Toulouse, du Palais de Justice au Capitole

Pour changer de Cuba, ou de Toronto, un petit tour en France, à Toulouse, avec une promenade qui vous emmènera du Palais de Justice au Capitole.

Arriver dans le centre de Toulouse

Toulouse est une ville relativement petite mais très dense et admirablement desservie par les transports publics. Si vous etes en transit à la gare Matabiau ou à l’aéroport de Blagnac vous pouvez aisément profiter du réseau de tramway/ bus/ métro/ vélib pour la découvrir.

Ainsi au départ de l’aéroport, le tramway vous amène en 20mn au Palais de Justice. Les grandes allées Jules Guesdes sur lesquelles passe la ligne de tram mènent à une série de beaux jardins. Il s’agit des Jardin, Royal, Grand Rond, Jardin des Plantes. Y sont concentrés le Museum d’Histoire Naturelle mais aussi le Quai des Savoirs. De quoi se mettre au vert entre deux avions, au frais en plein été, ou se cultiver dans les galeries refaites à neuf.

http://www.toulouse.fr/web/projet-urbain/quai-des-savoirs

Autour du Palais de Justice

Pour les amateurs d’architecture, avant de vous lancer à l assaut de la ville rose, vous pouvez continuer un peu les allées à pied pour découvir la très belle église baroque St Exupère. Elle peut déconcerter dans cette région plus marquée par les églises romanes. Les trompe l’œil et l’autel nous transportent en Europe centrale, une très jolie surprise.

En tournant le dos à cette église, on contourne le massif Palais de Justice. Il est judicieusement aggrandi par un vaisseau de verre résolument contemporain. de là, on peut rejoindre le marché des Carmes. On emprunte alors la rue de la Dalbade. Elle longe quelques palais superbes dont le Palais de pierre, ainsi nommé pour l’utilisation de pierres de taille qui tranche avec la teinte rose des briques de construction toulousaines. Pratiquement en face, le Palais des Chevaliers de Malte. On peut y rentrer et admirer les écuries très restaurées et les salles basses. Celles-ci sont ornées de fantastiques plafonds voutés et décorés de peintures avec rinceaux et monogrammes d’un des grands prieurs.

D’Esquirol au Capitole

Ce palais jouxte l’église gothique de la Dalbade, dont le portail est surmonté d’un motif en ceramique rare. Autour de l’église et surtout en remontant au niveau du Marché des Carmes, de charmants restaurants nous permettent de voyager au pays des saveurs.
A l’angle du marché, on prend alors la rue des Filatiers. Cette rue très animée et bordée de petits restaurants ethniques était déjà commercante avec ses nombreuses échoppes au Moyen Age. On devine d’ailleurs les volets de bois.En levant le nez, on voit à l angle de la rue des Joutx Aigues pour voir une Crucifixion, puis plus loin sur la droite au 50 decouvrir la maison Calas où débuta l’affaire dans laquelle Voltaire s’engagea si fortement. On débouche alors sur la jolie place de la Trinité. De là on peut toujours en ligne droite  traverser la place Esquirol Cette place très animée correspond à l ancien forum romain. On peut maintenant gagner le célèbre Capitole par la rue piétonnière des Changes qui devient Saint Rome. Les nombreuses boutiques empêchent souvent de lever le nez pour admirer les façades.

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Il est alors possible de remonter la rue de Metz pour rejoindre la Cathédrale st Etienne. Au contraire, on peut descendre quelques mètres cette même rue de Metz en direction de la Garonne. Au passage, on admirera le magnifique Hôtel d’Assezat. Et on consacrera quelques précieux moment à la visite de la superbe fondation Bemberg. Celle-ci abonde en peintres vénitiens, flamands, français, impressionistes et aux superbes salons XVIIIe…..

http://www.fondation-bemberg.fr/fr/assezat/index.html

Outre l’indispensable Guide vert, je vous conseille le magnifique Guide du promeneur de Toulouse aux éditions les beaux jours,
Si vous êtes sur Toulouse faites un détour par la bibliothèque du Patrimoine 1 rue du Périgord, ou par l’office du tourisme.

https://www.toulouse-tourisme.com/

Pour visualiser cette viste, retrouvez moi sur l’app Escapad.io

Et si vous voulez une visite guidée, vous pouvez me contacter : fabienne.visites@gmail.com

Place de la Révolution

photo8La place de la Révolution, est un lieu hautement symbolique de la Havane contemporaine. Les projecteurs se sont braqués sur elle  entre le 25 et le 29 Novembre 2016 pour l’hommage posthume à Fidel Castro . Elle e aussi accueilli les Papes et toutes les grandes réunions populaires depuis la Révolution. Pourtant, sa réalisation remonte à la fin du XIXe siècle.

