L’ouragan Matthew

De sa formation le 29 Septembre 2016 à son affaiblissement le 10 Octobre, l’ouragan Matthew s’est montré l’un des plus destructeurs de l’Atlantique depuis Felix en 2007. Pour autant, chaque année apporte son lot d’ouragans sur l’ile. http://visitesfabienne.org/wordpress/ouragan/

Un ouragan destructeur

En effet, l’ouragan Matthew a laissé près d’un millier de morts à travers les Bahamas et la côte est des États-Unis,. Les innondations et  destructions ont été particulièrement violentes. Le cyclone est à l’origine d’une véritable hécatombre à Haïti . Car il y a provoqué plus de 900 morts, détruit plus de 25000 maisons et laissé environ 350 000 personnes dans le besoin (selon l’ONU). Cela, sans parler des épidémies à venir. Aux EU, où il a pourtant perdu de sa vigueur, il a été à l’origine de plus de 16 morts.

Je m’étonne que la presse internationale, toute dans sa recherche de sensationnel et si prompte à s’extasier ou à critiquer, ne souligne pas la gestion cubaine des ouragans. Nombre de messages amicaux m’ont confirmé que le cyclone était annoncé et reporté de par le monde. Or j’ai beau éplucher la presse , je vois la mention des dévastations et morts de Haiti aux USA. Mais plus rien sur Cuba. Et pour cause, malgré la violence qui a frappé l’ile avec des vents aussi violents qu’à Haiti, on ne déplore pas de morts. Non par manque de statistiques mais grâce à l’organisation et à la gestion du phénomène météorologique.

En effet, l’ile n’a pas été épargnée. En témoignent les modifications de la côte autour de la Havane située à 1000 km de l’oeil du cyclone. Juste après son passage, des bandes de sable sont apparues ou au contraire des zones rocheuses nouvelles. Les dunes quant à elles avancent et dévorent peu à peu les zones cotières.

Une gestion de crise particulièrement efficace

C’est qu’à Cuba, tout a été préparé méticuleusement. Alors même que le cyclone s’amplifie, les spécialistes l’étudient et le suivent en permanence. des bulletins météo se succèdent et les gens ne peuvent passer à côté. Pour ceux qui  n’auraient ni TV, ni radio, des annonces interviennent à tous niveaux, écoles, administrations, bureaux. Chacun entend les noticieros. Et les autorités évacuent en cas de danger puis relogent les populations en péril, dans des hôtels, des refuges ou chez la famille.*

Nul n’a reçu d’arbres sur la tête ou n’a subi d’ innondations dans la ville de Baracoa. Pourtant, celle ci totalement devastée. Mais vidée de sa population au préalable elle ne déplore que des dégats matériels. Le bétail mis à l’abri, les provisions stockées seront redistribuées dès après le passage de l’ouragan . Et toutes les forces vives  mobilisées reconstruiront les édifices, routes, infrastructures dévastées. Ce dès le lendemain du passage du cyclone dans les Provinces de l’est Baracoa, Guantanamo.

L’ouragan Matthew témoigne certes d’une belle orgaisation. Mais il risque de marquer une étape,  la préeminence  des réseaux sociaux dans la diffusion d’images et de nouvelles des zones affectées. La présence des mêmes réseaux aussi dans l’organisation de la reconstruction. L’Etat n’est plus seul à tout assumer, à tout contrôler.

Le papier mâché

Le papier mâché est un petit morceau de patrimoine artisanal en voie d’extinction…

Une tradition locale

La tradition  du papier mâché est ancienne, d’origine francaise semblerait-il de par son nom. Elle a connu de grands noms comme Antonia Eiriz. On voit quelques oeuvres de cette artiste au Musée des beaux Arts. Pourtant,  Le papier mâché qui représentait une grande partie des productions touristiques est moribond.

Il y a 15 ans les petits marchés artisanaux regorgeaient de créations locales et colorées. Aujourd’hui il est très difficile de trouver la moindre pièce et aucune n’est produite dans la région de la Havane.

