Le terme Art Islamique désigne l’Art produit d’une civilisation et non l’art au service d’une religion. Comment le caractériser? Quelques éléments pour mieux comprendre
Un art décoratif et religieux
Ce que l’on appelle art islamique correspond à des objets utilitaires pour la plus grande partie. La plupart du temps, une inscription ou une décoration les magnifient.
Ces objets s’utilisent souvent au quotidien. On trouve aussi bien des panneaux décoratifs que des candélabres, assiettes, pots à encre. Selon les régions, et les périodes, le type d’objets et de décorations changent.
Globalement les motifs décoratifs sont calligraphiques, géométriques ou végétaux. Quant aux sujets, il s’agit soit d’objets de la vie quotidienne, soit d’objets cérémoniels, voire d’éléments architecturaux. En général ils témoignent d’un message religieux.
L’art islamique est globalement stylisé et iconoclaste. En architecture, il se manifeste dans les mosquées, les madrasas (Ecoles coraniques), Mausolées mais aussi Palais et forteresses. Il est très lié aux sciences.
Le magnifique Musée de Doha,http://www.mia.org.qa/en/ mais aussi les galeries d’art islamique du Louvre ou du Met illustrent magnifiquement cet art. Tout comme le fantastique musée du Caire ou celui de Kuala Lumpur. https://www.iamm.org.my/
Le grand canot moderniste posé sur la verrière le long de la rue Dundas fait aujourd’hui figure de symbole de l’AGO, Galerie d’Art d’Ontario. https://ago.ca/
Pourtant, pour qui prend la peine de contourner le pâté de maison, une toute autre image de l’AGO apparait. Elle révéle une construction biséculaire. Ses agrandissements reflètent d’ailleurs l’évolution d’ un quartier en constante redéfinition.
Sur le parc accolé au musée s’ouvre en effet l’ une des rares demeures coloniales de Toronto « The Grange ».
Construite entre 1812 et 1815 pour d’Arcy Boulton, gentilhomme britannique, cette belle maison géorgienne en briques rouges, rappelle l’époque des « Family Compact ». A l’époque, la ville naissante de York motivait les aristocrates à venir d’Angleterre s’installer sur ces terres lointaines. La ville se situait alors entre le petit centre urbain, autour de l’actuel marché St Lawrence et Fort York, près de Bathurst Street. L’idée consistait à attirer des colons pour asseoir la couronne. Pour ce faire, celle-ci accordait des parcelles de 100 ares. Celle de D’Arcy Boulton, toute en longueur, s’étendait de la rue Queen au Sud à la rue Bloor au Nord et de la rue Mc Caul à l’est à la rue Beverley à l’ouest. Elle était donc très longue et étroite.
Pour subvenir aux besoins de sa nombreuse famille de 8 enfants, le propriétaire des lieux démembra dès les années 1840. Il vendit en effet des parcelles de ses terres au Nord au King College. Puis il céda au sud pour la construction de l’église anglicane st George le martyr .
On perça alors les rues Dundas, St Patrick . pour être loties. En effet, des immigrants s’installaient dans le quartier autrefois aristocratique. Ils arrivaient par vagues successives, d’abord des Iles Britanniques, puis d’Europe Centrale, et enfin de Chine.
Pendant ce temps, La maison, passa entre les mains de William Boulton puis de sa veuve Harriet et de son second époux, l’ érudit Golwin Smith. Le couple lègua la demeure familiale à la ville pour y abriter la première Galerie d’Art.
De collections éclectiques à l’AGO
A mesure, que la ville croissait, l’AGO s’enrichissait et s’agrandissait, devenant le miroir des modes architecturales. Une adjonction néo renaissance dans les années 1920 sert aujourd’hui de cour intérieure, puis les ajouts en béton brut des années 1969 et 1970 modernisèrent les galeries. Enfin, le grand architecte local mais oublié Franck Gehry n’habilla l’ensemble d’une enveloppe résolument contemporaine. Il couvrit ainsi de verre la façade Nord et de titane bleu la façade sud comme pour mieux la lier au lac.
A l’intérieur, les collections répondent à l’éclectisme architectural du bâtiment . Une remarquable collection d’ivoires anciens voisine avec un salon de collectionneur à l’ancienne,. Quelques très beaux hollandais répondent au « salon des Impressionnistes » européens. L’étage se veut résolument canadien exposant aussi bien des œuvres autochtones, que des impressionnistes et académistes locaux mais aussi le « groupe des sept », ici Lawren Harris..On remarquera la magnifique collection du peintre autochtone Norval Morisseau. Son oeuvre très colorée illustre la richesse des arts canadiens. https://www.thecanadianencyclopedia.ca/en/article/norval-morrisseau
On ne saurait finir une visite de l’AGO sans un crochet par la magnifique salle des Moore. Celle-ci correspond à la plus grande collection publique d’œuvres de l’immense sculpteur anglais. Elle jouxte une toute petite mais magnifique salle consacrée aux petits objets autochtones et aux arts premiers.
