Place de la Vieille Ville

La Havane présente quelques originalités urbanistiques. L’une de plus notables consiste en sa multipolarité. Du coup, la Place de la vieille-Ville fait partie d’un dispositif de cinq places qui se partagent les fonctions administratives, commerciales et politiques et religieuses.

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Une Place Neuve pour la Vieille Ville

 En effet, La Havane diffère d’autres villes coloniales, régies par les ordonnances de Philippe II de 1573. Car le quartier historique ne s’organise pas autour d’une seule place centrale mais de cinq places qui se répartissent les pouvoirs.

De fait, ces ordonnances émises au moment de la colonisation, encadraient la fondation des villes du Nouveau Monde. Elles en précisaient le tracé en damier, la dimension des pâtés de maison. Mais aussi la largeur des rues, l’emplacement des édifices religieux et civils. Ainsi, on planifia la place Neuve dès 1559 dans un but résidentiel uniquement. On n’y voit donc ni église, ni bâtiment administratif. Ceci aussi était exceptionnel. L’idée était de désengorger la place d’Armes désormais occupée par la construction de la Forteresse Royale. Ce nouvel espace devait abriter l’aristocratie créole. Pour ce faire, on lui donna une forme quasi rectangulaire, avec la possibilité d’édifier quatre immeubles sur chaque coté.

Une place civile et commerciale

Au XVIIe siècle, on la réaménagea pour lutter contre les inondations. Apparurent alors quatre maisons de deux étages, à façade baroque sur colonnades. Le rythme de construction s’accéléra au siècle suivant alors que la vocation de la place devenait commerciale et récréative. Les neuf maisons nouvellement construites suivaient le prototype de la maison noble havanaise avec vaste portail d’entrée, patio et galerie intérieure, colonnade extérieure, plafonds à la mudéjare. Au centre de la place, se succédaient cérémonies, fêtes et marché. En effet, les franciscains jugeant inadéquate la tenue de ventes devant leur église avaient demandé à ce qu’une autre place soit affectée au grand marché de la Havane.

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Au XIXème siècle, la place du Christ, plus récente, accueillant un marché, la Place Neuve fut renommée (Royale, grande, du Marché, Ferdinand VII, de la Constitution avant de devenir « Vieille »). On y construisit de nouvelles habitations, de style éclectique voire Art Nouveau.

Rénovation de la Vieille place

La place souffrit au cours du XXe siècle. La municipalité la transforma même en parking au milieu du siècle. Puis l’ONU et l’Union européenne subventionnèrent sa restauration dans les années 1990. Elle était alors devenue insalubre. Les immeubles étaient occupés par des taudis avec sanitaires communautaires.

On commença par démolir le parking et reconnecter la place au reste de la ville, on restaura la fontaine de 1709 en l’entourant d’une grille pour mettre fin aux baignades. Des cafés, restaurants et boutiques s’y installèrent alors, mais aussi des musées (celui des cartes à jouer, le planétarium, la photothèque et la Camara Oscura un ingénieux dispositif optique d’où l’on jouit de très belles vues du haut de la tour de 35m) le Centre Culturel belge mais aussi une école et le Palais Cueto, l’exemple le plus achevé d’Art Nouveau de la Havane. Elle est aujourd’hui un lieu de vie typique de la vieille Havane où se côtoient touristes et élèves en cours de sport.

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Miramar

Le quartier de Miramar a été planifiée et initiée en 1918 pour accueillir la migration de la classe aisée du centre de la Havane vers des zones plus aérées.

Un quartier planifié

Au début du XXe siècle, un immense projet d’urbanisation dépassait le pont levant à l’extrémité du Malecon. Il comprenait 4 avenues longitudinales et 19 rues transversales plantées d’arbres, jardins, parcs et fontaines.

foto-buste John F. Duncan se chargea du plan d’urbanisme entre 1921 et 1924. Cet architecte New Yorkais planifia le tracé et la dénomination des rues. C’est pourquoi une 5eme avenue s’étend du Rio Almendares jusqu’à la seconde rotonde et au-delà jusqu’au faubourg de Santa Fe. Elle devient  alors la route panaméricaine pour mener au port de Mariel. On peut encore voir l’influence de Manhattan se dans les patés de maisons rectangulaires comme des blocs. Depuis sa fondation en 1930 sous le nom d’avenue des Ameriques, la 5eme avenue est bordée des plus beaux exemples d’architecture de la Havane.

