Autour de Pondy

On revient toujours à et autour de Pondy, d’abord pour flâner dans ses jolies rues coloniales malheureusement envahies par le gris aurovillien.

 En dehors d’arpenter les rues et de se poser dans un des multiples cafés de la ville, que visiter autour de Pondy lorsqu’on dispose de plusieurs jours. Je ne traiterai pas ici d’Auroville qui fera l’objet d’un article ultérieur. En revanche, vous découvrirez dans cet article un site pseudo romain, de la mangrove, un vrai château fort et un temple juché au sommet d’une montagne.

Arikamedu : site romain et backwaters autour de Pondy

Arikamedu est un site soi-disant romain. En fait, il ne reste que des entrepôts du 18e s sur un site devant lequel s’arrêtent les bateaux. Envahi par la végétation, il est néanmoins grillagé sommairement et relativement entretenu. On n’y lit rien de la présence romaine. Pour autant, les lieux sont fort agréables pour une balade dominicale.

 C’est ici néanmoins que des archéologues de la mission française ont trouvé des artefacts d’origine romaine. Dans les années 1950, ils ont mis à jour des amphores, lampes, pièces, perles, bijoux attestant que les lieux correspondaient à un comptoir. Le site apparaissait dans des écrits du 1er siècle et dans l’Atlas de Ptolémée sous le nom de Poduke emporium. Il a été en activité entre le IIe siècle av. JC et le VIIIe s ap JC. A l’époque byzantine, c’était surtout un centre de production textile. Les objets de cette étape de la route de la soie se trouvent aujourd’hui au musée de Pondichéry à Chennai. Il y a aussi une petite vitrine au musée Guimet.

Juste à côté, derrière une guinguette sommaire en palmes, l’embarcadère permet à de petits bateaux de partir pour remonter les backwaters. On est ici au cœur de la mangrove et en fonction des marées on peut remonter sur les cours d’eau.

Gingee fort : un vrai château fort au sommet de 2 collines

A 150 km au Sud-Ouest de Chennai et à 70km à l’ouest de Pondichéry, la forteresse de Gingee est juchée sur deux collines. Le très beau site voit alterner un paysage de roches impressionnantes et des champs verdoyants, rizières et bananeraies. Les deux ascensions sont physiques, mais la vue et la conservation des bâtiments, au moins ceux du château de la Reine valent vraiment le coup.

le chateau du Roi

Bien sur celle du roi est plus haute mais également en moins bon état. Néanmoins au pied de l’abrupte falaise, de nombreux bâtiments donnent une idée de l’ampleur des lieux. Greniers, citernes, étable pour les éléphants, écuries, temple et réservoir donne une image de la grandeur et de la majesté.

 Le Fort de la Reine

On accède au fort de la reine au sommet d’une autre falaise avec une vue à couper le souffle sur les champs et le village avoisinant. La muraille s’étend le long des forts telle une muraille de Chine miniature. Le tracé des tours circulaires apparait nettement en surplomb. Les entrepôts de stockage et citernes d’eau attestent de la taille de ce fort. La construction originale du XIIIe siècle emprunte à l’architecture dravidienne et n’est pas sans rappeler les châteaux forts européens contemporains. Mêmes murailles difficilement franchissables à flanc de montagne, même utilisation de sites abrupts, escaliers en chicane. Au sommet, les entrepôts et citernes attestent de la présence d’une garnison. Néanmoins, l’ensemble a été habité lors de l’invasion des Marathas au 17e s puis par les Moghols et au 18e des Européens. D’où des ajouts ultérieurs. Les Anglais avaient nommé cette forteresse longtemps considérée comme inexpugnable, la Troie de l’est.

Il faut arriver avant 15h si vous envisagez de ne monter qu’à une des deux forteresses, le matin si vous désirez voir les deux.

Eagle fort

Le bourg agricole de “Thirukazhukundram”, tient sa renommée à son impressionnant temple. Lui aussi surmonte une falaise. Il se situe à 70km de Chennai, non loin de Mahaballipuram et de Pondy. Alors que Shiva réside au sommet de la montagne, son épouse Thirupurasundari, est vénérée au pied de la falaise.

