Bon vous l’aurez compris, me revoilà repartie sur les routes. Et avec un nouveau départ, les práparatifs. Cette fois, il s’agit d’un départ pour Chennai. Après trois années au Royaume-Uni, rendues frustrantes en raison du Brexit et de l’épidémie de Covid, me voici à nouveau dans les malles.
Préparer son départ pour Chennai
D’aucuns m’ont fait remarquer que l’on trouvait de tout en Inde alors pourquoi emmener des paquetages lors d’un départ pour Chennai ? Parce que figurez-vous nous les Français avons de drôles de mœurs et de drôles de physiques. Parce que aussi, on ne s’installe pas comme on voyage. S’inscrire dans la durée implique de recréer a minima sa zone de confort. S’adapter à ce qui existe sans se renier. Certes il va falloir s’adapter qux vaches dans la rue, aux divinités criardes, aux mets brûlants. Pour autant on peut apporter avec soi un petit coin de France.
Ainsi mes cheveux clairs ne s’accommoderont pas des soins capillaires pour brunes. Mes boucles desséchées ne supportent ni la chaleur, ni la pollution. Evidemment Amazon pourrait me dépanner… Mais qu’en est-il des couteaux dans un pays où l’on mange avec les doigts et éventuellement avec des cuillères ? Où trouver un ouvre-bouteille dans un état où l’alcool, très contrôlé et lourdement taxé, ne se trouve que dans quelques magasins d’Etat. Et la liste s’allonge de ce qui nous parait anodin en France et devient introuvable ailleurs.
A l’annonce de cette nouvelle destination, les sourcils se sont froncés. La majorité m’a plainte. Misère, maladies, promiscuité, pollution, les maux à affronter se comptent en effet à la pelle.
Néanmoins, les connaisseurs, les voyageurs se sont enquis de la localisation exacte. L’idée du sud du sous-continent a cependant animé quelques enthousiastes. Au point que, à notre étonnement, notre carnet d’hébergement affiche déjà un taux de remplissage uniquement rencontré à Londres après le Covid. Alors qu’est ce qui peut rebuter ou attirer à ce point ?
L’Inde fait peur c’est vrai, elle effraye notamment les voyageurs en pantoufles. Les autres, ceux qui ont déjà traversé le globe considèrent le sud comme une autre expérience. Les « peluts » d’Ariège ou autres hippies me regardent avec envie en me conseillant de m’installer à Auroville. Bref, l’Inde fait rêver ou horrifie.
A juste titre tant est grande la différence entre le Tamil Nadu où nous débarquons à l’été 2022 et le Rajasthan abordé rapidement en 2012 lors d’un circuit classique. Il est vrai que 10 ans ont passé. Et en 10 ans le pays a connu une croissance à deux chiffres qui a considérablement changé la donne. Surtout comparer Dehli et Chennai revient à comparer Copenhague et Naples ou à peu près.
Syndrome indien et autres chocs en vue
Il faut dire que l’Inde suscite des réactions schizophrènes. Sans parler forcement du fameux syndrome indien étudié par Regis Airault: Fous de l’Inde, délires d’Occidentaux et sentiment océanique (Editions Payot).
Qu’on rejette en bloc la misère, le capitalisme sauvage, le système social, la pollution ou qu’on adore le panthéon hindou, les couleurs fluos des sarees, le sourire des gens, l’Inde ne laisse pas indifférent pour le moins.
A l’arrivée c’est le choc. Climatique certes mais aussi et surtout culturel. Bref j’ai du travail pour essayer de comprendre comment fonctionne cette société, à quoi correspondent les divinités peintes de couleurs kitchs sur les temples, pour m’y retrouver dans la gastronomie et surtout dans la langue, les langues. Pour ce faire, il me faut commencer par absorber sinon en complet , au moins des bribes du Mahâbhârata, l’épopée originelle de l’Inde.
Je vous propose de me suivre au cours de cette découverte et vous invite à me retrouver le mercredi pour partager mes coups de cœur, mes visites ou mes interrogations du moment. Vous pouvez aussi vous régaler de lectures, aidés en cela par des conseils éclairés de spécialistes.
D’abord parce que Cancun n’est qu’à 45mn d’avion de Cuba et seulement quelques heures du Canada et que ce saut de puce se fait facilement sur le week-end et permet de recharger tellement !
Ensuite parce que grace à Interjet l’AR n’est pas forcément très cher.
Et encore parce que tout est si bien organisé sur place que c’en est presque reposant en venant de Cuba, notamment.
Dès l’arrivée, un guichet de change vous accueille puis les guichets des taxis, location de voiture, navettes d’hôtels ou de villes et bus vous attendent. Les bus sont très confortables, fréquents, sûrs et bon marché. Pour une personne ou 2, cela peut être une bonne idée.
En outre, l’accueil local est un vrai bonheur : on vous propose de l’aide sans insister et on vous aide vraiment et avec le sourire sans attendre un pourboire, enfin si mais sans insister trop…
Se loger
Pour les hôtels, vous n’avez que l’embarras du choix entre Cancun et la Riviera Maya, avec quelques précisions peut être… Si vous ne voulez faire que des courses, mieux vaut prendre un hôtel dans le centre ville de Cancun. Si vous préférez la plage, la zone hôtelière de Cancun ou la Riviera maya sont préférables et si vous souhaitez visiter, le site le plus proche est Tulum à 1h45 de Cancun. Mais il y a aussi les cenotes (piscines naturelles) et le grand centre de loisirs Xcaret et bien sur le magnifique site maya de chichen Itza ‘à 2h de Playa del Carmen.