Siège des Catalans

Au XIXe siècle, il y avait sur  la colline de Tadino des champs et fermes. En 1884, la communauté catalane cherchait un lieu escarpé pour rappeler la basilique catalane de Montserrat. Elle choisit cette colline pour y construire un ermitage dédié à la Vierge. L’ermitage  financé par la sociéte des catalans et les fonds de particuliers fut consacré en 1921 à l’emplacement de l’actuel monument à J Marti. Il  devint alors un lieu pour les indépendentistes catalans .

http://www.abadiamontserrat.com/

Projet de la République

Or dans les années 20 la prosperité de la Havane était telle qu’on envisagea d’amples plans d’aménagement (plans regulateurs) pour encadrer la croissance future. On voulait alors créer de nouveaux axes. Le Francais Forestier projetait en 1922   une nouvelle centralité avec une scénographie monumentale pour les célébrations.

dans cet article je parle déja du plan de Forestier : http://visitesfabienne.org/wordpress/le-malecon/

la Loma de los Catalanes ou Loma de  Montserrat  devint une place sur le modèle parisien. Elle prévoyait des avenues en étoile rayonnant vers les points cardinaux. A l’ouest vers le Rio Almendares, à l’Est vers le Parc de la Fraternité et au sud vers le Vedado. Des édifices devaient accroitre le prestige en accueillant les fonctions politiques et administratives de la République naissante.

Le projet prit d’ailleurs tant d’importance qu’on construisit un train pour relier l’ermitage au centre de la ville. La station Monistrol du nom du village proche de la Basilique catalane à 50km de Barcelone desservait la future place de la Révolution.

Le projet d’une grande place civique et d’un monument au héros de l’Indépendance Jose Marti resurgit en 1935 et initia deux décennies de concours, projets, levées de fonds et expropriations.

La construction

En 1951,  l’Ermitage  détruit, la construction du monument et de la bibliothèque put commencer. Les  catalans expulsés batirent une seconde église sur l’avenue Rancho Boyero en intégrant quelques éléments venus de la première église : vitraux, autel, marbres, Vierge.

photo3La construction de la place Civique et du monument à Jose Marti par Juan Jose Sicre débutèrent en 1953. Cette immense pyramide marque le point culminant de la Havane 113m + les drapeaux. A la base de la pyramide, se tient une sculpture (1958) du héros de l’indépendance en marbre blanc dans la pose du penseur.

Le monument comporte un musée qui doit pouvoir se visiter ainsi que le belvédère de la partie supérieure (567 marches) entouré de 6 piliers representant les 6 provinces de l’époque.

photo1Réalisation et Symbole de la Révolution

A partir de 1959 les révolutionnaires rebaptisent et réaménagent l’immense esplanade. Des bâtiments de béton aux volumes cubiques du style en vigueur dans les années 30/ 40 surgissent. Ainsi, face au Memorial  Marti, le visage en relief inspiré à Enrique Avila par la célèbre photo de Korda, photographe de la Révolution cubaine, et les paroles Hasta la victoria siempre décorent le Ministère de l’Intérieur. En 2009, le même artiste ajouta le portrait de Camillo Cienfuegos.

Au débouché du Paséo, le théatre national imaginé dès les années 1950 mais inauguré en 1979, propose de nombreux spectacles de qualité. (consultables et réservables en ligne 10 MN ou CUC- mais on peut tout à fait arriver au dernier moment pour les concerts du dimanche matin à 11h).

Théatre National : http://www.teatronacional.cu/site/section/1

Au sortir de la place, la Bibliothèque Nationale complète le dispositif culturel. Bibliothèque Nationale : http://www.bnjm.cu/

La Place civique devenue Place de la Révolution est ainsi triplement symbolique, par la présence des héros défunts du Cuba actuel (d’où la résonnance des funérailles), mais aussi du fait de ces trois batiments emblématiques de la culture (musée, théatre, Bibliothèque), enfin par sa fonction gouvernementale : ministères, Siège du Parti Communiste Cubain (derrière le monument) mais aussi et surtout  lieu des grands rassemblements nationaux, concerts, discours et défilés.

