géant. A Bristol, on compte désormais 10 œuvres. de sa main
Mon idée n’est pas de livrer une exégèse, ni un itinéraire. D’autres l’ont fait avant moi. https://wandereroftheworld.co.uk/banksy-walking-tours-bristol/ Mais, je cherche juste à situer chronologiquement ces témoignages dans leur ville. Ainsi, l’idée est de mieux suivre l’évolution technique, des dessins à main levée et graffitis aux œuvres mixtes incluant des pochoirs (à l’exécution plus rapide) de plus en plus sophistiqués .
Les thèmes restent critiques à l’égard de la société et de la politique, voire de l’(in)humanité. Le traitement en est souvent humoristique, (im)pertinent avec des motifs récurrents de singes, soldats, enfants, personnes âgées et rats.
Il était déjà passé par ici…
Les premières œuvres datent des années 1990 et sont composées de dessins peints à main levée et de graffitis. On peut ainsi découvrir Take the money and run, en collaboration avec Inkie. Autre œuvre collaborative, de la même époque, Chat et Chiens.
– En 1997 « Mild Mild West« .C’est la première œuvre connue. Elle recouvre une publicité pour des avocats. Pour la première fois sont associés le dessin et le pochoir. L’ourson dessiné représente les gens du quartier de Stoke Croft. Le pochoir lui représente les forces armées. Cette oeuvre recourt également le graffiti de la signature et du slogan ironique.
– dans les
années 2000 Rose on a mousetrap, montre une rose coincée dans un piège à
souris, elle aussi signée.
-En 2003 ,
le Gorille maqué malheureusement effacé en 2011 par le propriétaire du bâtiment
(un centre culturel musulman) mais renettoyé (peu visible)
-2003 The
grim reaper .peint au pochoir sur le bateau
Thekla, déposé par le Conseil Municipal puis repeint. (on peut le voir au M
Shed)
Mais aussi par là…
– En 2006
« Well hung lover » sur l’infidélité, pas seulement conjugale mais professionnelle.
Ce serait une critique de son agent et de la ville. Au moment où Banksy
travaillait sur son échafaudage, la mairie, de l’autre côté de la rue, était en
train de statuer sur l’illégalité ou non de son œuvre. Plébiscitée par les
citoyens elle est une de ses œuvres les plus emblématique et visible dans
Bristol.
-. Juin
2009, l’Exposition Banksy vs Bristol Museum au musée de Bristol avec plus de 100 œuvres
dont des installations. Au musée, reste l’ange au pot de peinture et l’été
dernier étaient exposés les membres du Parlement : des chimpanzés
« singeant » les MP. Cette toile a été vendue en 2019 pour une somme record de £9.9
million .
– 2011 Planning
permissions renoue avec le graffiti
2014 The girl with the pierced eardrum. Il explore la peinture classique au
moyen de pochoir adapté au support (la bouche d’aération en guise de perle). De
la même année datent les amoureux au téléphone mobile vendu par un particulier
pour lever des fonds. Cet épisode a lancé une controverse sur le droit de
propriété de ses œuvres et le vandalisme ;
-2015 (Aout/Sept) parc d’attraction Dismaland à Weston Super mare
-2016 Girl
with the stick (dans une école)dessin naïf et pochoir en remerciement pour avoir nommé un bâtiment de son nom.
Et oui c’est bien lui !
–Enfin, le 13
Février dernier, pochoir representant une petite fille tirant à la catapulte
sur des fleurs et feuilles rouges collées.
Cette dernière, vandalisée dès le lendemain a attiré une nouvelle fois l’attention des médias sur la difficulté de protéger une œuvre créée dans l’espace mais aussi sur l’appartenance. Le propriétaire de la maison, ravi au matin de la découverte de se voir doter d’un cadeau de plussieurs millions de Livres, se montrait désemparé dès le lendemain devant l’inertie des pouvoirs publics. Dans un pays libéral et peu concerné par les notions patrimoniales, comment conserver, faire classer, protéger, aménager pour un simple citoyen d’un quartier défavorisé ? A l’heure qu’il est, de riches collectionneurs outre-atlantique se sont déjà manifesté pour résoudre ce dilemne…
Pour faire suite à mon dernier texte où je m’intéressai aux origines du Street Art, je voudrais revenir sur le cas de bristol. En effet, la ville devient une figure de proue de cet art des rues.
