Déménager à la Havane

Vous envisagez de déménager à la Havane? Dans ce cas, deux cas de figure s’offrent à vous.

https://www.expat.com/es/guia/america-central/cuba/

Premier cas : vous avez un contrat de travail restrictif

Celui-ci vous impose de passer par une agence (Inmobiliaria). Dans ce cas il vous suffit d’aller voir ces  agences et de vous laisser montrer ce qu’elles ont en stock en fonction de ce que vous permet votre statut .

La majorité des diplomates ont droit à des maisons privées (casas particulares), beaucoup d’entreprises sont liées à des immeubles…il ne vous restera qu à choisir ce qui présente le moins mauvais rapport qualité/ prix/ bruit/ état. N’oubliez pas de vérifier l’entourage qui à Cuba peut vous donner envie de fuir la plus belle demeure. Inspectez également attentivement la maintenance, le groupe électrogène, le système d’adduction d’eau, la sécurité, l’accès. En effet, quand il pleut, les routes peuvent etre bloquées….

Voici les inmobiliaria les plus importantes =

Si en plus, vous dépendez d’une entreprise, vous disposerez de peu de choix mais d’un certain confort à vous faire prendre en charge. Un appartement même s’il est imposé n’est pas forcément une mauvaise option. En fait, la plupart du temps, cela résoudra  les problèmes de gardiennage, jardin et piscine la plupart du temps….

2ème cas  Vous etes libres comme l’air

Vous avez la vie pour trouver le logement de vos rêves. A l’achat, à la location tout peut ou pourrait exister alors bonne chasse…

Pour les questions matérielles, il est facile de trouver des camionettes et des gros bras mais mieux vaut conditionner vous-mêmes….d’ailleurs la camionette peut vous surprendre tout comme l’état des maisons que vous visiterez.

Si vous arrivez d’Europe ou du Canada, il faut vous préparer psychologiquement, que dis je vous conditionner au lieu où vous vous apprêtez  à débarquer. Je vous recommande de ne rien apporter de valeur et si possible des objets/ meubles que vous laisserez en partant. Tout se vend, s’échange…des groupes whatsapp et facebook vous aideront à vous intaller, comme Havanamix ou Havana listings

Par ailleurs, ne recherchez pas le confort européen, les fenêtres ne sont pas forcément équipées de vitres, les clims peuvent être bruyantes, goutter. Les installations sont souvent vétustes, les peintures hallucinogènes.

La majorité des étrangers déplore les invasions d’insectes (moustiques cafards fourmis), l’humidité….

Partez donc préparés et équipés. N’oubliez pas que l’on trouve très peu de choses a Cuba, donc si vous n’aimez pas les fleufleurs prenez vos draps, serviettes voire couvre-lit, il peut faire une petite fraicheur l’hiver. Apportez vos oreillers, tous vos produits de beauté .

Attention au petit électro ménager. En général on utilise du 110 à Cuba sauf dans certains immeubles…je conseille toujours de prendre de la décoration plate, images et photos, tissus pour relooker votre intérieur, bougies et senteurs pour lutter contre les odeurs tropicales… n’oubliez pas en préparant votre déménagement ou vos malles que le voyage de vos effets peut durer longtemps, très longtemps qu il vous faudra dédouaner, vérifier la casse éventuelle et les potentielles disparitions et sortir tout cela du port apres un entreposage parfois aléatoire…..les effets périssables, précieux, fragiles ne sont donc pas tout à fait conseillés… d’autant que le climat humide et chaud n’est pas toujours compatible avec nos objets européens…

Ceci étant, bon courage à ceux qui désirent s’expatrier en terre tropicale. Et surtout n’attendez rien ni de l’Ambassade ni d’un quelconque accueil Français.

L’Ouragan Irma

Les nouvelles françaises nous assomment de détails sur les intempéries qui ont touchées les iles françaises et la Floride. Pourtant, le passage de l’ouragan Irma à Cuba n’a pratiquement pas été évoqué.

Un ouragan d’une force effrayante

Nombrilisme franco-français, ou autre mauvaise raison n’empêchent malheureusement pas que la perle des Caraïbes ait été touchée une nouvelle fois par des vents et des pluies d’une violence saisissante. Il est vrai que le peu de morts à Cuba rend le phénomène moins excitant pour les journalistes. Ils n’ont d’ailleurs cité l’ile qu’ à l’annonce d’une dizaine de décès…. Tant il est vrai que le pays gère de manière remarquable ce type d’évènements météorologiques. Il recourt à des bulletins d’informations réguliers relayés par tous les médias. L’Etat n’hésite d’ailleurs pas à utiliser des moyens parfois coercitifs pour obliger les gens à évacuer les zones menacées. Surtout, des plans d’abri et des campagnes de sensibilisation  minimisent les dégâts au niveau humain. Ils permettent d’intervenir au plus vite sur les dégâts matériels. Deux jours après l’ouragan, l’électricité revient progressivement sur la Havane ….