« Escapade à la Havane »

Il fait froid en Europe? Pourquoi pas une escapade à la Havane ?

Chouette les plans interactifs sont en ligne sur‘Escapad !!! Il est donc temps de planifier votre escapade à la Havane!!

Des cartes…

Il manquait des cartes explicites pour mes suggestions de visites. Je vous propose désormais de me retrouver sur Escapad pour visualiser les itinéraires proposés sur mon site. C’est une appli bien sympa lancée par deux jeunes dynamiques et créatifs et sensiblement plus ouverts que moi à la technologie…

J’avais proposé il y a quelques temps déja, une visite des essentiels de la vieille Havane, celle que les agences nomment le »kilomètre d’or ». http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/la-havane-2/les-4-places-principales-de-la-vieille-havane/

Maintenant, si vous désirez la visualiser sur une carte, avec une description succinte des arrêts visites ainsi que quelques adresses, je vous conseille de me suivre sur l’App Escapad. http://www.escapad.io

Je continue à produire des itinéraires pour vous permettre davantage d’escapades individuelles et guidées selon vos envies. La version audio s’améliore peu à peu et vous aurez bientôt presque l’impression de promener votre guide avec vous !!

Des itinéraires…

Pour l’heure, j’ai mis en ligne trois itinéraires pour vous permettre de découvrir plusieurs aspects de la Havane. Un trajet global, à réaliser en taxi tout d’abord. Vous pourrez affiner grâce à une visite plus pointue du quartier historique. A moins que la découverte de la Havane du début du XXeme siècle ne vous tente davantage ! Outre ces trois itinéraires, j’ai publié mes bonnes adresses !

L’App Escapad se propose de vous accompagner partout  » De la balade en campagne à la visite d’une exposition, en passant par une petite virée dans votre ville ». L’idée est de laisser les guides papiers lourds et encombrants, voire obsolètes et d’utiliser votre téléphone pour vous repérer comme dans le reste du monde. En raison de la difficulté de trouver du réseau à Cuba, je vous conseille très fortement de télécharger votre itinéraire au préalalble pour l’utiliser off-line.

et même des conseils !!

Un dernier détail, si vous souhaitez des conseils de voyage personnalisés, des adresses, vous pouvez me contacter directement sur mon gmail, dans la page contact. Bon voyage et bonnes visites !

https://escapad.page.link/8SVjTGCmvi3iq3zo7

Place de la Vieille Ville

La Havane présente quelques originalités urbanistiques. L’une de plus notables consiste en sa multipolarité. Du coup, la Place de la vieille-Ville fait partie d’un dispositif de cinq places qui se partagent les fonctions administratives, commerciales et politiques et religieuses.

http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/la-havane-2/les-4-places-principales-de-la-vieille-havane/

Une Place Neuve pour la Vieille Ville

 En effet, La Havane diffère d’autres villes coloniales, régies par les ordonnances de Philippe II de 1573. Car le quartier historique ne s’organise pas autour d’une seule place centrale mais de cinq places qui se répartissent les pouvoirs.

De fait, ces ordonnances émises au moment de la colonisation, encadraient la fondation des villes du Nouveau Monde. Elles en précisaient le tracé en damier, la dimension des pâtés de maison. Mais aussi la largeur des rues, l’emplacement des édifices religieux et civils. Ainsi, on planifia la place Neuve dès 1559 dans un but résidentiel uniquement. On n’y voit donc ni église, ni bâtiment administratif. Ceci aussi était exceptionnel. L’idée était de désengorger la place d’Armes désormais occupée par la construction de la Forteresse Royale. Ce nouvel espace devait abriter l’aristocratie créole. Pour ce faire, on lui donna une forme quasi rectangulaire, avec la possibilité d’édifier quatre immeubles sur chaque coté.