Puis s’ouvre la « Galleria Italia » chef d’œuvre architectural de Gehry, élégant trait d’union entre les galeries et la rue . On y déguste un merveilleux chocolat maya en surplombant l’un des quartier les plus animés de Toronto.
Le Musée des Beaux-Arts de la Havane comprend un batiment des années 1950/60 consacré à l’art cubain http://visitesfabienne.org/wordpress/beaux-arts-cubains/ et le Palacio del Centro Asturiano, imposant immeuble de style néoclassique. Ce dernier construit pour la communauté asturienne est devenu un musée depuis 1927. Il regroupe les collections dites d’Art universel . http://www.bellasartes.co.cu/
Le Musée des Beaux-Arts de la Havane se dresse face au Parque Central et au Gran Teatro de La Habana. Les tableaux et oeuvres exposés révèlent les goûts (et les moyens) de la bonne bourgeoisie cubaine d’avant la Révolution.
Les écoles du Nord au Musée des Beaux-Arts de la Havane
Juste après le guichet (5 CUP/ CUC), Sur la droite, on peut voir les peintures du continent américain, riches en Madonnes du sud du continent. Ainsi qu’un très beau Childe Hassam, Vue du Paseo de Prado. Au fond de ces salles, l’ascenceur mène en haut du très beau batiment éclectique. On peut commencer la visite au 5e avec les écoles du Nord. L’école allemande possède un joli Cranach, et des élèves du maitre. Chez les Hollandais, on distingue quelques beaux portraits de Van Dyck. Chez les flamands un Jan Brueghel le Jeune malheureusement mal exposé, sur une petite paroi mobile et obscure.
Les salles ont été réaménagées. Cependant l’éclairage n’est pas toujours optimal et le nombre important d’œuvres et l’absence de cartels explicatifs nuisent à la visite.
Une étonnante collection d’Antiques
Les troisième et quatrième étages sont occupés par l’importante Collection Lagunilla. On y trouve une Amphore panathénaïque et de nombreuses céramiques grecques. La disposition étouffe quelque peu la vraie richesse de la collection. Par manque d’espace, statues archaiques, classiques se mélangent avec les bustes hellenistiques. Ainsi, une tête ionique jouxte un buste classique, lui-même quasi adossé à des statuettes de Tanagra.et à une belle tête d’Alexandre le Grand.
On descend un niveau de mezzanine pour accéder à une enfilade consacrée aux étrusques, aux Romains et aux Egyptiens …. Et là quelques merveilles apparaissent dans le corridor entourant l’atrium. A commencer par le Papyrus Hood ou Livre des Morts de Bakenwerel, (assez moisi) découvert à Louxor, acquis par le comte de Lagunillas en 1949. Plus loin, la Tête de la statue d’Amon, en basalte noir, dont le corps se trouve au musée du Louvre. Dans un recoin un sarcophage et surtout huit merveilleux portraits du Fayoum plongés dans le noir…. de nombreuses têtes et lampes romaines, une magnifique collection de verres, quelques mosaiques en tesselatum, une en opus vermicullatum. Malheureusement aucune trace de provenance.
Collection française et italienne
En face la peinture francaise. La peinture du XIXe s est à l’honneur. Outre les pompiers (Bouguereau, Meissonnier) et troubadours, on retrouve l’École de Barbizon. Les paysages de Millet, Daubigny, Corot, Troyon ont eu leur heure de gloire chez les riches cubains. On trouve également un magnifique Courbet. Il cohabite avec un tigre de Delacroix de jolie facture. Ingres nous gratifie d’un portrait disproportionné. Sur les murs bleus, ressortent également un Greuze, deux Vernet (le marseillais pas celui du templete). Malheureusement l’air conditionné est en panne depuis un temps indéterminé et les tableaux se craquelent et/ ou moisissent. On voit les champignons à l’œil nu !!!!!!!
La collection italienne, pour sa part, montre l’hôpital de Chelsea vu par Canaletto, coupé en deux par le peintre lui-même. Il a cherché à vendre les deux moitiés. Aujourd’hui, une moitié du tableau se trouve à Norfolk (UK), alors que l’autre est exposée au Musée des Beaux-Arts de La Havane.
L’Espagne est sans aucun doute la mieux représentée avec des œuvres de Joaquin Sorolla, mais aussi de l’École du Greco, de Zurbaran et de Murillo, Ribera.
La vague de Courbet, au Musée des Beaux-Arts de la Havane
Le bruyant quartier du Vedado http://visitesfabienne.org/wordpress/la-havane/le-vedado/ offre de vraies merveilles et de véritables surprises, comme le Musée Napoléon de la Havane. Il s’agit peut être du plus exotique des musées de la Havane. Car on peut se demander ce que fait Napoléon à la Havane.