Pour aller à Tulum et sur la Riviera Maya depuis Cancun ou Playa del Carmen, 4 possibilités : la location de voiture, le taxi (à arranger avec l’hôtel) ou la navette, le bus ADO ou les taxis collectifs pour les plus roots, très économique et facile. A Playa del Carmen il suffit de se rendre sur la Calle 2 entre la 15 et la 20, d’annoncer sa destination et de s’asseoir dans un minivan à air conditionné et de descendre quand le chauffeur vous l’indique.
Cancun est une grande ville, on peut préférer l’ambiance plus balnéaire de Playa del Carmen et garder à l’esprit que si on dort dans un des hôtels de la Riviera Maya ou de la zone hoteliere de Cancun, il peut être plus compliqué de circuler vers les centres commerciaux ou les sites archéologiques. En revanche, si on loge dans le centre ville de Cancun, cela peut être plus compliqué d’aller à la plage. Et franchement il serait dommage de ne pas aller profiter de ces plages exceptionnelles….
La Santeria est visible à Cuba et à la Havane. Dans les rues, les gens habillés en blanc ont toute chance d’êtres des Santos. A moins qu’il ne s’agisse d’infirmières, vous pouvez voir nombre de novices. En apprentissage, ils suivent une année d’initiation et de purification vestimentaire alimentaire. Pour comprendre la phénomène, je vous conseille les magasins qui vendent des objets de culte afro-cubain. Vous les trouverez sur Aguila entre S Rafael et San Jose ou encore entre Belgica e Villargas dans Habana Vieja.
On peut aussi se rendre dans la commune de Regla ou celle de Guanabacao où furent regroupés les Indiens au XVIe s avant de devenir centre de commerce des esclaves. Un musée de la Santeria y évoque la forte communauté noire de la ville et ses attaches religieuses.
Enfin le Callejon de Hamel est une étonnante impasse peinte par l’artiste Salvador. Le dimanche, la foule se presse pour assister à la rumba de midi. Salvador Escalonas, artiste autodidacte et Santo originaire de Camaguey, a peint ce petit boyau situé entre les rues Aramburo et Hospital. Ce muraliste très connu à Cuba a transformé en dix ans les murs lépreux en une galerie d’art doublée d’un lieu de culte à ciel ouvert. Il se définit lui-même comme celui qui peint les murs et qui envoie des messages à l’âme humaine.
La Casa Africa, coeur de la Santeria
Le plus simple est encore de visiter la Casa de Africa, à l’angle de Mercaderes et Obra Pia dans la vieille Havane.
Voulue par Fernando Ortiz à l’ origine de la collection, cette casa a été inaugurée par Eusebio Leal Sprenger, historien de la ville, le 6 Janvier 1986,. Elle propose une collection de pièces conservées jusqu’alors dans les réserves de la casa Obra Pia. Il s’agit de donations faites par des Etats africains par le biais de ministres, d’ambassadeurs. D’où des lacunes ou au contraire des pièces redondantes comme les défenses d’éléphants données par l’Angola.
La date d’inauguration est symbolique puisque dans la vie des esclaves, rares étaient les jours chômés. Le 6 Janvier, jour des rois mages était une des seules occasions où les esclaves pouvaient se retrouver en famille. C’était un jour de fête et de liberté pour eux. Ceux-ci étaient en effet séparés lors de leur arrivée sur l’ile et de leur vente. Ce jour de fête et d’extériorisation se caractérisait par des danses et de la musique et des cadeaux remis aux meilleurs.
Une présentation du commerce triangulaire
L’esclavage remonte à cette période où l’Afrique était dévorée par des guerres intestines. Le territoire africain a vu à cette époque la montée de grands empires : Ghana, Benin, Congo. Les ethnies battues voyaient leurs habitants vendus. Ils perdaient ainsi leur liberté. Ils arrivaient dans les caraïbes ou sur le continent américain où on les séparait pour les vendre. Les planteurs les achetaient selon leurs qualités physiques, leur force, leurs capacités.
La casa de Africa a deux objectifs :
Etude de l’histoire de l’Afrique subsaharienne (en complément à la casa de los Arabes qui s’intéresse à l’Afrique du nord)
Offrir un projet socio-culturel pour célébrer l’indépendance de chacun des pays africains.
Ce double projet éducatif passe par l’accueil des élèves du quartier dans le cadre de la restauration du tissu urbain de la vieille ville. Il s’agit d’un projet très intéressant pour familiariser les enfants aux musées. Ce qui implique également la tenue d’expositions et ateliers, notamment autour de la date anniversaire du 6 janvier.
La casa comporte une grosse collection permanente composée de 6000 pièces plus ethnographiques qu’archéologiques ou anthropologiques. Il s’agit plus d’artisanat que d’œuvres d’art. Le musée s’intéresse essentiellement aux divers modes de vie. L’Afrique n’est en effet pas monolithique ce qui explique la grande richesse culturelle ainsi que celle de Cuba qui reçoit ces différentes influences.
Organisation du Musée
Rdc : art des pays du Sahara occidental. Une carte de l’Afrique montre les différents systèmes religieux des peuples arrivés à Cuba. Des objets relatifs à l’esclavage expliquent la vie des esclaves : cuves de cuisson de la canne à sucre, chaines, menottes fouets utilisés contre les esclaves.