Un quartier aéré et résidentiel

Dès le débouché du pont levant, transformé en tunnel en 1959, on tombe face à deux symboles du Municipe de Playa : La Fontaine des Amériques et la Tour de l’Horloge. Le son de cette dernière reproduisait celui de Big Ben. Elle est aujourd’hui arrêtée. Une bande piétonnière arborée suit le centre de l’avenue. En effet, les constructeurs ont dès l’origine voulu garantir 40% d’espaces verts pour ce nouveau quartier. Car, l’idée était de garantir un lieu residentiel pour les familles aisées. On voulu aussi proposer des maisons avec des jardins et des plages privées. On chercha à créer des espaces de récréation : clubs, golf, yacht club. Le développement du quartier correspond à la periode dite danse des millionaires (1918). C’est la période où le prix du sucre était au plus haut du fait de la destruction des usines betteravières en Europe à cause de la guerre.

devenu quartier des étrangers

Dans ce contexte de prospérité cubaine, on construisit de somptueux maisons et palais inspirés de la renaissance italienne et française. Mais aussi de magnifiques exemples art-déco. Ces constructions émanaient d’architectes sortis de la toute nouvelle école d’architecture fondée en 1910. De grandes églises complétèrent le quartier dans les années 1940-50 : l’église du Jesus romano byzantine, Santa Rita de Casia (entre 5ta y 24) ainsi que le sanctuaire de Saint Antoine de Padoue.

Aujourd‘hui la 5eme Avenue est bordée de missions diplomatiques, ambassades, instituts culturels et représentations commerciales mais aussi de zones de loisirs (stades, coney Island Park, hotels et paladares). En revanche, les détritus ont envahi le bord de mer, jadis aménagé au moyen de grandes piscines naturelles et de clubs. De nombreuses constructions tombent en ruine. Des petits chantiers se multiplient néanmoins et les restaurations et ouvertures de cafés et restaurants branchés redonnent vie au quartier.

foto-maisonDes visites et des loisirs

En sortant du tunnel, la première maison visible, la maison aux tuiles vertes, inspirée par l’architecture allemandes, a été construite en 1921 pour Alberto de Armas. En 1943 Luisa Rodriguez d’une famille aisée de musiciens de Barcelone, reprit la maison lors de son mariage. A sa mort en 1999, l’Etat récupéra la maison complètement délabrée faute d’argent,  de soins et en raison de nombreuses innondations et vidée de ses meubles. Il la restaura et l’ouvrit au public en 2009. Prix de restauration national,  elle est aujourd’hui maison des architectes, des urbanistes et accueille expositions, artistes et rencontres dans ses salons du rdc.

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Un fantastique musée, unique en son genre se trouve non loin de là :

De la Révolution à la Dénonciation

foto-carlomarEncore plus loin, juste avant la zone hôtelière, on peut s’arrêter à l’aquarium de la Havane.

Miramar n’est pas seulement un quartier de visites mais un lieu de promenade et une jolie zone d’habitation avec les 4 collèges internationaux : Ecole francaise, Ecole internationale, ecole espagnole, Ecole russe mais aussi nombre de petits restaurants et cafés.

On y trouve également des lieux de spectacle, comme le don Cangrejo, la casa de la Musica (que je ne recommande pas) et surtout l’extraordinaire Théatre Karl Marx où se donnent rendez-vous les comiques, chanteurs à la mode…

https://en.wikipedia.org/wiki/Karl_Marx_Theatre

La muraille de la Havane

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Vous allez me dire qu’il n’y a plus de muraille à la Havane ! C’est vrai, mais il en reste des traces…

à l’origine de la ville, un Fort colonial

La Havane fut fondée en un premier lieu encore disputé par les archéologues, puis vraisemblablement à l’emplacement du fort de la Chorrera, à l’embouchure du Rio Almendares. Il semble qu’une petite ville ait existé en 1517 à l’emplacement de la place d’Armes avec de nombreuses maisons. La couronne détruisit ensuite ces maisons pour aménager un lieu pour les exercices militaires. Elle dédomagea certains des propriétaires. Et à la fin du XVIè siècle, on construisit le Fort Fuerza Real. il représentait le premier édifice de pierre de la ville naissante. il visait alors à loger dignement le gouverneur espagnol.

http://visitesfabienne.org/wordpress/forteresse-de-force-royale/

On contourne le fort et on emprunte la Calle Tacon. Cette rue prend le nom du capitaine général de l’Ile entre 1833 et 1838. Elle était la plus importante de la ville. Mais tout comme les autres, à l’époque, elle ne portait pas de nom. On désignait alors les artères par leurs monuments ou leurs habitants importants.

A l’angle, la maison d’un constructeur de navires donnait sur la porte de mer. Celle-ci permettait aux petits bateaux de pêche de rentrer dans la ville au-delà de la muraille de mer. Les fouilles au sol permettent d’en voir les fondations. Au-delà des barques, se trouvait le marché aux poissons, un bâtiment à colonnades. Le grand plan d’urbanisme de Forestier à l’origine d’une ville moderne le détruisit au début du XXeme siècle. On le transforma en une large esplanade au bord de la baie.

Une ville coloniale fortifiée

La muraille, initiée en 1674 ne fut terminée que deux siècles plus tard et démantelée très rapidement. On la suit en longeant le séminaire San Carlos et Ambrogio. C’était autrefois le Collège Jésuite. Une fois les Jésuites chassés de l’ile, on transforma leur église en cathédrale. Jusqu’au début du XXe, le collège donnait sur le mur de protection face à la mer. Le bureau de l’historien de la Ville a regroupé les canons sur les excavations.