 Le nom de “Thirukazhukundram” signifie la montagne des aigles et se réfère à l’histoire de deux aigles venus en ces lieux pour vénérer Shiva. D’ailleurs, deux aigles continuent à voler jusqu’au temple tous les jours à midi pour y être nourris. Ces aigles sacrés sont considérés et vénérés comme les fils de Brama ensorcelés par Shiva en raison de leurs péchés.

Visite du temple

Le temple se compose de deux parties. Dans la ville colorée et animée, se trouve le temple de la déesse alors que celui de son époux surmonte la falaise. On rentre donc par un premier temple avant d’atteindre une montée pentue et appréciée des singes pour atteindre le temple haut. Un pronaos entoure le sanctuaire. De là, on accède à une petite pièce hypostyle qui donne sur une terrasse. D’en haut, la vue sur la vallée est exceptionnelle. On y découvre un magnifique paysage de champs verts ourlés de lacs et étangs. Ceux-ci en permettant l’irrigation ont rendu la campagne alentour très fertile. Cette exubérance explique la relative richesse agricole de la petite ville.

Attention, le temple sur la colline ouvre plus tard, en général vers 10h du matin. Mieux vaut donc commencer sa visite par le “bas”

Les plages autour de Pondy

Tout autour de Pondy, les plages dorées donnent un agréable air de vacances. De petits kiosques vendent des noix de coco ou de quoi grignoter. Orientées à l’est ce sont des jolis endroits où marcher le matin ou juste profiter du lever du soleil.

Au Nord de la ville, se déroule le long ruban de la plage d’Auroville. Alors qu’au Sud, les plages du Paradis et de la Sérénité méritent leur nom. On peut accéder à la plage du Paradis en ferry depuis Chunambar. Il faut en effet y laisser les moyens de transport, bus, auto ou véhicule personnel car la plage n’est accessible que par bateau.

Toujours à Chunambar, les agences proposent des sports nautiques ainsi que des trajets en house boat pour profiter de la mangrove. Il peut y avoir beaucoup de monde et il vaut mieux éviter les Week ends en saison (décembre- Avril).

Cayo Jutia

Cayo Jutia, Cuba

Cayo Jutia…D’aucuns disent que la plage y est magnifique. D’autres qu’on y voit des poissons. Sur la carte cela ne parait pas aussi loin que Maria la Gorda…Le guide papier est évasif . Il signale pour autant que la route  jusqu’à Cayo Jutia n’est pas bien entretenue…

 

Une piste épouvantable

On peut néanmoins vérifier que

1 les guides quelles que soient leur édition ne sont pas actualisés.

2 ils ne vérifient certainement pas toutes les données…

Bref Cayo Jutia c’est très chouette…pour les amateurs de rallye voiture et de nage intensive.

Parce que si ce n’est « qu’à 65km » de Vinales, quelle route !!!! Il faut naviguer entre les nids de poule (d’autruche plutôt), les vrais trous et les fondrières. On peut parfois préférer parfois le bas côté, ne pas craindre la poussière et les traversées intempestives de cochons, bœufs et autres…Et puis au bout d’une piste qui n’en finit pas et d’un pédraplaine, l’on aperçoit une file de véhicules. Elles cherchent à se garer… On en vient à se poser des questions sur les raisons d’un tel voyage…Souffrir pour atteindre l’autre bout du monde d’accord mais au moins pour se retrouver loin de la foule…Pas gagné…https://fr.wikipedia.org/wiki/Cayo_Jut%C3%ADas

pour gagner une plage de bout de monde…

La plage est belle, rien d’exceptionnel pour Cuba. En revanche si l’eau est turquoise et cristalline, pas de poissons à l’horizon…sauf si l’on a la chance de pouvoir réserver sur une des barcasses qui vous emmènent en mer.

