L’avantage de refaire les circuits pour les amis ou touristes de passage, c’est que selon les réactions on découvre les choses sous un œil nouveau. Ainsi cette photo fantastique de la pharmacie Tachequel, envoyée par mon amie Anne, me permet d’ajouter the anecdote à la traditionnelle tournée des pharmacies anciennes de la vieille Havane. J’avais déja abordé le sujet, certes classique, dans un article précédent dédié tout spécialement à ma cousine Delphine et mon amie Sandrine…
La pharmacie Tachequel exhibe fièrement un squelette. Contrairement à ce qu’adorent raconter les guides, il ne correspond pas à tout ce qui reste d’un client malcommode. Mais c’est un souvenir des collections de l’historien de la ville. Goutant assez peu ce genre de décoration, ce dernier s’empressa de le léguer au plus offrant…
On le voit donc trôner derrière le comptoir de la Pharmacie Tachequel la plus fréquentée des touristes. En effet elle se situe e au tout début de la rue Obispo, artère piétonnière majeure de la vieille ville, juste au détour de la place d’Armes.. Elle est moins grande et moins ancienne que la Pharmacie la Reunion véritable entreprise appartenant à la famille Sarra (sur la rue Teniente Rey entre la place Vieille et la place du Christ du Bon Voyage), mais moins reconstruite que la pharmacie Johnson, elle est des pharmacies anciennes la seule à exposer des pots d’origine et non des fac similés, quelques albarelles (pots pharmaceutiques à la forme très particulière et issus de la tradition islamique), une grande fontaine en faïence.
L’on peut aussi s’approvisionner dans cette pharmacie Tachequel. Certes les antibiotiques sont absents des rayonnages. Les médicaments sont rares. Mais l’amateur y trouvera éponges naturelles, herbes médicinales ou pommades antiques. A la pharmacie la Reunion, il trouvera même des épices introuvables ailleurs….
Se nourrir en tant que Fraçais à la Havane pose une épineuse question. Où trouver ce qui nous paraît si naturel à nous hexagonaux? Le pain, les pommes de terre, les yaourts, la viande de boeuf sont difficiles à acquérir. Et je ne parle pas de luxe comme le fromage ou le chocolat.
Difficultés d’approvisionnement
Malgré les jolies photos, et les progrès qu’a fait le pays, se nourrir à Cuba en tant que Français, hors hôtels et lieux touristiques, n’est pas une sinécure.. Certes dans la capitale, les restaurants et les boutiques d’alimentation se multiplient. Pour autant les pénuries sont récurrentes. Et si vous n’êtes pas un adepte du riz/ haricots rouges/ grattons de porc à tous les repas alors voici quelques tips pour survivre…. J’avais d’ailleurs déjà abordé de loin le sujet dans mon article : http://visitesfabienne.org/wordpress/sinstaller/
Tout d’abord s’armer de patience. Si vous êtes dotés d’un grand sens de la dérision, d’une impassibilité olympienne vous êtes avantagés sur le long terme. Sinon, il va falloir faire fi des mauvaises habitudes d’occidentaux consuméristes trop gâtés. Cette patience indispensable vous permettra d’affronter les étalages et magasins vides ou redondants. Elle vous facilitera les longues très longues queues dans les rares négoces approvisionnés. Elle vous fera supporter la course relais d’une boutique à l’autre pour trouver d’autres denrées qui vous sembleraient de base partout ailleurs. Néanmoins, depuis quelques temps la chaine Spar (sur la 5a face au cirque et un autre magasin près de la FAC) et l’ouverture des Zona+ (28 e 5 y 7 à Miramar et 70 y 7B) redonne de l’espoir….
Quelques conseils
– Etre véhiculé ou avoir un moyen de substitution, si vous ne trouvez pas dans la première boutique ni dans la 2nde il va peut-être falloir aller très loin très très loin ou vous passer du produit…ou finir au restau qui dispose d’autres réseaux d’approvisionnement…
-Etre armé de sacs dès que ou vous vous promenez dans l’hypothèse où vous pourriez tomber en face d’un produit introuvable. Je parle ici de pomme de terre ou pomme voire lait à la boutique de l’aéroport (épisode vécu) ou au club de sport. Et donc être muni de la double monnaie peso et cuc au cas où également…
-Connaitre les gens qui connaissent les gens…ne pas sous-estimer le bouche à oreille, les réseaux sociaux, sans pour autant tout accepter, certains abusant du système.
-Ne pas hésiter à essayer tout nouveau magasin sans pour autant laisser tomber les marchés locaux agromercado . Il y en a partout. Les plus connus des étrangers dans le Vedado 19 et B et Miramar 42 etn19, mais aussi sur la 25 qui mène sur la route de Pinard el Rio. Ne pas négliger non plus les petits vendeurs ambulants- Les adresses de la capitale sont recensées et à jour sur le site. http://www.casasparticulares.net/dondecomp.php
-Ne pas sous-estimer les boutiques d’hôtel et surtout les stations-services parfois étonnantes.
Et surtout
Surtout, il convient de changer ses habitudes alimentaires. Rien n’est jamais acquis ni nécessaire. Tout ce qui n’est pas riz, cracker, mayonnaise et haricots rouges est un luxe superflu dont on doit pouvoir se passer. Tout le reste est cadeau. Ne pas oublier que les denrées ne poussent pas sous vide, que les betteraves se cuisent par exemple, que les fruits et légumes sont par essence saisonniers. On redécouvre qu’il est normal que l’été et l’hiver n’offrent pas les mêmes achalandages.
