Shoreditch

Comme promis, plus qu’une promenade vouée à disparaitre très rapidement, voici quelques noms du Street Art entre Shoreditch et Hoxton.

Wrdsmth

Shoreditch offre un mélange très plaisant de boutiques à la mode, petits cafés sympas, traces historiques et œuvres d’art. Si le quartier, pauvre et très reconstruit ne présente que peu de charme, les œuvres murales valent le détour. En effet, le lieu s’est mué en laboratoire artistique.. Le dimanche, l’animation est à son comble entre marchés et chasseurs de graffitis.

: Shoreditch, Hoxton et plus

-Autour de Brick lane

La rue des cantines indiennes, boutiques de frippes et boites de nuit est aussi une galerie à ciel ouvert. Tout autour, les artistes profitent de chaque centimètre de paroi. Murs, stores se couvrent de peintures, fresques, affiches. Chaque ruelle ou allée vaut le détour : Fashion Street, Princelet, Hanbury, Toynbee, Buxton et surtout Heneage Street. Chaque allée ou courette mérite d’y jeter un œil. Le dimanche, avec les marchés, l’animation atteint son comble. https://inspiringcity.com/2020/01/21/where-to-find-street-art-and-graffiti-on-brick-lane/

 Autour du marché alimentaire upmarket, sur Elys Yard, la brasserie Truman a financé une véritable galerie. https://inspiringcity.com/2020/02/14/secrets-of-the-truman-brewery-on-brick-lane/

 Dans une voiture rose, Banksy a installé un squelette, alors que le monstre Grunchie de Renzo ricane du haut d’un mur. Cette dénonciation grinçante et rigolarde du capitalisme fait face au mur de Gucci qui change régulièrement. Invader a laissé sa marque pixellisée avec une de ses mosaïques caractéristiques. Vhils lui a laissé un grand visage sculpté moulé dans le béton.

Il faut pousser jusqu’aux jardins Allen pour voir les artistes à l’œuvre

Autour de Shoreditch

Shoreditch High Street station et vers Hoxton. Redchurch street, Shoreditch High Street et Great eastern Street sont devenues incontournables. Cependant, tout a commencé sur Rivington Street autour du Cargo Club et du mur de graffitis lancé par Banksy. De là, on peut pousser vers Hoxton Square où Stik a planté deux de ses personnages ou vers Columbia Road. Autour du joli marché aux fleurs, quelques belles fresques valent le détour.

Et encore

D’autres quartiers s’ornent d’œuvres incroyables notamment du côté de Lambeth et Leake street, près de Waterloo Station(voir mon article de la semaine dernière). Il s’agit ici des lieux qui regroupent de nombreuses d’œuvres. On trouve n éanmoins des fresques plus isolées mais magnifiques comme le David Bowie de Jimmy C à Brixton ou son Shakespeare près de Borough Market.

Heneage Street, London, England, United Kingdom

Qui

Voici maintenant quelques artistes, les plus connus, reconnaissables, et présents sur les murs londoniens.

Zabou est française. Sa peinture grand format et très figurative reprend de manière un peu retro des icones tells Dali, Audrey Hepburn..

Zabou

Ante, adopte un style clownesque, très coloré pour ses revendications politiques cf Bojo, @Ante.LTD

Ante

Phlegm peint des petits personnages surréalistes dans des lieux imaginaires monochromes. Son style graphique s’inspire des BD. Venu de l’illustration, il mélange petits personnages, effets 3D. https://www.streetartbio.com/artists/phlegm/

Phlegm

Stick, l’ancien SDF, drogué et instable est devenu un artiste célèbre et célébré pour ses bonhommes bâtons très stylisés dont le symbolisme porte de forts messages politiques et sociaux sur la diversité, la tolérance.

Dan Kitchener se spécialise dans les paysages urbains pluvieux, les villes d’Asie

Fanakapan, ce londonien se spécialise dans des fromes hyper réalistes, ballons, glace, fumée, trompe l’œil. Il joue avec les contrastes ombres et lumières .

Jimmy C éclaire les murs de ses personnages romantiques. Sa technique s’apparente à celle des post impressionnistes dans les couleurs et les points plus ou moins gros.

Jimmy C

Roa, cette Belge peint d’énormes animaux.

Sudude se moque des réseaux sociaux au travers de posters ou collages et au moyen de petits personnages.

Subdude

Thierry Noir. Français également, il a atteint la notoriété sur le mur de Berlin. Il décore de ces têtes colorées les murs de Shoreditch où il a une boutique.

Richard Noir

Street Art, East End

Aujourd’hui, je vous propose quelques éléments de compréhension du Street Art. La semaine prochaine je vous emmènerai en balade dans l’East End.

A la base du Street art, la contestation

Pour commencer, quelques rappels pour ceux qui n’auraient pas vu mes promenades Street art dans le sud-ouest anglais : https://visitesfabienne.org/destinations/royaume-uni/street-art-de-la-contestation-a-la-gentrification-2/

Le terme de street art est un générique regroupant plusieurs types d’art. Il englobe de fait œuvres picturales, sculptures, happenings, concerts etc…

Le relief d’un lapin explosif sur Rivington Street

En matière picturale le street art se déploie sur les murs, volets, stores et parois de la ville et les transforme en galeries d’art à ciel ouvert. Les maisons abandonnées, vouées à la démolition offrent des parois idéales à peindre et repeindre. Par ailleurs, les quartiers en déshérence sont particulièrement adaptés et réceptifs au contenu social et politique inhérent au Street Art.