1er étage : manifestations artistiques et religieuses
Cet étage s’intéresse aux célébrations, rites et cultes et montre des objets utilisés pour la divination. Des chaudrons, miroirs, coquillages, des costumes reprennent ceux des rois et reines des royaumes déchus.
La Santeria apparait comme un système religieux d’origine africaine lié à la présence sur le sol cubain d’esclaves lucumis (Noirs Yorubas). Cette religion ou plutôt ces religions reposent sur un fond animiste, elles se transmettent par la tradition orale.
Religions de la vie et du foyer elles sont devenues un refuge et connaissent un renouveau même s’il n’existe pas de statistiques en la matière. Elles sont liées aux animaux aux plantes et adoptent une perspective symbolique et figurative. Comme en Afrique, le sacerdote (Santo) est à la fois philosophe, sage, botaniste, sorcier. ces religions sont dynamiques et vivantes et ne se réduisent pas à du folklore. Elles ne présentent pas de hiérarchie, pas de centralisation de pouvoir chaque groupe est autonome. Les babalaos (les sages) sont plus vieux et ont plus d’autorité.
D’une manière générale, on retrouve des idoles hiérarchisées assimilées aux saints chrétiens. Il semblerait que le clergé en place ait accepté ce syncrétisme. En effet, il permettait de laisser les esclaves à leur place tout en conservant aux vrais chrétiens une place de choix dans la société. Une autre interprétation repose sur l’idée que les esclaves eux-mêmes auraient assimilé leurs idoles au christianisme.
Coexistence Eglise et Santeria
Eglise et Santeria coexistent en effet. Il faut d’ailleurs être chrétien pour entrer en Santeria. Les esclaves cubains étaient considérés comme mieux traités que dans les autres colonies, il y eut d’ailleurs plus de mélanges et ce dès l’origine. Car les Espagnols arrivaient sans femmes. D’emblée la société cubaine a été mulâtre et a connu rapidement des affranchissements. Pour autant, les blancs ne sortaient pas la nuit de peur d’être agressés par des membres de ces sociétés qui en profitaient pour faire régner une sorte de terreur. La religion permettait ainsi de faire pression.
Les règles de Santeria
On considère qu’il y a 3 branches de cette santeria à Cuba à l’origine de l’identité créole cubaine. Chaque maison a sa tradition et ses règles.
1- La règle de Ocha (orishas) est la plus étendue d’origine Yoruba- Nigeria.
Elle regroupe de nombreux Saints chacun associé à un costume, un type d’aliment.
– Oshun =virgen de Cobre jaune 1re femme à travailler le bronze= l’argent sensualité exaltation féminité, sucre associée au jaune, au sucré)
– Shango (rouge et blanc virilité coq et hache).
– Elegua (guerre, chemise noire).
-Virgen de Regla, Yemaya (la mer) jupes comme de vagues.
– St Lazare ou Babalu Aye . On reconnait ses adeptes, les enfants pauvres, vêtus de jute, couleur violette. Ainsi , lors de la St Lazare dans la nuit du 16 au 17 Décembre on mange des gateaux violets, on s’habille en violet.
2- La règle de Palo Monte. Elle vient des esclaves Banu= Congo Angola Namibie Cameroun . C’étaient les esclaves de l’Afrique orientale. Cette règle est dédiée à la végétation
3- La société secrète Abakua. Il s’agit plutôt de groupes séparés. C’est la première forme de Santeria installée à Cuba à l’époque coloniale espagnole où seule une société secrète pouvait survivre. Cette société secrète est surtout présente à la Havane et Matanzas. Elle n’existe qu’à Cuba, est uniquement masculine. Elle est ce qui se rapproche le plus de la sorcellerie. Il y a d’ abord initiation, investigation puis, à visage couvert, sous capuchons, danses chants, colliers verts jaunes. Elle a été très persécutée en 1881 avec l’interdiction des cultes criminels. Autour de cette société secrète s’est construit le stéréotype de groupes retardés de l’époque coloniale.
Ces sociétés secrètes viennent d’Afrique où elles constituent un ferment social : on y a apprend à cuisiner, on y enseigne les symboles attributs… En général, les rituels ont des objectifs positifs : soigner et trouver l’amour.
Pour changer un peu des sempiternels tours de la vieille ville, j’ai mis sur pied un certain nombres de visites insolites.
Celles-ci sont en fait de deux types. Il s’agit d’une part de visites des lieux incontournables mais avec un regard différent. Mais, je propose aussi des visites de lieux méconnus ou oubliés.
Un autre regard
Dans cette rubrique je cherche à revisiter d’une manière personnelle les lieux connus de la Havane. En effet, les touristes lorqu’ils viennent veulent voir les essentiels, et c’est bien naturel. J’avais donc réfléchi à la manière de faire et refaire ces visites sans se lasser.
Vous trouverez dans cette section des itinéraires originaux mais dans des quartiers centraux comme la balade Art deco ou le Petit Wall Street.
Vous pourrez retrouver d’autres visites insolites dans mes balades du centre ville : sur les traces de Jésuites ou sur celles de Saint Francois.
Néanmoins, celle dont je suis peut être la plus fière est le Wall street de la Havane. C’est en effet en me baladant rue Obispo avec un groupe que m’en est venue l’idée. Je commençais alors un peu à me lasser de toujours montrer les mêmes bâtiments coloniaux . Je me suis alors rendue compte de l’architecture particulière d’une petite portion de cette rue.