J’avais déja constaté cl’attitude internationale dans un article l’an passé.

Un nouvel ouragan dévastateur, Matthew

Un désastre récurrent

Cuba a d’autant plus souffert de la colère d’Irma que si les ouragans frappent régulièrement la plus grande des Caraïbes, rares sont ceux qui atteignent une telle violence. Et encore plus exceptionnels ceux qui concernent toute l’ile. En général, les ouragans menacent essentiellement les pointes Ouest (province de Pinar del Rio) et Est ( Baracoa). Cette fois la tourmente a balayé toute la côte atlantique et la Havane, en général un peu plus épargnée, a vu ses eaux monter brutalement. Les arbres ont été déracinés, les toits se sont envolés, les poteaux électriques et les maisons se sont écroulés. Avec cynisme on pourrait dire que pour une fois les quartiers les plus pauvres (en dehors de Jaimanitas) situés plus loin de la côte, ont moins souffert. Pour autant, faute d’eau, la ville plongée dans l’obscurité mettra du temps à s’en relever. Plus que la Havane,  l’ouragan affecte l’ensemble de l’ile. Notamment les zones touristiques des Cayos, véritable poumon financier mais aussi les cultures du centre du pays. On ne veut pas imaginer à quoi ressembleront les étals du marché les prochaines semaines.

Néanmoins ce qui frappe c’est la dignité, l’optimisme et la volonté de reconstruire de manière solidaire. Spontané ou imposé, l’élan de solidarité et de reconstruction détonne d’autant plus face à l’attitude des iles voisines, dont les plaintes sembles renforcées par l’attention médiatique. Pourtant ces images du tunnel qui relie Miramar au Malecon ou de la primera montrent que la mer a aussi submergé Havane.

Qu’est ce qu’un ouragan ?

Pour aider à la réflexion, je me suis posé quelques questions de vocabulaire et suis allé vérifier sur quelques sites. (cf infra)…

Les termes typhon, ouragan et cyclone tropical recouvrent tous les trois la même réalité. Ils désignent en effet un phénomène tourbillonnaire des régions tropicales (entre 30°N et 30°S) accompagnés de vents dont la vitesse est supérieure ou égale à  118 km/h (en l’occurence Irma a soufflé à 270km/h sur les cotes cubaines) accompagnés de pluies torrentielles et d’énormes vagues . Le diamètre est de plusieurs centaines de km.

La désignation adoptée dépend simplement de l’endroit du globe où se produit le phénomène. Le terme cyclone ou cyclone tropical est ainsi réservé à l’océan Indien et au Pacifique sud. On parle en revanche d’ouragan en Atlantique nord et dans le Pacifique nord-est et enfin de typhon dans le Pacifique nord-ouest. Avant les années 50, on les nommait juste avec l’année du phénomène et une lettre de l’alphabet. Depuis, les surnoms sont nés pour favoriser la communication et éviter les erreurs. Après Katrina, Harvey et Irma, les prochains noms sont déjà connus. Ils seront forcément appelés José, Katia, Lee ou encore Maria.

http://ca-m-interesse.over-blog.com/article-tsunami-ouragan-raz-de-maree-cyclone-tornade-qui-est-quoi-51257412.html

http://www.meteofrance.fr/actualites/23659318-ouragan-cyclone-ou-typhon

Merci à tous mes contacts pour les photos et nouvelles et bon courage pour reprendre une vie normale.

Tachequel, Pharmacie de la Havane

L’avantage de refaire les circuits pour les amis ou touristes de passage, c’est que selon les réactions on découvre les choses sous un œil nouveau. Ainsi cette photo fantastique de la pharmacie Tachequel, envoyée par mon amie Anne, me permet d’ajouter the anecdote à la traditionnelle tournée des pharmacies anciennes de la vieille Havane. J’avais déja abordé le sujet, certes classique, dans un article précédent dédié tout spécialement à ma cousine Delphine et mon amie Sandrine…

http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/musees-de-la-havane/pharmacies-anciennes-cuba/

Squelettes et bocaux

La pharmacie Tachequel exhibe fièrement un squelette. Contrairement à ce qu’adorent raconter les guides, il ne correspond pas à tout ce qui reste d’un client malcommode. Mais c’est un souvenir des collections de l’historien de la ville. Goutant assez peu ce genre de décoration, ce dernier s’empressa de le léguer au plus offrant…

On le voit donc trôner derrière le comptoir de la Pharmacie Tachequel la plus fréquentée des touristes. En effet elle se situe e au tout début de la rue Obispo, artère piétonnière majeure de la vieille ville, juste au détour de la place d’Armes.. Elle est moins grande et moins ancienne que la Pharmacie la Reunion véritable entreprise appartenant à la famille Sarra (sur la rue Teniente Rey entre la place Vieille et la place du Christ du Bon Voyage), mais moins reconstruite que la pharmacie Johnson, elle est des pharmacies anciennes la seule à exposer des pots d’origine et non des fac similés, quelques albarelles (pots pharmaceutiques à la forme très particulière et issus de la tradition islamique), une grande fontaine en faïence.