Fallen Heroes wall

En effet, né de la pauvreté et dans les quartiers délaissés, le Street art est porteur de message. Politique ou social celui-ci est relayé de différentes manières : par la violence, l’humour, le non-dit ou l’accusation brutale. Il s’oppose en général au gouvernement en place, aux forces de l’ordre.

Pourtant, à la génération des « hors la loi » qui œuvraient de nuit, à la sauvette, ont succédé des artistes recherchés, payés par les commerçants, les collectifs de quartier pour attirer le public. Dans la plupart des cas, aujourd’hui, les artistes opèrent sans poursuite ou conséquence sur les murs abandonnés, des zones vouées à la destruction ou sous le regard semi consentant des propriétaires.

Paste up féministes

Vers de nouvelles expressions

Le mouvement s’est amplifié et compliqué ces dernières années avec une recherche d’originalité et de créativité. Car le Street art se heurte à quatre types d’écueils en contradiction avec son essence

1/ Un relatif embourgeoisement

Le street art est maintenant à la mode. Nombreux traquent les dernières créations. Les peintres se transforment eux-mêmes en guides et animateurs de leurs réalisations ou de celles de leurs confrères.

Ce nouveau type d’activité revitalise l’East End londonien, les banlieues, les abords des gares. Des spots apparaissent ainsi près de Waterloo Station, sur Leake tunnel ou Southbank Centre ou encore à Brixton, Hackney Wix ou Camden. Les quartiers où s’installent les artistes deviennent à la mode et sortent de leur marginalité ce qui pousse les artistes à toujours plus d’audace et de non-conformisme pour survivre.

Leake Street, nouvelle Mecque du Street Art

2/ Financer sans se compromettre

En effet la composante anti sociale est fondamentale. Or en sortant de l’illégalité, le street art se voit menacé dans son essence. De même, en sortant de l’anonymat, les artistes perdent de leur force contestataire. Néanmoins comment vivre et payer les couleurs ? Car les artistes ne sont pas toujours jeunes, célibataires ou sans domicile. Certains sont même très installés, vendent sur le net ou dans leurs boutiques, comme Thierry Noir devenu célèbre à Berlin. https://thierrynoir.com/

Richard Noir égaye Rivington Street

 Certains sont même exposés. http://www.vam.ac.uk/content/articles/s/street-art/.

 D’autres battent des records en salles des ventes https://www.youtube.com/watch?v=eXKE0nAMmg4

Des galeries scrutent l’apparition de nouvelles œuvres et les ajoutent à leurs tours ou catalogues : https://streetartlondon.co.uk/tours/gallery/

Enfin, la publicité et quelques grandes sociétés ont compris comment utiliser le Street art pour faire résonner leur image, telles Gucci ou Botega Veneta.

3/ Péreniser l’éphémère

Dans tous les cas, le Street art reste marqué par son caractère éphémère. L’œuvre une fois apparue peut rester 2 heures ou des années selon le support, le voisinage, la notoriété de l’auteur. D’où l’importance de la mise en scène. Qui dit Street art aujourd’hui implique photographie et post sur les réseaux sociaux. L’existence même de l’œuvre se fait via instagram, Twitter, Snapchat ou Youtube. La pérennité dépend du succès en ligne. En effet, les murs eux, changent en permanence. Impossible dès lors de proposer un itinéraire fixe.

4/ Se renouveler constamment

Quelques-uns se spécialisent dans l’hommage ou le portrait posthume. Ceux- là ont une chance de rester.

D’autres mélangent les cultures

Au risque de répéter des schémas, certains se citent eux-mêmes en se référant les uns aux autres. Ainsi lorsque Georgie fait un paste up de la soupe Tories, , il s’agit en fait d’un clin d’œil à la soupe Tesco de Banksy, elle-même allusion au pape de la culture pop Andy Warhol et ses soupes Campbell.

Certains s’inspirent de peintres célèbres, tel Jimmy C dont les drippings rappellent les néo impressionnistes. https://www.facebook.com/Jimmyc.artwork.

Jimmy C sur Whitby Street

D’autres n’hésitent pas à assoir leur notoriété sur un motif, tel Adrien Boswell et ses brocolis https://www.instagram.com/adrianboswell/.

Nous retrouverons ces artistes non en leurs murs mais sur les murs dès la semaine prochaine.

Saint-Pancras

En carafe à Saint-Pancras, je vous propose quelques idées de balades. Plus précisemment j’inaugure ici une petite série sur les quartiers de gares. Aujourd’hui donc commençons à l’arrivée de l’Eurostar, à la gare Saint-Pancras, du nom d’un martyr chrétien.

Saint Pancras Station

Car les métros et trains prennent parfois du retard à Londres. C’est même le moins que l’on puisse dire. Et les trains ne sont pas toujours à l’heure. Ce malgré leur numérotage amusant. Au Royaume-Uni en effet, les trains ne sont pas désignés par un numéro ou un petit nom mais par leur horaire présumé de départ. C’est ainsi que le 10.02, s’il accumule du retard, peut partir bien après le 11.15.

Train et métro même combat.

On est donc parfois obligé de passer plus de temps que prévu aux abords des gares.