Une place civile et commerciale

Au XVIIe siècle, on la réaménagea pour lutter contre les inondations. Apparurent alors quatre maisons de deux étages, à façade baroque sur colonnades. Le rythme de construction s’accéléra au siècle suivant alors que la vocation de la place devenait commerciale et récréative. Les neuf maisons nouvellement construites suivaient le prototype de la maison noble havanaise avec vaste portail d’entrée, patio et galerie intérieure, colonnade extérieure, plafonds à la mudéjare. Au centre de la place, se succédaient cérémonies, fêtes et marché. En effet, les franciscains jugeant inadéquate la tenue de ventes devant leur église avaient demandé à ce qu’une autre place soit affectée au grand marché de la Havane.

https://www.facebook.com/Vitrina-de-Valonia-1591386391098088/

Au XIXème siècle, la place du Christ, plus récente, accueillant un marché, la Place Neuve fut renommée (Royale, grande, du Marché, Ferdinand VII, de la Constitution avant de devenir « Vieille »). On y construisit de nouvelles habitations, de style éclectique voire Art Nouveau.

Rénovation de la Vieille place

La place souffrit au cours du XXe siècle. La municipalité la transforma même en parking au milieu du siècle. Puis l’ONU et l’Union européenne subventionnèrent sa restauration dans les années 1990. Elle était alors devenue insalubre. Les immeubles étaient occupés par des taudis avec sanitaires communautaires.

On commença par démolir le parking et reconnecter la place au reste de la ville, on restaura la fontaine de 1709 en l’entourant d’une grille pour mettre fin aux baignades. Des cafés, restaurants et boutiques s’y installèrent alors, mais aussi des musées (celui des cartes à jouer, le planétarium, la photothèque et la Camara Oscura un ingénieux dispositif optique d’où l’on jouit de très belles vues du haut de la tour de 35m) le Centre Culturel belge mais aussi une école et le Palais Cueto, l’exemple le plus achevé d’Art Nouveau de la Havane. Elle est aujourd’hui un lieu de vie typique de la vieille Havane où se côtoient touristes et élèves en cours de sport.

http://cubacoop.org/spip.php?page=article&id_article=87&lang=fr

Lagoudera, la Chapelle Sixtine des Troodos

L’église de la Panayia Araka de Lagoudera est l’une des 10 églises chypriotes classées sur la liste de l’UNESCO.

Une église de campagne en forme de grange

Perdue dans la montagne, elle ressemble de l’extérieur à une grange avec son toit à double pente et une galerie à claire-voie.

une toiture double pour abriter des chutes de neige et de pluie mais aussi pour dissimuler le culte orthodoxe alors que l’île devient franque et latine

La petite église au plan cruciforme a été agrandie. Sa paroi ouest n’est pas décorée mais tout le reste du sanctuaire offre une remarquable homogénéité picturale.

En effet, les fresques du 12es présentent un des exemples les plus aboutis de l’époque des Comnènes. Une inscription au dessus de la porte Nord précise la date des peintures 1192 et le nom du donateur. L’artiste byzantin a donc peint ces fresques à un moment charnière de l’histoire chypriote, lorsque l’ile est passée entre les mains franques.

Pour des détails historiques, vous pouvez lire : http://visitesfabienne.org/wordpress/chypre-lile-daphrodite/

Un ensemble de fresques exceptionnel

Quelques scènes sont d’une qualité exceptionnelle. Ainsi, le Pantocrator de la coupole domine de manière majestueuse le petit sanctuaire. Sur le tambour se détache une hétimasie (trône vide dans l’attente du retour du Christ) ainsi que les apôtres. Sur le mur Sud, on voit la Vierge Arakas « du pois » qui a donné son nom à l’église. Vêtue de rouge, elle se tient debout devant le trône vide. Des anges l’entourent et portent les instruments de la passion.

La Vierge du Pois

Sur l’intrados du chœur, l’archange Gabriel de l’Annonciation est d’une légèreté et d’une élégance remarquables. Au dessus de la Vierge d’Arakas, une Dormition, classique représentation de l’Assomption de la Vierge, montre le Christ tenant dans ses bras l’âme maternelle figurée par un bébé.

L’Ange Gabriel, l’une des merveilles du style des Comnène

Sur la même paroi, la nativité conjugue sur la même scène la naissance du Christ, l’arrivée des rois mages . Au premier plan, Joseph se tient pensif et Salomé lave le nouveau-né.

