Préparatifs

Départ pour Chennai

Bon vous l’aurez compris, me revoilà repartie sur les routes. Et avec un nouveau départ, les práparatifs. Cette fois, il s’agit d’un départ pour Chennai. Après trois années au Royaume-Uni, rendues frustrantes en raison du Brexit et de l’épidémie de Covid, me voici à nouveau dans les malles.

Préparer son départ pour Chennai

D’aucuns m’ont fait remarquer que l’on trouvait de tout en Inde alors pourquoi emmener des paquetages lors d’un départ pour Chennai ? Parce que figurez-vous nous les Français avons de drôles de mœurs et de drôles de physiques. Parce que aussi, on ne s’installe pas comme on voyage. S’inscrire dans la durée implique de recréer a minima sa zone de confort. S’adapter à ce qui existe sans se renier. Certes il va falloir s’adapter qux vaches dans la rue, aux divinités criardes, aux mets brûlants. Pour autant on peut apporter avec soi un petit coin de France.

 Ainsi mes cheveux clairs ne s’accommoderont pas des soins capillaires pour brunes. Mes boucles desséchées ne supportent ni la chaleur, ni la pollution. Evidemment Amazon pourrait me dépanner… Mais qu’en est-il des couteaux dans un pays où l’on mange avec les doigts et éventuellement avec des cuillères ? Où trouver un ouvre-bouteille dans un état où l’alcool, très contrôlé et lourdement taxé, ne se trouve que dans quelques magasins d’Etat. Et la liste s’allonge de ce qui nous parait anodin en France et devient introuvable ailleurs.

Un petit séjour exploratoire et les conseils gentiment distribués par les associations d’expatriés français et internationales permettent de se faire une idée des contraintes et possibilités locales.

Peur et envie d’un départ pour Chennai

A l’annonce de cette nouvelle destination, les sourcils se sont froncés. La majorité m’a plainte. Misère, maladies, promiscuité, pollution, les maux à affronter se comptent en effet à la pelle.

Néanmoins, les connaisseurs, les voyageurs se sont enquis de la localisation exacte. L’idée du sud du sous-continent a cependant animé quelques enthousiastes. Au point que, à notre étonnement, notre carnet d’hébergement affiche déjà un taux de remplissage uniquement rencontré à Londres après le Covid. Alors qu’est ce qui peut rebuter ou attirer à ce point ?

 L’Inde fait peur c’est vrai, elle effraye notamment les voyageurs en pantoufles. Les autres, ceux qui ont déjà traversé le globe considèrent le sud comme une autre expérience. Les « peluts » d’Ariège ou autres hippies me regardent avec envie en me conseillant de m’installer à Auroville. Bref, l’Inde fait rêver ou horrifie.

 A juste titre tant est grande la différence entre le Tamil Nadu où nous débarquons à l’été 2022 et le Rajasthan abordé rapidement en 2012 lors d’un circuit classique. Il est vrai que 10 ans ont passé. Et en 10 ans le pays a connu une croissance à deux chiffres qui a considérablement changé la donne. Surtout comparer Dehli et Chennai revient à comparer Copenhague et Naples ou à peu près.

Syndrome indien et autres chocs en vue

Il faut dire que l’Inde suscite des réactions schizophrènes. Sans parler forcement du fameux syndrome indien étudié par Regis Airault: Fous de l’Inde, délires d’Occidentaux et sentiment océanique (Editions Payot).

 Qu’on rejette en bloc la misère, le capitalisme sauvage, le système social, la pollution ou qu’on adore le panthéon hindou, les couleurs fluos des sarees, le sourire des gens, l’Inde ne laisse pas indifférent pour le moins.

A l’arrivée c’est le choc. Climatique certes mais aussi et surtout culturel. Bref j’ai du travail pour essayer de comprendre comment fonctionne cette société, à quoi correspondent les divinités peintes de couleurs kitchs sur les temples, pour m’y retrouver dans la gastronomie et surtout dans la langue, les langues. Pour ce faire, il me faut commencer par absorber sinon en complet , au moins des bribes du Mahâbhârata, l’épopée originelle de l’Inde.

Je vous propose de me suivre au cours de cette découverte et vous invite à me retrouver le mercredi pour partager mes coups de cœur, mes visites ou mes interrogations du moment. Vous pouvez aussi vous régaler de lectures, aidés en cela par des conseils éclairés de spécialistes.

Un week-end à Cancun

Pourquoi Cancun ?