Le voyageur de Saint Pancras

Or les gares situées en périphéries de la ville victorienne lors de leur construction sont reliées entre elles. Ainsi, la Metropolitan line, creusée en 1863, relie les gares du Nord. Elle dessert notamment Euston, Saint-Pancras, Kings cross, Farringdon et Liverpool Street. C’est aussi la première ligne de métro de la capitale, et du monde,

 L’idée consistait ensuite à relier cette ligne à une ligne circulaire (la Circle line) pour rallier facilement les autres gares. Le Musée des Transports propose à ce sujet de belles explications.https://www.ltmuseum.co.uk/collections/stories/transport/metropolitan-line

Tendres retrouvailles à Saint-Pancras

Que vous disposiez d’une demi-heure ou de 2 heures, il y a forcément de quoi explorer autour des nœuds ferroviaires, avec en prime la possibilité de profiter des très chères consignes !

Autour de Saint-Pancras et King’s Cross

Là c’est facile, les deux gares se jouxtent et partagent une belle esplanade où écouter de petites formations musicales. On peut aussi grignoter un sandwich, se laisser envahir par la rumeur de la ville.

Harry Potter à King’s Cross

Si vous n’avez que 5mn et que vous adorez Harry Potter, ne manquez pas la pancarte platform 9 ¾. C’est le point de départ du Hogwarts Express juste à côté de la boutique. Les scènes d’extérieur ont en revanche été tournées devant le bel hôtel victorien Saint Pancras.

Pour les férus d’archéologie, une légende raconte que la tombe de la fameuse Reine Boudica se trouverait sous le quai 13. https://londonist.com/2016/08/is-boudica-buried-in-london

Si vous appréciez l’architecture et ne disposez que peu de temps, profitez-en pour admirer l’hôtel st Pancras, merveille victorienne. Vous pouvez également vous amuser des sculptures de la gare. Amoureux d’architecture encore, le toit réticulé de John Mc Aslan à King’s Cross redessine la gare depuis 2012 et vaut le détour.

Le magnifique toit de King’s cross

Vous disposez de plus de temps

Si vous disposez d’au moins 30/45mn, vous pouvez remonter derrière le Gymnasium, ancien lycée allemand reconverti en bar à bière. De ce point, entre les deux gares, on rejoint le canal. Tout autour,s’est monté ces dernières années un magnifique centre commercial aéré avec petit marché gourmand. Pas la peine donc de rester enfermé dans la gare pour un sandwich insipide.

Le canal derrière Saint Pancras

Si vous avez vraiment un moment à tuer entre deux correspondances, direction la ravissante vieille église de St Pancras en redescendant le long du bassin sur St Pancras Road. A ne pas confondre avec la New Church plus près de Euston. cette jolie église de campagne reconstruite à la période victorienne a conservé des vestiges romans ainsi que son charmant cimetière. Y est enterré John Soane le grand architecte et collectionneur. Ce mausolée un peu pompeux serait à l’origine du dessin des fameuses cabines téléphoniques rouges.

Eglise Saint Pancras

Un peu plus loin, des tombes s’entrelacent autour d’un arbre, rassemblées lors de la réfection de l’ensemble par le célèbre romancier, architecte de formation, Thomas Hardy, au moment de la construction des gares.https://stpancrasoldchurch.posp.co.uk/history/church-history/

Non loin, se trouve également la Bibliothèque Nationale, avec de belles expositions. La galerie permanante offre à la vue de magnifiques manuscrits et un rare exemplaire des quatre originaux de la Magna Carta.

Bibliothèque Nationale

Si vous disposez d’une demi-journée, libre à vous de continuer votre balade le long du canal pour rejoindre l’animation de Camden Town.

Le canal derrière Saint-Pancras

Les enfants abandonnés

Dans cet article sur les enfants abandonnés je voudrais partager un lieu étonnant et émouvant. Son influence s’étend à tout le quartier.

Face à la multitude d’enfants abandonnés dans l’Angleterre du XIXe siècle, quelques belles personnes ont tenté d’organiser des secours. On trouve la trace à la fois des enfants abandonnés et des philanthropes au petit musée Foundling ou musée des enfants trouvés mais aussi dans le quartier environnant. https://foundlingmuseum.org.uk/

Un musée hommage aux enfants abandonnés

Du vaste hospice fondé en 1739, il ne reste que ce joli bâtiment reconstitué lors du déménagement de l’hospice dans la campagne. Cette décision prise dans les années 1920 permit de libérer des espaces dans le centre de Londres pour financer un nouveau complexe.

La visite, édifiante, se révèle également très émouvante. Le musée occupe les 3 étages de cette jolie maison du 18e s.

Le rdc s’intéresse à la fondation de l’institution et son fonctionnement . Il s’axe aussi sur le destin de certains de ses pensionnaires. On y voit des objets de leur quotidien (lit, uniformes assiettes) et surtout les tokens. Ces tokens sont les petits témoignages déposés avec les nourrissons au moment de leur abandon. Ils attestent de l’extrême dénuement des mamans au moment de cette séparation. Ils jouaient le rôle de témoin et preuve dans les rares cas où les enfants étaient réclamés par la suite.

 Après la chambre du comité, et sur les 2 étages supérieurs, le musée regroupe des dons laissés par de généreux contributeurs, parmi lesquels le grand peintre Hogarth et l’immense musicien Haendel.