Des façades colossales néo-classiques rappelaient les idéaux professés dans l’architecture publique et commerciale des Etats Unis. On retrouvait entre la rue Cuba et le Capitole de grands pilastres et frontons si typiques des bibliothèques, universités et banques américaines. Ils différaient totalement de l’architecture coloniale ou des autres constructions cubaines. Ne trouvant aucune explication dans la littérature cubaine, j’ai recherché dans de vieux guides et sur des sites anglo-saxons. Et j’en ai extirpé le terme de Wall Street havanais. De là, est née cette promenade qui a connu un vrai succès.
Des lieux insolites
Une deuxième partie s’intéresse à des lieux peu connus sur lesquels je suis parfois tombée par hasard. Ainsi en est-il des anciennes carrières aménagées en immeubles improbables. Dans le même registre, cette extraordinaire mosaique du patriarche orthodoxe recevant les clés de son église des mains de Fidel. L’église Russe, ou le petit baptistère de l’église Grecque cachée en plein centre ville sont autant de trouvailles incongrues au coeur de la vieille ville.
J’ai aussi eu la chance de faire partie d’un groupe de visites très actifs animés notamment par le bureau de l’historien de la ville. http://www.habananuestra.cu/ C’est grâce à ce groupe que j’ai pu découvrir le Chinatown cubain, les jardins de la Tropical ou encore Fusterlandia. https://visitesfabienne.org/fursterlandia/
Enfin des lectures personnelles m’ont permis de mettre sur pied des itinéraires comme la balade Art déco de rancho boyero, l’excursion à Regla, la balade pour mieux comprendre la Santeria. https://visitesfabienne.org/la-havane-africaine/
Que vous veniez pour la première fois ou la dixième fois, que vous séjourniez brièvement ou résidiez à la Havane, j’espère que ces idées de visites insolites vous combleront.
Avant tout soyez conscients que malgré le climat, la plage, le soleil, la musique et le rhum, s’installer à Cuba no es facil…..
S’installer à Cuba quand on vient travailler
No es facil parce que si vous venez sans travail il n’est pas facile d’en trouver un. Parce qu’il va déjà falloir obtenir un visa et sans travail on n’a pas de visa de travail….Et venir avec un visa de tourisme pour chercher du travail puis ressortir pour transformer votre visa en visa de travail est un peu olé olé…Bref vous l’aurez compris occupez-vous déjà d’avoir un travail puis du visa…Si maintenant vous suivez/ accompagnez/ retrouvez quelqu’un, vous jouirez d’un visa de tourisme à renouveler ou d’un visa d’accompagnant qui ne vous donnera pas droit à travailler.
Pour toutes ces démarches et les premiers pas, il est judicieux de contacter l’association Cuba Accueil qui propose un livret d’adresses : Cuba Accueil – La France à Cuba
Une fois les soucis de travail, de visas passés, il va falloir obtenir une carte de résident (à renouveler) qui fera de vous des résidents temporaires. Vous en obtiendrez quelques avantages (les entrées dans les musées en monnaie nationale notamment).
Se loger pour s’installer à Cuba
Puis, vont commencer les recherches de maisons, quasi introuvables en ce moment où la Havane explose face à l’afflux d’étrangers. En général les expats se retrouvent autour de Miramar, Siboney, voire pour les plus gâtés Cubanacan. Tous ces quartiers se situent à l’ouest de la ville. Si les budgets ne sont pas trop différents entre une maison et un appartement n’oubliez pas cependant qu’il faudra provisionner un jardinier, un gardien, voire un pisciniste…
Les reroupements étrangers doivent beaucoup à l’emplacement des 4 écoles internationales : Francaise à Siboney, internationale et espagnole et russe à Miramar.
Une fois les enfants inscrits, le conjoint au travail, il va falloir nourrir tout ce beau monde.
S’alimenter
S’installer à Cuba, c’est aussi comprendre comment s’approvisionner. Ainsi les supermarché. Le mot ne correspond pas à Cuba à ce qu’il recouvre ailleurs sauf si vous arrivez d’Afrique ou d’Afghanistan…En guise de supermarchés il vous faudra faire le tour d’une foultitude de petits magasins pour remplir vos placards, les plus connus étant .
Pour les légumes et fruits, les marchés les mieux achalandés se trouvent calle 42 et 19 (Playa), et 19 et B au Vedado. Sinon vous trouverez une multitude de petits vendeurs et marchés. Une fois installés, votre réseau vous permettra peu à peu de localiser viande, poisson etc…. Le poisson, les pommes de terre, les crustacés ne se vendent pas de manière officielle. Pour le pain et les gateaux si vous avez vraiment besoin de saveurs à la française :
Ne pas négliger les ventes d’expatriés en partance. Il faudra néanmoins vous méfier. Cuba est peut-être le seul pays au monde où les équipements usagés sont vendus plus chers que neufs…Incroyable ce qu’on peut voir sous prétexte de pénuries…
On peut faire des trouvailles dans les bazars internationaux. Il faut auussi faire marcher le réseau, je connais untel qui connait untel…Pas toujours facile mais incontournable…Les annonces de l’école, de l’ambassade voire de l’Alliance française sont souvent indispensables.
Il y a des magasins de meubles à la Puntilla, à la Galerie du Paseo etc…. et des antiquaires qui ne proposent plus grand-chose de bien ancien. Surtout les tarifs sont indexés sur les gouts du continent américain. Avec la chute des prix des meubles et objets anciens en France, ne comptez certainement pas faire des affaires. D’autant que si vous dégottez une belle affaire vous ne pourrez vraisemblablement pas la sortir du pays !!!