 La muraille mesurait entre 7 et 10 m de hauteur. Au niveau de la fontaine, de la tourelle et de sa terrasse d’exercices, elle changeait d’angle et était protégée en extérieur par le fort de San Salvador de la Punta. Celui-ci, peint en jaune, faisait face au fort des Rois Mages, peint en rouge ; Le drapeau espagnol apparaissait ainsi clairement à quiconque abordait la baie de la Havane. A ce niveau qui correspond à l’entrée dans la baie, une chaine fermait l’accès depuis la mer. La première forteresse ne suffisant pas à assurer la sécurité de la ville fut renforcée après l’occupation anglaise de 1763 par la construction du fort de la Cabana qui le domine.

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La muraille de la Havane encore visible

On peut rejoindre le musée de la Révolution pour retrouver un pan de la muraille, puis suivre le Paseo ouvert à l’emplacement du glacis à la fin du XIXè siècle. Entre la promenade et l’avenue de Belgique, on retrouve des vestiges du mur dans les sous sols des hôtels Parque Central au niveau de la Cafeteria, puis de l’hôtel Manzana. Au pied de l’escalier qui descend du lobby, l’hôtel a fait aménager un petit musée , avec des panneaux et un pan de muraille. Il semble que le futur Gran hotel prévoit le mème type d’aménagement rendu obligatoire par le bureau du patrimoine.

On longe toujours l’avenue de Belgique entre circulation et tas d’ordures pour parvenir à la partie la mieux conservée. Côté ville un plan en relief indique le tracé de cette muraille. Côté extérieur, la ville a aménagé une promenade . Une place perce le dernier tronçon qui mène à la Coubre, au chantier naval et à la route qui longe le port jusque de l’autre coté de la baie…

Un système de fortifications externes, de l’autre coté de la baie, renforçait ce mur . Il s’agit des forteresses des Reyes Magos et de la Cabana déjà évoqués, puis le fort du Prince au niveau de l’actuelle place de la Révolution, le fort Ste Claire dont on retrouve quelques vestiges dans les jardins en hauteur de l’Hotel Nacional et le Fort Atares, derrière le port.

https://www.ecured.cu/Castillo_de_los_Tres_Reyes_del_Morro

La Forteresse Royale de la Havane

La Forteresse Royale est, le plus ancien bâtiment de la Havane (1579). La structure bastionnée, les terrasses de tir l’ancrent bien dans le 16e siècle. En revanche, les douves et pont-levis par lesquels on y accède, rappellent les constructions du Moyen Age. C’est aussi  l’un  des  édifices les plus connus de la Havane avec sa tour d’angle.  La célèbre  Giraldilla (1734) inspirée de Séville et symbole du célèbre rhum Habana club la surmonte.

Un dispositif de forteresses

La forteresse Royale et les forteresse de la Cabana et des Rois mages qui lui font face, ainsi que San Salvador de la Bahia, constituaient les seuls bâtiments de pierre dans une ville de bois. San Salvador et la Cabana, à l’entrée de la baie de la Havane, étaient peintes en jaune et rouge. Cela annonçait les couleurs du drapeau espagnol à tout bateau entrant dans la rade.

 Les forteresses du Prince, de Santa Clara (actuel Hotel Nacional) et Atarez  complétèrent ensuite le dispositif. Les Espagnols protégèrent ainsi complètement la ville emmuraillée au niveau de l’actuel Paseo de Marti.

La Forteresse Royale servit d’abord de résidence aux capitaines généraux et gouverneurs de Cuba. Puis elle abrita le Trésor. Après 1762, année où elle résista vaillamment aux assauts des anglais, elle accueillit la troupe. De 1899 à 1906, elle hébergea le batillon d’artillerie puis la Bibliothèque Nationale et enfin un centre de conservation. Après la période révolutionnaire, la Forteresse Royale devint musée des armes puis de la céramique. Depuis 2008, s’y trouve un musée de la Forteresse et de la conquète de l’Ile.

Sur la terrasse d’entrée, de nombreux canons accueillent le visiteur. Le plus grand de 22 tonnes date de 1876. Les petits canons remontent au XVIIIes. Les exemplaires que l’on voit dans les rues de la Havane sont, quant à eux, des reproductions.

La forteresse, construite en retrait par rapport à la mer, n’offrait pas une visibilité suffisante. Une cloche permettait de prévenir des incendies, innondations et invasions. L’originale se trouve dans le musée. Elle voisinne avec l’original de la statue de la giraldilla, réparée.

La première salle montre la maquette du fort ainsi que l’image la plus ancienne de la ville en 1517.