L’on peut aussi s’approvisionner dans cette pharmacie Tachequel. Certes les antibiotiques sont absents des rayonnages. Les médicaments sont rares. Mais l’amateur y trouvera éponges naturelles, herbes médicinales ou pommades antiques. A la pharmacie la Reunion, il trouvera même des épices introuvables ailleurs….

http://www.thecubanhistory.com/2016/03/history-of-the-drugstore-sarra-de-cuba-historia-de-la-drogueria-sarra-de-cuba-est-1853/

Se nourrir en tant que Francais à la Havane

Se nourrir en tant que Fraçais à la Havane pose une épineuse question. Où trouver ce qui nous paraît si naturel à nous hexagonaux? Le pain, les pommes de terre, les yaourts, la viande de boeuf sont difficiles à acquérir. Et je ne parle pas de luxe comme le fromage ou le chocolat.

Difficultés d’approvisionnement

Malgré les jolies photos, et les progrès qu’a fait le pays, se nourrir à Cuba en tant que Français, hors hôtels et lieux touristiques, n’est pas une sinécure.. Certes dans la capitale, les restaurants et les boutiques d’alimentation se multiplient. Pour autant les pénuries sont récurrentes. Et si vous n’êtes pas un adepte du riz/ haricots rouges/ grattons de porc à tous les repas alors voici quelques tips pour survivre…. J’avais  d’ailleurs déjà abordé de loin le sujet dans mon article : http://visitesfabienne.org/wordpress/sinstaller/

Tout d’abord s’armer de patience. Si vous êtes dotés d’un grand sens de la dérision, d’une impassibilité olympienne vous êtes avantagés sur le long terme. Sinon, il va falloir faire fi des mauvaises habitudes d’occidentaux consuméristes trop gâtés. Cette patience indispensable vous permettra d’affronter les étalages et magasins vides ou redondants. Elle vous facilitera  les longues très longues queues dans les rares négoces approvisionnés. Elle vous fera supporter  la course relais d’une boutique à l’autre pour trouver d’autres denrées qui vous sembleraient de base partout ailleurs. Néanmoins, depuis quelques temps la chaine Spar (sur la 5a face au cirque et un autre magasin près de la FAC) et l’ouverture des Zona+ (28 e 5 y 7 à Miramar et 70 y 7B) redonne de l’espoir….

Quelques conseils

– Etre véhiculé ou avoir un moyen de substitution, si vous ne trouvez pas dans la première boutique ni dans la 2nde il va peut-être falloir aller très loin très très loin ou vous passer du produit…ou finir au restau qui dispose d’autres réseaux d’approvisionnement…

-Etre armé de sacs dès que ou vous vous promenez dans l’hypothèse où vous pourriez tomber en face d’un produit introuvable. Je parle ici de pomme de terre ou pomme voire lait à la boutique de l’aéroport (épisode vécu) ou au club de sport. Et donc être muni de la double monnaie peso et cuc au cas où également…

-Connaitre les gens qui connaissent les gens…ne pas sous-estimer le bouche à oreille, les réseaux sociaux, sans pour autant tout accepter, certains abusant du système.

-Ne pas hésiter à essayer tout nouveau magasin sans pour autant laisser tomber les marchés locaux agromercado . Il y en a partout. Les plus connus des étrangers dans le Vedado 19 et B et Miramar 42 etn19, mais aussi sur la 25 qui mène sur la route de Pinard el Rio. Ne pas négliger non plus les petits vendeurs ambulants- Les adresses de la capitale sont recensées et à jour sur le site.              http://www.casasparticulares.net/dondecomp.php

-Ne pas sous-estimer les boutiques d’hôtel et surtout les stations-services parfois étonnantes.

Et surtout

Surtout, il convient de changer ses habitudes alimentaires. Rien n’est jamais acquis ni nécessaire. Tout ce qui n’est pas riz, cracker, mayonnaise et haricots rouges est un luxe superflu dont on doit pouvoir se passer. Tout le reste est cadeau. Ne pas oublier que les denrées ne poussent pas sous vide, que les betteraves se cuisent par exemple, que les fruits et légumes sont par essence saisonniers. On redécouvre qu’il est normal que l’été et l’hiver n’offrent pas les mêmes achalandages.