Seules les provinces orientales fournissent et encore semble-t-il que la production se meurt faute de créateurs. Il semblerait que le travail soit trop dur, pas assez réunumérateur.

….Quasi disparue..

Du coup, l’on ne trouve plus qu’abondance de peintures répetitives, objets en cuir, en bois ou autres horreurs chinoise. A moins qu’il ne s’agisse de petits bricolages locaux, petites voitures en canettes de biere, bijoux faits à partir de l’argenterie familiale.

Quel dommage que ce trésor d’inventivité, de joie et de couleurs sombre dans l’oubli ! Bien sûr, il ne s’agissait pas d’œuvres d’art à proprement parler mais de petits objets typiques de la joie de vivre locale. Et surtout, le petit prix et la grande valeur décorative de ces objets en faisaient des ornementations idéales pour les chambres d’enfants. Il reste pourtant quelques artisans près de Santiago prêts à fabriquer des chevaux, des meubles solides et colorés.

Surtout il semble que le papier mâché, d’artisanat se mue peu à peu en une forme d’art liée à la sculpture et représentée au cours de manifestation avec des concours nationaux. Les artistes se préoccupent d’exprimer des idées davantage que du caractère décoratif. Les historiens de l’art considèrent que le papier maché cubain se trouve à une étape nouvelle de son développement comme en atteste la dernière Biennale. Pour autant, dans le reste du monde le papier mâché resort toujours du folklore, voire de la thérapeuthie. Il est d’ailleurs notamment utilisé en art thérapie.

Que faire avec des enfants à la Havane ?

Que Faire avec des nefants à la Havane? Que vous habitiez ou que vous voyagiez avec des enfants, si vous passez votre temps à arpenter les rues , aussi pitoresques soient-elles, ou à les trainer au musée, il va bien falloir les amuser un petit peu….Alors voici quelques idées… (avec des prix de 2017)

Spectacles et parcs

Marionnettes, Teatro de Titeres, ave du Puerto et Obrapia. Les marionettes cubaines sont souvent magnifiques et il y a un théatre Guignol juste derrière le Habana Libre. https://www.facebook.com/teatrolaproa/?ref=br_rs

Planetarium, Mercaderes No 311 admission CUC$10 Mercredi-Dimanche 10am-3:30pm Wed-Sun, offert par le Japon,

Cirque, casa Trompoloco : réserver en avance ou VIP pour 5 pers 80 CUP, jusq 12 ans, pas d’animaux, trapezistes, clowns, jongleurs…vente de pop corn chipscirque

Cosney island : en CUP, puis ticket par attraction . Les manèges sont relativement sûrs, 2 à 12 ans (auto tamponneuses, bateau pirate). Il y a aussi un  manège enchanté,  des avions volants. Samedi et dimanche et vacances scolaires cubaines 10/18/19h

Parc de la Maestranza : calles Cuarteles e Tacón y Ave del Puerto, Habana Vieja.  Châteaux gonflables et tours en poney vente de jouets et confiseries. Voitures électriques 5CUP autour du parc tours de poney

Animaux

*  Parc Zoologique à 25 km de la Havane près du Parc Lenine: 9:30am-3:15pm. Mercredi-Dimanche : CUC 3.  Carretera de Capdevila km 3½, Boyeros. Une sorte de safari où l’on se promène en bus dans un immense enclos pour  voir les animaux de la savane africaine . Les animaux ne sont pas en grande forme…..

* Jardin Zoologico calle 26 (près du terminal de bus Viazul de 9:30am-5:30pm. Mardi- Dimanche : Ave. 26 y Avenida Zoológico, entrée gratuite. Les animaux peuvent avoir envie ou besoin de vous manger. Assez triste.