Il faut surtout prévoir qu’en raison de la chaleur, les marchés sont quasi-vides l’été (mangues et avocats uniquement). D’où l’importance de revenir aux techniques de conservation maison ( congélation, fabrication de pain, yaourts, confitures…). Pour l’expatrié il convient d’apporter son matériel de campagne (mixer, yaourtière…),. Pour le touriste de passage qui aurait oublié d’amener sa marque de biscuits préférés, cela nécessite un peu d’adaptabilité.
On peut évoquer la vie dans les plantations à la Casa Africa. Cette maison musée regroupe en effet la collection de Fernando Ortiz, célèbre père de l’anthropologie cubaine. http://www.berose.fr/article1699.html?lang=fr
On y voit effectivement des dons faits par des Etats africains par le biais de ministres, d’ambassadeurs. D’où des lacunes ou au contraire des pièces redondantes. Cette casa s’intéresse à l’Afrique subsaharienne en complément à la casa de los Arabes consacrée à l’Afrique du nord. Elle s’organise sur trois étages. Le rdc accueille de nombreuses manifestations musicales. Il permet d’aborder la vie difficile des esclaves. Dans l’escalier, une grande carte de l’Afrique montre les différentes zones de provenance de ces esclaves. Alors que le 1er étage s’intéresse davantage au phénomène de transculturation et au syncrétisme religieux si particulier à Cuba. Des objets rituels illustrent le culte des Orishas, ou Santeria. Il s’agit d’un mélange d’animisme nigérian apporté par les esclaves. Il se mâtine des leçons données par les prêtres catholiques.
Le reste du musée expose des objets africains récents pour la plupart. Différents pays amis d’Afrique, en particulier l’Angola les ont offerts au pouvoir actuel. On peut parachever cette visite en se plongeant dans les transes dominicales du Callejon de Hamel.http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/la-havane-2/la-santeria/
Les banlieues africaines de Regla et Guanabaco
On peut aussi se rendre à Reglahttp://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/autour-de-havane/balade-a-regla/ ou à Guanabacoa. On accède dans ce qui ressemble aujourd’hui à une bourgade provinciale soit depuis Regla, soit depuis la via Blanca. Des maisons en ruine attestent d’un passé plus glorieux. Cette bourgade a été le lieu de regroupement des derniers Indiens Tainos avant de devenir un marché aux esclaves. D’où une forte influence des cultes d’origine africaine. On relève aussi l’existence dans la ville de 14 temples de la société secrète Abakua. Les deux autres règles celle des Congas ou de Palo Monte et celle des Orishas dite Santeria, se pratiquent uniquement chez soi.
Près de l’église, sur le parc Jose Marti, une jolie maison coloniale abrite un des musées les mieux aménagés sur le sujet . On y voit de vrais objets rituels, costumes, soupières, objets de divination. Ceux-ci sont joliment exposés et les gardiennes, ravies de recevoir des visiteurs, sont prêtes à les diriger.
La Casa Yoruba
Plus central, le quartier de la Havane situé entre le Théâtre Marti et la place du Christ Voyageur abonde en boutiques spécialisées dans les cultes et costumes. La casa Yoruba, juste en face du parc de la Fraternité en donne une lecture. Dans une ambiance tenant de la forêt primaire en plastique et de la caverne, on y voit les Orishas principaux. Ces divinités de la nature du panthéon Lucumi apparaissent sous forme de poupées grandeur nature avec leurs attributs et caractéristiques. Le musée est aussi un lieu d’offrandes, de musique et de danses. On y découvre donc les grandes figures. Yemaya est associée à la vierge de Regla, Sainte patronne de la Havane. Oshun lui est assimilé à ND de la Charité Sainte patronne de Cuba. Très puissant, Chango emprunte à la Sainte Barbe chrétienne son pouvoir sur le feu. Il se revêt de rouge pour incarner la force la violence et la virilité. On apprend aussi les rituels familiers, qu’il s’agisse de dépôt d’offrandes, de bâtons ou autres objets de culte. Le bâtiment offre également une boutique ainsi qu’une petite librairie qui propose des manuels de rites.
Les agences de voyage proposent toutes des circuits Hemingway à Cuba. L’écrivain nobelisé en 1954, a voulu honorer son pays de villégiature de cette reconnaissance. De ce fait, il est considéré comme un quasi héros local.
Parcours Hemingway à Cuba
Le premier parcours à la recherche de l’auteur du vieil homme et la Mer mène dans les bars de la vieille Havane. Les Cubains le surnomment affectueusement « papa Hemingway »’.
On peut commencer à l’hôtel Ambos Mundos. L’une des chambres (511) garde le souvenir des sept hivers passés par l’écrivain. Moyennant un droit d’entrée un rien disproprtionné, on est admis à admirer la machine à écrire de l’auteur. Après quoi ,on peut remonter sur Obispo pour découvrir le daiquiri dans son lieu de naissance. Le Floridita, garantit coktails et ambiance. On peut continuer la tournée à la bodeguita del Medio. Là, en se faufilant entre les hordes de touristes, on peut descendre un mojito et signer de son nom les parois de la petite échoppe bondée en permanence. On peut enfin (se) finir au Sloppy Joe. Ce bar accueillit outre les mafieux des années 1940/50 l’illustrissime Ernest.