Il faut surtout prévoir qu’en raison de la chaleur, les marchés sont quasi-vides l’été (mangues et avocats uniquement). D’où l’importance de revenir aux techniques de conservation maison ( congélation, fabrication de pain, yaourts, confitures…). Pour l’expatrié il convient d’apporter son matériel de campagne (mixer, yaourtière…),. Pour le touriste de passage qui aurait oublié d’amener sa marque de biscuits préférés, cela nécessite un peu d’adaptabilité.

Autour de Trinidad

Pour qui passe plusieurs jours autour de Trinidad, plusieurs activités s’offrent en dehors de la découverte des rues pavées.

On peut commencer par prendre un peu de hauteur. Vous pouvez alors monter à l’antenne radio qui surplombe la ville au-delà de l’ermitage effondré de Notre Dame de la Chandeleur. Il faut aimer les ordures pour aborder cette petites grimpette (une demi-heure). La vue est intéressante, quoique moins belle que celle du clocher de l’église Saint Francois.

 Pour les randonneurs, autour de Trinidad

Parce qu’il n’est pas toujours facile de marcher à Cuba…
Au départ de Trinidad, on peut rejoindre Topes de Collante . On peut alors aller marcher dans le magnifique massif de l’Escambray, deuxième chaine montagneuse de Cuba. Il faut compter environ 45 mn en revenant sur la route de Cienfuegos. La route est un peu abrupte avec un arrêt intermédiaire à un mirador aux magnifiques échappées. Après avoir traversé de belles vallées luxuriantes, on parvient devant le centre pour visiteurs. On arrive au pied d’un énorme immeuble de type stalinien, ancien sanatorium. Pour curiste nostalgique de la RDA uniquement. Topes de Collante offre le meilleur réseau de balades de Cuba. Malheureusement, chaque promenade se paye et les prix sont élevés (pour les touristes 10 cuc par personne, 5 pour les residents)

http://geomedica.com.ar/centros-medicos/centro-de-calidad-de-vida-tope-de-collantes/

Le centre d’information est une base idéale pour obtenir cartes, renseignements, séjour aux toilettes. On peut éventuellement recueillir un apercu d’informations internationales sur le grand écran pour ceux en mal de nouvelles depuis le dernier hotspot…

De là, on peut partir le long du sanatorium vers les chutes de Caburni dans une descente vertigineuse et sans fin apparente (45mn). Celle-ci annonce une montée coriace sous la chaleur des tropiques. La balade est bien siganalée.
On part depuis l’hôtel Villa Caburni, à travers les cabanons plus ou moins abandonnés. De là s’amorce une descente impressionnante qui mène au guichet où se paye l’entrée de la promenade (10 CUC quand même). A l’arrivée, une magnifique cascade et une piscine naturelle pour se rafraichir et prendre des forces pour remonter (une bonne heure de marche).

Grâce aux cartes précieuses du centre d’informations, vous pouvez vous pouvez tenter deux balades sensiblement plus courtes la Batata et le jardin des géants ou Vegas grandes.

Pour les amateurs de plages, autour de Trinidad

Vous pouvez vous rendre à Playa Ancon : une belle plage sur la côte Caraibe semée d’hôtels cubains. A éviter les week-ends d’été si vous ne supportez pas les détritus. Ancon se situe à 12km au sud de Trinidad. A cheval ou vélo….

Vous pouvez aussi tenter le Petit village de pêcheurs de la Boca avec des chambres à louer, mais la plage est bondée de locaux, et donc de détritus, et de moustiques à la tombée de la nuit. On peut aussi pousser jusqu’au Vieux port de Casilda, un certain charme. Mis on ne peut pas rentrer….

Enfin, vous pouvez vous rendre au parc el Nicho. Le chemin s’embranche sous le pont à l’entrée de Trinidad en venant de Cienfuegos. Il faut payer à l’entrée près du ranchon. Vous trouverez une possibilité de balades a cheval. Au bout d’une route très chaotique, un grand et beau chemin de 3.5 km mène à une cascade dans laquelle on peut se baigner.

