Un air d’ailleurs à Londres

Le but de cet ailleurs à Londres est de faire voyager sans forcément bouger loin de chez soi. Evidemment je pourrai commencer par l’influence hollandaise dans les maisons à pignon ou le côté new yorkais des gratte-ciels de la City ou du quartier futuriste de Canary Wharf. Mais je préfère vous faire découvrir quelques petites pépites plus ou moins insolites au goût d’ailleurs. L’influence égyptienne ou la présence française, chinoise ou italienne sont ou furent suffisamment marquées pour être à l’origine d’articles à part entière.

Gratte-ciel sur Old Street
Canary Wharf, un air de New York sur Tamise

Des bâtiments au gôut d’ailleurs à Londres

  • Dans le quartier de Clerkenwell,  https://visitesfabienne.org/Clerkenwell le prieuré Saint Jean de Jérusalem représente une petite enclave maltaise sur le sol anglais.  Instauré au 12e siècle, il fut dissout sous Henri VIII pour ne réapparaitre qu’à la fin du 19e siècle. Entretemps, les bâtiments avaient servi à divers usages. La majestueuse porte faisait ainsi office de pub. L’ordre des Chevaliers instaura un service d’ambulance, nouveauté totale en Angleterre, ainsi qu’un hôpital spécialisé en ophtalmologie. Aujourd’hui, la porte du prieuré abrite un musée. On peut également visiter l’église du 12e s https://museumstjohn.org.uk/our-story/history-of-the-order/
Ordre de Malte à Londres
  • La petite structure victorienne des bains turcs se cache non loin de la station de métro Liverpool Street. Ouverts en 1895 à l’emplacement de deux anciens établissements de bain, ils eurent un succès immédiat. Fermés en 1954, ils abritent aujourd’hui un bar select. On n’aperçoit que l’entrée entre les immeubles modernes. Les bains à proprement parler se développaient en sous-sol. https://www.victorianbathhouse.co.uk/
Bains turcs de Liverpool Street
  • La cathédrale grecque Sainte Sophie à Bayswater (ou de la Sagesse Divine), ironiquement située sur Moscow Road ne paye pas forcément de mine à l’extérieur. Mais l’intérieur nous transporte ailleurs à Londres, sur les bords de la mer Egée. Le narthex orné de mosaïques dorées annonce la couleur. Dans l’église, face à l’iconostase, sous la coupole, on se croirait vraiment en Grèce. https://stsophia.org.uk/index.php/en/

La communauté grecque londonienne est essentiellement chypriote. Elle s’est formée dans les années 1920. Les premiers arrivants travaillaient dans la restauration, ou comme tailleurs. Puis avec l’invasion turque de 1974 une nouvelle vague a migré. On retrouve d’ailleurs au British Museum une belle collection d’oeuvres chypriotes.

Idole planche chypriote au British Museum

Des statues et œuvres d’art rappelant d’autres lieux

Henri le Navigateur posé sur Belgrave Square
  • Je pourrai ici égrener les statues de tous les personnages « exotiques » de Londres. Tel n’est pas mon objectif. Je me contenterai de celle de Mahatma Gandhi, à Tavistock Square, à Bloomsbury. Il y voisine avec Virginia Woolf. Sur Belgrave Square, c’est le Portugal qui est à l’honneur avec Henri le Navigateur.
Gandhi à Tavistock Square
  • On ne peut que penser au petit Manneken Pis de Bruxelles lorsque l’on découvre le fat boy de Pye corner, à l’angle de Cock Lane and Giltspur Street. Cette petite statuette de bois doré en hauteur juste derrière le marché de Smithfield, marque le point final du grand incendie de 1666 qui débuta sur Pudding Lane (au niveau du Monument)
le Fat Boy de Pye Corner
  • Il faut vraiment regarder attentivement en sortant de Euston Station pour distinguer l’église Saint Pancras New Church. A l’angle de Duke Street et Euston road et de Upper Woburn Place, on voit des cariatides que l’on imaginerait plus à leur place à Athènes. De style néo grecque, l’église est dotée d’une colonnade d’accès ionique. Henry Inwood l’architecte ramena de son voyage à Athènes des relevés de l’Erechthéion et s’en inspira pour les 2 portiques à cariatides.
Cariatides de New Church

Londres avec des enfants

Découvrir Londres avec des enfants peut sembler ardu, pourtant voici quelques idées pour passer de bons moments en famille.