Depuis l’époque du commerce triangulaire, la ville se divise en quartiers résidentiels, sur les hauteurs de Clifton. Mais aussi en zones plus déshéritées le long des quais et dans les quartiers bas et Est. Ces zones étaient traditionnellement industrielles et marquées par la contestation.
En fait, les graffitis dénonçant les inégalités sur les murs se sont transmués en un art de rue de plus en plus reconnu. Ce, grâce à l’action conjuguée de deux phénomènes.
La ville des graffeurs
A la base de l’extraordinaire vitalité du Street Art Bristolien, on trouve un cocktail mêlant l’esprit rebelle de la ville, une scène musicale underground particulièrement active. Mais aussi l’apparition des peintures en aérosol. Enfin, on peut mentionner la présence exceptionnelle de personnalités originales.
Au début des années 1980, Robert del Naja marque les murs de son empreinte avant de se tourner vers la musique au sein de son groupe Massive Attack.
Apparait alors Bansky, dont certains prétendent qu’il est la même personne. Bansky puis Inkie apportent la notoriété à Bristol. Et avec eux, une foule de jeunes talents se révèle à elle-même.
La prochaine
fois je vous emmènerai à la découverte de quelques graffeurs locaux
Quelques étapes dans la créativité à Bristol
Quelques
jalons nous permettent de comprendre l’importance prise par le Steet Art sur la
scène de l’art mais aussi dans l’économie de la ville :
– D’abord en 1998, The Walls on Fire marque l’apparition médiatique de Banksy
– Puis en 2009, L’exposition Banksy Vs Bristol au Musée des Beaux-Arts, avec plus de 300,000 visiteurs payants montre l’intérêt du Street art et renforce le positionnement de Bristol.
– Surtout, en 2011 : Le Festival See no Evil, évènement d’une semaine organisé dans toute l’Angleterre à l’occasion des jeux Olympiques de Londres affirme la notoriété des graffeurs. Le nom renvoie aux singes qui ne voient, n’entendent ni ne parlent, référence explicite aux artistes de rue dénoncés auprès de la justice.
Mais si Bristol est devenue une figure de proue du Street Art, c’est aussi grâce à l’engagement de la ville. La municipalité a en effet vite compris l’intérêt qu’elle pouvait tirer de ses oeuvres véhiculant des messages sociaux voire politiques.
Sur le modèle réussi de Melbourne, le conseil municipal aidé d’artistes locaux reconnus, tel Inkie, financé par des donations privées, et soutenu par les commerçants et propriétaires riverains lance un grand grand festival Street Art. L’idée est de redynamiser une rue sinistre, la rue Nelson en plein centre-ville. Les bâtiments (jusqu’à 10 étages) sont peints par des artistes venus du monde entier et revitalisent cette zone désertée. La ville considéra ce projet comme un tremplin pour régénérer la rue et la transformer en attraction touristique…Pari tenu et réussi !
Depuis 2013, Bristol accueille le plus grand Street Art festival, Upfest (Urban Paint Festival) dans le quartier de Bedminster avec 300 artistes du monde entier et 30,000 visiteurs. Hors une interruption en 2014, le festival grossit chaque année.
En 2020 il
promet de nombreuses têtes d’affiche, des créations in situ dévoilées au cours
du week-end (30 Mai/1 Juin). Le tout accompagné de musique live et bien sûr,
Royaume-Uni oblige, de stands de nourriture et de boissons.
Changement de destination, je reviens en Europe et plus précisément à Bristol, au Royaume-Uni.
Avec le Brexit, le Royaume-Uni est devenu le pays dont on
parle sans arrêt. Alors pourquoi ne pas en profiter pour le visiter ? Et
pas forcément les lieux les plus connus, déjà vus et revus. Pourquoi toujours
se contenter de Londres, Edinburgh et Oxford ?? La campagne anglaise
mérite qu’on s’y aventure et l’Ouest du pays abonde en adorables villes.