Y aller

D’abord parce que Cancun n’est qu’à 45mn d’avion de Cuba et seulement quelques heures du Canada et que ce saut de puce se fait facilement sur le week-end et permet de recharger tellement !

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMG_20180408_130640-1024x768.jpg.

Ensuite parce que grace à Interjet l’AR n’est pas forcément très cher.

Interjet.com – Interjet® Hot Sale -60%‎  Adwww.interjet.com/Flights

Et encore parce que tout est si bien organisé sur place que c’en est presque reposant en venant de Cuba, notamment.

Dès l’arrivée, un guichet de change vous accueille puis les guichets des taxis, location de voiture, navettes d’hôtels ou de villes et bus vous attendent. Les bus sont très confortables, fréquents, sûrs et bon marché. Pour une personne ou 2, cela peut être une bonne idée.

Autobuses ADO  www.ado.com.mx

En outre, l’accueil local est un vrai bonheur : on vous propose de l’aide sans insister et on vous aide vraiment et avec le sourire sans attendre un pourboire, enfin si mais sans insister trop…

Se loger

Pour les hôtels, vous n’avez que l’embarras du choix entre Cancun et la Riviera Maya, avec quelques précisions peut être… Si vous ne voulez faire que des courses, mieux vaut prendre un hôtel dans le centre ville de Cancun. Si vous préférez la plage, la zone hôtelière de Cancun ou la Riviera maya sont préférables et si vous souhaitez visiter, le site le plus proche est Tulum à 1h45 de Cancun. Mais il y a aussi les cenotes (piscines naturelles) et le grand centre de loisirs Xcaret et bien sur le magnifique site maya de chichen Itza ‘à 2h de Playa del Carmen.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMG_20180407_200913-768x1024.jpg.

Pour aller à Tulum et sur la Riviera Maya depuis Cancun ou Playa del Carmen, 4 possibilités : la location de voiture, le taxi (à arranger avec l’hôtel) ou la navette, le bus ADO ou les taxis collectifs pour les plus roots, très économique et facile. A Playa del Carmen il suffit de se rendre sur la Calle 2 entre la 15 et la 20, d’annoncer sa destination et de s’asseoir dans un minivan à air conditionné et de descendre quand le chauffeur vous l’indique.L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMG_20180407_195158-1024x768.jpg.

Cancun est une grande ville, on peut préférer l’ambiance plus  balnéaire de Playa del Carmen et garder à l’esprit que si on dort dans un des hôtels de la Riviera Maya ou de la zone hoteliere de Cancun, il peut être plus compliqué de circuler vers les centres commerciaux ou les sites archéologiques. En revanche, si on loge dans le centre ville de Cancun, cela peut être plus compliqué d’aller à la plage. Et franchement il serait dommage de ne pas aller profiter de ces plages exceptionnelles….

Si vous préférez les vestiges mayas à la plage, regardez plutôt cette page : http://visitesfabienne.org/wordpress/week-end-a-merida-une-vraie-alternative-a-la-riviera-maya/

Sortir de Cuba

Pour des questions de visa, pour faire des courses ou tout simplement pour changer un peu , on peut être tenté de sortir de Cuba. Pour se faire un petit week-end ou une petite semaine sur le continent américain…

Simple et abordable depuis La Havane : le Yucatan

Le plus simple et le plus abordable est de se rendre à Cancun. Pour les amateurs de centres commerciaux, hôtels et plages, c’est en effet la destination idéale.

Si vous recherchez des hôtels d’exception, des parcs aquatiques, au départ de Cancun, la Riviera Maya vous attend!

Week-end à Merida

En revanche, si vous êtes en manque de civilisations antiques, mieux vaut vous éloigner de Cancun et vous concentrer sur les sites mayas. Vous pouvez commencer par le site admirablement placé de Tulum. Après quoi vous plongerez dans la forêt à Coba ou préférerez les énormes sites de Chicen Itza ou Uxmal. Ce site est plus au nord et moins bondé que Chichen Itza.

Pour les amateurs de cités coloniales, le centre et le Nord du Yucatan ont de quoi vous satisfaire avec Valladolid et surtout Izamal et Merida.

Pour les accrocs de la consommation, plus loin, plus cher

Vous voulez juste sortir de Cuba, respirer l’air capitaliste, faire des courses et vous plonger dans la société de consommation ?

Préférez les Etats-Unis. En fonction de la politique nord-américaine, les prix de l’aérien varient fortement. En fonction de l’économie américaine, et du dollar, les prix de l’hôtellerie peuvent aussi changer. A vous de choisir en fonction de vos envies entre la Floride proche et en général bien reliée ou New York.