Figure de garçonnet indiquant une école caritative

Si vous arrivez de France, vous débarquerez à la gare St Pancras. Avant de prendre le métro, si vous n’êtes pas surchargés, allez voir le quai 9 ¾ de Harry Potter (gare King’s Cross juste à côté).

La boutique Harry Potter à King’s Cross

Des itinéraires classiques dans Londres avec des enfants

1/ De Westminster à Trafalgar Square.

C’est le classique des classiques. On en profite pour voir Downing Street mais aussi des tas de statues de gens connus : Gandhi et Nelson Mandela, Churchill sur Parliament Square. Boudicca la reine celte qui chassa les Romains sur l’embarcadère (d’où l’on peut partir pour un petit tour de bateau https://tfl.gov.uk/modes/river/  

Statue de Bouddica le long de la Tamise

On peut aussi passer un joli moment dans la National Gallery . Pour des enfants, il vaut mieux profiter de la gratuité des grands musées pour y aller progressivement avec des thèmes, des circuits courts, des objectifs. La petite récompense d’un grignotages chinois dans Soho fonctionne en général. A moins que vous ne puissiez coupler avec un détour du côté de Covent Garden, avec le musée des Transports plus ludique. https://www.ltmuseum.co.uk/visit. Malheureusement les visites immersives sont suspendues en ce moment. Mais le quartier Seven Dials regorge de boutiques et petits restaurants amusants

2/ Palais de Buckingham

Pour compléter ce tour, il faudrait inclure Buckingham Palace à 11h pour la relève de la Garde (le mieux dans ce cas est ,en venant de Parliament square, remonter Whitehall, s’arrêter pour les chevaux de la garde montée de sa majesté (on peut visiter les écuries https://householdcavalry.co.uk/museum/). Après cette pause, il suffit de passer sous l’arche, traverser le parc de Saint James jusqu’au Palais royal.

3/ Tour dans la city.

Cet autre tour incontournable nous conduit au Musée de Londres (très bien fait pour les enfants avec des itinéraires, des jeux de piste et super intéressant pour tous) https://www.museumoflondon.org.uk/museum-london . De là, on peut s’amuser à longer les vestiges du mur de la cité romaine. En passant par le dédale du Barbican et les parkings souterrains, cet itinéraire en forme de jeu de piste nous mène jusqu’à la Tower of London

maquette du forum romain de Londinium au Musée de Londres

4/ Des Musées aux collections adaptées aux enfants

Dans les incontournables, le British Museum s’impose. Là encore, la gratuité peut faire privilégier les petites visites récurrentes. Une première visite peut se centrer autour des indispensables : pierre de Rosette, frises du Parthénon. On peut prévoir une visite ciblant Sutton Hoo (au 1er étage face à l’escalier) et la période anglo-saxonne. On peut également passer un joli moment au 1er étage sur la vie quotidienne dans l’Egypte antique.

Non loin du British, une petite extension permet de découvrir le très victorien musée du Jouet (et boutique) le musée Pollock https://www.pollockstoymuseum.co.uk/

Pollocks toy Museum

Bien sûr, le must pour et avec des enfants est dans le quartier de Kensington : Musée d’Histoire naturelle ( https://www.nhm.ac.uk/

Pour des un peu plus grands, le Musée des Sciences s’impose.

Si vous restez plus longtemps à Londres avec des enfants

1 Les Docks et Greenwich

Vous pouvez vous rendre sur les Docks avec un arrêt au musée des Docks bien fait pour les enfants. https://www.museumoflondon.org.uk/museum-london-docklands

Musée des Docks, recréation d’une ruelle
animation au Musée des Docks

De là, une extension à la ferme de Canary Wharf https://www.mudchute.org/

des lamas à la ferme de Lambeth

On peut alors prendre le tunnel sous la Tamise et rejoindre Greenwich (visite de l’Observatoire avec le méridien de Greenwich https://www.rmg.co.uk/royal-observatory. Une pause dans le joli parc complète les explications scientifiques. Néanmoins, il est toujours rigolo de sauter d’un côté du Méridien à l’autre. A Greenwich, le marché  est très sympa. Quant au musée naval, il permet de jolies découvertes familiales. https://www.rmg.co.uk/national-maritime-museum.

le téléphérique de emirates Airlines

Pour compléter la matinée maritime, direction le voilier Cutty Sark. Rejoindre Greenwich Nord pour prendre le téléphérique au-dessus de la Tamise, expérience amusante et qui donne une belle vue sur les installations des JO. https://tfl.gov.uk/modes/emirates-air-line/?cid=emiratesairline

2/ Plus loin

Revoila Harry Potter à King’s Cross

De nombreux tours guidés existent sur le sujet.