Le grand salon du musée Napoléon de la Havane
La Dolce Dimora
Fondé en Décembre 1961, Le Musée Napoléon est le seul du genre en Amérique latine tant par le nombre et la diversité des collections que par leur valeur. La Dolce Dimora l’accueille. C’était la demeure de l’homme politique italo-cubain Orestes Ferrara Marino. Il la construisit entre 1926 et 1929 dans un style évoquant la Renaissance florentine.
Cette demeure magnifique héberge un fond thématique sur Napoléon 1er constitué en grande partie par la collection de Julio Lobo Olavarria. Ce dernier fit fortune dans le sucre. Il possédait 14 raffineries et était surnommé le tsar du sucre. Sa collection de peintures se trouve aujourd’hui au Musée des Beaux-Arts. Exilé aux US en 1962, l’industriel y mourut.
La disposition des galeries suit la chronologie de la période révolutionnaire, Directoire et Consulat (au rdc) à l’Empire (1er), aux défaites, à l’exil et à la mort (2nd ).
Dans le hall d’accès, le portrait du propriétaire des lieux Oreste Ferrara Marino nous accueille. Il se passionna par les luttes pour l’indépendance dans les Caraïbes. Avocat, écrivain, il participa au Gouvernement Machado puis Battista. Il devint alors diplomate en Europe d’où l’éclectisme de la maison. Ses voyages inspirèrent ce palais florentin aux plafonds coloniaux, avec des vitraux quasi médiévaux. A la révolution, Ferrara était ambassadeur aux Etats-Unis et y resta. Sa maison fut alors convertie en musée en 1971 et on y exposa les collections napoléoniennes de Julio Lobo qui habitait esq 11 y 4 .
Du Consulat à l’Empire
L’escalier d’accès expose des gravures concernant la fin de la monarchie, notamment un émouvant billet d’adieu de Marie-Antoinette à ses enfants.
Le grand salon, éclairé par d’immenses vitraux retrace l’évolution de la période du Directoire, au Consulat, à l’Empire. Ce salon concentrait la vie sociale du propriétaire célibataire et diplomate. Le long de la paroi d’accès, deux belles chaises Directoire signées Jacob ont été récemment restaurées et retapissées à l’identique. Juste au dessus on peut noter le tableau d’Edouard Detaille, La conquête d’Egypte. Cette toile annonce l’orientalisme. Une gravure du sphinx, évoque également la campagne d’Egypte.
Sur le mur de droite, se détache un buste du 1er Consul par Canova. Au dessus d’une console de Thomire (bronzier) et Jacob (ébéniste), se trouve une belle horloge à mécanisme apparent. Au-dessus, un portrait à l’huile du Consul par Gros. Entre les deux vitraux, encore une belle commode Empire avec des éléments antiques, colonnettes, figures ailées. Ces figures féminines et animalières (comme les cygnes qu’elle introduisit à la Malmaison) témoignent de l’influence de Joséphine de Beauharnais.
Une collection de soldats de plomb polychromes évoque un siège. Juste à côté de cette bataille modélisée, se trouve un très beau guéridon de bois et émaux au pied orné de trois aigles. Le plateau représente les maréchaux d’Empire. Un siège curule montre combien le style empire emprunte au classicisme antique. Sièges de campagne pour les empereurs romains, ce type de tabouret, ici en bronze et tapisserie, fut aussi utilisé par les papes puis réactualisé par Napoléon et utilisé lors des cérémonies officielles par les Maréchaux…
De l’Empire à Sainte-Hélène
La petite salle en enfilade expose des armes blanches et armes à feu. Des sabres et pistolets voisinnent avec des uniformes et des accessoires parmi lesquels un des 16 fameux bicornes de l’Empereur. Dans une petite vitrine, on voit la longue vue utilisée sur l’ile de Ste Hélène. Cette collection montre les progrès de l’armement mais aussi du textile et de la passementerie.
Au 1er , l’étage noble s’intéresse à la formation de l’Empire et la division des territoires conquis entre les membres de la famille. On peut aussi admirer le luxe du Palazzetto. Au débouché de l’escalier, un tableau unique de Jean-Georges VibertLa répétition du sacre. On y voit le futur Empereur assis en compagnie de Joséphine et de prélats. Napoléon installe des miniatures représentant les participants au sacre sur le plan de Notre Dame de Paris et en supprime d’autres…
Au fond de la petite galerie, un grand vase de la manufacture de Sèvres, signé Després illustre le sacre mais aussi les symboles napoléoniens. Il porte le monogramme, l’aigle,. Au mur, des portraits de la famille, Jérôme, Joaquim Murat par Gros.