Plus simple en terme politique, et tout aussi bien pour le magasinage, le Canada et notamment Montréal

https://www.aircanada.com/ca/fr/aco/home.html#/home:

Les plus petits aéroports sont reliés par des petites compagnies.

Pour les amoureux de voyages

L’Amérique Centrale et latine vous attendent mais les tarifs et rotations aériennes ne sont pas plus avantageux que depuis la France…

Dans le top 3 de la destination dépaysante, facile d’accès, depuis la Havane, je citerais néanmoins Ciudad de Mexico, Ciudad Guatemala et Merida.

Fête des morts au Mexique

Pour se sentir un peu dans la peau de Coco, excellent animé de Pixar, et admirer la Fête des Morts au Mexique, il est facile de s’envoler quelques jours depuis la Havane.

Que vous partiez vers Ciudad de Mexico ou Cancun, vous pouvez facilement passer par Interjet ou Aeromexico. Les deux compagnies offrent des rotations régulières déjà évoquées dans des articles précédents.

https://www.pixar.com/feature-films/coco/

www.interjet.com/vuelos/México

http://visitesfabienne.org/wordpress/escapade-a-cd-mexico/

Commémorations familiales

Les 28,29, 30, 31 Octobre et 1er et 2 Novembre, les villes et villages mexicains se parent de fleurs orange et d’autels aux morts ornés de têtes de mort, les calaveras.  On commémore en famille le premier jour les morts accidentelles et violentes. Le second jour, on honore les noyés, les personnes seules et oubliées,. Puis le 31, on passe aux enfants morts-nés ou à ceux qui n’ont pas reçu le baptême. Enfin, le 1er vient le tour des enfants et enfin le 2 les adultes.

Il y en a donc pour tous, des autels pour les ancêtres, les parents, même les chiens ou les associations professionnelles ou les organisations diverses et variées. Des squelettes de femmes, les Catrinas reprennent la célèbre représentation par Diego Rivera au musée des fresques….

Débauche de couleurs et décorations

Tout est l’occasion d’une débauche de couleurs et de décorations. Chaque foyer s’orne en effet d’autels fleuris rendant hommage aux disparus. Des photos, des plats et objets affectionnés de leur vivant en rappellent le souvenir. Les offrandes sont autant de petits plaisirs présentés aux ex-vivants morts. Les Mexicains profitent de ces jours fériés pour rendre visite aux sépultures familiales.

Il s’agit là de véritables retrouvailles et non d’un hommage silencieux et frileux comme chez nous. Les familles débarquent avec fleurs, victuailles, boissons et…mariachis pour prouver aux morts que même partis ils sont toujours présents. Pour montrer leur communion avec le monde des morts, les gens se maquillent, se costument en squelette, en monstres dans les rues. Les festivités culminent avec des défilés dans les villes. Il vaut mieux privilégier une ville plus modeste que Ciudad de Mexico pour assister à l’un de ces défilés en raison de la foule et des risques de débordements.

Des défilés récents

Curieusement, ce défilé qui reprend une tradition ancienne, est lui une invention récente et surtout une extraordinaire preuve de l’agilité et du dynamisme des mexicains. En Novembre 2015, nombreux furent les touristes à acourir dans la capitale pour assister au défilé visible au début du film Spectre. A la recherche de James Bond, ils assistèrent aux festivités magnifiques, se déguisèrent, mais de défilé point.

Qu’à cela ne tienne, en 2016, la ville de Mexico leur organisait un défilé magnifique devenu en trois ans une institution…C’est l’occasion de découvrir le centre historique et d’admirer des chars, déguisements, troupes folkloriques mais aussi les fantasmagoriques alebrijes. L’artiste Pedro Linares a inventé ces figures animalières  de bois, carton ou papier mâché plus ou moins extraordinaires et aux couleurs vibrantes et caractéristiques du Mexique.

Le jour des morts ne se limite pas au Mexique à la date choisie par le calendrier de l’église du 2 Novembre pour rendre hommage aux âmes des défunts. Il s’agit ici de renouer avec des traditions et un mysticisme préhispanique. Celles-ci sont fort éloignées de la terreur face à la mort et à l’enfer propagée par les conquérants. Chez les Aztèques, un mois complet était consacré à la mémoire des disparus.