Le V&A children demande aux enfants de tester les jouets

Et tout près le joli parc Victoria avec une pagode et on peut continuer vers le site des JO

Les musées publics (V&A, British, National Gallery, Naval, de Londres, Docks) sont gratuits mais il faut réserver. Les autres sont payants et sur réservation également.

Pour les enfants qui connaitraient déjà Londres, il peut être sympa de suivre les statues de chat ou les statues d’animaux https://visitesfabienne.org/trim-hodge-bastet-chats-de-londres/

Certains lieux évoquent les enfants, comme le Foundling Museum https://visitesfabienne.org/les-enfants-abandonnes/

Rondelle devant l’école caritative de Brick lane

Enfin, on peut également partir à la recherche des statues d’enfants dans les écoles de Charité. A Liverpool Station, se dresse une statue « Kindertransport » de F Meisler. Elle rappelle les 10 000  enfants allemands débarqués à Liverpool Station et accueillis en Grande Bretagne.

Kindertransport, émouvante statue de groupe à Liverpool Station

Les enfants abandonnés

Dans cet article sur les enfants abandonnés je voudrais partager un lieu étonnant et émouvant. Son influence s’étend à tout le quartier.

Face à la multitude d’enfants abandonnés dans l’Angleterre du XIXe siècle, quelques belles personnes ont tenté d’organiser des secours. On trouve la trace à la fois des enfants abandonnés et des philanthropes au petit musée Foundling ou musée des enfants trouvés mais aussi dans le quartier environnant. https://foundlingmuseum.org.uk/

Un musée hommage aux enfants abandonnés

Du vaste hospice fondé en 1739, il ne reste que ce joli bâtiment reconstitué lors du déménagement de l’hospice dans la campagne. Cette décision prise dans les années 1920 permit de libérer des espaces dans le centre de Londres pour financer un nouveau complexe.

La visite, édifiante, se révèle également très émouvante. Le musée occupe les 3 étages de cette jolie maison du 18e s.

Le rdc s’intéresse à la fondation de l’institution et son fonctionnement . Il s’axe aussi sur le destin de certains de ses pensionnaires. On y voit des objets de leur quotidien (lit, uniformes assiettes) et surtout les tokens. Ces tokens sont les petits témoignages déposés avec les nourrissons au moment de leur abandon. Ils attestent de l’extrême dénuement des mamans au moment de cette séparation. Ils jouaient le rôle de témoin et preuve dans les rares cas où les enfants étaient réclamés par la suite.

 Après la chambre du comité, et sur les 2 étages supérieurs, le musée regroupe des dons laissés par de généreux contributeurs, parmi lesquels le grand peintre Hogarth et l’immense musicien Haendel.

 Ce dernier a tellement marqué la capitale britannique qu’un autre musée lui est d’ailleurs consacré. Il s’agit de sa maison, voisine de celle d’ un autre musicien 2 siècles plus tard, Jimi Hendrix https://handelhendrix.org/

Des bienfaiteurs de renom

Avant l’escalier, on voit aussi la marche des soldats vers Finchley, un fantastique tableau de Hogarth dépeignant des soldats avinés courtisant des femmes de tous âges. Comme toujours, Hogarth excelle dans la peinture des mœurs. Alors peu connu, le peintre de genre eut l’idée de donner ses œuvres pour faire de l’hospice la première galerie d’art publique du pays et ainsi attirer les donateurs. Une exposition sur ce peintre ouvre d’ailleurs dans quelques semaines à la Tate Gallery. https://www.tate.org.uk/whats-on/tate-britain/exhibition/hogarth-and-europe

Au premier étage, on appréciera dans la galerie de peinture qui recrée l’originale, les portraits de différents gouverneurs. On admire surtout le fondateur de l’Institution Josef Coram peint par Hogarth, bien sûr. Bien que star de la collection, le tableau se cache pratiquement entre deux portes sur le mur le moins visible de la salle.

De là, on accède au grand salon, la pièce maitresse de l’édifice. Il a conservé toute sa beauté et son lustre du XVIIIe. On le considère comme la plus belle pièce rococo de la ville. Les moulures encadrent des tableaux religieux qui illustrent le destin des enfants trouvés, de leur abandon jusqu’à leur entrée dans des pensionnats religieux ou des familles.