 Ce dernier a tellement marqué la capitale britannique qu’un autre musée lui est d’ailleurs consacré. Il s’agit de sa maison, voisine de celle d’ un autre musicien 2 siècles plus tard, Jimi Hendrix https://handelhendrix.org/

Des bienfaiteurs de renom

Avant l’escalier, on voit aussi la marche des soldats vers Finchley, un fantastique tableau de Hogarth dépeignant des soldats avinés courtisant des femmes de tous âges. Comme toujours, Hogarth excelle dans la peinture des mœurs. Alors peu connu, le peintre de genre eut l’idée de donner ses œuvres pour faire de l’hospice la première galerie d’art publique du pays et ainsi attirer les donateurs. Une exposition sur ce peintre ouvre d’ailleurs dans quelques semaines à la Tate Gallery. https://www.tate.org.uk/whats-on/tate-britain/exhibition/hogarth-and-europe

Au premier étage, on appréciera dans la galerie de peinture qui recrée l’originale, les portraits de différents gouverneurs. On admire surtout le fondateur de l’Institution Josef Coram peint par Hogarth, bien sûr. Bien que star de la collection, le tableau se cache pratiquement entre deux portes sur le mur le moins visible de la salle.

De là, on accède au grand salon, la pièce maitresse de l’édifice. Il a conservé toute sa beauté et son lustre du XVIIIe. On le considère comme la plus belle pièce rococo de la ville. Les moulures encadrent des tableaux religieux qui illustrent le destin des enfants trouvés, de leur abandon jusqu’à leur entrée dans des pensionnats religieux ou des familles.

Ici encore, Hogarth a offert un tableau représentant Moise. Le peintre se montre néanmoins moins à l’aise dans la peinture d’histoire que dans la peinture de genre. De petits tondos scandent le rythme des murs. Ils représentent les différents hôpitaux et organisations caritatives de la Londres du 18e. Parmi ceux-ci on distinguera charter house, une œuvre de jeunesse de Gainsborough encore un peu maladroite.

On accède alors au 2e étage consacré au musicien Haendel. Très engagé pour soulager les enfants pauvres, il a beaucoup œuvré ici. Cette collection est la plus importante consacrée au musicien. On y voit des originaux comme son testament, des écrits et partitions, mais aussi sa signature (dans un tiroir). Il suffit de demander à un bénévole, très serviable, de vous expliquer ce qui est exposé au moment de votre visite.

Des jardins mémoriaux

statue de Coram

Outre le musée, les terrains alentours rappellent la destinée de l’hospice des enfants trouvés. Juste devant le bâtiment, une statue de Coram nous interpelle. Il s’agit de l’une des statues parlantes de Londres (un QR code permet d’ « entendre » le personnage nous raconter sa vie). Juste derrière, une curieuse et touchant œuvre pourrait passer inaperçue. Il s’agit d’une petite moufle accrochée à la grille. Elle évoque les fameux tokens ou la présence fragile de ces petits êtres oubliés.

Le musée se trouve dans un écrin de verdure. Derrière le bâtiment moderne, qui retrace également le destin de ces enfants, se trouve un ravissant jardin public. Celui-ci correspond à l’ancien cimetière de st Georges. Des tombes évoquent encore l’histoire du lieu.

Devant le musée, s’étend un parc fermé par de grandes grilles. On y distingue la colonnade qui servait de préau aux petits pensionnaires. Fidèle à sa vocation première, le jardin est consacré aux enfants et l’on ne peut y entrer qu’accompagné d’eux. Juste devant les grilles, une niche accueillait justement les enfants abandonnés. Ils furent plusieurs milliers par an dans les pires années du XIXe. La tradition du quartier se perpétue avec l’hôpital des enfants malades qui occupe une partie des installations médicales du quartier jusqu’ au joli Queen square garden.

Coram Field

Pour parachever cette visite et plonger encore davantage dans le destin terrible des enfants pauvres de l’Angleterre victorienne on peut rejoindre, dans une rue voisine le musée maison Dickens. https://dickensmuseum.com/

Westminster

Pourquoi Westminster, cette visite ultra classique dans un blog visant à des découvertes sortant des sentiers battus ? En fait, c’est un bon point de départ pour connaitre les monuments les plus importants mais aussi pour comprendre la monarchie britannique et l’architecture anglaise. C’est donc une balade pour redécouvrir autrement un quartier central que l’on croit connaitre. Car Westminster c’est bien sûr l’Abbaye, lieu des couronnements et autres cérémonies officielles de la royauté. Mais c’est aussi la cathédrale catholique, le Hall Méthodiste et par extension tout le quartier.

Victoria Tower

Une abbaye mais pas seulement

L’abbaye de Westminster date du XIIIs. Elle remonte à Henri III, contemporain de notre Saint-Louis. Sa richesse architecturale rappelle d’ailleurs la rivalité de nos deux pays et l’intervention de maîtres maçons français. Chef d’œuvre du gothique anglais, elle illustre magnifiquement le gothique perpendiculaire anglais (la chapelle d’Henri VII est particulièrement remarquable). La visite coute cher, mais on peut tenter d’en saisir l’atmosphère lors des services et des conecrts.. https://www.westminster-abbey.org/

Abbaye de Westminster

Outre son intérêt architectural et artistique, elle est également un lieu historique majeur. Elle cumule les rôles d’un Saint-Denis, d’un Panthéon et d’un Reims outre-manche. En effet y ont lieu les couronnements, funérailles et mariages royaux. En outre, elle abrite les mausolées des grands du Royaume, poètes mais aussi scientifiques (3 en l’occurrence Newton, Darwin et Hawkins)

Pour autant, le vocable de Westminster, dérivé de l’ancien anglais « monastère de l’Ouest » pour l’opposer à la cité romaine fondée plus à l’Est, désigne non seulement l’abbaye mais aussi le quartier et les constructions religieuses avoisinantes. A commencer par le collège sis dans les anciens bâtiments conventuels. Il s’agit de l’une des écoles les plus exclusives d’Angleterre.