*Aquarium, ave 3 a calle 62, de 10 à 18h, 30 CUP (résidents). /CUC  pour les étrangers. Ce qui est trop cher pour ce que c’est. La visite en tant que telle est plutôt triste faute d’entretien et de moyens. En revanche les spectacles d’otaries de phoques, de dauphins, (15h 16h 17h) sont sympathiques.

– Jardin botanique, 3 CUC/CUP. Immense parc avec 35km de routes asphaltées mais sans le moindre véhicule pour faire du vélo ou pour marcher, pour pique niquer tranquille…

et Parc Lenine (tours en petit train, équitation…)

A voir, à faire…

Fusterlandia, ave 3a y calle 184 Voir article, un quartier féerique recouvert de mosaiques…http://visitesfabienne.org/wordpress/fursterlandia/

– les plages : Club Havana, (10 CUC/ pers en semaine 15 le week end)
ou Playas del Este.

Maquette de la Havane,tlj 9am-6pm 13h le dimanche. Mercaderes #116, e/ Obispo y Obrapía, Habana Vieja. Belle reconstitution miniature de la vieille Havane du lever de soleil à la nuit. Une autre maquette se trouve à Miramar, ave 3 et Calle 28au numero 13.

Forteresses :  cérémonie du coup de canon à 21h tous les soirs à la forteresse de S Carlos. Par ailleurs c’est  toujours une belle idée d’aller se perdre dans les dédales des casemates et courtines des divers forts de la Havane avec des enfants. Vous pouvez vous rendre à la Fuerza, S Carlos, el Morro et la Cabana. Tous se visitent et offrentde beaux points de vue sur la ville,

zipline (tyrolienne) à las Terrazas (parcours dans les arbres) (10 CUC residents / 35 CUC non residents) à Las Terrazas également, belles promenades, lac pour kayak et jeux d’eau..

maquette de la Havane

Cienfuegos, la perle du sud

La ville que les guides vantent comme la plus francaise de l’ile a bien changé depuis 2005 grace à la manne de l’UNESCO. Du coup, sa visite vaut vraiment le coup.
Fondée en 1819 par des Français de Bordeaux et de Louisiane, elle a surtout été construite de manière pensée au XIXe siècle. Elle offre une  belle homogénéité d’urbanisme  et d’architecture.

l’Hôtel La Union, le bon hôtel de Cienfuegos

Repeinte, rajeunie, elle est devenue une étape bien agréable sur le chemin de Trinidad.

Sur la place centrale

Un petit air de Manaus

Annoncée par la forteresse de Jagua, du nom autochtone de la ville, la baie de Cienfuegos represente une bien jolie halte. Le centre de la ville correspond à la  place Jose Marti, ancienne Place d’Armes. Comme dans toutes les villes coloniales, s’y détache la Cathédrale, le siège du Gouvernement. Mais aussi un collège religieux et, plus original, le Théatre Terry (1887-89). Il prend le nom du mécène sucrier. La restauration du théâtre a respecté son caractère désuet et italianisant.

En surélevant le sol et dégageant les fauteuils de bois le théatre se transformait en salon de Dames…. Il y a du Manaus dans ce théatre !!!!. Des sièges en bois, un plafond peint de couleurs mièvres,  des affiches évoquant les visites de Sarah Bernhardt ou Carruso. Les gardiennes semblent trop occupées par la “merienda”(goûter) ou la chaleur pour vous laisser entrer. Elles acceptent finalement le petit billet coincé dans la poignée de main. Non loin, se trouve un vieux musée au charme surranné, un café plutôt engageant, un restaurant. Et surtout dans l’angle un batiment, lointain cousin d’un immeuble haussmanien mais peint en gris et orné de chantilly. Sans doute, la tourelle vaut-elle à la ville l’adjectif  parisien. Sur la place toujours, le jardin s’enorgueillit du traditionnel kiosque à musique peint de couleurs fraiches. Beaucoup moins classique se dresse un arc de triomphe version carton pâte, dédié aux travailleurs.