Une ville où il fait bon vivre…
Parmi celles-ci je vous propose aujourd’hui de découvrir
Bristol, classée au premier rang des cités où il fait bon vivre chez nos
voisins d’outre-Manche. A commencer par son climat. Certes vu de France la
douceur anglaise ne fait pas rêver, mais il semblerait que les vents atlantiques
repoussent suffisamment les nuages pour que les pluies ne s’y attardent pas
trop….
Quoiqu’il en soit, les habitants font tout pour montrer que la ville jouit d’un climat doux, il se baladent à demi-nus et s’attardent aux terrasses des nombreux cafés. Ils se prélassent dans les superbes parcs, autour de l’université, la 4eme du pays, près du spectaculaire Pont suspendu de Clifton, ou sur les immenses pelouses des Propriétés maintenues et entretenues aux abords de la ville, comme Ashton Court, Arno, Blaise Castle. Car Bristol est une ville qui se découvre à pied puisqu’on peut y marcher longuement le long du fleuve (le même Avon qui baigne Stratford la cité de Shakespeare), voire suivre les sentiers forestiers qui dévalent Paradise Bottom pour ne citer que le chemin le plus incitateur… .
Le relief omniprésent individualise les quartiers, entre la
colline chic de Clifton, la plaine de Cabot circus, immense centre
commercial ultramoderne, le port toujours industrieux et enrichi de petits
cafés et boutiques tendance, la zone en chantier de Temple Meads, la
gare victorienne qui rappelle la période industrielle ou encore le quartier
populaire de Stoke Crofts.
La ville de Banksy
La popularité de ce dernier s’est envolée ces derniers temps
grâce à un de ses enfants devenu mondialement célèbre : Banksy. Car une
des grandes richesses artistiques de la ville se découvre aujourd’hui sur les
murs des maisons abandonnées, dans les quartiers les plus défavorisés. Portraits
plus grands que nature, manifestes incitant à la rébellion, images tout droit
sorties des mangas, c’est tout un monde coloré, animé qui insuffle aux murs une
énergie nouvelle.
La culture est ici populaire, ouverte à tous et à tous les vents, disponible mais aussi éphémère puisque le street art est soumis aux intempéries mais aussi aux dégradations humaines. On n’est ainsi jamais tout à fait sûr d’une sortie à l’autre des trouvailles que les murs nous réservent…
Pour couronner l’exploration, la ville n’a rien à envier au
reste du pays pour ses pubs, ses cafés tous plus inventifs les uns que les
autres, ses boutiques sans lesquelles une ville ne saurait être anglaise. Elle
constitue un point de départ idéal pour explorer les jolies régions alentours :
Mendips, Cornouailles, Pays de Galles…
Alors n’hésitez pas, avant d’être contraints au passeport ou
au visa, venez profiter de nos voisins d’outre-manche !!!
L’église de la Panayia Araka de Lagoudera est l’une des 10 églises chypriotes classées sur la liste de l’UNESCO.
Une église de campagne en forme de grange
Perdue dans la montagne, elle ressemble de l’extérieur à une grange avec son toit à double pente et une galerie à claire-voie.
La petite église au plan cruciforme a été agrandie. Sa paroi ouest n’est pas décorée mais tout le reste du sanctuaire offre une remarquable homogénéité picturale.
En effet, les fresques du 12es présentent un des exemples les plus aboutis de l’époque des Comnènes. Une inscription au dessus de la porte Nord précise la date des peintures 1192 et le nom du donateur. L’artiste byzantin a donc peint ces fresques à un moment charnière de l’histoire chypriote, lorsque l’ile est passée entre les mains franques.
Quelques scènes sont d’une qualité exceptionnelle. Ainsi, le Pantocrator de la coupole domine de manière majestueuse le petit sanctuaire. Sur le tambour se détache une hétimasie (trône vide dans l’attente du retour du Christ) ainsi que les apôtres. Sur le mur Sud, on voit la Vierge Arakas « du pois » qui a donné son nom à l’église. Vêtue de rouge, elle se tient debout devant le trône vide. Des anges l’entourent et portent les instruments de la passion.