Une fois imbibé, on peut maintenant continuer la route vers Cojimar. L’écrivain fréquentait ce ravissant port de pêche lors de ses sorties en mer…Aujourd’hui, le nom du baroudeur reste attaché à la terrasse de Cojimar. Ce restaurant représente un must pour les autobus de touristes. Dans une jolie salle à manger donnant sur la baie, on peut manger toute sorte de variétés de riz. Et profiter de la compagnie des groupes de chinois, anglo-saxons, allemands…
Cojimar offre pour le reste un malecon en ruine, un fort vénitien bien conservé et des plages d’ordures. C’est dommage que l’anse qui mène au joli petit port de pêche s’apparente à une décharge. Des pélicans plongent entre les détritus le long d’une crique qui mène aux logements sociaux d’Alamar. Si on met de côté la vue et les déchets, Cojimar propose des promenades absolument charmantes.
La Finca Vigia, séjour préféré de Hemingway à Cuba
Enfin, on peut continuer la balade nostalgique à la Finca Vigia. En fait ,la logique conseillerait de commencer par la Finca et d’effectuer le parcours dans le sens inverse de mes écrits… Il vous faudra donc vous rendre dans le faubourg de st Francois de Paule sur la caretera de la Havane. Si vous êtes très expert dans l’art de lire une carte, ou si vous êtes équipés de maps.me (l’application indispensable pour se repérer à Cuba), vous pouvez vous lancer en individuel. A moins que vous n’ayiez une journée à passer dans l’autobus P2. Ou que vous soyiez déjà sur la caretera centrale (l’autoroute…). Finalement, le mieux est encore le taxi.
Après une longue traversée des quartiers les plus sympathiques de la capitale cubaine (10 de Octubre, Ciudad deportiva…) vous arriverez enfin en vue de la Vigie, lieu de villégiature du Prix Nobel de littérature entre 1939 et 1960 en compagnie de sa troisième épouse Martha Gellhorn et de sa 4eme Mary Welsh…
La maison croule aujourd’hui sous les cars de touristes débarqués de leurs bateaux. Le pélerinage est à éviter le samedi en fin de matinée, il semble que tous les paquebots des Caraibes débarquent leurs passagers sur le même lieu à la même heure. Pourtant la visite n’est pas emballante puisque le visiteur ne peut déambuler qu’autour de la maison. L’amateur de livres ne peut admirer cette maison de campagne des années 1950 qu’a travers les fenêtres, heureusement ouvertes. Il y verra beaucoup de livres, le bureau sur lequel furent écrit pour qui sonne le glas et le vieil homme et la mer inspiré par un pêcheur de Cojimar…Il y admirera, ou non, également d’innombrables trophées d’animaux africains en voie d’extinction et quelques meubles sans intérêt particulier. Un tour dans le jardin permet de voir la piscine vide, les tombes des chiens et le yacht Pilar de l’infatigable pécheur…
Si le quartier chinois parait réduit de prime abord, cette petite visite vous permettra de découvrir une communauté discrète et étonnante. Cependant, ell s’est énormément affaiblie depuis l’exode massif à la fin des années 1960. Certes il ne faut pas s’attendre à l’effervescence commerciale et l’inventivité des chinatowns traditionnels. Pour autant, le quartier mérite d’être connu.
.
A l’origine du quartier chinois
Les premiers asiatiques, des Philippins, arrivèrent au tout début du XIXe s. Les 600 premiers Chinois, majoritairement de Canton débarquèrent eux en Juin 1847 . Ils devaient servir de main d’œuvre agricole bon marché pour remplacer les esclaves africains.
La communauté s’accrut en 1869 avec les Chinois de Californie. Les Etats-Unis de la Guerre de Sécession et de l’industrialisation n’étaient pas les moins racistes….
Après avoir pris part aux guerres d’indépendance et avoir été libérés de leurs obligations agricoles, les Coolies s’installèrent sur la Calzada de Zanja. On évalue leur nombre à 150 000 entre 1847 et 74. Ils élirent domicile le long de la conduite d’eau du centre-ville près de la gare de trains pour Marianao.
C’était un lieu pratique où les petits commerces de restauration, blanchisseries, boutiques de nourriture purent prospérer. Dès 1879, ils purent (voire durent) s’inscrire dans des sociétés les regroupant par nom, provenance, voire filiation politique. Nommés casinos, ces lieux servaient essentiellement pour les réunions et l’organisation de la communauté.
Une communauté aujourd’hui décimée
Il ne reste aujourd’hui que 13 de ces sociétés sur 36 dans les années 1950. A cette époque, on évaluait la communauté à 200 000 Chinois sur Cuba dont la moitié dans ce quartier. On la considérait comme la seconde des Amériques après celle de San-Francisco. Elle rayonna sur une dizaine de pâtés de maisons autour des Rues Galiano et Reina avec ses commerces, théâtres, banques, écoles, sa bourse de commerce…
Un cimetière fut même ouvert dans le nouveau Vedado sur la rue 26. Aujourd’hui la communauté de 150 descendants de chinois grossit mais n’habite plus forcément le quartier. Elle peine à conserver sa langue et ses traditions. En effet, les chinois arrivés à Cuba étaient à 90% des hommes et se sont donc mariés et dilués dans la population locale ….