Escapade à Ciudad de Mexico

Ciudad de Mexico  (CDM, on n’utilise plus le vocale de District Federal) suscite des commentaires en général négatifs…Et pourtant au départ de la Havane c’est réellement une destination idéale. D’abord parce qu’il faut finalement moins de 3h pour relier la capitale mexicaine (interjet ou aeromexico proposent des tarifs attractifs) , ensuite parce que l’escapade permet de changer de monde et de découvrir au plus près des civilisations anciennes, complexes et passionnantes. De quoi satisfaire l’amateur d’art et d’histoire, l’amoureux de magasins, le gastronome en mal de mets savoureux mais aussi le simple promeneur en quête d’une belle ville à explorer. La semaine sainte est idéale car la ville se vide de son trafic routier et de son chaos habituel.

https://www.interjet.com/es-mx/destinos/cub/vuelos-la-habana

Se loger

Par où commencer ? D’abord le logement, plus que le confort, la localisation importe à Ciudad de Mexico (centrale si possible) particulièrement dans une ville réputée dangereuse. Mais l’est-elle vraiment beaucoup plus que les autres grandes capitales?  Evidemment, il convient de prendre les précautions essentielles. Ainsi, il faut éviter toute tenue ostentatoire,  balade dans des quartiers peu sûrs,  sorties nocturnes hors des sentiers battus…Bien sûr les quelques conseils de prudence habituels s’appliquent pour tout arpenteur de grandes cités. Il vaut mieux  préférer les voitures uber qui permettent d’éviter le maniement d’argent. Pour autant, le métro  le metrobus ou les taxis commandés et recommandés par les restaurants et hôtels ne posent aucun problème. En revanche il faut proscrire les  taxis hélés dans la rue. On peut aussi prendre les bus à impériale ou turibus qui sillonnent les zones touristiques (4 itinéraires différents, pour approximativement 10 dollars par personne).

https://www.metrobus.cdmx.gob.mx/

La même carte magnétique achetable et chargeable à l’aéroport s’utilise pour les bus et les métros ce qui évite tout échange d’argent dans les transports en commun.

Pour vous rassurer

Les quartiers historiques et touristiques ne posent pas de problèmes de sécurité et sont fabuleux pour qui sort de son île isolée…On peut donc y marcher tranquillement. Les gens sont beaucoup moins agressifs que dans beaucoup d’endroits. Les mexicains vous demandent gentiment s’ils peuvent vous aider Cependant, jamais ils n’insistent  pesamment pour vous vendre quoi que ce soit et ne sifflent pas sur votre passage. Les gens sont au contraire courtois et souriants, ils retiennent les portes, vous proposent assistance et conseil sans jamais insister et sont ravis de voir les touristes apprécier leur beau pays et leur culture si riche.

Les guides papier tout comme le site du Quai d’Orsay se couvrent en annonçant le pire mais la situation de Ciudad de Mexico s’est considérablement améliorée sur le front de la sécurité ces dernières années et encore une fois pour peu qu’on prenne ses précautions, il n y a vraiment pas de quoi avoir peur….pas plus que dans les autres grandes villes en tous cas!!!!!

la Havane africaine

La Havane africaine revendique ses racines de par sa population, la musique et les rythmes mais aussi par ses pratiques religieuses.… http://visitesfabienne.org/wordpress/une-matinee-chez-natalia-bolivar/

Casa Africa

On peut évoquer la vie dans les plantations à la Casa Africa. Cette maison musée  regroupe en effet la collection de Fernando Ortiz, célèbre père de l’anthropologie cubaine. http://www.berose.fr/article1699.html?lang=fr

La casa se situe à l’angle de Mercaderes et Obra Pia dans la vieille Havane. https://www.ecured.cu/Casa_de_%C3%81frica

On y voit effectivement des dons faits par des Etats africains par le biais de ministres, d’ambassadeurs. D’où des lacunes ou au contraire des pièces redondantes. Cette casa s’intéresse à l’Afrique subsaharienne en complément à la casa de los Arabes consacrée à l’Afrique du nord. Elle s’organise sur trois étages. Le rdc  accueille de nombreuses manifestations musicales. Il permet d’aborder la vie difficile des esclaves. Dans l’escalier, une grande carte de l’Afrique montre les différentes zones de provenance de ces esclaves. Alors que le 1er étage s’intéresse davantage au phénomène de transculturation et au syncrétisme religieux si particulier à Cuba. Des objets rituels illustrent le culte des Orishas, ou Santeria. Il s’agit d’un mélange d’animisme nigérian apporté par les esclaves. Il  se mâtine des leçons données par les prêtres catholiques.

Le reste du musée expose des objets africains récents pour la plupart. Différents pays amis d’Afrique, en particulier l’Angola les ont offerts au pouvoir actuel.  On peut parachever cette visite en se plongeant dans les transes dominicales du Callejon de Hamel. http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/la-havane-2/la-santeria/

Les banlieues africaines de Regla et Guanabaco

On peut aussi se rendre à Regla http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/autour-de-havane/balade-a-regla/ ou à Guanabacoa. On accède dans ce qui ressemble aujourd’hui à une bourgade provinciale soit depuis Regla, soit depuis la via Blanca. Des maisons en ruine attestent d’un passé plus glorieux. Cette bourgade a été le lieu de regroupement des derniers Indiens Tainos avant de devenir un marché aux esclaves. D’où une forte influence des cultes d’origine africaine. On relève aussi l’existence dans la ville de 14 temples de la société secrète Abakua. Les deux autres règles celle des Congas ou de Palo Monte et celle des Orishas dite Santeria, se pratiquent uniquement chez soi.