Ici encore, Hogarth a offert un tableau représentant Moise. Le peintre se montre néanmoins moins à l’aise dans la peinture d’histoire que dans la peinture de genre. De petits tondos scandent le rythme des murs. Ils représentent les différents hôpitaux et organisations caritatives de la Londres du 18e. Parmi ceux-ci on distinguera charter house, une œuvre de jeunesse de Gainsborough encore un peu maladroite.

On accède alors au 2e étage consacré au musicien Haendel. Très engagé pour soulager les enfants pauvres, il a beaucoup œuvré ici. Cette collection est la plus importante consacrée au musicien. On y voit des originaux comme son testament, des écrits et partitions, mais aussi sa signature (dans un tiroir). Il suffit de demander à un bénévole, très serviable, de vous expliquer ce qui est exposé au moment de votre visite.

Des jardins mémoriaux

statue de Coram

Outre le musée, les terrains alentours rappellent la destinée de l’hospice des enfants trouvés. Juste devant le bâtiment, une statue de Coram nous interpelle. Il s’agit de l’une des statues parlantes de Londres (un QR code permet d’ « entendre » le personnage nous raconter sa vie). Juste derrière, une curieuse et touchant œuvre pourrait passer inaperçue. Il s’agit d’une petite moufle accrochée à la grille. Elle évoque les fameux tokens ou la présence fragile de ces petits êtres oubliés.

Le musée se trouve dans un écrin de verdure. Derrière le bâtiment moderne, qui retrace également le destin de ces enfants, se trouve un ravissant jardin public. Celui-ci correspond à l’ancien cimetière de st Georges. Des tombes évoquent encore l’histoire du lieu.

Devant le musée, s’étend un parc fermé par de grandes grilles. On y distingue la colonnade qui servait de préau aux petits pensionnaires. Fidèle à sa vocation première, le jardin est consacré aux enfants et l’on ne peut y entrer qu’accompagné d’eux. Juste devant les grilles, une niche accueillait justement les enfants abandonnés. Ils furent plusieurs milliers par an dans les pires années du XIXe. La tradition du quartier se perpétue avec l’hôpital des enfants malades qui occupe une partie des installations médicales du quartier jusqu’ au joli Queen square garden.

Coram Field

Pour parachever cette visite et plonger encore davantage dans le destin terrible des enfants pauvres de l’Angleterre victorienne on peut rejoindre, dans une rue voisine le musée maison Dickens. https://dickensmuseum.com/

Westminster

Pourquoi Westminster, cette visite ultra classique dans un blog visant à des découvertes sortant des sentiers battus ? En fait, c’est un bon point de départ pour connaitre les monuments les plus importants mais aussi pour comprendre la monarchie britannique et l’architecture anglaise. C’est donc une balade pour redécouvrir autrement un quartier central que l’on croit connaitre. Car Westminster c’est bien sûr l’Abbaye, lieu des couronnements et autres cérémonies officielles de la royauté. Mais c’est aussi la cathédrale catholique, le Hall Méthodiste et par extension tout le quartier.

Victoria Tower

Une abbaye mais pas seulement

L’abbaye de Westminster date du XIIIs. Elle remonte à Henri III, contemporain de notre Saint-Louis. Sa richesse architecturale rappelle d’ailleurs la rivalité de nos deux pays et l’intervention de maîtres maçons français. Chef d’œuvre du gothique anglais, elle illustre magnifiquement le gothique perpendiculaire anglais (la chapelle d’Henri VII est particulièrement remarquable). La visite coute cher, mais on peut tenter d’en saisir l’atmosphère lors des services et des conecrts.. https://www.westminster-abbey.org/

Abbaye de Westminster

Outre son intérêt architectural et artistique, elle est également un lieu historique majeur. Elle cumule les rôles d’un Saint-Denis, d’un Panthéon et d’un Reims outre-manche. En effet y ont lieu les couronnements, funérailles et mariages royaux. En outre, elle abrite les mausolées des grands du Royaume, poètes mais aussi scientifiques (3 en l’occurrence Newton, Darwin et Hawkins)

Pour autant, le vocable de Westminster, dérivé de l’ancien anglais « monastère de l’Ouest » pour l’opposer à la cité romaine fondée plus à l’Est, désigne non seulement l’abbaye mais aussi le quartier et les constructions religieuses avoisinantes. A commencer par le collège sis dans les anciens bâtiments conventuels. Il s’agit de l’une des écoles les plus exclusives d’Angleterre.