Sur le mur Nord, l’Anastasie correspond à la descente aux enfers, le Christ rompt les serrures et emmène avec lui Adam et Eve. La scène très impressionnante est typique de l’iconographie byzantine ; tout comme l’est le baptème du Christ qui le montre totalement nu et immergé dans l’eau du Jourdain. La dernière représentation typique de la manière byzantine s’inspire des Evangiles Apocryphes, et plus précisément du Proto-évangile de Jacques et illustre la présentation de Marie au Temple. Marie, petite fille, est suivie par trois jeunes filles juives richement parées. Leurs vêtements et bijoux montrent l’influence  de la capitale des Comnène sur la peinture chypriote du 12e siècle.

l’Anastasie, version byzantine de la descente aux enfers

Comment s’y rendre ?

Depuis Limassol compter 1h30 de route, sur le chemin il est possible de s’arrêter à Pelendri pour y visiter l’église principale du village, la Katoliki connue pour ses icones ainsi que l’église de la Sainte Croix au remarquables fresques du 14es (époque des Paléologues) avec un cycle marial quasi complet.

Une journée à Paphos

Premier article d’une petite série pour découvrir Chypre… Je vous propose de commencer par la découverte de Paphos.

avec tous mes remerciements à MC Lefevre pour ses photos…

Pourquoi aller à Paphos ?

Mosaique dite du Labyrinthe dans la maison de Thesee

Paphos, fondée au 4e s avant notre ère devint capitale de Chypre à l’époque Ptolémaique en raison de sa proximité avec Alexandrie. Elle succédait ainsi à Palaipaphos dont les vestiges remontent à l’âge du bronze (12e s avant notre ère). La ville connut son apogée à l’époque romaine avant d’être ravagée par des tremblements de terre. Elle se dégrada peu à peu jusqu’à l’arrivée des britanniques en 1878. Appréciant le climat, ils assainirent la région et la redynamisèrent pour en faire une station balnéaire florissante.

Qu’y a-t-il à voir?

  • Les merveilles gréco-romaines de Néa-Paphos, avec notamment les fantastiques mosaïques des villas du 2e (villa de Dionysos) et 4e siècles de notre ère (villa de Thesée, certainement résidence officielle du proconsul romain).
  • Je vous recommande d’ailleurs les sites très bien faits mis en place par le gouvernement chypriote dans le cadre de la politique européenne (programme Eden).
  • https://www.visitcyprus.com/index.php/fr/discovercyprus/culture-religion/sites-monuments/item/239-parc-archeologique-de-kato-pafos
  • L’étonnante nécropole, d’époque ptolémaique. Chaque tombeau dit royal, en raison de sa taille, s’ouvre par un dromos sur un atrium avec un puit pour la purification des morts et des loculi pour les sacorphages.
  • L’immense basilique Paléochrétienne Chrysopolitissa avec le pilier contre lequel fut flagellé Saint Paul. Une seconde basilique plus petite fut reconstruite puis une petite église byzantine après les raids arabes des 7e, 8e et 9e siècles
  • Le site antique de Palaipaphos, méconnu et isolé, remonte au 12es avant JC. Les quelques rares vestiges romains y montrent la continuité du culte d’Aphrodite. Le lieu fut abandonné au 4es avec la christiannisation de l’ile et réutilisé par les Lusignan. Cette famille franque régnante à Chypre du 12e au 15e siècles en fit un centre sucrier. Le manoir montre des vestiges de cette longue présence humaine.
  • Le musée des Icônes de Yeroskipou, tout neuf et totalement inconnu, montre une belle collection d’icones, parmi lesquels la plus vieille image sainte de Chypre « Ayia Marina » et un curieux St Jean l’Egyptien à l’oreille percée
La basilique Chrysopolitissa

Combien de temps prévoir ?

  • Il faut compter 2 bonnes heures pour apprécier pleinement les mosaïques des villas du Parc archéologique, davantage pour découvrir l’ensemble du site, les restes d’Odéon, l’Asklepion…
  • Et 1 bonne heure pour chacun des autres sites.

Les Jésuites à la Havane

Ne cherchez pas les Jésuites à la Havane il n’y en a plus….