Des souvenirs étonnants
La galerie puis le petit salon proposent des toiles et sculptures évoquant la famille de l’Empereur. Des meubles de salon de la Villa de Prangin recréent la résidence de Jérôme en Suisse. Un lustre de Percier et Fontaine offert par Napoléon à Joséphine au retour de la campagne d’Italie éclaire la pièce.. Elle donne sur une salle à manger fabriquée par des ébénistes cubains selon l’opulence de la société française du XIXe siècle avec une belle vitrine de porcelaine de Sèvres.
Dans l’escalier, un tableau de Luca Padillo causa un faux espoir lors de son nettoyage. Passé aux rayons X, il laissa apparaitre la signature de Goya…Malheureusement, il s’agit d’une toile récupérée au grand maitre, recyclée en scène de bataille…
Le 2e étage offre un ensemble de bureau et chambre ainsi que des objets liés à la mort de l’Empereur. La vitrine du corridor exhibe des souvenirs étonnants comme une pierre de Sainte-Hélène. On découvre avec incrédulité la brosse à dent, une molaire de l’Empereur. Julio LObo avait même acquis le fac similé d’une lettre d’amour à Joséphine. Dans la chambre, ’un redoutable tableau sur la mort de l’Empereur surmonte le lit. Une petite vitrine exhibe la montre de poche (offert par les descendants du médecin à Raul Castro lors de son mariage). Le couvre lit et le masque mortuaire ramené à Cuba parproviennent de Antonmarchi, le médecin de Napoléon, venu mourir à Cuba. https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Antommarchi
Le 3e étage du Musée Napoléon est occupé par la bibliothèque riche de 4000 ouvrages. Son style n’a rien à voir avec le reste du musée.
Cette page a pour but de rappeler les jalons de l’histoire de l’Art européen évoquées dans les collections et les murs de la Havane.
La Bourse, sur le modèle d’un Palais italien
Antiquité, Renaissance Baroque et classicisme
Le Musée des Beaux-Arts regroupe un certain nombre de collections intéressantes dans sa section d’art universel. Le musee des beaux-arts
Y sont rassemblés des collections égyptiennes, grecques et romaines. Le Bas-Empire et la période gréco-romaine intéressaient visiblement beaucoup les riches havanais du début du XXième siècle. D’où de très beaux objets égyptiens, des portraits du Fayoum, des pages de Livre des Morts notamment, mais aussi de beaux vases grecs.
Les murs épais et les douves empruntent encore à la fin de la période médiévale, mais le tracé bastionné annonce déjà la période suivante. Pour autant, La Havane illustre surtout les périodes baroques et classiques de l’art européen.
Ces types d’art européen n’existent à Cuba qu’au musée des Beaux-Arts. La Renaissance est perceptible à la forteresse Royale.https://visitesfabienne/forteresse-de-force-royale/ . Cette période correspond en effet à l’arrivée des conquérants sur le territoire de la Juana.
Murs peints d’époque colonialeMaisons coloniales
Renaissance, Baroque et classicisme
Après les « Les Grandes découvertes » commence la période de colonisation proprement dite. Les 7 premières villes sont fondées au cours du XVIe siècle et les premiers bâtiments surgissent de terre au XVIIème siècle. De cette époque, ne subsistent que quelques constructions coloniales aux balcons de bois. Néanmoins, la vraie fièvre constructive correspond au développement de l’ile et donc au commerce en triangle au XVIIIème siècle. La plupart des beaux bâtiments de la Havane remontent à cette époque..
Avec les esclaves arrivent les styles alors à la mode en Europe. En Espagne prédomine le baroque. Il arrive allégé et simplifié à la Havane notamment. En effet, l’Ile n’apporte pas les richesses d’or et d’argent du continent et ne prédispose pas le colon a trop de dépenses. Par ailleurs, le faible peuplement autochtone n’impose pas d’imposer la foi catholique par tous les moyens. Le baroque cubain parait ainsi bien timide par rapport à celui que l’on peut trouver dans la péninsule ibérique ou en Amérique Centrale. De même il est assez absent des collections.
Finalement, l’Ile s’épanouit essentiellement à la fin du XIXème et au début du XXème siècle. Les Américains de plus en plus présents sur l’ile imposent leur esthétique néo-classique symble de Démocratie. C’est donc aussi de cette époque que datent la plupart des collections européennes. Au Musée des Beaux-Arts dans la section peinture. Mais aussi dans deux musées plus insolites et tout aussi intéressants : le Musée Napoléon et le Musée des Arts Décoratifs. Le premier se consacre entièrement à la personne de l’Empereur. Ce qui ne manque pas de piquant si loin de la France. https://visitesfabienne.org/cuba/la-havane/musees-de-la-havane/musee-napoleon/ Le second s’inspire très clairement des Arts Déco Français. https://visitesfabienne/les-arts-decoratif-a-la-havane/
La Cathédrale, le plus bel exemple de barqoue havanaisMusée des Arts Décoratifs
Vive la Havane ! La Havane regorge de Musées. Malheureusement, la majorité des musées de la Havane sont ouverts toute la semaine de 10 à 17h sauf le dimanche où ils ferment à 13h .