Bref s’installer à Cuba n’est pas qu’une partie de plaisir.
Sous ce titre, l’idée est de faciliter le voyage, l’installation, mais aussi et surtout la compréhension de l’Ile. Je ne me substituerai pas aux sites, blogs, agences spécialisés. Mais je me contenterai de donner mes tips personnels sur la question.
Des conseils ou des idées pour un Cuba facil, ou un peu plus facile
Pour avoir vécu 3 ans à la Havane, et 3 ans en province j’ai pu expérimenter un certain nombre de difficultés. Car comme le disent les Cubains no es facil…Ces difficultés concernent entre autres les déplacements, le logement , les télécommunications et l’approvisionnement.
L’idée de ce Cuba facil consiste donc à dresser l’inventaire de tout ce qui risque de surprendre, et d’agacer le voyageur mais aussi le résident. La liste n’est bien sûr pas exhaustive et chacun trouvera amplement de quoi lui plaire ou lui déplaire dans le pays.
Vous pouvez donc piocher dans mes conseils ou les trouver inutiles. Vous êtes également bienvenus pour apporter votre contribution. Dans mes dernières relectures j’ai essayé de gommer les tarifs, sujets à trop de hausses. J’espère ne pas avoir laissé trop d’imprécisions.
Prix et salaires
Parlons déjà d’argent. Le pays vit avec deux monnaies, en fait trois. Cette schizophrénie vient de la volonté et l’impossibilité du gouvernement de disposer d’une monnaie indépendante.
Le dollar, qui reste néanmoins l’étalon de référence, étant interdit, une double devise s’est mise en place. D’une part le CUP, ou peso cubain qui est la vraie monnaie des cubains. Il représente l’unité de paiement des très maigres salaires locaux (en moyenne $15 par mois). Il n’est utile que sur les marchés locaux et dans les petites boutiques d’état. Celles dans lesquelles les Européens ne rentrent que par curiosité ethnologique. https://www.tourdumonde5continents.com/argent-bureaux-de-change-budget-quil-faut-savoir-daller-a-cuba/
Tout le reste de l’économie tourne avec des CUC, pesos convertibles. Le tourisme bien sûr mais aussi la vente et l’achat de biens et services “normaux”. Par normaux j’entends de standard à peu près occidental avec des prix souvent très supérieurs à ce que l’on rencontre sur nos marchés européens. Je nuance ici beaucoup la normalité car dans ces produits et tarifs dits normaux (habituels pour nous serait plus adéquat) j’inclue les produits d’entretien de mauvaise qualité, les céréales dépassant la date de péremption, les télécommunications. Tous ces produits et services nouveaux à Cuba et qui, quel que soit leur fraicheur ou leur qualité, marquent déjà un réel progrès pour les locaux.
Sachant qu’il faut 24 CUP pour 1 CUC vous mesurez combien la vie est dure pour les Cubains et comment peut être considéré le touriste ou étranger venant d’un pays développé. Dès lors, inutile de préciser que malgré les rapports élogieux sur la sécurité du pays, nul n’est besoin de tenter par trop d’ostentation. De même, il vaut mieux changer de l’argent dans les endroits sécurisés même si la queue aux banques, à l’aéroport est trop longue. Ou accepter le taux de change hurissant des hôtels.
Bref à Cuba rien n’est simple mais on peut aussi essayer de vivre un Cuba facile….
J’ai passé 6 ans à Cuba. J’y ai travaillé pour des agences de tourisme françaises et ai guidé de nombreux touristes. D’où ces quelques pages sur Cuba, conseils et itinéraires.
Avant de partir, je vous conseille de préparer votre circuit et de réserver vos hébergements. Attention la capacité de ceux-ci étant inférieure à la demande, vous risquez de petites déceptions à l’arrivée (changement de dernière minute, overbooking…)
Un exemple d’itinéraire :
-J1 : arrivée en soirée à l’aéroport de la Havane,. Armez-vous de patience pour la douane et les rayons X (arrivée et départ). Rangez tous les petits objets dans des poches. En effet, tout a tendance à glisser hors du tapis…. L’arrivée peut durer longtemps. Il y a des chariots au fond des halls d’arrivée. Transfert vers votre casa ou hôtel (30mn)
-J2: départ pour Vinales, sur la route, arrêt éventuel à Pinar del Rio
J3: Le lendemain, départ par Soroa puis Las Terrazas. Belles balades . Retour sur la Havane
J4 et 5 : la Havane visite, sous forme de promenade à pied, du cœur historique de La Havane, du Centro, ou des Musées (voir les différentes rubriques)
Si vous voulez vraiment sentir le Cuba des Cubains : rue Rafael jsute sur la droite du Grand Théatre Vous arriverez à la frontière de la ville touristique et de la ville cubaine, l’ambiance n’a rien à voir. Pour un bain cubain continuez San Rafael jusqu’à l’avenue perpendiculaire (Galliano) vous en prendrez plein le nez et les oreilles, mais asi es Cuba !!!!
J 6 Route vers Playa Larga (3h de route,). Halte snorkelling un peu avant Puenta Perdiz (plage gratuite) ou à Playa Larga ou à Caleta Buena à côté de Playa Giron. Visite du musée de Playa Gijon (baie des cochons). Route vers Cienfuegos (1h30 – 78km). Nuit à Cienfuegos.