le Palais de Jagua

Un urbanisme pensé

De la place, partent des rues en damier typiques de l’idéal des Lumières (modernité, ordre, clarté, hygiène et urbanisme). Ainsi, le boulevard qui débouche sur l’avenue du Prado. Appelée aussi avenue 37, ses colonnades attendent le rafraichissement dont a bénéficié le cœur de ville. C’est là l’un des charmes de Cienfuegos que cette zone piétonne et commerçante. Même si les commerces restent locaux, on sent la prospérité passée de celle qui a été une capitale agricole profitant du boom de l’industrie sucrière. A l’angle, un coiffeur énorme fleure bon les années 1950. Un immense hôtel la Union d’un vert éclatant, magnifique lors de son ouverture il y a une quinzaine d’années, et de son joli restaurant.

https://www.meliacuba.de/kuba-hotels/hotel-la-union

La rue principale fait office de marché artisanal à ciel ouvert mène à une jetée nauséabonde mais qui pourrait être ravissante. Le charme de cette cité provinciale ne s’arrête pas à ce petit centre ville.

Teatro Terri

Vers le Palacio de Valle

Plus loin, on poursuit le Malecon local, la promenade de bord de mer. On passe devant le stade et le Rapido, dans tout autre lieu ce serait le cineplex, mall, Mcdo. Plus loin, le Cienfuegos club, anciennement Yacht Club, Ce bâtiment de style éclectique construit en 1920 a retrouvé de sa superbe. Il s’agrémente de cafés, restaurant, une marina et un terrain de tennis très tentant, fait suffisament rare à Cuba pour être souligné. On parvient enfin à l’extrémité Sud de la baie. Le grand bâtiment de l’Hôtel Jagua  gâche la perspective de cette folie éclectique qu’est le Palacio de Valle, qui combine les détails mauresques, byzantins et gothiques. On peut  y déjeuner ou simplement aller y boire une limonade ou un ron collins médiocres sur la belle terrasse du sommet pour 2 CUC. De là, la vue au soleil couchant sur la baie, la ville et la Punta Gorda, autrefois quartier aristocratique avec ses jolies maisons caribéennes de bois clôture la journée de manière fort plaisante. On peut aussi faire un détour à la plage rancho luna ou au jardin botanique.

Le tout constitue une halte parfaite entre la Bahia Gijon et Trinidad.

http://visitesfabienne.org/wordpress/autour-de-trinidad/

Trinidad

Le temps semble en suspens à Cuba. Mais s’il s’est posé en 1959 dans la majeure partie du pays, à Trinidad rien n’a  changé depuis le milieu du 19e s quand l’industrie du sucre a périclité.

La belle au bois (d’acajou) dormant

Les rues sont parcourues par des piétons, des chevaux ou des charettes, les belles maisons sont restées quasi en l’état. Telle la belle au bois dormant, la ville s’est totalement endormie pour se réveiller au son des touristes. Aspect positif, rien n’a été détruit mais tout a été pieusement conservé entretenu avec les moyens du bord, bricolé pour tenir. Tout est resté à l’identique. Le problème c’est l’état de délabrement. On sent les nappes et rideaux prêts à se déchirer. Les peintures s’écaillent, la ville tente péniblement de survivre. Le problème surtout c’est que les devises générées par les touristes sont redistribuées à l échelle de la province et il semble qu elles servent essentiellement à la capitale régionale Santi Spiritus. Cette dernière est une charmante ville coloniale moins visitée celle-ci mais qui s’est refait visblement une beauté .

http://visitesfabienne.org/wordpress/sancti-spiritus/

Que voir à Trinidad et autour

A Trinidad, il est bon de flâner autour de la place majeure. On peut voir le petit musée d’architecture et en contrebas de la place le joli musée municipal. Il donne une bonne idée de la richesse des familles de planteurs. On peut ensuite se promener sur les pavés et goûter le charme de cette ravissante cité aux maisons peintes de toutes les couleurs. Il faut rentrer dans les jolis bars et restaurants, arrêter un peu sa montre. On peut monter au sommet du clocher de St Francois d’Assise, aujourd’hui le Musée de la contrebande, pour profiter d’une magnifique vue sur les toits oranges. Les alentours  valent aussi le coup :