Près de l’église, sur le parc Jose Marti, une jolie maison coloniale abrite un  des musées les mieux aménagés sur le sujet . On y voit de vrais objets rituels, costumes, soupières, objets de divination. Ceux-ci sont joliment exposés et les gardiennes, ravies de recevoir des visiteurs,  sont prêtes à les diriger.

La Casa Yoruba

Plus central, le quartier de la Havane situé entre le Théâtre Marti et la place du Christ Voyageur abonde en boutiques spécialisées dans les cultes et costumes.  La casa Yoruba, juste en face du parc de la Fraternité en donne une lecture. Dans une ambiance tenant de la forêt primaire en plastique et de la caverne, on y voit les Orishas principaux. Ces divinités de la nature du panthéon Lucumi apparaissent sous forme de poupées grandeur nature avec leurs attributs et caractéristiques. Le musée est aussi un lieu d’offrandes, de musique et de danses. On y découvre donc les  grandes figures. Yemaya est associée à la vierge de Regla, Sainte patronne de la Havane. Oshun lui est assimilé à ND de la Charité Sainte patronne de Cuba. Très puissant, Chango  emprunte à la Sainte Barbe chrétienne son pouvoir sur le feu. Il se revêt de rouge pour incarner la force la violence et la virilité. On apprend aussi les rituels familiers, qu’il s’agisse de dépôt d’offrandes, de bâtons ou autres objets de culte. Le bâtiment offre également une boutique  ainsi qu’une petite librairie qui propose des manuels de rites.

La Vallée de los Ingenios

Si vous séjournez à Santi Spiritus ou Trinidad ou faites le trajet entre ces deux villes, quelques arrêts peuvent valoir le coup, comme la vallée de los Ingenios.

Autour de Trinidad

On peut consacrer une jolie matinée à explorer la vallée Saint-Louis, aussi appelée vallée des plantations (Vallée de los Ingenios) en fait constituée de 3 vallées reliées les unes aux autres (Saint Louis/ Rose et Meyer).

La canne à sucre a modelé la vallée

Christophe Colomb a apporté la canne à sucre depuis les Canaries. Cette plante venait d’Asie. Elle s’adapta bien au climat chaud et humide de Cuba et aux fleuves alors plus abondants qu’aujourd’hui. Les premières plantations avaient recours à des machineries hydrolhydrauliques et surtout à la traction animale. Puis on utilisa la vapeur pour extraire le guarapo (sirop de sucre). Les ruines d’une douzaine de plantations  (sur la bonne soixantaine qui existaient) ont résisté au temps. Des moulins, entrepôts, machineries et maisons,  ont survécu de la période de splendeur sucrière qui marqua la région entre 1749 et 1846. Ces  ruines ont été classées au patrimoine de l’Unesco en 1988. Les guerres d’indépendance ont largement détruit la région a été largement détruite. De ce fait, l’industrie du sucre a bougé vers Matanzas.

Si le petit train ne fonctionne plus en ce moment, rien n’empêche de découvrir la vallée à cheval, en vélo ou en voiture. Malheureusement la sécheresse sévère rend aride un paysage autrefois richement verdoyant. Les lacs sont à sec mais les locaux ne semblent pas mesurer la gravité de la situation.

Quelques vestiges de plantations.

Sur la route de Trinidad à Sancti Spiritus, à 16km de Trinidad, les cars de tourisme prennent à gauche et s’arrêtent à la tour Iznaga. Celle-ci domine le paysage des plantations sucrières. Il faut grimper un chemin envahi par les marchands du temple qui proposent broderies, tee-shirts, casquettes. On peut alors aborder cette tour de 45m de hauteur. Elle a été construite entre 1815 et 1830. Les sept corps, selon la légende,  servaient à surveiller les plantations (ingenios) alentours et les agissements des esclaves.

Cette tour témoigne plus vraisemblablement d’une volonté ostentatoire de la part du propriétaire des lieux, Pedro Iznaga : celle de projeter sa puissance sur l’ensemble de la vallée. Outre la belle vue, on peut découvrir l’une des haciendas les mieux conservées de Cuba (transformée en restaurant à touristes). Mais aussi les baracones (logements des esclaves), la presse à sucre et la machinerie hydraulique.