J7 : Route vers Trinidad (1h30 de route, 85km), visite et nuit à Trinidad
J8 : Valle de los Ingenios , anciennes exploitations sucrières, Route vers Sancti Spiritus (2h), après midi et nuit à Sancti Spiritus
J10 : départ de Sancti Spiritus pour Santa Clara, arrêt et retour sur la Havane (4h) (éventuellement rajouter 2 jours pour profiter de la merveilleuse plage de Varadero. (2h de la Havane)
Des conseils pratiques
Attention au courant ! prises en 110 (américaines non anglaises)
Très peu d’internet, il vous faudra acheter des cartes etecsa à l’hôtel pour vous connecter si votre forfait ne passe pas
Evitez de changer de l’argent à l’aéroport, la queue n’en finit pas (kiosque à l’extérieur de l’aéroport). A La rigueur ce sera plus simple à l’hôtel, ou avec le chauffeur.
Téléchargez maps.me plus utilisable que Google maps à Cuba (offline)
Munissez-vous de ce dont vous avez besoin (livres, soin, biscuits, crème solaire, kleenex, nettoyant anti-bactérien…) vous risquez de ne pas trouver sur place
Prévoyez 3h d’avance à l’aéroport tout en sachant qu’il n’y a quasiment pas de boutique, que le « salon » ressemble à un mauvais café non refait depuis les années 1950 et que les en-cas y sont à pleurer….
Repas du soir environ 10CUC.Casas Particolares 25 à 40 CUC. Les casas peuvent s’occuper de réserver les taxis. Eviter le taxi collectif (qui vous prend en dernier et vous pose en dernier – plus rapide sur la route mais temps total le même) Petits déjeuners 5 CUC/ pers
Pour ceux qui veulent absolument louer une voiture (ce que je ne conseille pas du tout )http://www.booktocuba.com/
Sur les traces de Saint François à la Havane ? Voilà un itinéraire surprenant allez-vous me dire….
Mais non Saint Francois n’est pas venu à la Havane. En revanche ses petits frères pauvres si! Et ils s’y sont promené, et ils y sont restés…Alors suivez-moi sur leurs traces. Vous pouvez aussi lire cet article http://www.psychologies.com/Culture/Maitres-de-vie/Francois-d-Assise
Et surtout le formidable livre de Jacques le Goff.
L’Eglise Saint-François d’Assise comme jalon
Nous commençons à l’Eglise st Francois d’Assise sur la place homonyme. Cette église du début du XVIIIe fut détruite en grande partie par un ouragan . On la ferma ensuite . Puis, l’officine de l’historien de la ville entreprit de la reconstruire et de la réouvrir en 1994 comme salle de concert. Son chevet plat suivait autrefois la ligne de côte. Il part en diagonale et se compense à l’intérieur grâce à un trompe l’œil architectural du meilleur effet. Il reste deux des trois cloitres d’origine, aménagés en musée d’art sacré. Du clocher, l’on jouit d’une des plus belles vues sur la vieille Havane.
L’église se situe sur une place autrefois nœud commercial de la cité en raison de sa situation portuaire. Elle abrite d’ailleurs les bâtiments de la douane et la Bourse du Commerce tous deux des années 1910. La Bourse imite un palais florentin renaissance. Une statue de Mercure, parfaite réplique de celle de Gian da Bologna à Florence la couronne.
De Saint Augustin à Saint François
Nous prenons la rue Amargura jusqu’à l’angle avec Cuba pour rencontrer la très belle église des Augustins. Elle date de 1607 et sa restructuration remonte à 1860 au départ de la confrérie. Alors quel est son rapport avec notre Saint-François à la Havane? C’est en 1920 qu’arrivèrent les franciscains. De fait, ils avaient perdu leur domiciliation première. On les logea alors chez les Augustins…
Dans cette église, le prêtre italien parle de baroque mexicain même s’il s’agit plutôt d’un éclectisme néo renaissant bien réussi au demeurant. On y retrouve une iconographie franciscaine sur la mosaïque du sol, les stucs des colonnes et pilastres ou encore les fresques. Les nervures des ogives quant à elles, reprennent le thème de la cordelette à nœuds fermant le manteau de bure des frères.
L’église fut fermée en 1965 et réouverte au culte 10 ans plus tard. Elle a fait l’objet d’une magnifique restauration . Aujourd’hui, on l’a considère comme l’une des plus belles églises de Cuba. Quelques œuvres amusantes comme le Saint Francois au-dessus du portail latéral peint en si grand que le peintre faute de toile utilisa une voile. On reconnait également de belles images de la Vierge. En effet le culte marial a pris beaucoup d’importance dans l’iconographie franciscaine.
Dans la coupole, des fresques représentent les 4 piliers de l’ordre charité, obéissance, pauvreté et chasteté. Une jolie chaire de bois stuqué, complète la décoration. Dans l’ancien couvent en restauration, un musée consacre ses galeries aux sciences et notamment au découvreur de la fièvre jaune le célèbre médecin cubain Carlos Finlay.
Sainte Claire et les Pauvres
Nous continuons maintenant la rue Cuba dans le quartier Saint Isidore en direction de l’Eglise du St Esprit. Au passage nous longeons (angle Luz et Sol) le Couvent des Clarisses, magnifique édifice néoclassique construit des 1644 et abandonné en 1922 . Sa restauration n’avance malheureusement pas du tout.