  • Pour les sportifs Topes de Collantes marque le départ de randonnées.
  • Pour les enfants ou les amateurs de plage, playa Ancon
  • On peut aussi faire une jolie promenade du coté du Parque el Cubana, à la sortie de Trinidad en direction de Cienfuegos. Une piste toute défoncée conduit à un parking bordé par un ranchon. De là  un chemin mène à une cascade. En nageant jusquà la cascade, on voit la grotte aux chauves-souris. Les amateurs peuvent aussi sauter de 3m ou 9m de hauteur.
  • On peut profiter des magnifiques paysages de plantations de la valle de los Ingenios
http://visitesfabienne.org/wordpress/vallee-de-los-ingenios/
http://visitesfabienne.org/wordpress/autour-de-trinidad/

La peinture française en danger a la Havane

Au secours ! La peinture francaise est en danger !!!!!!

 

Au secours, la peinture française moisit au Musée des Beaux-Arts de la Havane !

http://visitesfabienne.org/wordpress/beaux-arts-cubains/musee-des-beaux-arts

Au 3e etage du magnifique palais asturien qui abrite les collections d’art universel  un drame en effet est en train de miner le patrimoine francais de la Havane. L’absence d’air conditionné  craquèler et fait pourir des tableaux emblématiques de notre XIXe francais. Les champignons pullulent et les gardiennes se lamentent…

Que faire ???

Si le manque d’éclairage ou au contraire les spots brûlants, la moisissure ne s’attaquaient qu’à des œuvres secondaires je ne pleurerais pas.  Que disparaissent les pompiers et troubadours ! Que Bouguereau si apprécié par la bourgeoisie Havanaise des années 1920 moisisse !

Mais  l’Ecole de Barbizon est en péril également ! Corot) se couvre de mousse. Les épaules disproportionnées du ravissant portrait d’officier  d’Ingres  disparaissent sous les taches d’humidité. Le joli Greuze, et les deux Vernet (le marseillais pas celui du Templete) s’effritent.  Le beau tigre de Delacroix  moisit. Et surtout  un extraordinaire Courbet, un peu à contre jour : la vague se couvre de moisissure.

La Vague, un chef d’oeuvre en danger

Au cours de l’été 1869, Courbet s’installe à Etretat, petite ville normande où Delacroix, Boudin ou Jongkind sont déjà venus peindre la mer. Inspiré par la fameuse estampe de Hokusai (1831) l’artiste  y donne une vision intense de la mer orageuse, tourmentée et inquiétante, traduisant la puissance sauvage des forces naturelles le tout travaillé au couteau dans une matière épaisse.

Courbet, chef de file de l’ecole réaliste, connu pour ses œuvres fortes (l’Enterrement à Ornans, l’origine du monde) offre une vision plus classique et construit son tableau en trois bandes horizontales : le rivage, les flots traités dans une gamme vert sombre relevée du blanc de l’écume et le ciel chargé de nuages. Au Salon de 1870, les toiles de cette série  ( exposées dans les musées de Francfort, d’Orsay, de Lyon, du Havre….) assurent la notoriété du peintre.

Pour en savoir plus

EXPOSITION TEMPORAIRE ¡ Hasta siempre ! Ajaccio … – Musée Fesch

www.musee-fesch.com/…/musee…/DP %20CUBA%20-%20Palais%..

Week end pluvieux à la Havane

On a tendance à idéaliser le climat cubain. Cependant certains week-end pluvieux, on se rend compte que le soleil ne brille pas toute l’année. Ainsi, la saison des cyclones est synonyme de vents violents et de tempêtes. Mais pas seulement puisque l’été est marqué par des pluies diluviennes, certes vite séchées. Et l’hiver est froid et parfois bien arrosé également. En fait, si vous voulez du soleil à coup sûr, privilégiez les mois de mars à Juin.