Les collections archéologiques de la forteresse Royale

Des vestiges archéologiques, outils, coquillages, boutons, exhumés des latrines, évoquent l’histoire de la ville et du fort. A commencer par une pirogue Tainos, rare souvenir des populations autochtones, vite décimées par les conquérants. Leur arrivée est évoquée par des maquettes des caravelles de Colomb. Des boulets de canon, des fragments de céramique et des cartes complètent cette référence historique.

On aborde alors la période coloniale de l’Ile avec le résultat de fouilles sous marines. Celles-ci illustrent la place de Cuba dans le commerce maritime. Des coffres emplis de monnaie, des bijoux attestent des trouvailles faites au fond de l’océan. Des instruments  rappellent les difficiles conditions de navigation. La Havane était alors une ville de passage, escale sur la route de Veracruz. De nombreuses amphores de transport en attestent ainsi qu’un trésor de 30 000 pièces de monnaies et or.

Les salles suivantes évoquent la construction navale au moyen de maquettes de bateaux. L’arsenal construisit dès 1722 des bateaux de cèdre réputés insubmersibles, ils duraient en moyenne 50 ans. On voit la magnifique maquette du plus grand bateau de ligne la Santissima Trinidad qui s’illustra à la bataille de Trafalgar et fut coulé au large de Cadix.

On peut parachever la visite du fort sur la terrasse d’où l’on jouit d’une belle vue sur le port de la Havane.

Bataille de La Havane (1762) — Wikipédia

https://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_La_Havane_(1762

Le campus de Toronto

Cette semaine, célébrons la rentrée au campus de Toronto!

Pour faire suite à ma publication de la semaine dernière, je vous emmène sur le Campus de Toronto. La dernière balade explorait les collèges les plus anciens de l’Université de Toronto. Celle de cette semaine la continue à travers  le Campus de l’UoT. Puis elle part à la rencontre des collèges à l’Est du bâtiment du Gouvernement de l’Ontario et le bâtiment de l’Assemblée lui même.

http://visitesfabienne.org/wordpress/5190-2/

Une vraie promenade architecturale

Ce petit itinéraire vous fera découvrir les parcs verdoyants et les magnifiques bâtiments victoriens en grès. C’est un régal que de regarder plus attentivement les façades et leurs décors sculptés. Vous en profitererez de l’été indien si agréable à Toronto.

Vous pourrez longer philosopher’s walk, promenade plantée le long de la rivière couverte de Taddle Creek. Contournant le ROM, vous passerez devant les bâtiments anciens du musée et les verrières de l’Université, pour rejoindre les collèges les plus anciens.  Cet itinéraire universitaire vous permettra d’admirer les specimens les plus représentatifs et  glorieux de l’architecture torontoise de la fin du XIXe. Vous profiterez également de hâvres de verdure et de paix difficilement imaginables au centre d’une grande ville.

Sans oublier des visites de musées

Enfin, pour parachever cette promenade, je vous conseille un détour par le magnifique musée Bata sur Bloor. Il expose une des collections de chaussures les plus riches au monde. On y voit aussi bien une rarissime sandale égyptienne que les tennis de Roger Federer. Sonia Bata, héritière de la maison praguoise et exilée à Toronto pendnat la Guerre froide y a fait construire ce fantastique temple.

Vous pourrez également faire un tour au Musée Royal d’Ontario. Ce dernier fut fondé à l’origine pour regrouper les collections de l’Université. Il s’est agrandi grâce aux dons de citoyens aisés et généreux. La diversité des collections s’apprécie mieux si l’on suit des visites thématiques. En prenant une carte annuelle, vous reviendrez à loisir, découvrir chacune des galleries. Car le ticket d’entrée à l’unité, comme souvent au Canada, est hors de prix. il vaut mieux privilégier la souscription et profiter sans limite d’explorer chaque section.

http://visitesfabienne.org/wordpress/rom-royal-ontario-museum/

https://www.rom.on.ca/fr#/gallery/recent

http://www.batashoemuseum.ca/

verrière du ROM

Explorer le Campus de UoT

Ironiquement je profite de la fin des vacances pour vous emmener explorer le campus de University of Toronto (UoT). Il se situe entre Spadina Road, Queen’s Park et College Street au Sud et Bloor au Nord. Cette découverte se fera en deux phases. Cette semaine, une balade classique autour des collèges et bâtiments les plus anciens Kings et University. La seconde promenade nous emmènera autour du Parlement d’Ontario et les Collèges Victoria, Michael et Emmanuel. Une troisième pourrait nous faire découvrir les alentours du Musée Royal d’Ontario.

Origines de UoT

Le site Web de University of Toronto donne un aperçu historique très détaillé des bâtiments, de leur histoire et de leur fonctionnement. //www.greatpast.utoronto.ca/). et http://www.utoronto.ca/

Le campus à l’anglaise de la prestigieuse UoT est constitué de plus 40 pavillons éclectiques dans un grand parc. Il est né en 1827 autour de King’s College détruit depuis. Des rivalités religieuses ralentirent considérablement l’évolution de l’université. Le méthodiste Ryerson obtint en 1845 University college. Ce bâtiment remis à la province servit comme asile de fous jusqu’à sa démolition en 1886. Après quoi, il devint Assemblée de la nouvelle province d’Ontario après 1867 . En celà, il remplaça le bâtiment incendié à de nombreuses reprises sur Front Street. Le gouvernement provincial possède maintenant cet ilôt au milieu des propriétés de UoT.