Temple Méthodiste

En face de l’Abbaye, l’énorme édifice néoclassique correspond au temple du Méthodisme, le Methodist Hall. Sous sa majestueuse coupole, un escalier mène à la bibliothèque et au temple lui-même dont les orgues accompagnent le très bon chœur. L’église fondée par Wesley (en statue et portait dans les corridors) attire particulièrement les musiciens et les communautés pauvres. https://www.britannica.com/topic/Methodism

John Wesley Portrait

Autre édifice religieux portant le nom de Westminster et souvent négligé, la belle cathédrale catholique aux accents néo-byzantins. Bien que relativement récente (1903), elle impressionne par ses lignes et décoration. https://www.westminstercathedral.org.uk/

Cathédrale catholique de Westminster

Le quartier de Westminster

Autour de l’Abbaye, s’étend tout le quartier de Westminster. Il s’oppose à la cité et constitue aujourd’hui un arrondissement de la ville.

On peut s’en faire une idée en commençant la balade au bord de la Tamise, berceau de la cité.

Parlement de Londres

C’est du Pont de Westminster que l’on jouit du meilleur panorama sur les Houses of Parliament. Bien que bâti à la fin du XIXe, cet édifice en impose par sa monumentalité et ses lignes néogothiques. A l’angle du Pont, se dresse la statue de Boudicca qui permet d’évoquer les premières tribus celtes autochtones et la romanisation des iles Britanniques.

Boudicca, la Vercingetorix britannique

De là, on rejoint Parliament square, lieu de toutes les protestations. La place accueille des statues des personnalités du Commonwealth et premiers ministres plus marquants, à commencer par Winston Churchill.

Winston Churchill sur la Place du Parlement

Si on longe le parlement sur la gauche, on voit mieux Westminster Hall, témoin le plus ancien du Parlement britannique. Le reste de l’édifice, disparu dans un incendie en 1834 fut reconstruit par Barry et Pugin. 1840/76 https://www.parliament.uk/about/living-heritage/building/palace/westminsterhall/

 Le long de la grille on découvrira la statue du régicide Oliver Cromwell, puis de Richard Cœur de Lion.

Devant la tour de Victoria, un joli jardin « le jardin Sud » longe la Tamise.  En face, une belle pelouse s’orne d’une sculpture d’Henri Moore. La maison d’angle accueille les parlementaires. Le mur ancien entoure le collège de Westminster qui s’ouvre face à l’abbaye.

Tour des bijoux

Un peu plus loin, un escalier descend vers la tour des bijoux, rare vestige du Palais médiéval. De là, on regagne le chevet de l’Abbaye. https://www.english-heritage.org.uk/visit/places/jewel-tower/

En amont de la Tamise

Les bords en aval comme en amont de la Tamise ont admirablement été aménagés pour les amateurs de marche. Et il est vrai que les Anglais sont de fantastiques randonneurs. Alors pourquoi bouder son plaisir ?

Voici le lien pour télécharger vos randonnées : https://www.nationaltrail.co.uk/en_GB/trails/thames-path/

Si les 294km de chemin de la source à l’embouchure vous semblent ambitieux, la Régie des Transports londoniens propose les trajets autour de la capitale : https://tfl.gov.uk/modes/walking/thames-path

 Et ici un article pour mieux choisir votre trajet.

En amont de la Tamise, le long de la rive Nord

On peut longer la Tamise depuis sa source ou son embouchure. Vous pouvez vous inspirer du descriptif et du plan de la TFL https://content.tfl.gov.uk/thames-path-north-section-1.pdf

Cependant si les 37km vous paraissent un peu beaucoup, vous pouvez couper la promenade en fonction des stations de métro ou des parkings. Il est jouable de se garer dans les parkings des monuments indiqués mais mieux vaut arriver tôt, surtout les jours d’été.

Que vous marchiez pour marcher, que vous flâniez ou que vous vous arrêtiez pour visiter et connaitre, je vous conseille quelques arrêts.


A Hammersmith et Putney, vous pourrez admirer les ponts construits par l’ingénieur, d’origine française, Joseph Bazalguette. Ces deux magnifiques ouvrages d’art sont devenus des icones de l’architecture industrielle de l’époque victorienne cf article sur Bazalguette

Le chemin D’Hammersmith à Chiswick passe le long de pubs typiques et de jolies petites maisons.

