Las Terrazas

A près de 80km à l’Ouest de la Havane, se dresse la chaine du Rosario. Ces petites montagnes couvertes d’une végétation tropicale représentent un véritable paradis biologique. Quelques petits arrêts permettent de profiter de cet écosystème exceptionnel. Une petite route part à droite vers la montagne pour mener à la station de las Terrazas. L’entrée est payante.. On peut aussi venir depuis Soroa. http://visitesfabienne.org/wordpress/5391-2/

La route sinueuse et pittoresque permet d’éviter les droits d’entrée.

Un lieu de promenades

Le complexe de las Terrazas offre un modèle de développement quasi unique à Cuba. Le concept écologique ressemble à celui de nos parcs naturels. Un lieu très agréable pour marcher, canoter, se mettre au vert. Balades, Tyrolienne, activités nautiques se réservent ou se payent au bureau peu après l’entrée du parc en venant de l’autoroute.   Pour ce faire mieux arriver tôt le matin. Les balades sont belles mais chères surtout quand le guide vous laisse après 3h de marche sur le parking de San Juan de los Banos en vous conseillant soit de héler un taxi soit de vous faire les 4 km de retour à pied sur l’asphalte. De petits ajustements sont donc à conseiller.  Pour autant les marches et paysages sont agréables.

Une jolie halte

Un joli hôtel, le Moka, aménagé autour d’un arbre offre une halte plaisante. Pour la nuit, ou un simple café, cette installation écologique est assez unique à Cuba.

On peut préférer les paillotes le long du petit lac pour boire un soda. Très dépaysant également, le complexe de San Juan de los Banos propose des chambres perchées dans les arbres, comme la chaumière du barde dans le village gaulois. Elles jouxtent la jolie rivière, lieu de baignade prisé mais populeux des havanais.

Cayo Jutia

Cayo Jutia, Cuba

Cayo Jutia…D’aucuns disent que la plage y est magnifique. D’autres qu’on y voit des poissons. Sur la carte cela ne parait pas aussi loin que Maria la Gorda…Le guide papier est évasif . Il signale pour autant que la route  jusqu’à Cayo Jutia n’est pas bien entretenue…

 

Une piste épouvantable

On peut néanmoins vérifier que

1 les guides quelles que soient leur édition ne sont pas actualisés.

2 ils ne vérifient certainement pas toutes les données…

Bref Cayo Jutia c’est très chouette…pour les amateurs de rallye voiture et de nage intensive.

Parce que si ce n’est « qu’à 65km » de Vinales, quelle route !!!! Il faut naviguer entre les nids de poule (d’autruche plutôt), les vrais trous et les fondrières. On peut parfois préférer parfois le bas côté, ne pas craindre la poussière et les traversées intempestives de cochons, bœufs et autres…Et puis au bout d’une piste qui n’en finit pas et d’un pédraplaine, l’on aperçoit une file de véhicules. Elles cherchent à se garer… On en vient à se poser des questions sur les raisons d’un tel voyage…Souffrir pour atteindre l’autre bout du monde d’accord mais au moins pour se retrouver loin de la foule…Pas gagné…https://fr.wikipedia.org/wiki/Cayo_Jut%C3%ADas

pour gagner une plage de bout de monde…

La plage est belle, rien d’exceptionnel pour Cuba. En revanche si l’eau est turquoise et cristalline, pas de poissons à l’horizon…sauf si l’on a la chance de pouvoir réserver sur une des barcasses qui vous emmènent en mer.

Cependant si vous êtes très bon nageur, vous pouvez toujours aller au large et vous régaler de spectacle sous-marin mais il ne faut craindre ni la distance ni le courant…En revanche, il faut reconnaitre, qu’ une fois laissée derrière soi la plage, ses cocotiers, ses bars, la mangrove offre des balades en bord de mer et de petites criques sauvages bien agréables. On finit par la trouver cette impression de fin du monde et de solitude…

Et après quelques heures passées à profiter de cette robinsonerie, il n’est pas si désagréable de trouver de quoi étancher sa soif et se caler une dent dans la grande paillote qui fait office de ranchon de playa. Le retour ne parait plus si long….et l’on se plait à projeter un nouveau week-end Vinales-Jutia….http://visitesfabienne.org/wordpress/vinales/

http://visitesfabienne.org/wordpress/vinales/

Cayo Jutia, mangrove

Les provinces occidentales de Cuba

Pour se rendre dans les Provinces occidentales, il convient de partir par l’ouest de la Havane. On traverse le quartier élégant de Cubanacan. Construites pour l’aristocratie du sucre,  les demeures abritent aujourd’hui les diplomates.