En bref, le climat havanais n’a rien de comparable au parisien. Mais quand vient un « Front froid » et que des trombes envahissent la ville, on doit parfois se faire des nœuds au cerveau pour trouver de quoi occuper le week-end pluvieux. Voici quelques idées en vrac.

Allez au musée !!!

Néanmoins le choix est assez important. Alors voici quelques pistes. http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/musees-de-la-havane/

Jour de vent.

Les spectacles, une bonne option

  1. On peut aller au théatre puisque de nombreuses salles proposent des « matinées »à 17h le dimanche Cartelera Teatral: Qué Ver en La Habana esta semana | CubaIntensa cubaintensa.com/…/cartelera-teatral-que-ver-en-la-habana-esta-sem…
  2. Pour les concerts, l’église S Philippe Neri offre des concerts 1 samedi sur 2 à 16h, l’église St Francois d’Assise quasi tous les samedis à 18h plus la foultitude de représentations vers 19/20h l’orchestre symphonique se produit le dimanche à 11h au Théatre National, Place de la Révolution www.lapapeleta.cult.cu 
  3. Pour les amoureux du 7e art, la programation est loin d’etre ridicule. A condition d’etre un peu patient, on peut voir de très bons films dans les différentes salles du Vedado Cubacine | El Portal del ICAIC www.cubacine.cult.cu

Cartelera: Qué ver en los Cines de La Habana esta semana …

cubaintensa.com/…/cartelera-que-ver-en-los-cines-de-la-habana-est.

Enfin on peut aller manger des gateaux (la Vicentina, Azzucar, Chantilly, voir la page s’installer à Cuba) ou mieux encore les faire ! https://conocecuba.com/la-vicentina

Last but not least, lisez et relisez les merveilleux auteurs cubains! Régalez vous avec les romans de Leonardo Padura qui s’ancent dans la Havane actuelle. Les aventures de Mario Conde, son héros policier désabusé valent tous les tableaix de la capitale. Lisez Zoe Valdes pour comprendre la dure vie des locaux. Relisez Alejo Carpentier et replongez vous dans l’histoire coloniale sous la plume brillante de ce Français d’origine cubanisé ! (ou allez visiter sa maison tout près de la Bodéguita del Medio).

Natalia Bolivar et la Santeria

Grâce au très actif groupe hispanophone  Donde y cuando, Natalia Bolivar âgée de 82 ans, nous reçoit dans son appartement de la Havane. Les murs débordent d’œuvres d’art.

Formation d’une spécialiste

Elève de Lydia Cabrera, fondatrice dans la foulée de Fernando Ortiz des sciences sociales cubaines, Natalia Bolivar est passeuse de formidables savoirs sur la Santeria. Cette religion afro-cubaine intéresse au delà de l’ile seulement depuis les années 1991.

Au sujet de la Santeria, vous pouvez lire mon article : http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/la-havane-2/la-santeria/

Cette grande dame est issue d’une grande famille aristocratique et cultivée, descendante de conquistadors. Elle s’est d’abord essayée à la peinture. Toute jeune, elle a même été l’élève de Norman Rockwell.  Puis elle s’est tournée vers les folklores cubains auxquels elle a été initiée dès son plus jeune âge. Elle a alors étudié le sujet au contact de Lydia Cabrera philosophe et ethnologue. Les deux dames ont travaillé ensemble à  la constitution du musée de Bellas Artes dans les années 1950.

Le développement de La Santeria à Cuba

Le mysticisme africain remonte à la traite des esclaves au 18e s. Ces derniers venaient du Grand Royaume ( Congo Angola Zaire et  Nigeria animiste- la zone Yoruba). Ils furent acheminés vers Santiago à l’est de Cuba pour exploiter les mines de cuivre et se charger des travaux difficiles. Les esclaves continuèrent à pratiquer l’animisme sous couvert du catholicisme des élites espagnoles. Unis aux Indigènes qui leur apprirent les vertus des plantes locales ils formèrent un syncrétisme (utilisant par ex la fumée du tabac).