Hommages

L’autel lui-même est construit en plusieurs étapes, et sur plusieurs niveaux. On commence par une fleur, le pain symbole de consécration, la bougie dont la flamme guide le mort, l’eau source de vie, le maïs, le sel, symbole de purification, le papier découpé et coloré représentant la pureté et le deuil, puis viennent les bouquets, les fruits, puis les aliments sucrés et en fin le 2 Novembre les plats consistants, maïs, viande en sauce, le tout accompagné par des fumées de copal. Les vivants accompagnent quant à eux ces festivités de pain des morts, une sorte de délicieuse brioche, et de chocolat chaud aztèque.

Week-end à Merida

Une vraie alternative à la Riviera Maya

Là encore une destination facile et bon marché depuis la Havane grâce à la compagnie interjet. Les vols sont bi-hebdomadaires ce qui permet de profiter de 4 jours pleins à Merida. Et si les resorts ultra touristiques vous fatiguent une destination autrement plus authentique que Cancun.

www.interjet.com/vuelos/México

Où se loger

Pour avoir beaucoup échangé, les amis qui ont été logés à la périphérie de cette ville en croissance rapide ne l’ont pas appréciée. Loger en plein centre permet en revanche de profiter du charme de ses rues commerciales, de l’animation de son marché et d’une foule de petits restaurants. Une version plus élégante consiste à préférer le quartier du Paseo de Montejo où l’on trouve les belles demeures, magasins chics et restaurants et boutiques à la mode. Plus loin, à la sortie de la ville c’est encore une autre réalité avec les grands centres commerciaux américains, les enseignes internationales et les zones industrielles.

C’est également à la sortie de la ville que se trouve le grand et beau musée du monde maya. Attention il ne s’agit pas d’un musée archéologique, celui de Cancun répondant magnifiquement à cette mission, mais d’un musée anthropologique avec pour but la conservation du patrimoine culturel maya. Une présentation de la diversité de ce peuple encore bien vivant sur la péninsule du Yucatan mais aussi dans toute la zone de l’Amérique centrale.

Que voir dans le Yucatan

Surtout Merida est une base d’exploration exceptionnelle pour découvrir le Yucatan. Et il y en a pour tous els gouts et pour toutes les bourses :

  • Pour les amateurs d’archéologie, le fantastique site de Uxmal est à 1 bonne heure de route ainsi que la route Puuc qui permet d’admirer de nombreux vestiges mayas.

http://mundomaya.travel/es/arqueologia/top-10/item/uxmal.html

  • Pour les amateurs de merveilles naturelles, la mangrove et les flamands roses de Celestun s’imposent ou la région de Progresso/ Chelem, les salines et les sables colorés de las Coloradas valent de faire des km. Tout le long de cette cote, les plages n’ont rien à envier aux plages cubaines et sont nettement moins envahies par les constructions et les touristes que celles de la riviera Maya. Et surtout l’exploration des cenotes, ces cavités naturelles d’eau claire, est un délice. Il y en a partout, indiqués sur les cartes, il suffit de suivre les pancartes le long de pistes parfois sommaires.

  • Pour les amateurs de Mexique colonial, la cité d’Izamal est une petite merveille, en roulant plus Campeche offre une muraille unique. Les Haciendas offrent des visites, des chambres et des repas d’une autre époque. Tout autour de Merida, de nombreux couvents et petits villages.

  • Pour les amoureux d’ethnologie, le musée du monde Maya, aucunement redondant avec le merveilleux musée de Cancun celui- ci archéologique. Celui de Merida, magnifique construction ultra contemporaine offre une vision originale sur la région. Il accorde une grande place à la météorite tombée sur le Yucatan, s’intéresse à la géologie très particulière des lieux avant de présenter la population, le folklore, la langue, les coutumes des mayas en tant que peuple actuel et non en tant que civilisation passée.

https://www.granmuseodelmundomaya.com.mx/

Week-end à Orlando

Au chapitre des week-ends faciles à organiser depuis Cuba, en voici un à Orlando. Riche en dépaysement, il garantit le passage d’un monde à l’autre. Ce tant que la ligne aérienne Jetblue est maintenue.Remontée de 1960 à 2060 en moins de 2 heures.

Un voyage facile

Pour commencer en beauté, les billets d’avion n’étant plus accessibles sur internet autant se rendre à l’agence Jetblue sur la Rampa. Muni d’un ticket on peut alors s’envoler vers le temple du shopping et des parcs.

http://mediaroom.jetblue.com/investor-relations/press-releases/2017/09-01-2017-140030615

Certes il faut aimer l’artificiel mais il y en a pour tous les goûts à Orlando,. Des parcs les plus classiques (Mickey) au plus ésotériques (Holyland), des parcs naturels aux parcs préhistoriques.,voire – l’univers de Harry Potter….