Visiter UoT

Pour apprécier pleinement le campus, on peut partir de Queens Park en empruntant la très active College Street. On rejoint alors King’s College Road . Cette dernière se prend un peu pour une rue d’Oxford. On arrive alors sur King’s College Circle sur lequel sont rassemblés les édifices les plus représentatifs de UoT. Tout d’abord à gauche, le bel édifice néoclassique Convocation Hall avec un porche arrondi. De l’autre côté du beau carré de pelouse, University College et Knox College, de  belles constructions néogothiques qui font penser à un coin d’Angleterre.

C’est un plaisir que de rentrer dans les bâtiments néogothiques, pour flâner dans les cloîtres, corridors et autres Assembly Hall. Pour ce faire, il ne faut pas hésiter à profiter des portes ouvertes ou à rentrer. La grande majorité des bâtiments sont en effet publics. Un peu en retrait, Hart House et sa tour dédiée aux anciens combattants. On peut passer sous l’arche pour rejoindre Tower road. A moins que l’on ne préfère emprunter le petit chemin ombragé sur la gauche de la place. Il longe de jolis bâtiments. Les 2 rejoignent Hoskin street. On reprend à droite pour faire face à Trinity College, là aussi un bel exemple d’architecture néo victorienne. Ce bâtiment est si emblématique des universités nord-américaines sur le modèle anglais qu’il sert de décor dans de nombreux films.

On rejoint alors Philosophers walk, belle promenade aménagée le long de la rivière Taddle couverte et on arrive devant Queens Park qui fera l’objet d’une balade prochaine…

Tachequel, Pharmacie de la Havane

L’avantage de refaire les circuits pour les amis ou touristes de passage, c’est que selon les réactions on découvre les choses sous un œil nouveau. Ainsi cette photo fantastique de la pharmacie Tachequel, envoyée par mon amie Anne, me permet d’ajouter the anecdote à la traditionnelle tournée des pharmacies anciennes de la vieille Havane. J’avais déja abordé le sujet, certes classique, dans un article précédent dédié tout spécialement à ma cousine Delphine et mon amie Sandrine…

http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/musees-de-la-havane/pharmacies-anciennes-cuba/

Squelettes et bocaux

La pharmacie Tachequel exhibe fièrement un squelette. Contrairement à ce qu’adorent raconter les guides, il ne correspond pas à tout ce qui reste d’un client malcommode. Mais c’est un souvenir des collections de l’historien de la ville. Goutant assez peu ce genre de décoration, ce dernier s’empressa de le léguer au plus offrant…

On le voit donc trôner derrière le comptoir de la Pharmacie Tachequel la plus fréquentée des touristes. En effet elle se situe e au tout début de la rue Obispo, artère piétonnière majeure de la vieille ville, juste au détour de la place d’Armes.. Elle est moins grande et moins ancienne que la Pharmacie la Reunion véritable entreprise appartenant à la famille Sarra (sur la rue Teniente Rey entre la place Vieille et la place du Christ du Bon Voyage), mais moins reconstruite que la pharmacie Johnson, elle est des pharmacies anciennes la seule à exposer des pots d’origine et non des fac similés, quelques albarelles (pots pharmaceutiques à la forme très particulière et issus de la tradition islamique), une grande fontaine en faïence.

L’on peut aussi s’approvisionner dans cette pharmacie Tachequel. Certes les antibiotiques sont absents des rayonnages. Les médicaments sont rares. Mais l’amateur y trouvera éponges naturelles, herbes médicinales ou pommades antiques. A la pharmacie la Reunion, il trouvera même des épices introuvables ailleurs….

http://www.thecubanhistory.com/2016/03/history-of-the-drugstore-sarra-de-cuba-historia-de-la-drogueria-sarra-de-cuba-est-1853/

Belles demeures anciennes de Toronto

Un article pour découvrir trois belles demeures anciennes de Toronto grâce aux animateurs en habit d’époque.

J’en parlai déjà dans un autre article : http://visitesfabienne.org/wordpress/canada/toronto-visites-de-musees/les-musees-historiques-de-la-ville-de-toronto/

-Gibson House,

5172 Yonge Street, M2N 5P6, Tél. : 416 395-7432 .

https://www.toronto.ca/explore-enjoy/history-art-culture/museums/gibson-house-museum/

Cette maison autrefois entourée de fermes, jardins et moulins se niche à l’ombre d’un grand immeuble au fin fond de la moderne North York. Ce quartier se aujourd’hui fond dans le GTA 5greater Toronto Area).