Des 400 divinités Yorubas initiales, une bonne moitié arrivèrent à Cuba. Cette religion resta très secrète. De ce fait, elle échappa aux persécutions. Elle prit de l’ampleur à la fin du 19e  avec l’arrivée des esclaves venus cultiver la canne à sucre et le café pour les planteurs réfugiés de Haïti, (région de Trinidad notamment).

Cuba devint alors le premier producteur de sucre. Cette étape contribua à forger la Santeria cubaine à travers l’organisation de Cabildos où les affranchis pouvaient se réunir en dehors des villes sous la dédication à un saint patron selon l’accord du curé. Affranchis et esclaves se regroupaient  également en confréries, les cofradias. Enfin, les cimarrones, esclaves enfuis, se multiplièrent à cette époque. Ils établirent des Palenques (villages sur les hauteurs de l’Oriente). Ces regroupements furent à l’origine de la religiosité populaire et de ses nombreux mélanges ethniques, religieux, linguistiques…

La pratique de la Santeria

Ainsi, la Santeria est une création cubaine avec une liturgie et un système de divinités  parallèle aux saints catholiques. Elle repose sur un système divinatoire complexe connu et administré par les Santos (initiés consacrés). Il existe une hiérarchie du savoir de l’initié  (habillé en blanc) au babalao, santo jusqu au maitre de cérémonies (oriate) (sorte de grand sage). Chaque fin d’année se réunissent les santeros pour établir la letra de Ano qui prévoit la direction de l’année et la conduite face aux désastres, guerres, maladies et donne des recommandations, prophéties, divinités à vénérer, une sorte de plan annuel religieux et populaire. Il n y a pas de temple mais la maison du Santo qui fait office de religieux, de sage, de médecin, psychologue, devin.

Pour en savoir plus sur Natalia Bolivar

Une visite chez Natalia Bolivar et les Orishas de Cuba | America …america-latina.blog.lemonde.fr/…/une-visite-chez-nataliabolivar-et

Bolívar Aróstegui, Natalia – musée du quai Branlyserv-primo.quaibranly.fr:8991/…/search.do?

Lydia Cabrera, l’auteure du livre El Monte (Les forêts et les dieux, éd. Jean-Michel Place

Pour aller plus loin : L’ethnographie et l’anthropologie religieuses de Cuba : repères …

https://ateliers.revues.org/9348?lang

Vinales

Pourquoi aller à Vinales ? Pourquoi parle-ton tant de cette petite bourgade de l’Ouest de Cuba ?

Des paysages somptueux

Mais parce que c’est magnifique. Ce coin isolé à l’Ouest de Cuba offre des paysages à couper le souffle. Imaginez une plaine sur laquelle se découpe des reliefs kharstiques. Outre la beauté des lieux, la vie contemporaine s’est arrêtée avant Vinales. Les champs de tabac obéissent à un rituel séculaire. Les paysans se déplacent à cheval. Des boeufs tractent les chariots. On y vit de peu, on semble y vivre heureux comme le chante le poète.

Le village endormi et pauvre s’est mué en l’espace d’une quinzaine d’années en une bourgade colorée et dynamique. Toutes les maisons, les anciennes repeintes, les nouvelles nombreuses et tout aussi bariolées, s’annoncent comme maisons d’hôtes (casas particulares). Des boutiques et marchés artisanaux ponctuent l’espace offert aux touristes “écologistes”. Car c’est de la nature, du paysage qui est proposé à Vinales dans le fameux parc national des Mogotes.

Pour un tourisme globalement individuel

Pas étonnant que le gros du tourisme soit francais et routard ou allemand (plus en groupe). L’offre leur est donc adaptée . On peut s’y balader  à cheval, à pied, à bicyclette. Ou l’on peut préférer la visite de fermes, de séchoirs à tabac. On peut également profiter de diners en communion avec la nature, de chambres simples chez l’habitant et réveil au son du coq. 