Vraiment ??? Pourtant il en reste quelques traces…

Feu le collège Jésuite

A commencer par la rue San Ignazio qui nous rappelle l’influence de l’ordre fondé par Ignace de Loyola dans la Rome du XVIes. Il est vrai qu’à l’époque coloniale, ces religieux zélés ont bonifié la zone marécageuse de la Cienaga pour y bâtir l’une des plus belles places de la Havane, leur église et leur couvent. Représentant une richesse et un pouvoir compromettants pour la couronne espagnole, ils furent chassés en 1767 d’Espagne et des colonies par la Loi Pragmatique de Carlos III. Ils n’avaient alors pas terminé les travaux. L’église est devenue cathédrale de la ville et le couvent, centre culturel dont on a tenté de gommer la paternité originelle. Il demeure néanmoins l’un des plus beaux bâtiments baroques de l’ile.

http://www.cervantesvirtual.com/portales/expulsion_jesuitas/expulsion_espana/

Belem, nouveau monastère des Jésuites à la Havane

Lorsque en 1852 l’interdiction faite aux Jésuites fut levée à Cuba, ils revinrent deux ans plus tard en un lieu nouveau, le couvent de Belem d’où ils furent une nouvelle fois expulsés en 1961 par un de leurs anciens élèves diplomé en 1945, Fidel Castro. Celui-ci avait suivi sa primaire chez les Jésuites à Santiago.

D’emblée, le Monastère accueillit l’observatoire. Ce dernier a été transformé en musée très récemment et joliment restauré. Une première petite salle expose des plans de l’Ile et rappelle l’histoire du bâtiment. L’Observatoire chargé de la surveillance des cyclones, des séismes est evoqué au 1er étage ainsi que les Pères Jésuites qui donnèrent son impulsion au centre. On y explique notamment que les ouragans portaient les noms des saints du jour où ils frappaient l’Ile. A partir de la seconde Guerre Mondiale, on leur donna le nom des épouses des pilotes. Pour éviter la discrimination, on alterne aujourd’hui les noms masculins féminins dans l’ordre alphabétique, chaque année recommençant à A. Une station métérologique fut fondée en 1902 et le couvent déménage dans le quartier populaire de Marianao.

Un escalier mène alors sur la terrasse d’où la vue sur la vieille Havane est très belle.

Le couvent de Belem est aujourd’hui en grande partie occupé par une maison pour les personnes âgées du quartier. Il ne reste comme seule paroisse de la congrégation, celle du Sacré-Cœur, rue Reina.

La muraille de la Havane

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Vous allez me dire qu’il n’y a plus de muraille à la Havane ! C’est vrai, mais il en reste des traces…

à l’origine de la ville, un Fort colonial

La Havane fut fondée en un premier lieu encore disputé par les archéologues, puis vraisemblablement à l’emplacement du fort de la Chorrera, à l’embouchure du Rio Almendares. Il semble qu’une petite ville ait existé en 1517 à l’emplacement de la place d’Armes avec de nombreuses maisons. La couronne détruisit ensuite ces maisons pour aménager un lieu pour les exercices militaires. Elle dédomagea certains des propriétaires. Et à la fin du XVIè siècle, on construisit le Fort Fuerza Real. il représentait le premier édifice de pierre de la ville naissante. il visait alors à loger dignement le gouverneur espagnol.

http://visitesfabienne.org/wordpress/forteresse-de-force-royale/

On contourne le fort et on emprunte la Calle Tacon. Cette rue prend le nom du capitaine général de l’Ile entre 1833 et 1838. Elle était la plus importante de la ville. Mais tout comme les autres, à l’époque, elle ne portait pas de nom. On désignait alors les artères par leurs monuments ou leurs habitants importants.

A l’angle, la maison d’un constructeur de navires donnait sur la porte de mer. Celle-ci permettait aux petits bateaux de pêche de rentrer dans la ville au-delà de la muraille de mer. Les fouilles au sol permettent d’en voir les fondations. Au-delà des barques, se trouvait le marché aux poissons, un bâtiment à colonnades. Le grand plan d’urbanisme de Forestier à l’origine d’une ville moderne le détruisit au début du XXeme siècle. On le transforma en une large esplanade au bord de la baie.

Une ville coloniale fortifiée

La muraille, initiée en 1674 ne fut terminée que deux siècles plus tard et démantelée très rapidement. On la suit en longeant le séminaire San Carlos et Ambrogio. C’était autrefois le Collège Jésuite. Une fois les Jésuites chassés de l’ile, on transforma leur église en cathédrale. Jusqu’au début du XXe, le collège donnait sur le mur de protection face à la mer. Le bureau de l’historien de la Ville a regroupé les canons sur les excavations.