Les institutions incontournables
On peut voir ou revoir les musées les plus classiques, comme les deux musées des Beaux-arts et le Musée de la Révolution. Bien qu’incontournable, celui-ci n’a pas évolué depuis son ouverture et sa visite peut s’avérer rébarbative. Le Musée des Beaux-Arts se divise en deux bâtiments et deux collections distincts. La première section, sur le Parque Central, se consacre à l’Art dit Universel, autrement dit les grandes civilisations. Alors que la section cubaine permet de découvrir peintres et artistes locaux.
Musée de la Peinture murale
Classiques également le Palais des Gouverneurs et le Musée colonial. Les deux ont fort besoin de se voir rénover mais les meubles y sont beaux et l’ambiance emblématique de la période coloniale. La Force Royale, quant à elle, abrite les collections d’Histoire de la ville. On peut compléter la découverte archéologique dans les différentes forteresses. Chacune se visite en effet.
Des maisons musées
Casa Obrapia
Pourquoi ne pas s’intéresser à la multitude de petits musées dont regorge la vieille ville? Il s’agit pour beaucoup de belles maisons coloniales dont les collections s’ouvrent au public de 10 à 17htlj et le dimanche en général jusqu’à 13h. Il suffit de donner une obole aux gardiennes désoeuvrées pour découvrir des collections parfois amusantes voire étonnantes.
On peut s’intéresser aux collections ethnographiques de la Maison d’Asie, de la Maison des Arabes ou de la Maison de l’Afrique ou du Mexique. On peut préférer les maisons d’artistes comme la Casa Guayanil ou la maison de la peinture murale ou les maisons d’hommes connus telle celle de Jose Marti. Pour fétichistes en herbe, cette maison permet de se recueillir devant la cuillère ou le premier livre du héros national. Plus que la collection ou la maison c’est la muséographie et l’idolatrie qui fascinent ici.
Capitole
Pour la période coloniale, la Casa Obrapia est un petit bijou. Alors que les amoureux de Santeria pourront pénétrer la casa de las Orishas, pratiquement en face du Capitole. Celui-ci se visite d’ailleurs également.
On peut préférer les visites gustatives, au Musée du Chocolat (en fait un salon de dégustation) ou au musée du Rhum.
Mais la ville regorge également de musées totalement insolites. Le plus exotique est peut être le musée Napoléon. Le plus emblématique le flambant neuf musée de la Dénonciation.
On peut commencer par la place d’Armes avec un petit café à l’hôtel Santa Isabel puis une visite du Palais des Capitaines Généraux en restauration pur une période indéterminée.
Le Zaguan (rez-de-chaussée) présente des voitures du XIXe. La pierre tombale sur le mur de droite et la crypte, les salles en bas à gauche rappellent l’emplacement de la première église de la Havane. Cette église disparut au XVIIIe au profit de la cathédrale actuelle.
Articulé autour d’un vaste et beau patio, ce Palais restitue l’ambiance de l’époque coloniale. On reconnaît au centre de la cour une statue de Christophe Colomb . Le navigateur aborda l’ile dès son premier voyage.
L’entresol abrite une pinacothèque. Celle-ci expose quelques peintres du Musée des Beaux-Arts mais aussi quelques salles consacrées au premier cimetière de la ville (1802-71). Msgr Espana, le premier évêque de la ville consacra ce cimetière et lui donna son nom.
Ce dernier se trouvait juste à l’extérieur de la muraille et s’ étendait jusqu’à l’actuel monument aux 8 élèves de l’école de Médecine. Accusés d’avoir assassiné un Espagnol, ces jeunes gens furent fusillés contre le mur du cimetière. Ils symbolisent aujourd’hui l’oppression et l’impérialisme.
Le reste du Palais comprend de belles pièces d’époque. Se succèdent ainsi le salon de musique, puis le salon des miroirs. Ces salles donnent sur la Place d’armes. On y voit aussi des collections (uniformes et armes de l’armée espagnole).
Palais du Gouverneur
En sortant du Palais, on rejoint la Place de la Cathédrale. L’actuelle place de la cathédrale est un des ensembles urbanistiques les plus anciens et homogènes de Cuba. C’est une place de type fermé, aménagée au cours des XVI et XVIIe siècles. Un ensemble de constructions coloniales du XVIIIe la bordent. La petite église de bois initiale fut transformée par les Jésuites avant leur expulsion en1767 puis consacrée en tant que cathédrale.
Le Musée d’Art Colonial
Au même moment,les riches familles édifièrent les palais de la place, comme la maison du Conde de Casa Bayonna (1726) aujourd’hui Musée d’Art Colonial.