Cependant si vous êtes très bon nageur, vous pouvez toujours aller au large et vous régaler de spectacle sous-marin mais il ne faut craindre ni la distance ni le courant…En revanche, il faut reconnaitre, qu’ une fois laissée derrière soi la plage, ses cocotiers, ses bars, la mangrove offre des balades en bord de mer et de petites criques sauvages bien agréables. On finit par la trouver cette impression de fin du monde et de solitude…

Et après quelques heures passées à profiter de cette robinsonerie, il n’est pas si désagréable de trouver de quoi étancher sa soif et se caler une dent dans la grande paillote qui fait office de ranchon de playa. Le retour ne parait plus si long….et l’on se plait à projeter un nouveau week-end Vinales-Jutia….http://visitesfabienne.org/wordpress/vinales/

http://visitesfabienne.org/wordpress/vinales/

Cayo Jutia, mangrove

les Cayos

Les cayos font rêver, longues bandes de sable blanc baignées par des eaux turquoises…Alors c’est vrai que les plages sont magnifiques mais aussi réservées aux touristes des hôtels todo incluido (tout inclus). Autant donc savoir à quoi s’en tenir.

Cayo kesako

Aujourd’hui les Cayos Santa Maria et Coco constituent avec Varadero les trois principales zones touristiques de l’ile. Et je ne parle aps ici de n’importe quels touristes. Aller sur un Cayo c’est un peu passer ses vacances dans la banlieue pavillonnaire de Chicoutimi. Amis canadiens, je ne connais pas Chicoutimi mais j’en adore le nom.  Le climat et le paysage en diffèrent un tantinet certes…

En dehors du climat et des plages paradisiaques en effet, il faut s’attendre à voir des myriades de touristes. Il faut aussi aimer la musique et les flonflons de grosses machines hôtelières…

Pour les trois zones de plages, on passe un péage de 2CUC pour se rendre dans la zone hôtelière relativement neuve. La majorité des complexes des cayos remonte à moins de 10 ans . Rien n’est authentique, tout est standardisé et conçupour les amateurs de plages, sports nautiques et confort. Ce qui dépayse complètement à  Cuba

.

Je range Varadero un peu à part. En effet, on peut encore y profiter de la vie du village. Cette longue station balnéaire s’étend entre plage et autoroute. Mais l’on y trouve quelques casas particulares, des commerces et un semblant de vie locale, et surtout une plage phénoménale…. Certainement plus belle que les plages des hôtels de la Punta Hicacos, nom de la péninsule hôtelière de Varadero. La station balnéaire est un peu construite sur le modèle de Cancun avec une zone ville et une zone hôtelière. Néanmoins elle est moins urbanisé. Et surtout ses centres commerciaux ne rivalisent pas en modernité. Il faut aimer le côté désuet et négligé.

Se rendre sur les Cayos

Pour ceux qui veulent se rendre sur les Cayos par leurs propres moyens, voici quelques conseils. Pour Santa Maria, il suffit de prendre la route de Santa Clara à Remedios . Je vous recommande une petite halte dans cette très jolie cité coloniale.

http://visitesfabienne.org/wordpress/remedios-lautre-ville-coloniale/ )

De là, vous gagnerez Caibarien, bourg grossi sous l’effet de stravailleurs du cayo.  Vous suivrez alors la direction Cayeras del norte,. Vous prendrez le péage qui annonce le grand pédraplaine. Cette digue routière relie les différents ilôts qui forment un long ruban entre lagune et mer. Le paysage est grandiose. Du côté de las Brujas, il reste encore quelques accès hors hôtels, mais pour peu de temps. On peut rejoindre Cayo Coco depuis Cayo Santa Maria en prenant la route qui mène de Caibarien à Moron , deux bourgades qui ont donc explosé du fait de la main d’œuvre employée sur les Cayos. La première partie du trajet est belle, coincée entre la côte (qu’on ne voit pas ) et les collines du nord.

On traverse des villages-rues agricoles avant d’aborder la zone plus morne et moins belle de la canne à sucre. Il faut suivre la direction Jardines del Rey indiquée à Moron. Cayo Coco est plus grand, plus arboré que Santa Maria, avec des plages en anse qui correspondent à ce qu’on attend d’une plage des Caraïbes. Là encore le littoral tend à se saturer d’hôtels, dieu merci pas trop hauts….Là tout n’est que débauche d’eau (pour les douches, bains piscines, en verre c’est plutôt l’alcool qui coule à flot….), de nourriture dans un pays qui en manque cruellement.