Pour autant, c’est d’un parc bien diffèrent que je veux parler aujourd’hui. Celui qui a pour nom Winter Park. Cette petite enclave européenne toute proche de cette ville a poussé comme un champignon. Elle est née quand Disney a décidé dans les années 1970 de racheter les champs d’orangers. Il voulait profiter du climat subtropical et des tarifs très avantageux pour y implanter un immense parc à thèmes. Néanmoins, le climat est plus frais que celui de Cuba l’hiver.  De jolies artères arborées sont bordées d’échoppes et de cafés très agréables. Un embarcadère sert de point de départ pour caboter le long de 3 lacs et découvrir de magnifiques demeures entourées de grands arbres.

scenicboattours.com

Un trésor caché

Parmi les trésors cachés, l’un des plus étonnants est néanmoins le musée Charles Hosmer Morse. Ce philanthrope américain s’est passionné pour l’œuvre du grand artiste Louis Comfort Tiffany. Il a d’ailleurs rassemblé l’une des plus belles collections au monde. Le musée présente ainsi les fameuses lampes et des vitraux uniques. En outre, Charles Morse a patiemment racheté des pans entiers de la maison du maitre verrier rescapés du grand incendie de Laurelton Hall, sa maison de Long Island. Il les a ramenés en Floride sont reconstitués dans cette commune très select limitrophe de Orlando.

https://www.metmuseum.org/toah/hd/tiff/hd_tiff.htm

https://en.wikipedia.org/wiki/Laurelton_Hall

La salle à manger et le salon d’hiver avec ses chapiteaux en forme de narcisses, la fleur fétiche de l’artiste ont été entièrement reconstituées. Mais aussi et surtout la chapelle néo romano-byzantine conçue pour l’Exposition Universelle de Chicago de 1893. Elle montre un mélange étonnant et fascinant de faste byzantin et de génie mosaïque. Les pavements inspirés des mosaïques cosmatesques de Rome, les vitraux très Art Nouveau et les mosaïques, tout contribue à faire de ce lieu un joyau. En tous cas la pièce maitresse de l’illustre Louis Comfort Tiffany.  La visite sur fond de musique classique est un régal.

Musée de 9.30 à 16h de Mardi à Samedi

www.morsemuseum.org

Pour en savoir plus sur les mosaïques cosmatesques même si l’article est loin d’être parfait

http://fracademic.com/dic.nsf/frwiki/453799

 

 

Le Jour des Morts au Mexique

Un peu de Mexique à la Casa Benito Juarez

Le Jour des Morts est une fête essentielle au Mexique.  Le 1er Novembre en effet, on célèbre les défunts selon la tradition préhispanique.

Une célébration d’origine préhispanique

Elle est largement répandue sur le continent mésoaméricain puis synchrétisée par les évangélisateurs espagnols.. A la base, il s’agissait de rituels ancestraux. Les crânes des ancêtres étaient exhibés comme des trophées dans des cérémonies symbolisant la mort et la Renaissance. Le festival des morts durait 1 mois, le 9e mois solaire du calendrier mexicain. Ce festival honorait les enfants et les ancêtres.  La déesse Mictecacíhuatl aujourd’hui assimilée à la Catrina  le présidait. On l’appelait  la « Dame de la Mort » et épouse de Mictlantecuhtli, Maitre de la Terre des morts . Ce personnage,  ou plutôt squelette, élegamment vétu apparut sous la plume de l’écrivain Jose Guadalupe Posada. Diego Rivera popularisa la Catrina.

https://culturacolectiva.com/historia/origen-e-historia-de-la-catrina/

On enterrait les morts préhispaniques avec deux types d’objets. D’abord ceux qu’ils avaient utilisés de leur vivant . Mais aussi ceux qui pourraient leur être utile dans leur passage dans l’au-delà, instruments de musique de terre cuite, statuettes de dieux, cranes, encensoirs, urnes voire offrandes alimentaires.

Des festivités encore très célébrées

A leur arrivée en Amérique, les Espagnols du 16e apportèrent leurs célébrations pour commémorer les morts le jour de Tous les saints. Avec la conversion des natifs, on assista alors à un synchrétisme mêlant les traditions et les célébrations. En l’occurrence la fête des saints et le festival des morts en un Jour des Morts (1er Novembre) suivi, le 2 du jour de tous les Saints..