Malgré son nom, la maison eut pour premier propriétaire Don Luis Chacon Lieuenant Colonel et gouverneur militaire de l’Ile de Cuba au début du XVIIIes. A sa mort, elle passa entre diverses mains et devint même siège d’un journal puis d’un magasin et d’une fabrique de liqueurs. La construction est typique de l’époque : patio central entouré de galeries à arcades, plafonds de bois précieux d influence maure, façade simple mais d’inspiration baroque et vitraux sous la charpente.….Rénovée en 1931, déclarée monument national en 1963 elle a été restaurée et transformée en musée avec 8 salles d’exposition un peu désuètes :
1- La salle des éléments architecturaux : l’architecture des 17 e 18e siècles montre une forte influence espagnole, puis du baroque européen. Au 19es, l’économie insulaire se développe grâce au libre-échange autorisé par l’Espagne. Puis la canne à sucre, le tabac et le café florissent. La bourgeoisie créole s’enrichit. De nouvelles influences culturelles pénètrent l’ile. Le mouvement néo-classique apparait ainsi.
Les toits à deux pans jusqu’alors deviennent plats, la maison est construite sur un podium, le fer s’impose qu’il soit forgé ou fondu. La salle montre ici des exemples de réverbères, grilles, clés, serrures des 17 au 19es.
2- Salle des carosses et voitures : avec des dessins et gravures, des lampes, des carrosses…
3- petite salle avec une jolie collection d’éventails et de boites.
4- Salle du mobilier : au 1er étage cette salle montre le developpement chronologique du mobilier cubain . Les collections proviennent ici du couvent de Sta Clara. On suit l’évolution du XVIIe aux meubles empire cubain du début du 19e s puis les meubles medaillon de la fin du 19e
5- Salle des vitraux cubains. Elle montre des mediopunto et lucetas, mamparas-paravents typiquement cubains.
des mamparas
Des salles d’époque donnent une idée de la vie coloniale
– 6 Salles d’époque : les salles les plus importantes, salon, cabinet et salle à manger du 19es face à la cathédrale, résument le caractère bourgeois de la maison . Dans le salon, on admire un mobilier à médaillon typique du 19e avec des motifs nauralistes finement taillés. Se trouve également une commode de sacristie, des armoires ainsi qu’une collection d’objets de porcelaine et de cristallerie de Baccarat et un ensemble d’opalines. Le cabinet était une petite pièce où se réunissait la famille après les repas avec un ensemble de meubles de style empire cubain. On pouvait notamment y fumer. Enfin, dans la salle à manger outre les meubles, on admire une collection de vaisselle de différentes familles cubaines. Les parois recèlent également des tableaux du peintre romantique cubain Eseban Charrand.
collection de chaises dans le Musée d’Art Colonial
On rejoint ensuite par la calle S Ignazio, Obipo puis Mercaderes la rue Obrapia. La casa Obrapia est une ravissante demeure avec ses salons, chambre, salle à manger officielle et intime. Elle offre un bon aperçu de l’art colonial cubain.
Le RDC est occupé par des collections amusantes : vêtements de dandy cubain, machines à coudre. Quelques pièces honorent le grand écrivain franco-cubain Alejo Carpentier. Si vous ne l’avez encore lu, je vous recommande de vous plonger avec délices dans ses oeuvres.
Le troisième étage, occupé par les baracones, ou logements des esclaves, ici sur les toits, se visitera un jour.
Pour parachever cette visite, on trouve une multitude de belles maisons organisées autour de ravissants patios dans les rues Mercaderes et Oficios : casa de los Arabes, casa de Asia, maquette de la ville. Bien que les gardiennes de ces maisons vous pourchassent dans l’espoir d’une obole, ces haltes sont souvent bien agréables et intéressantes.
L’icône est une image divine, souvent peinte sur bois, typique de l’église byzantine. Depuis le VIes, la fabrication d’icônes n’a guère varié, elle se fait en plusieurs étapes :
Les étapes de fabrication
– Choix et taille de la planche (en bois local), ponçage, collage des traverses et des baguettes
– Encollage, marouflage (encollage d’une toile sur la planche entaillée) et application de la levkas (enduit blanc du fond de l’icône)
– Dessin à la mine rouge (sinope), gravure puis dorure de l’auréole ou du fond.
– Dessin au pinceau et application de la couleur avec des éclaircissements successifs
– Finition de l’icône : fond, auréole, cadre, filet autour de la bordure, calligraphie, peinture de la tranche
– Après séchage (2 ou 3 mois) vernis
L’iconographie byzantine
L’iconographie byzantine propose 4 types principaux de Vierge (en majesté, Eleoussa de tendresse, Hodigitria conductrice et Orante en prière) .
Il existe quatre grandes représentations du Christ :
– Le Christ Emmanuel, est représenté comme un enfant conscient de son rôle de sauveur.
– Le Mandilion : Image non faite de main d’homme (achéïropïoètos). Elle se rapproche de la Sainte Face de l’Eglise d’Orient ou « voile de Véronique »occidental.