Temple Méthodiste

En face de l’Abbaye, l’énorme édifice néoclassique correspond au temple du Méthodisme, le Methodist Hall. Sous sa majestueuse coupole, un escalier mène à la bibliothèque et au temple lui-même dont les orgues accompagnent le très bon chœur. L’église fondée par Wesley (en statue et portait dans les corridors) attire particulièrement les musiciens et les communautés pauvres. https://www.britannica.com/topic/Methodism

John Wesley Portrait

Autre édifice religieux portant le nom de Westminster et souvent négligé, la belle cathédrale catholique aux accents néo-byzantins. Bien que relativement récente (1903), elle impressionne par ses lignes et décoration. https://www.westminstercathedral.org.uk/

Cathédrale catholique de Westminster

Le quartier de Westminster

Autour de l’Abbaye, s’étend tout le quartier de Westminster. Il s’oppose à la cité et constitue aujourd’hui un arrondissement de la ville.

On peut s’en faire une idée en commençant la balade au bord de la Tamise, berceau de la cité.

Parlement de Londres

C’est du Pont de Westminster que l’on jouit du meilleur panorama sur les Houses of Parliament. Bien que bâti à la fin du XIXe, cet édifice en impose par sa monumentalité et ses lignes néogothiques. A l’angle du Pont, se dresse la statue de Boudicca qui permet d’évoquer les premières tribus celtes autochtones et la romanisation des iles Britanniques.

Boudicca, la Vercingetorix britannique

De là, on rejoint Parliament square, lieu de toutes les protestations. La place accueille des statues des personnalités du Commonwealth et premiers ministres plus marquants, à commencer par Winston Churchill.

Winston Churchill sur la Place du Parlement

Si on longe le parlement sur la gauche, on voit mieux Westminster Hall, témoin le plus ancien du Parlement britannique. Le reste de l’édifice, disparu dans un incendie en 1834 fut reconstruit par Barry et Pugin. 1840/76 https://www.parliament.uk/about/living-heritage/building/palace/westminsterhall/

 Le long de la grille on découvrira la statue du régicide Oliver Cromwell, puis de Richard Cœur de Lion.

Devant la tour de Victoria, un joli jardin « le jardin Sud » longe la Tamise.  En face, une belle pelouse s’orne d’une sculpture d’Henri Moore. La maison d’angle accueille les parlementaires. Le mur ancien entoure le collège de Westminster qui s’ouvre face à l’abbaye.

Tour des bijoux

Un peu plus loin, un escalier descend vers la tour des bijoux, rare vestige du Palais médiéval. De là, on regagne le chevet de l’Abbaye. https://www.english-heritage.org.uk/visit/places/jewel-tower/

Côte Sud

Vous cherchez une excursion à la journée sur la côte sud. Vous voulez sortir de Londres et avez envie de mer. Brighton vous tend les bras. Mais ce n’est peut-être pas au gout de tous. Dans ce cas, poussez un peu au-delà et découvrez des merveilles…

Brighton n’est plus ce qu’elle était 

La réputation de cette station balnéaire de la Côte Sud anglaise la précède. Avec son pavillon royal si exotique, sa jetée victorienne et ses petites allées piétonnes, la ville a tout pour attirer.

Et il est vrai que la folie (architecturale celle-ci) gothico-orientale de Georges IV est juste incroyable. En dépit de la petite bruine et du vent, on se sentirait presque à Delhi. Malheureusement un peu décrépie, elle conserve néanmoins un vrai charme exotique. De là, part le centre commerçant de la ville, finalement très importante, de Brighton.

Mais on vient pas de Londres pour le centre marchand mais bien pour les petites ruelles, seules traces du village de pêcheur d’avant la vogue des bains de mer au 19e siècle. Ces ruelles offrent de quoi satisfaire les amateurs de boutiques originales et indépendantes.

Difficile d’en juger en plein confinement mais on imagine l’animation…mais aussi la foule…On rejoint alors le bord de mer, très construit. Les barques de fish and ships annoncent les jeux de la jetée et occultent un peu la beauté de cette construction victorienne déjà évoquées à Clevedon ou Weston Super Mare. https://visitesfabienne.org/destinations/royaume-uni/la-cote-ouest-du-royaume-uni-2/

Les Seven Sisters, le vrai coup de foudre

Il s’agit d’une promenade que l’on peut dérouler à sa guise pour longer la fantastique côte sud entre Seaford et Eastbourne. La balade est simple, et n’exige ni condition physique hors du commun ni chaussures particulières. Les paysages sont vraiment à couper le souffle. En fonction de la marée, la promenade est plus ou moins longue avec le contournement d’une petite rivière qui offre un détour (joli) de 1h30. Les falaises de craie sont plus impressionnantes en direction de Eastbourne car on peut voir les 7 collines blanches qui se jettent dans la mer. Dans ce cas un immense parking à Seaford peut marquer le point de départ.

 Si l’on part de Eastbourne, on marche en revanche en surmplomb des collines. Choix compliqué sauf à se déplacer en uber ou transports en commun pour commencer à un point et finir à l’autre. https://www.moonhoneytravel.com/seven-sisters-cliffs-walk-seaford-to-eastbourne/

Mais on est récompensé de son effort et Monet n’a qu’à bien se tenir avec son rocher percé d’Etretat. En outre, l’arrivée (ou le départ) de Eastbourne permettent de profiter d’une des vraies jolies stations balnéaires anglaises. Un tantinet désuète mais coquette et plaisante avec sa promenade bordée de jolies maisons.