Des plantations plus discrètes

3km Plus loin sur la route qui mène à Santa Clara la casa Guachinango  apparait une très vieille demeure en ruine. Elle est  en phase de lente restauration avant conversion en maison d’hôtes.. Entourée de champs, elle offre une vue magnifique sur la vallée malheureusement et anormalement desséchée en ce printemps 2017. On peut ensuite continuer la même route jusqu’au Mirador de la Loma del Puerto  à 12km.

Si on reprend la route pour Sancti Spiritus, on peut tourner à droite un  peu plus loin  (7km) à une sorte de fourche avec un petit café. La route mène au  sitio Guaimaro, un superbe arrêt. Comme la maison Guachiango, le lieu a appartenu à Mariano Borell. Si les machineries ont disparu, la maison d’habitation de cette plantation qui comptait 350 esclaves reste, en revanche, somptueuse. Elle obéit toujours au même plan très simple. On entre par le salon au côté duquel se trouve la ou les chambres. Le salon donne sur une salle à manger-loggia qui domine la vallée. Si la taille et le nombre de pièces sont modestes en revanche la décoration est ici somptueuse. Les magnifiques fresques ornent les murs de paysages européens, châteaux médiévaux.  Des lampes de Murano éclairent les meubles en acajou local. On s’attendrait presque à être frôlé par une robe à crinoline….

Hemingway à Cuba

Les agences de voyage proposent toutes des circuits Hemingway à Cuba. L’écrivain nobelisé en 1954, a voulu honorer son pays de villégiature de cette reconnaissance. De ce fait, il est considéré comme un quasi héros local.

Parcours Hemingway à Cuba

Le premier parcours à la recherche de l’auteur du vieil homme et la Mer mène dans les bars de la vieille Havane. Les Cubains le surnomment affectueusement “papa Hemingway”’ .

On peut  commencer à l’hôtel Ambos Mundos. L’une des chambres (511) garde le souvenir des sept hivers passés par l’écrivain. Moyennant un droit d’entrée un rien disproprtionné, on est admis à admirer la machine à écrire de l’auteur. Après quoi ,on peut remonter sur Obispo pour découvrir le daiquiri dans son lieu de naissance. Le Floridita, garantit coktails et ambiance. On peut continuer la tournée à la bodeguita del Medio. Là, en se faufilant entre les hordes de touristes, on peut descendre un mojito et signer de son nom les parois de la petite échoppe bondée en permanence. On peut enfin (se) finir au Sloppy Joe. Ce bar accueillit outre les mafieux des années 1940/50 l’illustrissime Ernest.

Une fois imbibé, on peut maintenant continuer la route vers Cojimar. L’écrivain fréquentait ce ravissant port de pêche  lors de ses sorties en mer…Aujourd’hui, le nom du baroudeur reste attaché à la terrasse de Cojimar. Ce restaurant représente un must pour les autobus de touristes. Dans une jolie salle à manger donnant sur la baie, on peut manger toute sorte de variétés de riz. Et profiter de la compagnie des groupes de chinois, anglo-saxons, allemands…

Cojimar offre pour le reste un malecon en ruine, un fort vénitien bien conservé et des plages d’ordures. C’est dommage que l’anse qui mène au joli petit port de pêche s’apparente à une décharge. Des pélicans plongent entre les détritus le long d’une crique qui mène aux logements sociaux d’Alamar. Si on met de côté la vue et les déchets, Cojimar propose des promenades absolument charmantes.

La Finca Vigia, séjour préféré de Hemingway à Cuba

Enfin, on peut continuer la balade nostalgique à la Finca Vigia. En fait ,la logique conseillerait de commencer par la Finca et d’effectuer le parcours dans le sens inverse de mes écrits…  Il vous faudra donc vous rendre dans le faubourg de st Francois de Paule sur la caretera de la Havane. Si vous êtes très expert dans l’art de lire une carte, ou si vous êtes équipés de maps.me (l’application indispensable pour se repérer à Cuba), vous pouvez vous lancer en individuel. A  moins que vous n’ayiez une journée à passer dans l’autobus P2. Ou que vous soyiez déjà sur la caretera centrale (l’autoroute…). Finalement, le mieux est encore le taxi.