Lieux de réunion et de piété sino-cubains
On peut partir de l’arche chinoise à l’angle des rues Amistad et Dragones offerte par la République populaire de Chine en 1999. Tout près, dans la rue Amistad, se trouve la société Chung Woh créée en 1893. Comme dans la majorité des sociétés, à l’étage se trouve la grande salle de réunion, les bibliothèques et salles de classe. On y apprend effectivement le mandarin. Dans le patio, se donnent conférences et consultations de médecine chinoise. Une petite chapelle confucéenne montre que le syncrétisme a aussi touché le confucianisme . En effet, le travail agricole mettait en commun des ouvriers d’origine africaine ou asiatique. Confucius tout rouge, ici est assimilé à la Ste Barbara catholique et au Chango de la Santeria. Des baguettes et pierres attestent aussi de la pratique de la divination. Car les Chinois débarqués à Regla sont rentrés en contact dès leur arrivée à Cuba avec la vierge de Regla assimilée à Yemaya. Le phénomène de transculturation s’est donc opéré d’emblée.
On reprend alors la rue Dragones très populaire et populeuse.
Le coeur de Chinatown cubain
On accède alorsau Cuchillo de Zanja, ruelle occupée par les restaurants. C’est le cœur de ce Chinatown,. Au bout de la rue, se dresse l’Institut Confucius, ancien Edificio Pacifico. Jadis restaurant très connu, il est devenu institut universitaire et dispense des cours de langue.
A côté, se trouve la seule imprimerie survivante Kwong-Wah-Po. De retour sur Zanja, au 163, on entrevoit une pharmacie traditionnelle chinoise. Peu après, on tourne à gauche sur Manrique pour découvrir une école d’art martiaux installée dans l’enceinte d’un cinéma désaffecté. Dans la cour, un café, en face une maison de retraite. Dans la maison d’à côté un foyer où les anciens jouent au Mah Jong.
Un quartier délabré mais bien vivant
A l’angle de Dragones, jouxtant la boulangerie neuve qui s’annonce chinoise, mais ne vend que des pâtisseries cubaines, se trouve encore un foyer pour personnes âgées. Il y a dans cette rue une série de clubs . Se succèdent ainsi la Sociedad China ,La Unión de la Familia, la Sociedad China Lung-Kwn-Sol et enfin la Fonda Sue-Yuen-Tong .
En reprenant Manrique, on parvient à la très belle église de la Charité dont la chapelle au fond à droite recèle une icône précieuse. Il s’agit d’une image d’une Vierge chinoise apportée en ces terres lointaines par un frère franciscain d’origine chinoise. Elle est assimilée à la Vierge du cuivre Sainte patronne de Cuba. C’est elle qui marque l’épicentre de cette communauté, regroupée dans l’église presbytérienne, sur Salud, où les premiers pasteurs chinois commencèrent à enseigner la langue en 1904.
En continuant toujours sur Salud, on tombe sur le restaurant Fleur de Lotus, véritable institution locale . Juste à côté, le centre culturel chinois, occupe une belle maison coloniale, isolée loin du centre historique de la Havane. Calle Salud, No. 243, entre Gervasio y Escobar. On revient alors sur Zanja en longeant le jardin Confucius avec sa jolie statue entourée de bambous. On parvient enfin Rayo 108 entre Zanja y Dragones à la galerie d’art continu (Galleriacontinua) aménagée dans un ancien cinéma chinois. Elle accueille des expositions d’art contemporain. https://www.galleriacontinua.com/about/habana/history
On peut compléter ce tour à pied avec une incursion au cimetière chinois dans le nouveau Vedado, juste derrière la Nécropole de Colón.
Le Parque Central fait office de carrefour au milieu du Paseo de Marti. Il se trouvait à l’origine juste à l’extérieur de la muraille. Celle-ci date du début du XVIIIe. Elle visait à protéger la ville d’attaques de pirates et de corsaires.
Sur ce terrain, s’élevait une ferme. Puis ouvrit l’atelier de Jose Albazzi sculpteur de granit. L’artiste était si connu qu’il se présenta à l’Exposition Universelle de 1887 à Paris comme représentant des provinces d’outremer (cf catalogue de l’Expo de 1867, section espagnole).
Un espace libéré par la destruction de la muraille
A la destruction de la muraille (1863), le glacis fut ouvert en zone de promenade et en un espace ouvert et arboré. Destiné aussi à accueillir une circulation croissante, le chemin de campagne initial se transforma en une grande avenue de parade pour les carrosses. Il portait alors le nom de Alameda de Isabel II. Il se composait de trois sections de la fontaine de l’indienne au Malecon.
Inspirée du Prado de Madrid, la promenade fut bientôt bordée de grandes demeures et d’édifices sociaux, avec une allée centrale piétonne, pavée de marbre, des arbres, des bancs de pierre. A la fin de la période coloniale, elle prit le nom de “Paseo de Martí” en hommage au héros de l’independance, même si elle restait communément connue comme “Paseo del Prado”. L’actuel Parque Central remplaça les trois petits jardins en 1877 avec un équipement moderne de luminaires, bancs… Une fois achevé, il devint lieu de rencontre à la place de l’Alameda de Paula et de la place d’Armes. En son centre, fut érigée la première statue de Jose Marti en 1905, en remplacement de celle d’Isabelle II (1850).
Lieu de rencontre de la ville et point de liaison entre la vieille ville et la ville cubaine, le parc est entouré de 28 palmiers symbolisant la date anniversaire de Jose Marti le 28 Janvier.