Hastings, l’étonnante

Hastings évoque bien évidemment Guillaume de Normandie et la conquête de la côte sud de l’Angleterre. Pourtant de la bataille d’Hastings en 1066 il ne reste pas grand-chose, les ruines piteuses d’un château emporté par des marées. La bataille a d’ailleurs au lieu un peu plus à l’intérieur des terres à …Battle (cela ne s’invente pas) et vous pouvez y visiter le complexe de l’abbaye avec reconstitution historique et tout le tralala pour une somme pas si modeste. https://www.english-heritage.org.uk/visit/places/1066-battle-of-hastings-abbey-and-battlefield/

En fait les descriptions de la ville de Hastings donnent modérément envie de visiter cette ville de bord de mer. Pauvre et malmenée, elle jouit d’une réputation peu enviable. Et c’est dommage car outre la plage (de galets comme sur toute la cote) battue par les flots, la promenade, une ville moderne peu invitante il est vrai, Hastings offre des promenades magnifiques sur les hauteurs entre forêts et falaises (au-départ du petit funiculaire). Le quartier des pêcheurs, appelé « Stade » a gardé beaucoup de charme et d’authenticité. Très actif il permet de déguster des fruits de mer quasi en comptoir et c’est un vrai bonheur. En outre le petit centre historique autour de la rue George, High Street et de l’Eglise est un vrai régal de petites boutiques, antiquaires et cafés sympas. Et pour les mordus, de nombreux musées permettent d’en savoir plus sur les bateaux, la pêche.

Rye, le coup de charme

Les publicités ne mentent pas, Rye est un lieu délicieux de la côte Sud. La petite bourgade a conservé ses maisons à colombages, son pavage de galets, ses petits jardins avec des vues sur le petit port. Elle semble arrêtée dans l’histoire et son charme est resté totalement intact. De jolies maisons à colombage bordent les rues pavées de galets. Une jolie église couronne la colline entourée d’un jardinet. De là, un fort surplombe une terrasse et une porte monumentale. Au-delà de la Grande porte, un musée occupe le château.

https://www.visit1066country.com/destinations/rye

Comme Hastings, la jolie bourgade s’est enrichie de son appartenance quoique tardive au réseau des Cinque ports. En effet celui-ci assurait une franchise. Exonérés de taxation, ces ports ont pu prospérer. (expliquer) https://en.wikipedia.org/wiki/Cinque_Ports

Du fait de l’ensablement de la baie et du changement de cours des rivières, le petit port de mer se trouve aujourd’hui à l’intérieur des terres à la confluence de 3 rivières et le paysage surprend quelque peu. Du haut des murs, on voit en effet des bateaux ensablés dans de petites rivières anémiques.

Le château de Foix

Le château de Foix jaillit au détour de la route qui mène de Toulouse en Andorre. Perché sur un pech haut de 60m, il ressemble à un décor de carton pâte. Selon l’appellation régionale, le terme pech désigne ces collines de calcaire qui s’élèvent brutalement dans un décor de reliefs doux et verdoyants. Ce château n’est pourtant pas une de ces forteresses cathares comme dans le reste de la région.

le château incontournable dans la vieille ville

Un château à l’orée du pays Cathare

Cette citadelle a, au contraire, affiché sa neutralité pendant la période de l’héresie (13e) et en est ressorti indemne. Elle affiche fièrement sa tour des gardes du 11e couronnée d’un toit du 19e siecle. Sa tour carrée ou tour du milieu du 12e, surmonte le logis dont n’a été conservée que la partie inferieure voutée. Pour affirmer leur puissance sur la région, les comtes ont même fait construire une impressionnante tour ronde de pierres de taille au 15e s. Pour autant, ils préféraient habiter dans leur autre capitale, Pau puis Orthez en Bearn.

Foix depuis son château

Si le château nous est parvenu en si bon état c’est qu’il a été utilisé en prison dès lors de l’annexion du grand comté de Foix Bearn à la France sous Henri IV. Classé monument national en 1862, il a été restauré. Y a œuvré le gendre de Viollet le Duc alors occupé à Carcassonne….

Un château musée

Depuis les débuts du XXe siècle  c’est un musée médiéval. Après quelques années de travaux, il vient de réouvrir avec une muséographie sympathique. L’ancien tribunal est ainsi devenu musée. La visite permet d’en savoir plus long sur le Comté de Foix. Né en 1002, aggrandi en 1290 en Comté de Foix -Béarn, il a été annexé à la France en 1607.

Après le musée, on aborde le château lui même. Y monter constitue en soi une jolie grimpette. On emprunte aujourd’hui le chemin construit galet par galet par les forcats et non plus l’ancien sentier médieval perdu dans les arbres sous la tour ronde. Mais la vue sur la vallée récompense des efforts endurés.

On peut alors visiter la tour du millieu et la tour ronde mais aussi le corps de logis central et faire le tour du château dans une totale liberté. Des ateliers thématiques ont remplacé les visites guidées d’avant les travaux. On peut ainsi s’initier à l’archerie, découvrir le fonctionnement des outils de levage. Dommage que les responsables du projet aient jugé bon de meubler le château d’horribles sièges de bois clairs. Et surtout, on peut déplorer que les édiles locaux aient jugé inutile d’aménager un café. On aurait pu profiter avantageusement de la terrasse et de la vue magnifique.

http://www.sites-touristiques-ariege.fr/sites-touristiques-ariege/chateau-de-foix

Soho

Aujourd’hui, je vous propose une balade à Soho, dans un quartier synonyme de divertissements et de sorties.