Les autels du Jour des morts peuvent être publics ou privés. Après des prières et offrandes, on partage le chocolat chaud et le pain des morts. Peu à peu, et surtout dans le Nord du Mexique, le Halloween nord-américain tend à remplacer ces festivités traditionnelles. Mais même à Cuba, la communauté mexicaine recrée la tradition au centre Benito Juarez, dans la vieille ville. Après un concert de mariachis, des danses folkloriques, des discours,  les Mexicains de Cuba partagent le chocolat chaud et le pain des morts, un pain brioché et sucré.

Les Offrandes du Jour des Morts

Elles sont symboliques et mêlent traditions préhispanique et chrétienne :

  • Têtes de mort sucrées avec le nom du défunt
  • Calaverita rimes et vers satiriques,gravures illustrant des crânes décorés ou sucrés
  • Le pain des morts, représentation eucharistique apportée par les évangélisateurs espagnols, pain sucré avec des formes d’os notamment
  • Croix souvent ornées de fleurs
  • Boissons comme l’eau qui représente la pureté et la régénération, mezcal, tequila, atole ( boisson chaude traditionnelle à base de lait et de mais), cigarettes
  • Fleurs pour les tombes chaque fleur représentant une vie
  • Aliments préférés du défunt
  • Portraits des défunts entourés de bougies. Le portrait suggère l’âme du défunt. Ces images ornent la partie supérieure des autels, ils sont tournés à l’envers et face à un miroir pour que seul le défunt puisse voir le reflet de ses devoirs..
  • Image des ames du purgatoire
  • Courge, un des aliments de la tétralogie préhispanique avec le maïs le haricot rouge et le piment. On profite de tout, graine chair fruit fleur / on la prépare en sucrerie confite
  • Papiers découpés, artisanat mexicain avec du papier chinois décoré de figurines de squelettes cranes
  • Copal, encens purifie et sanctifie le lieu
  • Cierges par paire si possible violets

Escapade à Ciudad de Mexico

Ciudad de Mexico  (CDM, on n’utilise plus le vocale de District Federal) suscite des commentaires en général négatifs…Et pourtant au départ de la Havane c’est réellement une destination idéale. D’abord parce qu’il faut finalement moins de 3h pour relier la capitale mexicaine (interjet ou aeromexico proposent des tarifs attractifs) , ensuite parce que l’escapade permet de changer de monde et de découvrir au plus près des civilisations anciennes, complexes et passionnantes. De quoi satisfaire l’amateur d’art et d’histoire, l’amoureux de magasins, le gastronome en mal de mets savoureux mais aussi le simple promeneur en quête d’une belle ville à explorer. La semaine sainte est idéale car la ville se vide de son trafic routier et de son chaos habituel.

https://www.interjet.com/es-mx/destinos/cub/vuelos-la-habana

Se loger

Par où commencer ? D’abord le logement, plus que le confort, la localisation importe à Ciudad de Mexico (centrale si possible) particulièrement dans une ville réputée dangereuse. Mais l’est-elle vraiment beaucoup plus que les autres grandes capitales?  Evidemment, il convient de prendre les précautions essentielles. Ainsi, il faut éviter toute tenue ostentatoire,  balade dans des quartiers peu sûrs,  sorties nocturnes hors des sentiers battus…Bien sûr les quelques conseils de prudence habituels s’appliquent pour tout arpenteur de grandes cités. Il vaut mieux  préférer les voitures uber qui permettent d’éviter le maniement d’argent. Pour autant, le métro  le metrobus ou les taxis commandés et recommandés par les restaurants et hôtels ne posent aucun problème. En revanche il faut proscrire les  taxis hélés dans la rue. On peut aussi prendre les bus à impériale ou turibus qui sillonnent les zones touristiques (4 itinéraires différents, pour approximativement 10 dollars par personne).

https://www.metrobus.cdmx.gob.mx/

La même carte magnétique achetable et chargeable à l’aéroport s’utilise pour les bus et les métros ce qui évite tout échange d’argent dans les transports en commun.

Pour vous rassurer

Les quartiers historiques et touristiques ne posent pas de problèmes de sécurité et sont fabuleux pour qui sort de son île isolée…On peut donc y marcher tranquillement. Les gens sont beaucoup moins agressifs que dans beaucoup d’endroits. Les mexicains vous demandent gentiment s’ils peuvent vous aider Cependant, jamais ils n’insistent  pesamment pour vous vendre quoi que ce soit et ne sifflent pas sur votre passage. Les gens sont au contraire courtois et souriants, ils retiennent les portes, vous proposent assistance et conseil sans jamais insister et sont ravis de voir les touristes apprécier leur beau pays et leur culture si riche.