Après 11 années d’exil politique aux États-Unis, le topographe David Gibson revint à Toronto en 1848. Mais il retrouva sa maison brûlée, mais pas sa ferme entretenue par sa femme. Il reprit ses activités et travailla pour la ville comme inspecteur de la Couronne, surintendant puis superviseur. En 1851 il construisit sa nouvelle maison, de style géorgien. Devenue musée de la ville en 1971, on y trouve beaucoup d’objets de la vie domestique d’une famille de l’époque. Des objets de toilette, couture, cuisine,  de voyage, correspondance et le journal de David Gibson..

Spadina House,

285 Spadina Road, M5R 2V5, Tél. : 416 392-6910

https://www.toronto.ca/explore-enjoy/history-art-culture/museums/spadina-museum/

On découvre cette belle demeure et son magnifique jardin au sommet de l’escarpement glaciaire qui surplombe Spadina Road. Aux mains de ses fondateurs, la famille de James Austin,  fondateur de la TD Bank, jusqu’en 1983. Ils la léguèrent finalement  à la ville. Entièrement et somptueusement rénovée en 2010, elle nous replonge dans les années 1920-30. Du papier peint au linoléum, des vêtements aux meubles et accessoires, tout a été rigoureusement reproduit d’après le travail des créateurs de l’époque. Surtout, ceux-ci ont puisé dans les collections personnelles de la famille. Ainsi, la cuisine « historique » présente un placard entièrement rempli d’épicerie de l’époque ainsi qu’un réfrigérateur et une hotte aspirante dans leur version 1930. Les différents jardins et potagers, parfaitement entretenus, participent également à la beauté et renommée de la maison. Y sont organisés des fêtes et concerts (au jardin tous les dimanches de Mai vers 13h).

Montgomery’s Inn ,

4709 Dundas Street West, M9A 1A8, Tél. : 416 394-8113

https://www.toronto.ca/explore-enjoy/history-art-culture/museums/montgomerys-inn/

Montgomery Inn accueillait autrefois les voyageurs à Toronto sur la grande route du Haut Canada. Construite par des immigrants irlandais vers 1830, à côté de leur ferme, cette grande bâtisse répartie sur 4 niveaux. Y  logeaient la famille de 7 enfants mais aussi les voyageurs de passage qui se retrouvaient à la taverne, fermée la nuit. L’activité de l’auberge s’arrêta en 1855 au décès de madame Montgomery. Seule l’activité de ferme demeura. Les héritiers vendirent la maison en 1945. Elle devint alors une église presbytérienne puis échappa de justesse à la démolition en 1962. Elle fut alors transformée en musée en 1975.

La visite reflète ainsi la vie d’une famille d’immigrants commerçants et prospères, ainsi que l’ambiance animée d’une auberge de voyageurs.   

L’Annexe : un quartier de Toronto

Voici une balade dans le quartier de l’Annexe, joli quartier résidentiel de Toronto. Elle  offre une vision de deux styles architecturaux typiques de la ville de la fin du 19e  : le Bay n Gable  (Fenêtre et pignon) et le style richardsonien romanesque.

Un joli quartier de la fin du XIXème siècle

La balade peut commencer en face du ROM 1 Bedford (2010). Cet immeuble de verre de 32 étages se dresse sur un podium de 8 étages qui incorpore une facade géorgienne recupérée. Yorkille était en 1830 un péage pour les fermiers qui allaient à York. A l’angle Yonge et Bloor (limite nord de York) il y avait 2 tavernes puis des brasseries, des briquetteries et des maisons.

Sur Lowther, les maisons 23, 25 et 29 datent de 1875. Elles sont de style néo-gothique. Après 1849, l’omnibus permit l’installation d’habitants en quête d’air pur. De grandes maisons comme Lowther 30 et 32 furent construites en style gothique et italianate en brique. Ici c’est le prototype Bay’n Gable.

La maison jaune 50 Lowther marquait la frontière de Yorkville. C’était celle des Baldwin, famille de pionniers propriétaires de nombreux terrains de l’actuelle Annexe . En 1883, la ville de Toronto acheta Yorkville pour loger la classe moyenne. Les terrains d’à côté furent annexés en 1887 d’où le nom d’Annexe (entre Bloor et Davenport et Avenue Road et Bathurst). L’ensemble des maisons de ce quartier a été construit entre 1888 et 1905. Cette courte période de construction confère une jolie unité architecturale aux rues arborées.

Un festival de stymes architecturaux

Lowther 60 une maison néo géorgienne de 1906 au beau portique classique fait face au parc de Taddle Creek. Une sculpture y évoque les méandres de la rivière qui prend sa source sur St Clair et Bathurst et coule jusqu’au lac Ontario. Couverte, elle servit d’égout. On passe  75 Lowther (1892)  devant une maison de style roman victorien et néo-gothique. Au 78 Lowther un relais classicisant abritait les chevaux de la famille Eaton qui habitait non loin. On tourne sur St Georges et on tombe sur l’ église scientiste néo-Classique à grandes colonnes doriques construite en 1916.