Sur l’intrados du chœur, l’archange Gabriel de l’Annonciation est d’une légèreté et d’une élégance remarquables. Au dessus de la Vierge d’Arakas, une Dormition, classique représentation de l’Assomption de la Vierge, montre le Christ tenant dans ses bras l’âme maternelle figurée par un bébé.
Sur la même paroi, la nativité conjugue sur la même scène la naissance du Christ, l’arrivée des rois mages . Au premier plan, Joseph se tient pensif et Salomé lave le nouveau-né.
Sur le mur Nord, l’Anastasie correspond à la descente aux enfers, le Christ rompt les serrures et emmène avec lui Adam et Eve. La scène très impressionnante est typique de l’iconographie byzantine ; tout comme l’est le baptème du Christ qui le montre totalement nu et immergé dans l’eau du Jourdain. La dernière représentation typique de la manière byzantine s’inspire des Evangiles Apocryphes, et plus précisément du Proto-évangile de Jacques et illustre la présentation de Marie au Temple. Marie, petite fille, est suivie par trois jeunes filles juives richement parées. Leurs vêtements et bijoux montrent l’influence de la capitale des Comnène sur la peinture chypriote du 12e siècle.
Comment s’y rendre ?
Depuis Limassol compter 1h30 de route,
sur le chemin il est possible de s’arrêter à Pelendri pour y visiter l’église
principale du village, la Katoliki connue pour ses icones ainsi que l’église de
la Sainte Croix au remarquables fresques du 14es (époque des Paléologues) avec
un cycle marial quasi complet.
Premier article d’une petite série pour découvrir Chypre… Je vous propose de commencer par la découverte de Paphos.
avec tous mes remerciements à MC Lefevre pour ses photos…
Pourquoi aller à Paphos ?
Paphos, fondée au 4e s avant notre ère devint capitale de
Chypre à l’époque Ptolémaique en raison de sa proximité avec Alexandrie. Elle
succédait ainsi à Palaipaphos dont les vestiges
remontent à l’âge du bronze (12e s avant notre ère). La ville connut
son apogée à l’époque romaine avant d’être ravagée par des tremblements de
terre. Elle se dégrada peu à peu jusqu’à l’arrivée des britanniques en 1878.
Appréciant le climat, ils assainirent la région et la redynamisèrent pour en
faire une station balnéaire
florissante.
Qu’y a-t-il à voir?
Les merveilles gréco-romaines de Néa-Paphos, avec notamment les fantastiques mosaïques des villas du 2e (villa de Dionysos) et 4e siècles de notre ère (villa de Thesée, certainement résidence officielle du proconsul romain).
Je vous recommande d’ailleurs les sites très bien faits mis en place par le gouvernement chypriote dans le cadre de la politique européenne (programme Eden).
L’étonnante nécropole, d’époque ptolémaique. Chaque tombeau dit royal, en raison de sa taille, s’ouvre par un dromos sur un atrium avec un puit pour la purification des morts et des loculi pour les sacorphages.
L’immense basilique Paléochrétienne Chrysopolitissa avec le pilier contre lequel fut flagellé Saint Paul. Une seconde basilique plus petite fut reconstruite puis une petite église byzantine après les raids arabes des 7e, 8e et 9e siècles
Le site antique de Palaipaphos, méconnu et isolé, remonte au 12es avant JC. Les quelques rares vestiges romains y montrent la continuité du culte d’Aphrodite. Le lieu fut abandonné au 4es avec la christiannisation de l’ile et réutilisé par les Lusignan. Cette famille franque régnante à Chypre du 12e au 15e siècles en fit un centre sucrier. Le manoir montre des vestiges de cette longue présence humaine.
Le musée des Icônes de Yeroskipou, tout neuf et totalement inconnu, montre une belle collection d’icones, parmi lesquels la plus vieille image sainte de Chypre « Ayia Marina » et un curieux St Jean l’Egyptien à l’oreille percée
Combien de temps prévoir ?
Il faut compter 2 bonnes heures pour apprécier pleinement les mosaïques
des villas du Parc archéologique, davantage pour découvrir l’ensemble du site,
les restes d’Odéon, l’Asklepion…
Première possibilité, la plus onéreuse, l’achat d’une voiture. Si vous n’êtes pas diplomate cependant, ne rachetez pas à un diplomate. Vous ne disposerez pas du même statut et risquerez des problèmes.