Les guides papier tout comme le site du Quai d’Orsay se couvrent en annonçant le pire mais la situation de Ciudad de Mexico s’est considérablement améliorée sur le front de la sécurité ces dernières années et encore une fois pour peu qu’on prenne ses précautions, il n y a vraiment pas de quoi avoir peur….pas plus que dans les autres grandes villes en tous cas!!!!!

Voyager seule à Cuba

Cuba n’est pas le pays le plus simple, ni à vivre, ni à découvrir. Il est encore plus compliqué de voyager seule à Cuba.

Se loger

A moins que vous ne disposiez d’un guide qui vient d’être publié, il sera déja dépassé lorsque vous arriverez à Cuba du fait du développement continu du tourisme. Les prix notamment risquent d’avoir augmenté. Les restaurants peuvent avoir changé de propriétaire ou fermé. Les casas risquent d’être pleines et les taxis en surchauffe.

Une fois arrivé dans votre premiére casa (hébergement chez l’habitant), vous pouvez demander au propriétaire de vous arranger un taxi “collectivo” jusqu’à la destination suivante.  Vous pouvez aussi réserver la casa suivante  depuis la première casa et ainsi de suite … Avec ce système de réservations en chaine, le taxi vous amènera directement devant la casa réservée. La qualité de la voiture et de l’hébergement est très variable mais il faut considérer les mauvaises surprises comme des joies de la découverte.

Se déplacer

Pendant que j’écris ce papier, les bus Viazul et taxis collectifs représentent ce que les touristes indépendants utilisent le plus mais tout peut évoluer très vite.   Le mieux consiste à se renseigner à chaque arrêt des possibilités. Ce peut être auprès des autres voyageurs, propriétaires de casas ou au bureau local de l’agence officielle (Cubatur, Gaviota, Cubanacan…). Pour autant, le moyen de transport le plus économique pour des individuels reste le bus Viazul. C’est aussi le plus long. Il vaut mieux réserver en avance sur internet.

Dans mon cas, ils ont toujours été pleins quand j’ai essayé de réserver une place avant le voyage, que je tente par internet ou directement. J’ai finalement décidé de me rendre au terminal Viazul 30mn avant le départ dans l’espoir que des voyageurs aient annulé. Ce qui a fonctionné mais je ne garantie pas le résultat en haute saison.

https://www.viazul.com/

Quelques conseils généraux

Pour les casas particulares pour sensiblement le même prix, vous pouvez tomber sur tout type de maisons et de confort. Le petit déjeuner coute 5 Cuc et est généralement copieux  (oeufs, fruits, pain, fromage, café…) Il ne faut pas oublier que dans une casa vous partagez la maison de vos hôtes et que chaque séjour est une expérience unique.

Ne perdez pas de temps à appeler les casa indiquées dans vos guides depuis Cuba, elles seront souvent déjà réservées. En revanche, vous pouvez leur demander des adresses. Vous pouvez également vous renseigner auprès des autres voyageurs. C’est toujours un bon moyen de connaitre les bons plans. Sinon vous pouvez vous balader et demander s’il y a une chambre disponible quand vous voyez le logo bleu officiel..

Ce voyage à Cuba m’a rappelé mes voyages sac au dos en Asie il y a quelques décennies : peu ou pas de carte de paiement, de longues queues pour téléphoner ou changer de l’argent, beaucoup de maisons d’hôtes, une sécurité générale, quelques petites entreprises et initiatives individuelles balbutiantes pour répondre à la demande croissante des touristes…et surtout pas d’internet….

Les difficultés pour se connecter

Ce n’est pas tout à fait exact comme en témoigne le nombre de jeunes touristes l’oeil rivé à leur téléphone portable pour s’orienter. Comment cela est -il possible alors que les Cubains ne disposent pas d’accès internet. D’autant que celui ci est très limité dans l’ensemble du pays ? La réponse est la carte ETECSA qui s’utilise dans les hotspots récemment ouverts sur les places et parcs des villes. Cette carte permet 1h de connection. Elle s’achète dans les bureaux ETECSA (la version cubaine des Telecom) ou dans les hotels (avec un prix souvent majoré).