En remontant un peu au 182 St Georges, une maison d’Eden Smith de 1910 illustre le style Arts and Craft. On redescend alors sur Bloor, du nom d’un brasseur investisseur de la fin du XIXe. On passe le bâtiment moderne du Royal Canadian Yacht Club pour rejoindre le York club, magnifique maison construite en 1889 pour George Gooderham. Ce grand brasseur de Distillery District s’était enrichi dans la banque, les assurances, le chemin de fer. Cette maison est le chef d’oeuvre de David Roberts, architecte de la famille et auteur du Flat Iron Building cf http://visitesfabienne.org/wordpress/aux-origines-de-toronto/

Cette grande demeure est exemplaire du style richardsonien romanesque. A la mort du propriétaire, sa vente ouvrit la porte au commerce dans ce quartier résidentiel et intellectuel .

qui a souffert de l’augmentation des transports.

Avec la voiture dans les années 1920, les gens aisés allèrent s’installer plus au nord à Rosedale ou Forest Hill. De ce fait, des investisseurs subdivisèrent voire détruisirent les maisons de l’Annexe. Ce phénomène augmenta lors de la construction du métro dans les années 1950. Ce qui incita à construire des immeubles. En conséquence, les propriétaires quittèrent le quartier autrefois très chic.

De retour sur Bloor au 327, le fantastique Bata Shoe Museum en forme de boite à chaussure, expose depuis 1995 une grande partie de la collection personnelle de Sonya Bata.

A l’angle de l’église de l’Unité, s’amorce la rue Madison, les Champs Elysées de l’Annexe.  De magnifiques maisons rachetées par l’Université et par la municipalité pour éviter la destruction la bordent.

Au 37 se trouve la maison de Lewis Luke construite par Lennox en 1888, l’ architecte du old City Hall et de Casa Loma . Cette maison représente  l’archétype du style de l’Annexe. C’est un mélange d’architecture Queen Anne, néo-gothique et de Richardsonian romanesque en brique rouge.

On peut continuer la balade en reprenant Lowther sur la gauche puis Spadina Rd le long de l’immeuble 41/45 construit en 1905 en style néo-classique. Puis on passe devant le 85, une petite maison Queen Anne, transformée en sortie de métro. On regagne alors Walmer Rd  dont le tracé sinueux suit le chemin de campagne originel qui remontait l’escarpement jusqu’à la maison Spadina. Au 53, une raissante maison mélange les styles richardsonien, neo classique / Queen Anne. Elle est couronnée d’un joli toit en champignon. En face, un Immeuble laid de Uno Prii 1969  regarde le joli jardin Gwendolyn MacEwan poétesse. Il mène à l’église Baptiste construite en 1890 par Langley et Burke architecte de presque toutes les églises du XIXe siècle à Toronto.

Le centre de Toronto

Cette promenade dans le centre de Toronto commence autour de la Place Nathan Phillips, du nom d’un des maires de la ville. https://www.toronto.ca/data/parks/prd/facilities/complex/1089/index.html

Des statues dont l’Archer de Henry Moore , le mémorial à Winston Churchill et du jardin de la Paix ornent cette grande esplanade. Le bassin, au centre de la place, se transforme en patinoire publique l’hiver.

Sur la Place Nathan Phillips

La ville et les deux premières mairies apparurent du côté du marché Saint Laurence. Mais le centre de la ville se déplaça et on construisit le troisième et le quatrième Hôtel de ville  plus au Nord, sur l’actuelle square Nathan Phillips.

Le finlandais Viljo Revell est l’auteur du quatrième et actuel bâtiment. Construit en 1965, il se compose de deux tours de bureaux (20 et 27 étages) curvilignes. Ses murs de verre symbolisent la transparence de l’administration. Ils entourent un podium de 2 étages avec un joli jardin sauvage et méconnu auquel on accède par les rampes. Du ciel ,la forme fait penser à l’œil du gouvernement…

Dans la direction de University avenue se trouve le jardin de justice Mc Murthy ancien avocat général de la Province, à l’emplacement de Toronto Armories. Sur University, La sculpture d’hommes et de femmes Piliers de la justice offre un espace libre. Une autre statue représente la liberté d’expression et de religion. Elle représente une femme brandissant un document et discourant  et un homme tenant un globe symbole des grandes religions . Un peu plus loin, un lion et un petit agneau sur une planche en équilibre illustrent l’égalité devant la loi, droit fondamental canadien.

Cour de Justice et opéra

Osgoode Hall sert de cour de Justice depuis John Simcoe, premier gouverneur du Haut Canada (1791). La rue est pavée de pierres de lest. William Osgoode, premier Chef de Justice y établit la loi anglaise et abolit l’esclavage.