A l’angle de Compostella, on arrive devant la très belle église du Saint Esprit. Il s’agit de la plus ancienne église de la ville encore debout. Elle servait de paroisse aux noirs affranchis dans un quartier où se réunissaient les pauvres et les esclaves. Elle date de 1620 et est construite dans cette pierre conchifère si caractéristique de la ville. La nef unique nous plonge dans les origines de la Havane avec ses lignes très simples et une belle croisée d’ogives très pure au niveau du chœur. L’orgue, offert par la Suisse se distingue pour son acoustique. D’ailleurs il est le lieu d’étude des organistes du conservatoire. C’est la seule église de la Havane avec une crypte pour enterrer les morts. Dans la sacrisitie, se trouve un meuble étonnant, une commode construite dans un même tronc d’acajou immense. Derrière cette pièce voutée, s’ouvre le patio avec les bâtiments consacrés aux pauvres.
Nous terminons notre périple à l’église de la Pitié (la Merced) fondée au 19e siècle à l’angle Damas et Cuba animée aujourd’hui par les Lazaristes. Cette magnifique église à la façade blanche illumine la jolie place complètement en ruine de sa décoration en forme de conque et s’orne de belles fresques.
Les Pharmacies cubaines, une véritable institution
A la Havane, les pharmacies remontent à 1598 quand Sébastian Milanes et Lopez Alfar fondèrent deux établissements. Le premier dans la rue royale (aujourd’hui la calle Murallas) et ensuite près de l’actuel callejon del Chorro (près de la cathédrale).
En 1670, la ville comptait une douzaine de pharmacies. Elles profitèrent de l’augmentation de la production de canne à sucre de laquelle on tirait une eau de vie utilisée dans les recettes pharmaceutiques.
C’est surtout le 19e siècle qui fut à l’origine du développement de ces pharmacies dans l’ile quand les officines se séparèrent de la pratique médicale. Avec leurs comptoirs de marbre, leurs vitrines emplies de bocaux de porcelaine et de verre issus des progrès de l’industrie de la céramique, les pharmacies devenaient des lieux décoratifs à part entière. Ce caractère élégant et luxueux fut renforcé par les étagères d’acajou. Elles remplacèrent les planches de pin rustique à l’époque du Dr Guillerm Lobe dont les reformes contribuèrent au développement commercial. Le Dr Lobe avait pour objectif de vendre dans son officine de Obrapia, entre St Ignazio et Cuba, les nouveaux produits pharmaceutiques issus des drogueries de France, d’Angleterre et des Etats Unis..
les Pharmacies de la rue Obispo
Tachequel, une des Pharmacies cubaines anciennes
Rue Obispo, le pharmacien Fransisco Taquechel fonda un établissement en 1898. Celui-ci gagna en notoriété à l’époque pour la qualité de ses produits et ses prix raisonnables. La boutique exhibe des pots français typiques du 19e siècle et quelques exemplaires du 18e. . Elle présente aussi des livres de prescriptions et des instruments de l’époque. Elle vend encore des médicaments naturels, de l’homéopathie et d’autres produits cubains (miel, produits dérivés de dents de requin).
Si c’est la plus récente des pharmacies de ce parcours, elle a en revanche été la première à avoir été transformée en musée, ce en 1966. Et c’est la seule à s’enorgueillir d’albarelles, flasques et pot originaux. Le squelette fait partie de la collection personnelle du premier historien de la ville et n’est pas un membre de la famille Tachequel ou un quelconque patient…
Dans la même rue, au 53, la pharmacie de Manuel Johnson a retrouvé sa splendeur du 19es avec ses albarelles, ses récipients de céramique. Elle vend aussi des médicaments et bocaux. Conçue d’abord juste à l’angle de la rue Cuba, elle s’est considérablement agrandie sous l’impulsion de se ses propriétaires Johnson et Johnson. Détruite par un incendie en 2006, elle a fait l’objet d’une restauration méticuleuse et expose le plus ancien livre de prescriptions.
La plus complète des Pharmacies cubaines, la Reunion
La plus belle rénovation reste cependant celle de la pharmacie la Réunion au 41 rue Teniente Rey y Compostela (derrière la plaza Vieja). Elle appartenait au catalan docteur Sarra, premier président du collège de pharmaciens de la Havane. Ouverte en 1853, elle devint la plus grande pharmacie de Cuba. C’était même une des plus importantes du monde. Elle commercialisait des recettes uniques comme la magnésie. Progressivement, elle a été agrandie par les successeurs pour gagner l’ensemble du paté de maison.
Elle a ensuite annexé l’autre coté de la rue avec une parfumerie (aujourd’hui la pharmacie moderne) et vers l’arrière (au niveau de la droguerie et de l’énorme coffre-fort). Puis, elle a ajouté un puits d’eau douce autrefois utilisé par les nonnes du couvent d’en face et par les gens du quartier. Ce puits d’eau permettait aux 6oo employés de ce véritable empire pharmaceutique de faire fonctionner les 3 étages de laboratoires et entrepôts.
Une pharmacie à la pointe du progrès
La pharmacie se voulait à la pointe du progrès dans tous les domaines : produits, flacons, publicité, diffusion (au moyen d’une flotille de camions). Le nom Reunion, inscrit sur tous les sols évoque l’association familiale et la réunion de plusieurs formes de pharmacopée (allopathie, homéopathie, plantes).