On en oublie presque que ce lieu campagnard utilisé pour les chasses royales a accueilli après le 17e s des vagues de communautés immigrées avant de devenir la zone de toutes les licences et extravagances britanniques. Aujourd’hui un peu gentrifié, on s’y rend pour ses cafés, pubs et restaurants mais aussi ses boutiques.

 Pour autant les années sulfureuses ont délocalisé l’aristocratie vers l’ouest. A la zone boho, on ajoute maintenant le plus souvent les rues autour de Leicester Square qui constituent le Chinatown londonien.

L’idée n’est pas ici de vous faire découvrir les boutiques et adresses branchées mais de proposer une promenade autour de 3 zones bien distinctes du quartier :

  • Le quartier commerçant et tendance de Carnaby
  • Les fondations autour de Soho square,
  • Le quartier chinois 

Autour de Carnaby, le Soho commerçant et branché

Par Carnaby street on désigne en fait une zone composée de 2 artères parallèles principales et l’ensemble des petites ruelles perpendiculaires  (14 rues au total) qui les relient. Ce quartier a été nettoyé, rénové et constitue une des poches piétonnes le plus commerçantes de la capitale. Situé entre Regent Street et Oxford Street juste au nord de Picadilly, et au sud de Great Malborough Street, il draine une clientèle plus jeune et originale en quête de magasins indépendants et de petits cafés à l’atmosphère unique. Berwick Street a d’ailleurs accueilli un des plus anciens marchés de la capitale.

https://www.carnaby.co.uk/history/

Plus à l’est du côté de l’Eglise Saint Anne et de Brewer Street et Old Compton, s’alignent les petites boutiques, librairies, cafés de la communauté homosexuelle. Enfin, à mesure que l’on se rapproche de Leicester Square et de Charing Cross Road, les théâtres et salles de spectacles se multiplient.

Autour de Soho Square, le Soho caritatif

Trop souvent les visiteurs négligent ce ravissant jardin entouré d’églises et de maisons de bienfaisance. Le quartier accueillit les émigrés français huguenots On appelait d’ailleurs ces quelques rues le quartier français. La présence française est encore manifeste avec des restaurants et pâtissiers (maison Bertaux, Richous…). Elle nous rappelle qu’au 17e nombreux furent les Huguenots à fuir la révocation de l’Edit de Nantes. Leur église, très discrète borde d’ailleurs le nord de la place.

Rapidement cette communauté émigrée en appela d’autres. L’église grecque donna ainsi son nom à la rue dans laquelle Wedgwood (cousin de Darwin) établit sa manufacture. Aujourd’hui très gentrifiées, les trois rues parallèles principales (Greek Dean Firth) sont bordées de charmants petits restaurants.

Juste au Nord de Leicester, le quartier chinois

Entre Shaftesbury Avenue au Nord, Rupert Street, Charing Cross Road et Leicester Square, le quartier chinois est composé de 5 ou 6 rues facilement identifiables grâce aux lampions rouges et aux restaurants et boutiques asiatiques. Il s’articule autour de Gerrard Street.

Le Chinatown actuel remonte aux années 1950 avec l’ouverture de quelques restaurants dans une zone historiquement habitée par les Huguenots. L’église ND de France rappelle d’ailleurs cette présence. Le quartier chinois a beaucoup grandi depuis, remplaçant peu à peu le premier Chinatown. A la base en effet, les asiatiques se regroupaient à l’Est de Londres, à Limehouse. Les premiers chinois travaillaient sur les quais pour la Compagnie East India à la fin du 19e siècle. Mais le déclin des Docks et de la construction navale amenuisa la communauté après la seconde guerre mondiale.

Pays de Galles

Le Nord du Pays de Galles

Cette semaine je vous propose un itinéraire pour découvrir le Nord du Pays de Galles. On l’aborde à partir de Liverpool, Chester ou Birmingham. Des trains relient l’Angleterre aux villes aux noms imprononçables du Nord du Pays de Galles.

Snowdonia, la montagne du Nord du Pays de Galles

En remontant vers le Nord du Pays de Galles depuis la péninsule de Saint David’s, la ravissante ville de Abeyswyth développe ses façades colorées le long d’une baie. Les villages deviennent plus jolis que dans le sud avec des maisons de pierre grise locale. Une grande partie de la zone est occupée par le parc régional de Snowdonia dans lequel sont aménagés nombre de chemins de randonnée au milieu des fougères et de la bruyère. https://www.snowdonia.gov.wales/

La mignonne petite ville de Dolgellau peut servir de base d’exploration. On y trouve de quoi se ravitailler, des restaurants et cafés mais aussi stations essence et parking. Le massif de Snowdonia est la belle région naturelle du Nord du Pays de Galles et offre une multitude de belles marches. https://www.visitwales.com/en-us/things-do/adventure-and-activities/walking/long-distance-walking-trails-wales