Une fois la capitale établie à Toronto,  on y construisit un édifice de deux étages entre 1829 et 32. Bâti en briques , il accueillait étudiants et juristes. Lane, architecte du second City Hall et de l’Eglise de la Trinité le reconstruisit. Il l’agrandit après le passage des anglais en 1837. En outre, il lui ajouta un portique classique, dupliqué sur l’aile est. Puis il élargit la façade sur le modèle de Versailles. Pour finir, il fit entourer Osgoode Hall de grilles, magnifique œuvre du peintre d’origine française George Berthon (1868). Elles avaient en fait pour but de mettre à l’écart de l’édifice le bétail de la colonie.

Osgoode Hall propose une halte déjeuner superbe et méconnue :

deshttp://www.osgoodehall.com/osgoodehallrestaurant.html

 

En face, La façade transparente du 4 Seasons Centre for The Performing Arts affirme sa modernité. Construite en 2006 pour le Canadian Opera Company et le Ballet National, elle attire l’œil sur l’énorme escalier transparent également. L’acoustique y est exceptionnelle.

L’ancien City Hall

On reprend maintenant Queen Street pour rejoindre le Old City Hall construit par Lennox en 1899. . Cet architecte est l’un des grands  personnages de Toronto. Il a notamment construit casa Loma, l’ Hôtel King Edward. Il s’illustre particulièrement dans le style Richardsonian Romanesque caractérisé par des façades solides, robustes, avec des détails fantastiques. Y abondent en effet gargouilles et statues néogothiques de la façade. Des détails pittoresques s’accumulent. Ainsi en va-t-il de la cour intérieure, de  la tour de 73m désaxée pour être vue depuis la rue Bay alors axe majeur de la cité, d’une  tour ronde et d’un oriel asymétriques. Chaque entrée porte un nom différent reflétant les utilisations multiples de l’édifice (cour de justice, mairie, bâtiment municipal).

A l’intérieur, un vitrail de Robert McCausland traite du commerce et de l’industrie et montre le second et le troisième city hall. Le coût de l’édifice a  quadruplé par rapport au budget initial. Du coup, cette augmentation énorme a pollué les relations de Lennox et de ses commissionnaires. Ce dernier s’est alors vengé par des carricatures  des conseillers avaricieux au-dessus de l’entrée. De plus, interdit de signer la construction, il a caché les lettres de son nom entre les corniches, ce tous les 3 corbeaux. Le bâtiment a heureusment été classé monument Historique ce qui l’a sauvé de la destruction.

Devant l’ancienne mairie, le cénotaphe inspiré par le monument de Whitehall à Londres est le lieu de commémoration des soldats morts et enterrés en terres étrangères

 Les grands magasins

En 1883 Robert Simpson, écossais émigré ouvrit une boutique de corsets sur Yonge. En s’agrandissant, elle déménagea sur Queen et Yonge en 1883. L’homme d’affaire ajouta alors des services pour femmes et enfants. En 1894 il commanda à l’architecte Burke un nouveau bâtiment de style Ecole de Chicago. Le grand magasin Bay, emblématique de Toronto prenait  alors possession d’un lieu central face à la Mairie de l’époque. Son ossature métallique et ses fenêtres décorées le rangeaient parmi les édifices cultes du célèbre architecte. Premier building de la ville, il comptait un ascenseur Otis. Le magasin s’agrandit ensuite entre 1894 et 1912. Enfin, une aile Art déco fut ajoutée en 1929 avec un restaurant destiné à concurrencer le Carlu de Eaton. En 1970, the Bay fut rénové avec la construction d’une passerelle. Après la mort de Robert Simpson, il changea de propriétaires.

Timothy Eaton le grand concurrent de Simpson émigra d’Irlande en 1854. Il fonda sa première boutique Oshawa. Puis il s’installa sur Yonge où il fonda un immense magasin entouré d’entrepôts et annexes. Eaton révolutionna le commerce avec des prix fixes, des catalogues, des livraisons et son slogan satisfait ou remboursé. Mais, méthodiste, il ne vendait ni tabac ni cartes. Il construisit tout un complexe en 1973. Celui-ci est devenu un des plus grands centres commerciaux du monde en 2000. Sa statue se trouve au ROM.

 Non loin, se cache la Place piétonnière de la Trinité. Niché derrière le centre Eaton, un labyrinthe s’inspire de celui de la Cathédrale de Chartres . il annonce la façade en forme de foreteresse de l’Eglise anglicane néogothique en brique construite par Henry Bowyer Lane en 1847 . Libre d’accès pour tous, elle accueille aujourd’hui les déshérités. Peu à peu insérée dans les entrepôts du Eaton Center, et échappa à la destruction malgré un incendie (1977). Des vitres du Centre Eaton la mettent en lumière. Derrière l’église, on voit l’une des plus anciennes maisons de la zone, celle du recteur Henry Scadding construite en 1857. Du balcon de cette dernière, on pouvait voir le lac et les falaises de Scarborough.