– Le Christ Pantocrator Παντοκράτορος, Maître du Monde, en grec, tout-puissant. Ce terme fut à l’origine appliqué à Dieu puis au Christ dès le VIe siècle, mais beaucoup d’icônes ont été détruites par les iconoclastes. Cette représentation eschatologique du Christ est plus courante dans l’Église d’Orient (art byzantin du XIes).
Le Christ tient en main les Evangiles, et bénit de la main droite de deux doigts tendus symbolisant la double nature, humaine et divine, du Christ et trois autres se rejoignent presque pour figurer la Trinité. Sur certaines icônes, le pouce joint à l’auriculaire et l’annulaire symbolise la Trinité, tandis que majeur et index sont presque droits pour exprimer les deux natures en Jésus.
– Le Christ en Majesté est assis en gloire sur un trône.
La main gauche soutient l’univers sur ses genoux, la main droite crée : elle tient un compas, instrument de mesure du monde. On distingue aussi le globe représentant l’univers, un premier cercle vert, le ciel, les eaux en bleu entourant le monde, la terre comme une boule marron non encore formée. Des anges assistent à cette formation.
(merci à mon amie Cuca pour ses éclaicissements sur ce peintre fascinant)
Tomás Sánchez s’expose largement au Musée des Beaux Arts de la Havane, section cubaine. http://visitesfabienne.org/wordpress/beaux-arts-cubains/L’artiste réinvente le paysage comme nul autre depuis Hokusai dans la grande vague de Kanagawa. Il peut rappeler aussi les impressionistes francais ou les romantiques allemands du style Caspar David Friedrich. Sa peintures porte en effet sur l’immensité de la nature. Une dimension métaphysique la marque.
Formation d’un peintre hyperréaliste
Tomás Sánchez s’inspire d’abord des naifs puis des expressioniste. il emprunte à Brueghel, Bosh et Goya voire Ensor. On voit ces influences dans quelques toiles de ses débuts, au Musée des Beaux Arts de la Havane. L’artiste cubain, né en 1948 dans la province de Cienfuegos suit les cours à l’Academie Nationale des Beaux arts de San Alejandro à la Havane. Auprès de Antonia Eiriz, il commence dans la mouvance hyperréaliste, très liée au photoréalisme. Ces premiers pas le préparèrent au paysage.
Il utilise un langage très réaliste, une peinture très léchée, pour jouer avec les volumes et la perspective,. Il se rapproche ainsi du langage photographique. Son hyperréalisme ne s’intéresse ni à la ville, ni à l’homme ou pas directement ,mais à la campagne. Ses paysages intègrent des forêts exubérantes. Celles-ci ne paraissent pas être limitées par la toile. Des cascades, des paysages tropicaux lumineux, presque sereins illuminent ses toiles.
Tomás Sánchez utilise la photo comme point de départ mais sa vision intérieure et personnelle transforme le paysage en une métaphore sur l’homme. Il ne représente pas de lieux particuliers ou réels mais des paysages imaginaires composés de souvenirs sublimés de son enfance et frappants comme pour nous ouvrir les yeux. Ainsi, Il représente la nature comme une île gâchée sur laquelle il faut renaitre, île qu il faudrait proteger de ses habitants.
Un peintre de l’environnement
Ses tableaux empruntent à diverses techniques (huile, pastel, acrylique voire vitrail). Ils évoquent le sentiment cyclique du temps, le flux de la vie. La nature, délicatement taillée au pinceau, sert de refuge à l’homme menacé de décadence, d’apauvrissement spirituel. C’est ce que signifient les ordures, témoins du consumérisme et du superflu matériel dont les hommes remplissent leur vacuité. Sanchez peint des paysages d’îles qui s’ils paraissent répétitifs diffèrent en fait tous les uns des autres. Il s’est en effet essayé à des séries, à la manière des impressionistes : les Crucifix et les Poubelles. Il s’agit de variations sur un même thème. Les champs d’ordures se dressent en bord de mer comme pour opposer les déchets de l’humanité à la mer, source de vie. L’homme apparait ici comme antagoniste à la nature idéalisée et pure. Ces paysages a priori idylliques sont porteurs d’un questionnement sur la nature humaine.
Sa peinture se voit transformée par des inquiétudes d’ordre écologique et les paysages aux détails peints avec précision et minutie deviennent presque abstraits. Les nuages évanescents, éthérés travaillés en pastel, aquièrent peu à peu une vie propre devenant le motif central de la composition, Une palette infinie de bleus construit avec force la profondeur de ces nuages chargés de symbolisme. En effet, Sanchez réduit ses tableaux à trois composantes : nuages, mer, île. Ainsi, l’homme apparait insignifiant face à la magnificence de la nature. Le message est renforcé par les équilibres impossibles d’îles en apesenteur, les symétries arbitraires de ses paysages, la tension créée par le bord de mer conçu comme une ligne qui sépare le vide du trop plein.