Portmeirion, le Disneyland gallois

Encore plus à l’Ouest et au Nord une curiosité attire les visiteurs : le village entièrement fabriqué de Portmeirrion. Bric à brac d’antiquités chinées et de créations bon marché en tôle ondulée, ce village dégage néanmoins un charme italianisant incomparable. Le site est déjà très agréable et les petits cottages colorés, tous louables confèrent une atmosphère de vacances. Tout autour de la plaza centrale se dressent un faux Panthéon à la coupole en tôle ondulée, un clocher d’allure bavaroise ainsi qu’un fac-similé hôtel de ville gothique. Pour construire l’ensemble, l’architecte des lieux, Sir Clough Williams-Ellis, a consacré sa vie et sa fortune et n’a pas hésité à racheter des demeures historiques abandonnées ou vouées à la destruction. Sa fille consacra le lieu en ouvrant un atelier de céramique devenu très connu. La vaisselle de Portmeirion est en effet aujourd’hui pratiquement plus célèbre que le village dont elle est originaire. https://portmeirion.wales/

Encore plus au Nord, se situe le château de Caernarfon, impressionnant symbole du pouvoir Anglais sur le Pays de Galles. https://cadw.gov.wales/visit/places-to-visit/caernarfon-castle

Le Centre du Pays de Galles est une terre agricole verte et riche en moutons et gibier. Perdrix et oiseaux de toutes sortes voisinent sur la route. Non loin de la frontière anglaise, se situe le château de Powis, impressionnante structure médiévale de briques rouges : https://www.nationaltrust.org.uk/powis-castle-and-garden

Le Pays de Galles abonde en effet en bâtisses médiévales souvent abandonnées après la coquète anglaise. Pour autant ces deux châteaux sont particulièrement importants le premier par sa symbolique et sa taille et le second pour ses somptueux jardins.

Pays de Galles Sud

A l’Ouest du pays, le Nord et le Sud du Pays de Galles tendent à se comporter de manière différente du reste du Royaume-Uni.

On peut commencer cette boucle par le Sud du Pays de Galles, en venant de Bristol. Malgré l’annexion de la région au XIIIème siècle, elle reste fidèle à son histoire, ses traditions et sa langue celtique. Au point que toute l’administration est maintenant bilingue.

Je peux ici vous proposer deux circuits à combiner le cas échéant : nous commencerons cette semaine par le sud, puis la semaine prochaine le Nord.

 Du Sud, on arrive par Newport et on peut s’arrêter à Carleon, un des grands camps romains avec York et Chester. Ont survécu des baraquements militaires assez uniques, des latrines, mais aussi un amphithéâtre et des thermes. http://www.caerleon.net/intro/index.htm. Non loin, se dresse le château de Treddegar. Et les vestiges du château médiéval de Caerphilly.

Peu avant Cardiff, on accède au massif montagneux de Brecon Beacon pour de longues promenades. La petite ville de Brecon peut servir de base pour promeneurs mais on peut s’arrêter tout le long de la magnifique route qui y mène puis Cardiff entre Merthyr Tydfil et Libanus sur la A 470. De nombreux parkings permettent de laisser la voiture pour partir à l’assaut de ces grosses collines et notamment de la plus haute le Pen y Fan. Depuis le parking de Storey Arms, de nombreux chemins très balisés parcourent ces montagnettes couvertes de bruyère entre lacs et moutons. Les marcheurs tendent à se concentrer sur les mêmes sentiers. Aussi ne faut-il pas hésiter à aller au-delà des chemins les plus connus pour découvrir le charme de monticules encore sauvages. https://www.nationaltrust.org.uk/brecon-beacons/trails/pen-y-fan-and-corn-du-circular-walk

La capitale Cardiff, au Sud du Pays de Galles

 On peut aussi préférer les villes, auquel cas Cardiff offre une belle journée de visite avec son château aux intérieurs victoriens spectaculaires. https://www.cardiffcastle.com/

 La vieille ville autour offre une jolie animation avec ses nombreux passages couverts. On peut pousser jusqu’au quartier de l’université et au musée des beaux-arts à moins que le quartier du Port ne soit plus à votre goût avec le très moderne Parlement et la jolie petite église norvégienne où fut baptisé le plus britannique des auteurs scandinaves, Roald Dahl. https://senedd.wales/en/visiting/senedd/Pages/sen-visiting.aspx

https://www.visitwales.com/en-us/things-do/culture/cultural-attractions/roald-dahl-and-little-norwegian-church

Les beautés de la côte du Sud du Pays de Galles

En suivant la côte sud, on peut s’arrêter sur la péninsule de Gower pour profiter des plages.  De jolis villages se succèdent, tels Port-Eynon et Rhossili. On peut y marcher sur la longue plage, paradis pour les surfeurs non frileux ou préférer tenter la balade jusqu’à l’ilot isolé par les flots à marée haute. https://www.nationaltrust.org.uk/lists/top-10-legendary-walks-in-wales

Le petit village de Rhossili, très fréquenté le week-end, est bien équipé en parkings et petits restaurants.

Il faut surtout se rendre jusqu’à la magnifique péninsule de Pembroke. Au sud on découvre de jolis villages tels Tenby au lacis de ruelles médiévales juchées sur des falaises qui dominent la plage. Il convient également de s’arrêter à Pembroke pour en admirer les murailles et le château bâti au 12e s et symbole du pouvoir anglais. H VII y est d’ailleurs né. Puis il faut prévoir du temps dans la partie nord de la péninsule à St David’s. La cathédrale construite en hommage au saint patron local y est imposante et les ruines du palais épiscopal sont un des clous du voyage. La ville, ravissante, pousse à la promenade et on peut aller jusqu’à la petite chapelle de st Non, en ruine mais dans un site côtier magnifique. Un beau sentier douanier permet de profiter de points de vue sur la mer. https://www.historic-uk.com/HistoryMagazine/DestinationsUK/St-Davids-Wales/