Pour localiser un hotspot, il suffit de voir un groupe de gens, cubains ou étrangers, assis sur des bancs ou les trottoirs parlant ou écrivant sur leurs portables. Certains guides papiers, imprimés après octobre 2016 signalent certains hotspots mais  ces guides sont déja dépassés  lorsqu’ils paraissent. Quant au portable lui-même, vous pouvez utiliser le vôtre (et pourquoi ne pas réactiver un vieux Nokia ?). Il vous suffira de payer pour activer votre téléphone et d’acheter un crédit de consommation grâce à une carte ou directement à un guichet ETECSA. Je vous le conseille tout particulièrement si vous passez des appels ou des messages localement pour réserver des casas ou des taxis par exemple. En effet, personne ne vous répondra sur un téléphone non cubain.

Pour un accès internet, il vaut mieux faire la queue tôt le matin chez ETECSA dès votre arrivée à Cuba. Vous pouvez alors charger suffisament votre téléphone pour l’ensemble de votre séjour à moins que vous ne vouliez refaire la queue régulièrement. Beaucoup de voyageurs préfèrent néanmoins voguer au gré du vent et ne pas se connecter du tout.

Merci à mon amie Catherine pour son témoignage (Décembre 2016)

Sola in Cuba

Independent traveling like it used to be…

Unless your guidebook has been published a few months prior to your departure to Cuba, it will already be outdated in terms of practical advice, overtaken by the continually evolving touristic landscape of the island, including prices. The easing of government regulation in 2011 has led to an abundance of casa particulares and the availability of bus and taxi transportation throughout the country.

From casa to casa

Once you have your first casa, you can ask the owner to help arrange a taxi “collectivo” to your next destination.  A casa can also be booked for you and the taxi will drive you directly there.   The type of car and accommodation can vary greatly and is part of the joy of surprises.   At the time of writing, Viazul buses and this form of collective transportation are what independent tourists use the most but things evolve continually and differently throughout the country.  It is best to enquire at each place of stay on the existing options from other travellers, casa owners and the local office of sate-run tourist agencies (Cubatur, Gaviota, Cubanacan…).  The cheapest but longest way to travel solo is still by Viazul coaches which need to be booked in advance via internet.  They were always full when I tried to get a seat a day before travelling either by internet or directly at the terminal. So I decided to just go there about 30 minutes before departure in the hope of cancelations or no show-ups (this worked for me but then it was not high-season yet).

Regarding the casa particulares, for roughly the same price of CUC25-30, you can get all types of houses and degrees of comfort.  Breakfasts cost CUC5 and are generally quite filling.  The key to remember is that you are sharing people’s homes and this provides a unique experience each time.  Do not bother calling the casas figuring in your guidebook while in Cuba as these will already have been reserved  in advance but you can ask them for recommendations. Enquiring among fellow travellers for their tips is also a great way to learn about the latest good value for money. Or just simply walk around and ask for availability at any house featuring the official blue logo.

Sola in Cuba

Travelling in Cuba reminded me nostalgically of my backpacking days throughout South East Asia a few decades ago : cash only tourism with few credit cards, long lines for telecom and money changing services, an abundance of guesthouses, general safety,  emerging private businesses and initiatives to meet the growing tourist market…and most importantly no internet.

Well this is not quite true as demonstrated by the number of young tourists with eyes glued to their mobile phones, following directions to the monument they want to visit or to find recommended accommodation.  How is this possible when there is no internet in the casas and very limited access elsewhere? The most recent answer is the ETECSA internet card that can be used at the wifi “hotspots” recently set up in main towns around the country.  The Target de Navigation card offers an hour of internet access and can be purchased at ETECSA offices (Cuban telecommunication company).  To locate a hotspot, look out for groups of people, Cubans and foreigners alike, sitting down on benches and pavements talking or writing away on their mobiles – often in a square or a park.  Some guidebooks printed after October 2016 have started indicating hotspots on their maps but this will most probably soon be out of date.

http://www.etecsa.cu/

As for mobiles, you can use your own (why not take an old Nokia) – you’ll have to pay an activating fee and then upload credits with a card or directly at an ETECSA office.  This is useful to make calls or text in-country such as to check on availability and book a casa or a taxi; you will only get a reply if you use a Cuban phone, probably by text.  If you want phone or internet access, it is recommended to line up early at the ETECSA office of your first port of call and get enough credit for the duration of your stay unless you want to line up again elsewhere.  Otherwise, many travellers choose to go with the flow and enjoy staying totally disconnected. “It’s so wonderful not being at all connected during three whole weeks” exclaims a Danish tourist I meet – a comment I heard many times from travellers.

As I was trying out my luck at the Viazul terminal in Varadero for the last leg of my trip back to Havana, I felt that wonderful sensation of freedom from my backpacking days – a feeling I have had throughout my journey sola in Cuba.

My friend Catherine (December 2016)