La route de l’Ouest

On longe ensuite une zone maraichère avant de raccrocher l’autoroute pour Pinar del Rio Il faut compter plus de 2h pour 185 km . En route vous verrez des petits vendeurs de fromage, de gibier surgir sur les routes, mais aussi des chars à bœufs… 

A 1h de la Havane, vous apercevrez  à votre droite une chaine de petites montagnes la chaine du Rosario où vous pouvez vous arrêter pour découvrir notamment Soroa et las Terrazas.

Vous aurez alors deux options, soit tourner vers Vinales, soit continuer vers la capitale provinciale, Pinar del Rio . La ville s’est beaucoup améliorée ces dernières années. On peut y visiter  une fabrique artisanale de rhum et une de cigares. Le petit centre ne manque pas de charme. Cerise sur le gateau, on peut rentrer dans le Palais des mariages, voire y organiser une fête.

Vinales , l’încontournable

A l’approche de Vinales, on peut faire un détour au mirador de los Jazmines. Les paysages sont spectaculaires et uniques dans les Caraïbes : les “mogotes” sont d’étranges collines calcaires couvertes de végétation qui évoquent les buttes karstiques de la Chine du Sud. Je ne vous conseille pas de payer pour le mural de la préhistoire, gros gribouillage sur la montagne, et je ne suis pas fan de la grotte de l’Indio sauf s’il n’y a personne. Je vous conseille plutôt d’aller vous installer dans votre casa et de demander une balade à cheval. Vous pouvez aussi partir sur le chemin qui passe devant une plantation à tabac , vous pouvez y entrer et vous faire expliquer le processus. Inutile d’acheter leurs cigares qui sont infects et hors de prix…. Vous trouverez mieux dans les magasins !!!! En continuant le chemin vous atteindrez la grotte de la Vache, si vous êtes marcheur c’est le début de superbes balades dans les champs de tabac.

La côte de la Havane à Maria la Gorda

En poussant plus loin dans les Provinces occidentales, au bout de routes improbables, on parvient sur les côtes. Plusieurs options s’offrent à vous. 

– Pour les amateurs de plongée qui ne craignent pas les kilomètres sur des pistes défoncées, Maria la Gorda  s’impose. Située à l’extrémité de la péninsule occidentale, c’est un finisterre idéal pour la plongée. Un petit hôtel cubain, des casas particolares offrent les seuls choix pour dormir. Qu’importe vous êtes là pour profiter des fonds marins. Et ils valent le déplacement.https://www.gaviotahotels.com/es/hoteles-en-cuba/pinar-del-rio/maria-la-gorda

– Pour les amateurs de calme et de vie sauvage, cayo Levisa est une magnifique option. A éviter le week end puisque l’Ile déserte se mue en camp d’expatriés. En dehors des fins de semaine donc seul un petit hôtel médiocre marque la présence humaine sur un ilôt de sable blanc immaculé. Seule difficulté, il ne faut pas manquer le bac qui vous emmène sur l’île enchantée. http://www.hotelcayolevisa-cuba.com/

– D’autres plages magnifiques mais difficiles d’accès se méritent comme la Altura ou Cayo Jutia. Là encore il faut endurer des kilomètres de pistes quasi insalubres pour approcher des ces plages de sable blanc. A éviter pendant les vacances cubaines , de la mi-juin à la mi-septembre sous peine de voir votre plage paradisiaque se transformer en décharge sauvage…Cayo Jutia

Soroa, un oasis de fraicheur

Soroa, sur la route de Vinales,  représente une halte rafraichissante et agréable. Elle est l’occasion de jolies marches  dans la Sierra del Rosario mais aussi de quelques découvertes….

De jolies marches

On aborde la Sierra del Rosario à travers des des paysages luxuriants qui s’ouvrent peu à peu sur de belles collines. Un premier arrêt sur le parking du restaurant el Salto permet de découvrir une cascade. Après le petit pont et la caisse, il faut compter  30mn de marche avec une belle descente finale . En contrebas de ce lieu enchanté on voit de magnifiques arcs en ciel.  On peut marcher au-delà de la cascade vers un autre système de piscines naturelles et aborder les fondations d’une cafetal. Ces vestiges d’une plantation de café remontent à des colons francais du 18e siècle qui firent de Cuba l’un des premiers producteurs au siècle suivant… Réfugiés de Louisiane dans les années 1814, les planteurs s’installèrent dans la Sierra del Rosario.

D’autres arrivèrent de France entre 1817 et 35 et de Saint Domingue après la Révolte des esclaves en 1791. Ces derniers s’installèrent dans la partie orientale du pays du coté de Santiago…

Si le délassement de la cascade auprès de laquelle un petit vendeur vous propose des pina coladas fraiches ne vous a pas été fatal, vous pouvez alors monter jusqu’au belvédère, agréable promenade au milieu des tocororos vers des paysages magnifiques. Au bout d’une vingtaine de minutes un embranchement permet d’aborder des randonnées, pas si faciles à trouver à Cuba.