Vous pouvez également louer une voiture. Néanmoins, vous risquez d’hériter d’une vieille voiture et d’une assurance qui ne vous couvrira que partiellement.
Vous pouvez aussi chercher une voiture avec chauffeur. Il vous faudra alors négocier le prix.
Pour les touristes préférez les taxis jaunes. Et choisissez les neufs, les vieux sont au même prix et sont de vrais tacots. ous pouvez vous attendre à des prix européens. Il existe aussi des Ladas, voitures particulières.
Taxis collectifs
Vous pouvez également vous la jouer plus sauvage en circulant avec les taxis, les maquinas ou almendrones . Ce sont des Taxis collectifs. Vous circulerez alors dans de vieilles parfois très vieilles Chevrolet. Ils suivent des itinéraires précis et il faut connaitre les lieux de passages. Les trajets sont plus ou moins les suivants.
– Playa de Marianao – calle 3ra de Miramar – calle 31 – túnel de Línea – calle Línea en el Vedado – calles M o también O – calle San Lázaro en Centro Habana – calle Colón – Prado – parque Central y Capitolio ya en el borde de La Habana Vieja.
– Lisa – Marianao por avenida 51 – avenida 41 – puente del río Almendares – calle 23 en el Vedado – calle San Lázaro en Centro Habana – calle Colón – Prado – parque Central y Capitolio ya en el borde de La Habana Vieja.
– Parque del Curita (a una cuadra del Capitolio) – Monserrate – túnel de la bahía – avenida Monumental – Villa Panamericana – Alamar.
– Terminal de Trenes – Monserrate – túnel de la bahía – avenida Monumental – Vía Blanca – Playas del Este – Guanabo.
Autobus
On peut également se déplacer en transports collectifs. Dans ce cas on peut prendre Les ruteros ou taxis bus . Ils suivent eux aussi des lignes préétablies. On peut aussi emprunter les bus de ville ou guaguas (prononcer wawa) bondés mais pratiques et très bon marché..
On traverse généralement Matanzas sans s’y arrêter et c’est dommage parce que la ville fondée en 1693 autrefois capitale sucrière de l’ile mérite davantage qu’un simple passage.
Une halte plaisante
On peut y faire une halte sur le chemin de la plage et flâner dans les jolies rues en voie de réhabilitation.
Les plages ne sont guère attrayantes au regard de la voisine et magnifique péninsule de Varadero. Pour autant, la vieille ville de Matanzas recèle de quoi passer une agréable demi-journée de flânerie. Comme de nombreuses villes provinciales cubaines, elle est en pleine restauration. Celapermet d’envisager avec sérénité et optimisme le retour à la beauté disparue de celle que l’on appelle, entre autres surnoms, l’Athènes cubaine. ce nom lui vient des poètes locaux. Elle jouit également du surnom de Venise cubaine du fait des trois rivières qui la traversent le Yumuri, le st Jean et le Canimar. On l’appelle aussi ville des Ponts pour la même raison. Les quais sont en voie de restauration et accueillent des sculptures.
Un haut lieu des sociétés secrètes
L’importance sucrière de l’ile explique la présence dès l’époque coloniale de nombreux esclaves dans cette région. Ils y ont laissé une marque religieuse profonde. Ainsi la ville regroupe une grande partie des temples Abakua et des sociétés secrètes de l’Ile.
La ville a d’ailleurs été l’un des foyers de rébellion anti coloniale dès la première guerre d’indépendance.
Le nom de Matanzas évoque une tuerie de soldats espagnols par des aborigènes qui aurait eu lieu au moment de la fondation de la ville. Bartolomé de las Casas évoque d’ailleurs cette fondation dans ses chroniques. La ville apparaî. D’emblée, elle devait servir de base arrière en cas d’attaque de la capitale. C’est ainsi que fut construit le port, réaménagé en 1818 à des fins commerciales, pour devenir un pont avec le reste du monde et un nœud de communications avec notamment l’arrivée du chemin de fer. Avec le développement de l’industrie sucrière au XIXe, la ville connut son apogée et la bourgeoisie s’enrichit, et développa des organismes culturels comme le journal l’Aurore, la Bibliothèque, la société philarmonique.