Avec la croissance de la ville dans la moitié du 19e siècle, le Prado s’urbanisa encore. D’élégantes demeures et immeubles, clubs et théatres le bordèrent alors.
Le Parque, haut lieu théatral.
De nombreux édifices importants apparurent comme en 1870 le “Teatro Albisu”. Il devint en 1918 “Centro Asturiano”. Cet édifice abrite aujourd’hui la section internationale du Musée des Beaux-Arts.
En 1877 le Teatro Payret ouvrit mais un cyclone le détruisit en 1882. Puis ce fut le tour du Teatro Tacon (dès 1838) et le centre Galicien ensuite englobés en 1907 dans le Grand Théatre une fantastique bâtisse éclectique.
Carrefour central de la capitale d’un Cuba indépendant
Le Parque Central, devenu carrefour de la ville au XIXe siècle vit aussi fleurir des Hôtels. Après les théatres il fallut héberger. Ce fut d’abord l’ “Hotel Telégrafo”. Ouvert dès 1835 sur les rues Reina y Rafael , il bougea dans le quartier à la mode en 1888. C’était alors l’ un des hôtels les plus élégants de l’époque avec ses toilettes…
A coté, le “Café y Salón Escauriza”, rebaptisé “Le Louvre”, en 1838 donna son nom à tout le trottoir. Il précéda l’Hotel Inglaterra ouvert en 1856 avec ses salons mauresques. C’était le point de ralliement des libéraux. Il subsiste un charme fâné de ces batiments symboles d’une splendeur passée. Fin du 19e de la familia Pedroso converti un de ses immeubles d’habitation. L’édifice accueillit alors les bureaux du “Diario de la Marina”. En 1909 l’ “Hotel Plaza” engloba l’ensemble…
Enfin le dernier Hôtel de la placevient d’ouvrir à l’emplacement de la Manzana de Gomes. Cette manzana, ou bloc de bâtiments, se convertit en la première galerie commerciale. Elle s’ispirait des passages couverts typiques des capitales européennes à la fin du XIXeme siècle. De style néoclassique elle occupe tout un pâté de maison construit au dessus des vestiges de la muraille. Elle abritait des boutiques et deux théatres.
Le Parque Central, lieu de réunion et loisirs
Au début du XXe siècle, avec la République et l’indépendance, les lieux de réunion et de loisirs se multiplièrent : cafés, clubs, billards. A l’époque, on ne dénombrait pas moins de 188 billards chiffre qui avait explosé dans le courant du siecle. Ainsi le café Central ouvert en 1914 changea ensuite de fonction et de propriétaires, devenant bar, cafeteria, tabac, presse, glacier, patisserie. Avec le temps, l’édifice manquant d’entretien et de soin tomba complètement en ruine. En 1999 l’Hotel Parque Central le remplaça. Il conserve quelques éléments anciens dans sa façade. Il offre d’ailleurs la jolie surprise d’une des plus belles vues sur la capitale. On peut ainsi monter au dernier étage, terrasse restaurant panoramique. Mais on peut aussi aller voir au sous sol, des vestiges de la muraille démantelée.
Le périmètre du Parque Central fut consacré centre de la ville nouvelle avec l’inauguration en 1929 du Capitole. Ce bâtiment s’ inspire de l’architecture des capitoles provinciaux des Etats-Unis. Au delà, il s’inspire de l’architecture républicaine romaine. La coupole s’inspire du Panthéon. C’est ce symbole républicain et politique et non la Basilique St Pierre de Rome (elle aussi inspirée par le Panthéon…) qui sert de modèle à la chambre des représentants et au Sénat Cubains. Ceux-ci se trouvaient jusqu’alors dans la Vieille Ville. Après 1960, le Capitole abrita le ministère des Sciences et Technologies et de l’environnement. Il vient de réouvrir et je vous en conseille la visite !
Apprendre l’espagnol s’impose à Cuba. Car même si de plus en plus de cubains parlent anglais dans les lieux touristiques, ils ne sont pas toujours compréhensibles …Par ailleurs, il est dommage de passer à coté d’un peuple chaleureux. D’autant qu’apprendre l’espagnol n’est pas insurmontable pour un francophone. …Enfin fréquenter l’Université est une expérience des plus intéressantes.
Apprendre l’Espagnol
Evidemment on peut venir avec son petit dictionnaire et préférer l’anticipation ou l’autoapprentissage. Dans ce cas, on a l’embarras du choix entre duolingo, les cours du CNED, et moult ressources en ligne.
On peut aussi, de manière classique, prendre des cours privés. On, dans ce cas, a le choix ou non de prendre l’option de les faire valider par un examen de l’Institut Cervantes. Celui-ci est reconnu dans le monde entier selon le cadre européen de référence, les niveaux allant de A1 (débutant) à C2 (bilinguisme total).
S’inscrire à l’Université
Néanmoins, La formule la plus exotique et locale est de s’inscrire a l’Université de la Havane. Elle propose en effet tout un panel de formules de 1 semaine à 1 an. Pour vous inscrire je vous déconseille de vous déplacer. En revanche, je vous recommande d’envoyer un mail à Carlos. Ce monsieur se charge de l’inscription des étrangers pour les études linguistiques (qui se payent en CUC) plashelton@gmail.com
Il est charmant et s’exprime aussi bien en anglais qu’en espagnol. Une fois l’inscription confirmée. Il convient de venir le jour dit à 9h au 1er étage de l’édifice Varona (edificio 9 sur la carte, au 1er étage). L’élève futur doit venir muni d’une photo d’identité de son passeport, et de patience. Le 1er jour sera consacré à un test des capacités espagnoles puis de l’inscription et d’une visite de l’université. Les cours commencent le lendemain et sont intensifs. Ils débutent le matin de 9 à 12h30 avec une pause de 30mn, 4 sessions de 45mn (et non 4h tous les matins comme indiqué sur les brochures). Auquel rajouter le travail à faire à la maison.