 La muraille mesurait entre 7 et 10 m de hauteur. Au niveau de la fontaine, de la tourelle et de sa terrasse d’exercices, elle changeait d’angle et était protégée en extérieur par le fort de San Salvador de la Punta. Celui-ci, peint en jaune, faisait face au fort des Rois Mages, peint en rouge ; Le drapeau espagnol apparaissait ainsi clairement à quiconque abordait la baie de la Havane. A ce niveau qui correspond à l’entrée dans la baie, une chaine fermait l’accès depuis la mer. La première forteresse ne suffisant pas à assurer la sécurité de la ville fut renforcée après l’occupation anglaise de 1763 par la construction du fort de la Cabana qui le domine.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est IMG_20180217_095900_1.jpg.

La muraille de la Havane encore visible

On peut rejoindre le musée de la Révolution pour retrouver un pan de la muraille, puis suivre le Paseo ouvert à l’emplacement du glacis à la fin du XIXè siècle. Entre la promenade et l’avenue de Belgique, on retrouve des vestiges du mur dans les sous sols des hôtels Parque Central au niveau de la Cafeteria, puis de l’hôtel Manzana. Au pied de l’escalier qui descend du lobby, l’hôtel a fait aménager un petit musée , avec des panneaux et un pan de muraille. Il semble que le futur Gran hotel prévoit le mème type d’aménagement rendu obligatoire par le bureau du patrimoine.

On longe toujours l’avenue de Belgique entre circulation et tas d’ordures pour parvenir à la partie la mieux conservée. Côté ville un plan en relief indique le tracé de cette muraille. Côté extérieur, la ville a aménagé une promenade . Une place perce le dernier tronçon qui mène à la Coubre, au chantier naval et à la route qui longe le port jusque de l’autre coté de la baie…

Un système de fortifications externes, de l’autre coté de la baie, renforçait ce mur . Il s’agit des forteresses des Reyes Magos et de la Cabana déjà évoqués, puis le fort du Prince au niveau de l’actuelle place de la Révolution, le fort Ste Claire dont on retrouve quelques vestiges dans les jardins en hauteur de l’Hotel Nacional et le Fort Atares, derrière le port.

https://www.ecured.cu/Castillo_de_los_Tres_Reyes_del_Morro

Week-end à Merida

Une vraie alternative à la Riviera Maya

Là encore une destination facile et bon marché depuis la Havane grâce à la compagnie interjet. Les vols sont bi-hebdomadaires ce qui permet de profiter de 4 jours pleins à Merida. Et si les resorts ultra touristiques vous fatiguent une destination autrement plus authentique que Cancun.

www.interjet.com/vuelos/México

Où se loger

Pour avoir beaucoup échangé, les amis qui ont été logés à la périphérie de cette ville en croissance rapide ne l’ont pas appréciée. Loger en plein centre permet en revanche de profiter du charme de ses rues commerciales, de l’animation de son marché et d’une foule de petits restaurants. Une version plus élégante consiste à préférer le quartier du Paseo de Montejo où l’on trouve les belles demeures, magasins chics et restaurants et boutiques à la mode. Plus loin, à la sortie de la ville c’est encore une autre réalité avec les grands centres commerciaux américains, les enseignes internationales et les zones industrielles.

C’est également à la sortie de la ville que se trouve le grand et beau musée du monde maya. Attention il ne s’agit pas d’un musée archéologique, celui de Cancun répondant magnifiquement à cette mission, mais d’un musée anthropologique avec pour but la conservation du patrimoine culturel maya. Une présentation de la diversité de ce peuple encore bien vivant sur la péninsule du Yucatan mais aussi dans toute la zone de l’Amérique centrale.

Que voir dans le Yucatan

Surtout Merida est une base d’exploration exceptionnelle pour découvrir le Yucatan. Et il y en a pour tous els gouts et pour toutes les bourses :

  • Pour les amateurs d’archéologie, le fantastique site de Uxmal est à 1 bonne heure de route ainsi que la route Puuc qui permet d’admirer de nombreux vestiges mayas.

http://mundomaya.travel/es/arqueologia/top-10/item/uxmal.html

  • Pour les amateurs de merveilles naturelles, la mangrove et les flamands roses de Celestun s’imposent ou la région de Progresso/ Chelem, les salines et les sables colorés de las Coloradas valent de faire des km. Tout le long de cette cote, les plages n’ont rien à envier aux plages cubaines et sont nettement moins envahies par les constructions et les touristes que celles de la riviera Maya. Et surtout l’exploration des cenotes, ces cavités naturelles d’eau claire, est un délice. Il y en a partout, indiqués sur les cartes, il suffit de suivre les pancartes le long de pistes parfois sommaires.