Ses îles évoquent un message utopique, celui dans lequel l’homme vit en équilibre avec la nature, à la recherche de l’union avec le tout, en opposition au modèle consumériste vide notamment de spiritualité.
Une lecture rapide de son œuvre pourrait mener à l’interpréter comme une critique du monde capitaliste en opposition avec son île des merveilles…mais la lecture de ses îles flottantes offre surtout une vision écologiste et métaphysique où l’homme s’immerge dans la nature, seule salvation pour notre planète.
Le Street Art est à la mode… Mais qu’est-ce que le Street Art ?
Des murs de Pompéi à Kilroy…
Les sites internet
en français peinent à traduire l’histoire à la fois ancienne et très
récente des graffitis et du Street art. Si la contestation sur les murs remonte
à l’organisation même des cités, le passage de cette forme d’expression
publique à un art remonte selon les sources anglo-saxonnes à la seconde guerre
mondiale et au « Kilroy was here », une esquisse en forme de
Shadock attestant du passage des G.I. C’est surtout l’invention de la peinture
à la bombe, dans les années 1950, qui explique la mutation du graffiti le plus
souvent contestataire, simple signature (tag) , ou message plus complexe aux décorations
du métro new yorkais dans les années 1970, à un art de rue plus sophistiqué. Comme
souvent, le progrès technique est à l’origine de nouvelles formes d’art.
En effet, dans
les années 80, les tags géants laissent la place à des créations conceptuelles
telles celles de Keith Haring ou Jean-Michel Basquiat. D’emblée, les Street artists (puisque le terme
français d’artiste de rue ne signifie pas du tout la même chose, je suis
obligée de rester sur la dénomination anglophone) affirment leur opposition à
l’institution muséale, reprenant en cela la volonté meurtrière (musicide ?)
des futuristes italiens des années 1910. L’idée étant d’ouvrir l’art à tous, il
faut bannir ce qui les isole.
Pour mieux
comprendre l’histoire du Street art, je vous propose ce Ted Talk
Contestataire, rapide, éphémère…. l’impermanence du Street art
Aujourd’hui,
le Street art s’est affirmé comme un art à part entière mais caractérisé par un
message souvent protestataire politiquement ou socialement. S’il exprime le
plus souvent les tensions du moment, il a gagné dans sa dimension
esthétique mais aussi technique puisqu’il recourt aussi bien au pochoir, qu’au
dessin à main levé, aux installations, aux collages, à la mosaïque Toutes
techniques qui, préparées, peuvent être déployées rapidement pour surprendre
mais pas forcément durer. Choquante,
interdite, illégale, la protestation ne tient pas toujours longtemps. Jalousée, critiquée, dénoncée, elle peut être
effacée, recouverte du jour au lendemain. Cette notion même de fragilité offre
paradoxaleme aux œuvres leur éphémère notoriété
Mais déployé dans un espace public, le Street
Art pose des problématiques nouvelles sur le statut de l’artiste et de son art,
comme celle de la propriété des murs, de l’œuvre elle-même, des droits mais
aussi sur la commercialisation de l’œuvre et sa pérennité, sa protection. Inscrites
dans un espace libre et non protégées, ces créations sont en effet sans cesse menacées
de destruction.
The Rose trap, un Bansky protégé par une vitre mais attaqué par la moisissure..
Vers la gentrification
Pourtant,
alors que le Street art est de plus en plus reconnu, les artistes de plus en plus
célèbres il trahit ses origines et ses objectifs. Contestataire à l’origine,
considéré comme un acte de délinquance, le Street art est en passe de
gentrification et est de plus en plus apprécié et respecté à défaut d’être
approuvé par le législateur.
Take the money de Bansky, recouvert puis nettoyé
Ce qui pose
d’autres questions sur l’œuvre et son créateur : l’artiste se dévoie-t-il
de sa mission contestataire initiale s’il se met à vendre ? Le Street art est-il
une atteinte à la propriété d’autrui ou permet-il de donner une meilleure
visibilité ? En effet il permet d’améliorer certains quartiers, bâtiments,
ce qui le rend acceptable voire souhaitable au titre d’embellissement de
l’espace public.
Captain Jamaica à la rescousse du quartier en péril de Saint-Paul, Bristol
On est passé
du vandalisme à la reconnaissance, et le même public autrefois choqué, suit
maintenant à la trace les dernières « œuvres ». Les artistes
deviennent les guides de ce qu’on leur reprochait comme acte de délinquance. Et
leur reconnaissance tient paradoxalement à leur marginalité. Tel Bansky dont l’invisibilité
tient lieu de visibilité. Son anonymat aiguise la polémique.
Pour mieux
appréhender le phénomène, comprendre comment travaillent les Street artists,
mais aussi voir combien ils se jouent du marché de l’art, je vous conseille l’excellent
(faux) documentaire
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