Il convient de venir avec son matériel : crayons, papiers, cahiers, eau et snack (pas de distributeur). Mais aussi papier hygiénique et savon si les toilettes ont le bon goût d’être ouvertes et fréquentables.
Bureaucratie universitaire
Le paiement doit se faire dans la semaine d’intégration et chaque mois. Il faut d’abord se rendre au rez-de-chausée du batiment Varona pour signer le contrat (porte jaune à gauche du bureau d’accueil) . Mmuni de ce précieux sésame, on doit alors courir ventre à terre au 951 calle 13 à l’angle de la calle 8 dans le Vedado, à 3 bons quart d’heure de marche. L’écueil consiste en ce que l’université impose le paiement dès que le contrat est prêt et se réserve le droit de refuser les étudiants qui n’auraient pas payé…Malheureusement l’économat n’est pas indiqué et son adresse fournie par l’université n’est pas complète d’où mon article . En gros l’inscription se mue en un jeu de piste à l’issue incertaine.
Pour faire simple, les élèves se précipitent pour payer dès qu ils ont reçu le contrat faisant jusqu’à 3h de queue. Mais il est aussi possible de venir payer le lendemain matin car si les horaires d’ouverture sont officiellement 9-17h, le comptable peut aussi arriver 15mn en avance et l’élève 30mn en retard….Tout dépend de votre amour de la queue. Bon ce n’est quand même pas si simple. En effet, une fois arrivé à l’économat, il faut faire préparer la facture dans une petite pièce au sommet d’une échelle de meunier. Puis il s’agit d’ attendre que l’imprimante fonctionne, puis redescendre à la caisse, payer. On peut enfin ramener l’ensemble au professeur à l’Université qui vous autorisera ou non à revenir en cours….
Un type de cours particulier
Pour des Français, je ne suis pas sûre à la réflexion que l’apprentissage avec des non latins soit recommandé. Car nous avons une structure de pensée et de langue très proche de l’espagnol et notre apprentissage est plus naturel que celui des anglo-saxons . Ceux-ci peuvent paniquer face au genre des noms ou face au subjonctif. De plus, notre enseignement basé sur l’esprit critique ne nous prédispose pas à ce type de cours, et surtout de discours.
Enfin, il faut comprendre qu’à la Havane on apprend le cubain et pas le castillan. J’entends ici les particularités idiomatiques et l’accent que le cubain impliquent. Un peu comme apprendre le français au fin fond du Québec
Pour autant, pour connaitre les cubanismes et la sensibilté locale ces cours sont extrêmement interessants. Voir la page web de l université pour les tarifs (100 CUC la semaine 300 CUC le mois) et les modalités d’inscription, sachant qu il est plus facile de s’inscrire pour la fin du mois que pour le début du mois suivant http://www.uh.cu/cursos-de-espanol
La ville de la Havane se construisit dans un premier temps le long de la baie. Un système de fortification sophistiqué fortifia rapidement ce site exceptionnel en pays indigène. Il s’agissait de petits chateaux bastionnés intra muros (Fuerza Real) . Des forts le complétaient sur la muraille (San Carlos de la Punta) mais aussi sur les promontoires alentours (Cabana, el Morrro, Sta Clara, St Nazaire etc…)
La conquête du bord de mer
La conquête de la mer ne commenca que tardivement. A la fin du XIXeme siècle, la ville sortit des murs historiques, le long du Paseo jusqu’au Capitole. De nouveaux quartiers s’ouvrirent dont le Vedado, autrefois lieu de chasse.
Une voie reliait alors le centre historique à cette zone en expansion : San Lazaro. Ce n’était pas le lieu le plus couru de la ville puisqu’il accueillait l’hopital des Lépreux, un asile d’aliénés et un cimetière…. Comme de nombreuses cités, la Havane tournait alors complètement le dos à la mer. Il est vrai que la mer se déchaine le long des récifs et que la côte rocheuse et infestée de requins est particulièrement inhospitalière.
Au dela des murailles un long espace tampon protégeait les habitants de la furie des vagues. Le long de la mer des criques pouvaient etre utilisées par temps calme, comme lieu de baignade voire de villégiature. Face à l’actuel centre culturel panaméricain, les gens pouvaient se baigner dans une petite crique rocheuse. La crique face à l’actuel parc Maceo permettait quant à elle de rafraichir les chevaux…. Dans ce cadre, la construction du Malecon a été un projet au long terme, de conquète de territoire. A mesure que progressait la voie de bord de mer, la zone de Miramar se convertissait en zone balnéaire.
Le Malecon ou jetée en espagnol, se construisit en trois étapes sur 7 km de l’entrée de la Baie au Rio Almendar (tunnel de Miramar). Le projet a mis plus de 55 ans pour arriver à son terme.