Mais aussi des visites…

Un peu au dessus du restaurant, on monte vers l’orchidarium ou jardin des orchidées (orquideario) : Conçu par Tomas Felipe Camacho et toujours entretenu, ce jardin concentrerait entre 500 et un millier d’espèces d’orchidées ! Les visites se font de 09h à 16h30 et la présence d’un guide est obligatoire : 3$


Les espèces fleurissent à partir de novembre, les trois mois suivants sont donc les plus intéressants.

Puis en continuant un peu sur la gauche de l’orchidarium et en suivant la pancarte ; le Castillo de las Nubes (Château des Nuages) est une construction néo médiévale de 1940 ( !!!!), construit sur ordre d’Antonio Arturo Sanchez Bustamente. Celui ci a dépensé sans compter. Je me demande de manière très personnelle s’il n est pas une lointaine référence à la citadelle la Ferriere. Construite en 1804 en Haiti à 900m d altitude . Elle visait à  défendre l’ile contre un éventuel retour des francais sur ordre du roi Henri Christophe. Cette citadelle fut le lieu de sa sépulture non loin de son immense palais de Sans Souci. Elle visait à montrer au monde la force du peuple noir…..

Quoiqu’il en soit, marcher en ces lieux pour y relire Alejo Carpentier, le Royaume de ce monde est un pur délice. On peut y prendre un verre, y manger, voire y dormir…

http://www.cubahotelreservation.com/hotel.asp?hotel_code=castillonubes

http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Folio/Folio/Le-Royaume-de-ce-monde

On peut coupler l’arret avec une promenade à las Terrazas

Las Terrazas et Soroa

Vinales

Pourquoi aller à Vinales ? Pourquoi parle-ton tant de cette petite bourgade de l’Ouest de Cuba ?

Des paysages somptueux

Mais parce que c’est magnifique. Ce coin isolé à l’Ouest de Cuba offre des paysages à couper le souffle. Imaginez une plaine sur laquelle se découpe des reliefs kharstiques. Outre la beauté des lieux, la vie contemporaine s’est arrêtée avant Vinales. Les champs de tabac obéissent à un rituel séculaire. Les paysans se déplacent à cheval. Des boeufs tractent les chariots. On y vit de peu, on semble y vivre heureux comme le chante le poète.

Le village endormi et pauvre s’est mué en l’espace d’une quinzaine d’années en une bourgade colorée et dynamique. Toutes les maisons, les anciennes repeintes, les nouvelles nombreuses et tout aussi bariolées, s’annoncent comme maisons d’hôtes (casas particulares). Des boutiques et marchés artisanaux ponctuent l’espace offert aux touristes “écologistes”. Car c’est de la nature, du paysage qui est proposé à Vinales dans le fameux parc national des Mogotes.

Pour un tourisme globalement individuel

Pas étonnant que le gros du tourisme soit francais et routard ou allemand (plus en groupe). L’offre leur est donc adaptée . On peut s’y balader  à cheval, à pied, à bicyclette. Ou l’on peut préférer la visite de fermes, de séchoirs à tabac. On peut également profiter de diners en communion avec la nature, de chambres simples chez l’habitant et réveil au son du coq. 

Bref les paysages sont grandioses, la nature idyllique….tant que le tourisme de masse ne s’impose pas trop….Il ne faut donc pas regretter l’absence de gros hôtels modernes et confortables, et espérer que les hordes restent sur les plages paradisiaques des autres provinces….

Quelques conseils si vous voulez vous rendre à Vinales :

Tout d’abord, au départ de la Havane, je vous conseille de faire appel à un taxi. Pour celà,vous pouvez demander à votre casa particular . Vous pouvez également emprunter le bus Viazul en faisant attention toutefois à la distance entre le terminal bus et la maison. Certaines se situent en hauteur. Si vous optez pour le taxi, essayez de négocier des arrêts en route : Soroa, las Terrazas ou Pinar del Rio.

http://visitesfabienne.org/wordpress/5391-2/

Une fois arrivés à Vinales, il va falloir vous loger. Là encore vous pouvez demander à votre casa de l’étape précédente de vous aider. Sinon, quelques sites peuvent vous aider :

http://www.cuba-junky.com/pinar-del-rio/vinales-casa-particulares.htmwww.bbinnvinales.com/bedandbreakfastrentweb

Pour des adresses plus ciblées et des conseils, n’hésitez pas à me contacter

fabienne_visites@gmail.com

https://www.vialala.fr/organisateur/voyage-sur-mesure/fabienne-visites