  • Pour les amateurs de Mexique colonial, la cité d’Izamal est une petite merveille, en roulant plus Campeche offre une muraille unique. Les Haciendas offrent des visites, des chambres et des repas d’une autre époque. Tout autour de Merida, de nombreux couvents et petits villages.

  • Pour les amoureux d’ethnologie, le musée du monde Maya, aucunement redondant avec le merveilleux musée de Cancun celui- ci archéologique. Celui de Merida, magnifique construction ultra contemporaine offre une vision originale sur la région. Il accorde une grande place à la météorite tombée sur le Yucatan, s’intéresse à la géologie très particulière des lieux avant de présenter la population, le folklore, la langue, les coutumes des mayas en tant que peuple actuel et non en tant que civilisation passée.

https://www.granmuseodelmundomaya.com.mx/

Week-end à Orlando

Au chapitre des week-ends faciles à organiser depuis Cuba, en voici un à Orlando. Riche en dépaysement, il garantit le passage d’un monde à l’autre. Ce tant que la ligne aérienne Jetblue est maintenue.Remontée de 1960 à 2060 en moins de 2 heures.

Un voyage facile

Pour commencer en beauté, les billets d’avion n’étant plus accessibles sur internet autant se rendre à l’agence Jetblue sur la Rampa. Muni d’un ticket on peut alors s’envoler vers le temple du shopping et des parcs.

http://mediaroom.jetblue.com/investor-relations/press-releases/2017/09-01-2017-140030615

Certes il faut aimer l’artificiel mais il y en a pour tous les goûts à Orlando,. Des parcs les plus classiques (Mickey) au plus ésotériques (Holyland), des parcs naturels aux parcs préhistoriques.,voire – l’univers de Harry Potter….

Pour autant, c’est d’un parc bien diffèrent que je veux parler aujourd’hui. Celui qui a pour nom Winter Park. Cette petite enclave européenne toute proche de cette ville a poussé comme un champignon. Elle est née quand Disney a décidé dans les années 1970 de racheter les champs d’orangers. Il voulait profiter du climat subtropical et des tarifs très avantageux pour y implanter un immense parc à thèmes. Néanmoins, le climat est plus frais que celui de Cuba l’hiver.  De jolies artères arborées sont bordées d’échoppes et de cafés très agréables. Un embarcadère sert de point de départ pour caboter le long de 3 lacs et découvrir de magnifiques demeures entourées de grands arbres.

scenicboattours.com

Un trésor caché

Parmi les trésors cachés, l’un des plus étonnants est néanmoins le musée Charles Hosmer Morse. Ce philanthrope américain s’est passionné pour l’œuvre du grand artiste Louis Comfort Tiffany. Il a d’ailleurs rassemblé l’une des plus belles collections au monde. Le musée présente ainsi les fameuses lampes et des vitraux uniques. En outre, Charles Morse a patiemment racheté des pans entiers de la maison du maitre verrier rescapés du grand incendie de Laurelton Hall, sa maison de Long Island. Il les a ramenés en Floride sont reconstitués dans cette commune très select limitrophe de Orlando.

https://www.metmuseum.org/toah/hd/tiff/hd_tiff.htm

https://en.wikipedia.org/wiki/Laurelton_Hall

La salle à manger et le salon d’hiver avec ses chapiteaux en forme de narcisses, la fleur fétiche de l’artiste ont été entièrement reconstituées. Mais aussi et surtout la chapelle néo romano-byzantine conçue pour l’Exposition Universelle de Chicago de 1893. Elle montre un mélange étonnant et fascinant de faste byzantin et de génie mosaïque. Les pavements inspirés des mosaïques cosmatesques de Rome, les vitraux très Art Nouveau et les mosaïques, tout contribue à faire de ce lieu un joyau. En tous cas la pièce maitresse de l’illustre Louis Comfort Tiffany.  La visite sur fond de musique classique est un régal.

Musée de 9.30 à 16h de Mardi à Samedi

www.morsemuseum.org

Pour en savoir plus sur les mosaïques cosmatesques même si l’article est loin d’être parfait

http://fracademic.com/dic.nsf/frwiki/453799