La 1ere étape
La première étape commença en 1898 . Elle se poursuivit sur 1 500 m du Fort San Salvador de la Punta au Torreon de San Lazaro (parc Maceo). Il s’agit de ce que l’on dénomme aujourd’hui le Malecon historique. Ce tronçon est en cours (plutôt en attente) de restauration officielle sous l’égide de la oficina de l’historiador de la Ciudad. Les sections suivantes du Malecon sont gérés par le gouvernement municipal. De cette première partie on conservera essentiellement les façades. Celles-ci rongées par les intempéries, ne tiennent que par miracle. Néanmoins elles offrent une belle continuité urbanistique du fait de la colonnade . Elle unit les maisons et permettait de se promener à l’abri du vent, des vagues et des pluies…
La construction de ce premier tronçon de Malecon a commencé le 6 mai 1901 au lendemain de l’indépendance de Cuba. Elle témoigne de la présence croissante des américains. Il s’est d’abord agi de travaux de soutènement et d’endiguement (mur plus route). Est venue ensuite la phase de construction avec la promenade, la route et enfin avec un recul de 4m, les maisons. La promenade prévue se voulait large avec un terre-plein central. En fait, les arbres ne survécurent pas au premier cyclone, pas plus que le mobilier urbain.
Ce tronçon de 500 m prit plus de temps que prévu car les plans tiraient droit alors que la baie s’incurve clairement. A cette époque, on délaissait la vieille ville. Le Paseo de Prado était à la mode, aet le Malecon en devint un débouché naturel. A l’entrée du Malecon, à l’extrémité du Paseo, on construisit une gloriette. Devant, on disposait de chaises et fauteuils face à l’hotel Miramar. C’était une référence à la plage espagnole. Aujourd’hui ce lieu correspond au nouvel Hôtel moderne Prado y Malecon). Venait ensuite l’Union club, aujourd hui centre culturel Hispanoaméricain (qui propose des spectacles). Puis se succédaient les maisons de baignade. Un pont de fer reliait Miramar. Devant l’actuel hopital, face à l’hotel San Lazaro aujourd’hui disparu, un portique ouvrait sur le parc. Il n’en reste que des piliers, une statue d’Antonio Macéo et une fontaine.
La deuxième et la troisième étapes.
Le deuxième tronçon intervint en 1920 entre le Torreon bati en 1665 pour surveiller les attaques de pirates et la galeria du Paseo . Ce nouveau tronçon engloba en 1925 l’escarpement sur lequel se trouvait le fort de Santa Clara, (promontoire rocheux) et à l’emplacement duquel fut construit l’Hotel Nacional.
A l’époque seul le tracé géométrique des grandes artères existait : Rampa, Linea…. Cet urbanisme qui laisse la part belle aux grandes avenues, aux parcs, aux circulations, émane d’un Français visionnaire et trop méconnu, héritier de Haussmann, Jean Claude Nicolas Forestier. Une fois connu en France mais aussi à Seville, Barcelone, Lisbonne, il travailla au plan directeur de Buenos Aires . Il fut appelé à la Havane pour travailler sur le plan directeur de la cité entre 1926 et 1929.
Au niveau du Paseo, le long des récifs, se trouvait le centre de Conventions, transféré en 1957, puis des maisons entourées de grands jardins de la fin 19e. On les vendit très cher à des investisseurs pour y construire des immeubles.
La 3 e étape mène de l’avenue du Paseo au tunnel de Miramar ouvert en 1957. Au début était prévu un Malecon interieur avec des aménagements récréationnels en bord de mer. Cette dernière partie menait jusqu’à un pont levant reliant Miramar, nouveau quartier apparu au début du XXes. Ce pont fut remplacé par un tunnel également construit en 1957. Un grand projet prévoyait même un pont immense reliant la Puntilla au Fort à l’extrémité du Malecon. De cette époque datent de nombreuses constructions dont l’Hotel Riviera, de grands ensembles comme l’edificio Focsa.
Quelques adresses :
si vous voulez retrouver cet itinéraire avec une carte et des adresses, escapad.io
La céramique est considérée comme un art majeur à Cuba. représentatif de la seconde moitié du XXe siècle. Le Musée de la Céramique, dans la Vieille Havane, permet d’en apprécier la diversité d’expression.
Casa Aguilera Mercaderes 27 angle Amargura, La Habana Vieja (+53 7) 861-6130 mail http://www.ohch.cu/museo-ceramica-contemporanea/
Un joli musée dans une jolie maison coloniale
Construite au XVIIIe siècle, la maison Aguilera est une jolie construction coloniale de style mudejar. Cette maison s’articule autour d’un patio central et couverte d’une toiture plate. Elle a été très bien restaurée et montre de beaux exemples de fresques a secco, de charpentes, grilles, volets intérieurs et balcons de bois.
Cette maison abrite le Musée de la Céramique fondé en 1990 au château de la Force Royale (sur la place d’armes) puis transféré en 2005 en ce lieu. Le musée regroupe les créations céramiques des années 1950 à nos jours. Avant cette date, la céramique et les carreaux étaient essentiellement d’inspiration hollandaise ou espagnole. Faites d’une argile cubaine dont les meilleures qualités se trouvent dans les régions de Camaguey et Pinard el Rio, ces créations sont devenues de plus en plus originales avec le temps. Certaines sont en vente au rdc.
Des collections de céramique très variées
La visite commence à l’étage noble avec un panorama de la céramique artistique cubaine de 1950 à nos jours. Le musée comprend une dizaine de salles. La première s’attache aux pionniers et aux débuts de la manufacture de céramique cubaine. Celle-ci remonte aux années 1950 dans l’atelier de Santiago de las Vegas.Juan Miguel Rodríguez de la Cruz y invita des artistes reconnus.