Après une longue traversée des quartiers les plus sympathiques de la capitale cubaine (10 de Octubre, Ciudad deportiva…) vous arriverez enfin en vue de la Vigie, lieu de villégiature du Prix Nobel de littérature entre 1939 et 1960 en compagnie de sa troisième épouse Martha Gellhorn et de sa 4eme Mary Welsh…

https://www.hemingwayhavana.com/

La maison croule aujourd’hui  sous les cars de touristes débarqués de leurs bateaux. Le pélerinage est à éviter le samedi en fin de matinée, il semble que tous les paquebots des Caraibes débarquent leurs passagers sur le même lieu à la même heure. Pourtant la visite n’est pas emballante puisque le visiteur ne peut déambuler qu’autour de la maison. L’amateur de livres  ne peut admirer cette maison de campagne des années 1950 qu’a travers les fenêtres, heureusement ouvertes. Il y verra beaucoup de livres, le bureau sur lequel furent écrit pour qui sonne le glas et le vieil homme et la mer inspiré par un pêcheur de Cojimar…Il y admirera, ou non, également d’innombrables trophées d’animaux africains en voie d’extinction et quelques meubles sans intérêt particulier. Un tour dans le jardin permet de voir la piscine vide, les tombes des chiens et le yacht Pilar de l’infatigable pécheur…

Vous reprendrez bien un Mojito ???

les Cayos

Les cayos font rêver, longues bandes de sable blanc baignées par des eaux turquoises…Alors c’est vrai que les plages sont magnifiques mais aussi réservées aux touristes des hôtels todo incluido (tout inclus). Autant donc savoir à quoi s’en tenir.

Cayo kesako

Aujourd’hui les Cayos Santa Maria et Coco constituent avec Varadero les trois principales zones touristiques de l’ile. Et je ne parle aps ici de n’importe quels touristes. Aller sur un Cayo c’est un peu passer ses vacances dans la banlieue pavillonnaire de Chicoutimi. Amis canadiens, je ne connais pas Chicoutimi mais j’en adore le nom.  Le climat et le paysage en diffèrent un tantinet certes…

En dehors du climat et des plages paradisiaques en effet, il faut s’attendre à voir des myriades de touristes. Il faut aussi aimer la musique et les flonflons de grosses machines hôtelières…

Pour les trois zones de plages, on passe un péage de 2CUC pour se rendre dans la zone hôtelière relativement neuve. La majorité des complexes des cayos remonte à moins de 10 ans . Rien n’est authentique, tout est standardisé et conçupour les amateurs de plages, sports nautiques et confort. Ce qui dépayse complètement à  Cuba

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Je range Varadero un peu à part. En effet, on peut encore y profiter de la vie du village. Cette longue station balnéaire s’étend entre plage et autoroute. Mais l’on y trouve quelques casas particulares, des commerces et un semblant de vie locale, et surtout une plage phénoménale…. Certainement plus belle que les plages des hôtels de la Punta Hicacos, nom de la péninsule hôtelière de Varadero. La station balnéaire est un peu construite sur le modèle de Cancun avec une zone ville et une zone hôtelière. Néanmoins elle est moins urbanisé. Et surtout ses centres commerciaux ne rivalisent pas en modernité. Il faut aimer le côté désuet et négligé.

Se rendre sur les Cayos

Pour ceux qui veulent se rendre sur les Cayos par leurs propres moyens, voici quelques conseils. Pour Santa Maria, il suffit de prendre la route de Santa Clara à Remedios . Je vous recommande une petite halte dans cette très jolie cité coloniale.

http://visitesfabienne.org/wordpress/remedios-lautre-ville-coloniale/ )

De là, vous gagnerez Caibarien, bourg grossi sous l’effet de stravailleurs du cayo.  Vous suivrez alors la direction Cayeras del norte,. Vous prendrez le péage qui annonce le grand pédraplaine. Cette digue routière relie les différents ilôts qui forment un long ruban entre lagune et mer. Le paysage est grandiose. Du côté de las Brujas, il reste encore quelques accès hors hôtels, mais pour peu de temps. On peut rejoindre Cayo Coco depuis Cayo Santa Maria en prenant la route qui mène de Caibarien à Moron , deux bourgades qui ont donc explosé du fait de la main d’œuvre employée sur les Cayos. La première partie du trajet est belle, coincée entre la côte (qu’on ne voit pas ) et les collines du nord.

On traverse des villages-rues agricoles avant d’aborder la zone plus morne et moins belle de la canne à sucre. Il faut suivre la direction Jardines del Rey indiquée à Moron. Cayo Coco est plus grand, plus arboré que Santa Maria, avec des plages en anse qui correspondent à ce qu’on attend d’une plage des Caraïbes. Là encore le littoral tend à se saturer d’hôtels, dieu merci pas trop hauts….Là tout n’est que débauche d’eau (pour les douches, bains piscines, en verre c’est plutôt l’alcool qui coule à flot….), de nourriture dans un pays qui en manque cruellement.

A vous de savoir si vous souscrivez au modèle hyper consumériste dans un pays pauvre…Il ne manque plus que les golfs en dépit de la sécheresse épouvantable qui touche l’ile….