Elle compte trois grandes salles de vente, chacune dans un style à la mode au 19es (une néo-gothique, une classique). Ses plafonds bleu pastel, ses vitraux et mamparas colorés, en faisaient l’un des plus beaux magasins de la ville. Outre les trois salles de la boutique, des laboratoires présentent une collection d’objets pharmaceutiques anciens. On y voit ainsi un pèse personne, des balances. En outre seringues, pots à onguents, alambics mais aussi pots et flasques excavés à travers la ville y sont exposés.
La pharmacie réunit des fonctions muséales et commerciales. En effet, on peut toujours y acheter des produits pharmacieutiques. La famille Sarra est partie dans les années 1960 en Floride. L’ensemble a alors été nationalisée et restaurée en 2004 pour etre transformée en musée et lieu de vente de produits naturels. Car il faut bien le dire en matière d’antibiotiques et autres produits courants chez nous, les pharmacies cubaines sont vides.
Le bâtiment bleu magnifique et énorme occupe tout un pâté de maison. Une grande salle permet de rejoindre le coffre-fort, la droguerie avec un escalier majestueux. Un must !!!!
Pour compléter ce que vous aurez pu voir dans les pharmacies, vous pouvez visiter le Musée des Sciences Naturelles. 3 cuc l’entrée sur la place d’Armes dans un bâtiment moderne. Franchement si vous avez des enfants c’est une heureuse surprise avec une jolie présentation d’animaux, de la terre, de Cuba.
Le Musée des Beaux-Arts de la Havane comprend un batiment des années 1950/60 consacré à l’art cubain http://visitesfabienne.org/wordpress/beaux-arts-cubains/ et le Palacio del Centro Asturiano, imposant immeuble de style néoclassique. Ce dernier construit pour la communauté asturienne est devenu un musée depuis 1927. Il regroupe les collections dites d’Art universel . http://www.bellasartes.co.cu/
Le Musée des Beaux-Arts de la Havane se dresse face au Parque Central et au Gran Teatro de La Habana. Les tableaux et oeuvres exposés révèlent les goûts (et les moyens) de la bonne bourgeoisie cubaine d’avant la Révolution.
Les écoles du Nord au Musée des Beaux-Arts de la Havane
Juste après le guichet (5 CUP/ CUC), Sur la droite, on peut voir les peintures du continent américain, riches en Madonnes du sud du continent. Ainsi qu’un très beau Childe Hassam, Vue du Paseo de Prado. Au fond de ces salles, l’ascenceur mène en haut du très beau batiment éclectique. On peut commencer la visite au 5e avec les écoles du Nord. L’école allemande possède un joli Cranach, et des élèves du maitre. Chez les Hollandais, on distingue quelques beaux portraits de Van Dyck. Chez les flamands un Jan Brueghel le Jeune malheureusement mal exposé, sur une petite paroi mobile et obscure.
Les salles ont été réaménagées. Cependant l’éclairage n’est pas toujours optimal et le nombre important d’œuvres et l’absence de cartels explicatifs nuisent à la visite.
Une étonnante collection d’Antiques
Les troisième et quatrième étages sont occupés par l’importante Collection Lagunilla. On y trouve une Amphore panathénaïque et de nombreuses céramiques grecques. La disposition étouffe quelque peu la vraie richesse de la collection. Par manque d’espace, statues archaiques, classiques se mélangent avec les bustes hellenistiques. Ainsi, une tête ionique jouxte un buste classique, lui-même quasi adossé à des statuettes de Tanagra.et à une belle tête d’Alexandre le Grand.
On descend un niveau de mezzanine pour accéder à une enfilade consacrée aux étrusques, aux Romains et aux Egyptiens …. Et là quelques merveilles apparaissent dans le corridor entourant l’atrium. A commencer par le Papyrus Hood ou Livre des Morts de Bakenwerel, (assez moisi) découvert à Louxor, acquis par le comte de Lagunillas en 1949. Plus loin, la Tête de la statue d’Amon, en basalte noir, dont le corps se trouve au musée du Louvre. Dans un recoin un sarcophage et surtout huit merveilleux portraits du Fayoum plongés dans le noir…. de nombreuses têtes et lampes romaines, une magnifique collection de verres, quelques mosaiques en tesselatum, une en opus vermicullatum. Malheureusement aucune trace de provenance.
Collection française et italienne
En face la peinture francaise. La peinture du XIXe s est à l’honneur. Outre les pompiers (Bouguereau, Meissonnier) et troubadours, on retrouve l’École de Barbizon. Les paysages de Millet, Daubigny, Corot, Troyon ont eu leur heure de gloire chez les riches cubains. On trouve également un magnifique Courbet. Il cohabite avec un tigre de Delacroix de jolie facture. Ingres nous gratifie d’un portrait disproportionné. Sur les murs bleus, ressortent également un Greuze, deux Vernet (le marseillais pas celui du templete). Malheureusement l’air conditionné est en panne depuis un temps indéterminé et les tableaux se craquelent et/ ou moisissent. On voit les champignons à l’œil nu !!!!!!!
La collection italienne, pour sa part, montre l’hôpital de Chelsea vu par Canaletto, coupé en deux par le peintre lui-même. Il a cherché à vendre les deux moitiés. Aujourd’hui, une moitié du tableau se trouve à Norfolk (UK), alors que l’autre est exposée au Musée des Beaux-Arts de La Havane.
L’Espagne est sans aucun doute la mieux représentée avec des œuvres de Joaquin Sorolla, mais aussi de l’École du Greco, de Zurbaran et de Murillo, Ribera.
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