Ainsi, les premières années voient surtout le travail de peintres qui s’expriment sur céramique. Ont ainsi travaillé Wifredo Lam, René Portocarrero et Mariano Rodríguez.
La céramique pariétale va ensuite se développer. Le premier mur de céramique dans la ville remonte d’ailleurs à 1953 sur la paroi exterieure du ministère de l’exterieur sur la place de la Révolution par Amelia Pelaez. Proche de l’avant-garde europeenne, cette artiste fonda son propre atelier.
Dans la salle suivante, apparaissent les premiers objets : des plats signés des grands noms de la peinture comme Lam et portant sur des thématiques picturales (paysages, animaux, symboles de Santeria). Les œuvres exposées tournent mais selon la même chronologie. Le triomphe de la Révolution apparaît dans les créations sculputurales de l’atelier Cubanacan fondé peu après la révolution et développements ultérieurs.
Avec le temps, la création devient en effet de plus en plus sculpturale, abstraite voire expressioniste. Outre le musée, on trouve de belles créations céramiques à travers la ville.
Que Faire avec des nefants à la Havane? Que vous habitiez ou que vous voyagiez avec des enfants, si vous passez votre temps à arpenter les rues , aussi pitoresques soient-elles, ou à les trainer au musée, il va bien falloir les amuser un petit peu….Alors voici quelques idées… (avec des prix de 2017)
Spectacles et parcs
– Marionnettes, Teatro de Titeres, ave du Puerto et Obrapia. Les marionettes cubaines sont souvent magnifiques et il y a un théatre Guignol juste derrière le Habana Libre. https://www.facebook.com/teatrolaproa/?ref=br_rs
– Planetarium, Mercaderes No 311 admission CUC$10 Mercredi-Dimanche 10am-3:30pm Wed-Sun, offert par le Japon,
– Cirque, casa Trompoloco : réserver en avance ou VIP pour 5 pers 80 CUP, jusq 12 ans, pas d’animaux, trapezistes, clowns, jongleurs…vente de pop corn chips
– Cosney island : en CUP, puis ticket par attraction . Les manèges sont relativement sûrs, 2 à 12 ans (auto tamponneuses, bateau pirate). Il y a aussi un manège enchanté, des avions volants. Samedi et dimanche et vacances scolaires cubaines 10/18/19h
– Parc de la Maestranza : calles Cuarteles e Tacón y Ave del Puerto, Habana Vieja. Châteaux gonflables et tours en poney vente de jouets et confiseries. Voitures électriques 5CUP autour du parc tours de poney
Animaux
* Parc Zoologique à 25 km de la Havane près du Parc Lenine: 9:30am-3:15pm. Mercredi-Dimanche : CUC 3. Carretera de Capdevila km 3½, Boyeros. Une sorte de safari où l’on se promène en bus dans un immense enclos pour voir les animaux de la savane africaine . Les animaux ne sont pas en grande forme…..
* Jardin Zoologico calle 26 (près du terminal de bus Viazul de 9:30am-5:30pm. Mardi- Dimanche : Ave. 26 y Avenida Zoológico, entrée gratuite. Les animaux peuvent avoir envie ou besoin de vous manger. Assez triste.
*Aquarium, ave 3 a calle 62, de 10 à 18h, 30 CUP (résidents). /CUC pour les étrangers. Ce qui est trop cher pour ce que c’est. La visite en tant que telle est plutôt triste faute d’entretien et de moyens. En revanche les spectacles d’otaries de phoques, de dauphins, (15h 16h 17h) sont sympathiques.
– Jardin botanique, 3 CUC/CUP. Immense parc avec 35km de routes asphaltées mais sans le moindre véhicule pour faire du vélo ou pour marcher, pour pique niquer tranquille…
et Parc Lenine (tours en petit train, équitation…)
– les plages : Club Havana, (10 CUC/ pers en semaine 15 le week end) ou Playas del Este.
– Maquette de la Havane,tlj 9am-6pm 13h le dimanche. Mercaderes #116, e/ Obispo y Obrapía, Habana Vieja. Belle reconstitution miniature de la vieille Havane du lever de soleil à la nuit. Une autre maquette se trouve à Miramar, ave 3 et Calle 28au numero 13.
– Forteresses : cérémonie du coup de canon à 21h tous les soirs à la forteresse de S Carlos. Par ailleurs c’est toujours une belle idée d’aller se perdre dans les dédales des casemates et courtines des divers forts de la Havane avec des enfants. Vous pouvez vous rendre à la Fuerza, S Carlos, el Morro et la Cabana. Tous se visitent et offrentde beaux points de vue sur la ville,
– zipline (tyrolienne) à las Terrazas (parcours dans les arbres) (10 CUC residents / 35 CUC non residents) à Las Terrazas également, belles promenades, lac pour kayak et jeux d’eau..
Gérer le consentement aux cookies
Nous utilisons des cookies pour optimiser notre site web et notre service.
Fonctionnel
Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’utilisateur, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement dans des finalités statistiques anonymes. En l’absence d’une assignation à comparaître, d’une conformité volontaire de la part de votre fournisseur d’accès à internet ou d’enregistrements supplémentaires provenant d’une tierce partie, les informations stockées ou extraites à cette seule fin ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’utilisateurs afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’utilisateur sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.