A vous de savoir si vous souscrivez au modèle hyper consumériste dans un pays pauvre…Il ne manque plus que les golfs en dépit de la sécheresse épouvantable qui touche l’ile….

Les côtes Cubaines

Des plages, des poissons et la Révolution…

Les côtes Cubaines sont vraiment magnifiques. Au Nord, le littoral est bordé d’immenses plages de sable fin. Au Sud, les côtes rocheuses offre des spots remarquables pour admirer les poissons. Les deux sites de plongée les plus connus sont Maria la Gorda et Playa Giron. Mais on peut se faire plaisir dès lors qu’il y a une côte rocheuse…..

Les plages de l’Ouest de l’Ile

1- Maria la Gorda. C’est l’autre bout de l’ile, l’extremité l’ouest. Y aller implique donc d’y dormir et là pas d’autre choix que l’hotel Gaviota. Pas la panacée hotelière mais pas le choix non plus et le site est magnifique : CIB María La Gorda | Grupo de Turismo Gaviota | Cuba

www.gaviota-grupo.com/en/hoteles/cib-maria-la-gorda

A la vérité Maria la Gorda est un lieu de plongée en mer avec centre spécialisé, donc si le snorkeling vous suffit vous pouvez aussi explorer la cote on y trouve des casas :

Guanahacabibes Peninsula – casa particular .com

www.casaparticular.com/district/index/…/guanahacabibes-peninsula

Guanahacabibes ::: cubacasas.net [Golfo, Maria la Gorda, Parque …

www.cubacasas.net/cities/guanahacabibes

2- Cayo Jutia : voir article sur  Cayo Jutia

2 – Les plages de l’Orient de l’Ile

3- Playa Giron. Directement sur la barrière de corail, une vingtaine de km de côtes avec des arrêts qui donnent l’impression de se retrouver dans un aquarium entre playa Larga et Playa Giron. On peut dormir à Playa Larga ou s’y arrêter sur le chemin de Trinidad. La visite du Musée de la Baie des cochons est extrêmement intéressante. Le musée vient d’être refait et permet de rafraichir les idées sur la crise de Cuba, sur les causes de la Révolution et de comprendre l’histoire locale en version originale.

4 – Jibacoa : Entre La Havane et Varadero, une magnifique plage. On peut profiter des deux hôtels sur place Memories plus chic et Tropico qui offrent également des forfaits à la journée. Même si les repas sont ce qu’ils sont, le forfait tout compris permet au moins de s’hydrater et de profiter des installations et d’un site magnifique. La plage publique est fréquentable également.

Hotel Villa Trópico Jibacoa, Cuba

www.villatropico-jibacoa.com/

3. Autour de la Havane

5 – Varadero : N’en déplaise à un certain nombre d’expatriés, la plage de Varadero est juste subliminale. Pour peu que vous restiez dans la partie ville de Varadero (station balnéaire assez agréable au demeurant) ou au centre « las Americas » la plage publique est d’une beauté paradisiaque. Celles qui bordent les hôtels de la Punta hicacos ne sont pas naturelles et bien que privées peuvent décevoir. Pour les expatriés, le centre commercial « las Americas »et le mercado de la Marina au bout de la presqu’ile a presque des allures de Canada. On peut y trouver des céréales, parfois même du saumon, de la confiture autre que goyave, voire des bonbons haribos (en fonction des arrivages…).

6 – Playas del Este: Evidemment les mois d’été il y a beaucoup, beaucoup de monde, beaucoup de musique, beaucoup beaucoup beaucoup de déchets. Mais si vous arrivez au lever du soleil ou que vous y allez l’hiver, ce long cordon sablonneux est juste magique et à 30mn de la capitale….

7 – Et pourquoi pas la Havane ? La côte rocheuse de la Havane offre de magnifiques repaires pour les poissons. Pour peu que vous ne soyiez pas trop regardants sur les alentours et très peu vêtus, vous pouvez laisser vos affaires sur un bout de rocher. Dans ce cas, on peut oser la trempette du côté de Miramar calle 14 ou à coté du Château Miramar entre les calle 60 et 70, ou se lancer dans la piscine naturelle de l’hotel Copacabana.