Une ville planifiée
La ville fut construite selon le damier colonial traditionnel organisé autour de la Place d’Armes ( place de la Vigie). Ce quadricule espagnol correspond au plan préalable tracé de manière géométrique. de ce fait, on peut considérer Matanzas comme la première ville moderne de Cuba.
Cette place initiale de la ville est bordée de deux beaux batiments, le Théâtre, belle construction classique, l’un des plus beaux de l’ile, puis la caserne néoclassique et en face le Palais de Junco. Ce palais bleu, construit au début du 19e pour un riche planteur est devenu le Musée provincial. La place d’Armes, déplacée et aggrandie, marque aujourd’hui encore le centre de la ville sous le nom de Parc de la Liberté. Le lycée artistique et littéraire, le Palais du Gouvernement l’entourent. Sur la place encore, l’Hôtel le Louvre doit son charme suranné aux heures de gloire passées. La Pharmacie Triolet quant à elle, date de 1882. Dedans, tout est resté intact des bocaux aux alambics.
Soroa, sur la route de Vinales, représente une halte rafraichissante et agréable. Elle est l’occasion de jolies marches dans la Sierra del Rosario mais aussi de quelques découvertes….
De jolies marches
On aborde la Sierra del Rosario à travers des des paysages luxuriants qui s’ouvrent peu à peu sur de belles collines. Un premier arrêt sur le parking du restaurant el Salto permet de découvrir une cascade. Après le petit pont et la caisse, il faut compter 30mn de marche avec une belle descente finale . En contrebas de ce lieu enchanté on voit de magnifiques arcs en ciel. On peut marcher au-delà de la cascade vers un autre système de piscines naturelles et aborder les fondations d’une cafetal. Ces vestiges d’une plantation de café remontent à des colons francais du 18e siècle qui firent de Cuba l’un des premiers producteurs au siècle suivant… Réfugiés de Louisiane dans les années 1814, les planteurs s’installèrent dans la Sierra del Rosario.
D’autres arrivèrent de France entre 1817 et 35 et de Saint Domingue après la Révolte des esclaves en 1791. Ces derniers s’installèrent dans la partie orientale du pays du coté de Santiago…
Si le délassement de la cascade auprès de laquelle un petit vendeur vous propose des pina coladas fraiches ne vous a pas été fatal, vous pouvez alors monter jusqu’au belvédère, agréable promenade au milieu des tocororos vers des paysages magnifiques. Au bout d’une vingtaine de minutes un embranchement permet d’aborder des randonnées, pas si faciles à trouver à Cuba.
Mais aussi des visites…
Un peu au dessus du restaurant, on monte vers l’orchidarium ou jardin des orchidées (orquideario) : Conçu par Tomas Felipe Camacho et toujours entretenu, ce jardin concentrerait entre 500 et un millier d’espèces d’orchidées ! Les visites se font de 09h à 16h30 et la présence d’un guide est obligatoire : 3$
Les espèces fleurissent à partir de novembre, les trois mois suivants sont donc les plus intéressants.
Puis en continuant un peu sur la gauche de l’orchidarium et en suivant la pancarte ; le Castillo de las Nubes (Château des Nuages) est une construction néo médiévale de 1940 ( !!!!), construit sur ordre d’Antonio Arturo Sanchez Bustamente. Celui ci a dépensé sans compter. Je me demande de manière très personnelle s’il n est pas une lointaine référence à la citadelle la Ferriere. Construite en 1804 en Haiti à 900m d altitude . Elle visait à défendre l’ile contre un éventuel retour des francais sur ordre du roi Henri Christophe. Cette citadelle fut le lieu de sa sépulture non loin de son immense palais de Sans Souci. Elle visait à montrer au monde la force du peuple noir…..
Quoiqu’il en soit, marcher en ces lieux pour y relire Alejo Carpentier,le Royaume de ce monde est un pur délice. On peut y prendre un verre, y manger, voire y dormir…
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