Bref les paysages sont grandioses, la nature idyllique….tant que le tourisme de masse ne s’impose pas trop….Il ne faut donc pas regretter l’absence de gros hôtels modernes et confortables, et espérer que les hordes restent sur les plages paradisiaques des autres provinces….

Quelques conseils si vous voulez vous rendre à Vinales :

Tout d’abord, au départ de la Havane, je vous conseille de faire appel à un taxi. Pour celà,vous pouvez demander à votre casa particular . Vous pouvez également emprunter le bus Viazul en faisant attention toutefois à la distance entre le terminal bus et la maison. Certaines se situent en hauteur. Si vous optez pour le taxi, essayez de négocier des arrêts en route : Soroa, las Terrazas ou Pinar del Rio.

http://visitesfabienne.org/wordpress/5391-2/

Une fois arrivés à Vinales, il va falloir vous loger. Là encore vous pouvez demander à votre casa de l’étape précédente de vous aider. Sinon, quelques sites peuvent vous aider :

http://www.cuba-junky.com/pinar-del-rio/vinales-casa-particulares.htmwww.bbinnvinales.com/bedandbreakfastrentweb

Pour des adresses plus ciblées et des conseils, n’hésitez pas à me contacter

fabienne_visites@gmail.com

https://www.vialala.fr/organisateur/voyage-sur-mesure/fabienne-visites

Fusterlandia

Fusterlandia ou comment un quartier entier renaît grâce à un artiste.

Le quartier de Jaimanitas, ancien quartier délaissé de pêcheurs, est en passe  de devenir l’un des hauts lieux de l’art à la Havane. Ce, depuis que Jose Rodriguez Fuster, l’un de ses habitants, artiste céramiste, s’est mis en tete de le redécorer.

Un homme redonne vie à tout un quartier

Depuis 25 ans, sur ses propres deniers, cet homme de 7o ans, tout d’abord seul, tapisse les maisons et rues de son quartier de fragments de carreaux de faience souvent ramenés de l’étranger.

Le projet Fusterlandia englobe aujourd’hui près de 150 maisons. Il étonne d’autant plus qu’il a été initié pendant “la période spéciale en temps de paix”, ce joli euphémisme pour qualifier les années 1990 où Cuba a traversé une crise économique sans précedent.

Ainsi, ce projet, artistique et décoratif du à la perséverance, au talent et à la générosité de son auteur visionnaire, est devenu un véritable projet économique créateur d’emplois. Directement puisqu’il attire des admirateurs. Et indirectement par la vente de souvenirs. Mais c’est aussi un projet social. En effet, il intègre la population locale, la forme et lui fournit emplois et lieux de vie et de partage.

Une licorne fontaine

Une notoriété croissante

Le quartier déshérité, replié sur lui même, s’ouvre de plus en plus. Il est en train de devenir un lieu très attractif de la capitale. On le devine en passant sur la 5e avenue. Là, des arrêts d’autobus colorés et aux formes enchevetrées rappellent un peu Gaudi, l’une des références.

Pour en savoir plus sur Fuster et son rêve : https://www.youtube.com/watch?v=URfcssOpEPU

On peut commencer la visite par la maison de l’artiste. Cette extraordinaire création colorée n’est aps sans rappeler Gaudi bien sûr mais aussi Nikki de Saint Phalle. L’artiste se réclame de l’héritage du célèbre catalan. Les couleurs et formes des animaux imaginaires évoquent quant à eux la compagne de Tinguely. Puis vous pouvez flâner au gré du quartier pour y découvrir l’exubérance colorée des mosaïques.

https://www.youtube.com/watch?v=nlotrtoyQeY

La maison de l’artiste se visite et vaut vraiment le coup d’oeil(tlj 9h30/16h30 sauf éventuellement l’heure du repas calle 226 y 3a.