Chiswick, incontournable pour les amateurs d’art

A Chiswick, il faut faire le détour jusqu’au centre de la ville. L’ambiance de la grande rue commerciale y est très plaisante. On peut pousser jusqu’à la maison du grand peintre Hogarth. Le petit cottage se situe malheureusement sur une route devenue quasi-autoroute. Mais une partie du jardin a conservé son charme. https://hogarthshouse.org/

 Non loin, on parvient à Chiswick House, la merveilleuse maison de plaisance de Lord Burlington. Le troisième Comte du nom, de retour d’Italie, confia le soin de créer une œuvre italianisante à William Kent. Décorateur et peintre, celui-ci n’était alors pas considéré comme architecte. Il construisit néanmoins l’un des chefs d’œuvre de l’Angleterre du XVIIIe siècle, en se réappropriant le langage du grand architecte vicentin du 16e s Palladio= https://visitesfabienne.org/palladio-a-londres/

Autour de la maison aux somptueux intérieurs, se déploie un parc dont on ne saisit plus forcément l’extraordinaire nouveauté. Au moment de sa réalisation il fut en effet le premier parc paysager du pays. Il rompait alors avec la tradition des jardins classiques « à la française ».

Chiswick consacre donc la naissance du jardin à l’anglaise et le renouveau du palladianisme (après l’épisode d’Inigo Jones). En conséquence, c’est un arrêt incontournable pour les amateurs d’architecture et d’histoire ! https://visitesfabienne.org/chiswick-et-le-renouveau-du-palladianisme/

De Kew Bridge à Strawberry Hill

Les découvertes ne s’arrêtent pas là puisque, une fois rejointe, la Tamise nous mène après Kew Bridge à Syon House https://www.syonpark.co.uk/

La vieille demeure médiévale de Syon vaut la visite intérieure. En effet c’est une des premières maisons décorées par l’immense Robert Adam. L’architecte écossais, issu d’une lignée, s’est imposé au XVIIIe. Les salons classiques sont un modèle du genre. Autour de la prestigieuse demeure, s’étend un immense parc dessiné par le plus grand des paysagistes jardiniers qu’ait connu le pays pourtant bien pourvu : Lancelot Capability Brown. Le maitre du jardin à l’anglaise est à l’origine de ce parc ouvert et paysager Si le jardin a été considérablement refait au 19es, s’y promener reste un délice.

Toujours sur la rive Nord, en venant de Londres, on passe par une succession de belles demeures. C’est d’abord Marble Hill House. Cette belle demeure, de style palladien, incarne l’art de vivre à l’époque géorgienne (18e) https://www.english-heritage.org.uk/

Un peu plus loin, Orleans House. Cette belle maison géorgienne avec sa salle octogonale a accueilli Louis Philippe en exil entre 1815 et 1817 à l’issue de la période napoléonienne et pendant la restauration. Son fils, le duc D’Aumale, y a vécu pendant 20 ans à l’avènement du second empire (1852)….Siège d’une galerie moderne un peu surprenante, la maison et son parc rappellent un temps où la monarchie anglaise accueillait ses cousins français menacés.

Twickenham, du rugby et des demeures

En continuant le long de la Tamise, une nouvelle demeure aristocratique vaut un arrêt. Cette fois il s’agit de York house, entourée d’un joli jardin. Cette demeure, construite au 17e pour la famille Yorke, sert aujourd’hui d’Hôtel de ville à la commune de Richmond.

Puis, toujours en longeant la Tamise, on peut rejoindre Twickenham. Connue pour son stade de rugby, la petite commune abrite également l’étonnant Strawberry hill. https://www.strawberryhillhouse.org.uk/

 Cette maison qui semble construite en carton-pâte importe aux historiens d’art.  Construite par Horace Walpole, fils du premier premier ministre Robert, elle introduisit le style néogothique en Angleterre. Horrifié par le classicisme, Walpole entreprit avec humour de s’opposer à la symétrie néo palladienne. Tourelles, faux créneaux remontent au milieu du 18e siècle, époque où le style géorgien promouvait la géométrie, les frontons.

De là, le train ramène à la rejoindre la capitale  via Barnes par le South  Western Railway

Les chats de Londres

Vous les aimez mais vous ne voyez pas beaucoup les chats de Londres ? Qu’à cela ne tienne, voici un article pour les amateurs de chat de tout poil…

Des chats de Londres égyptiens

Vous pouvez commencer votre quète des chats de Londres par l’extraordinaire façade Art Déco de l’usine de cigarettes Carreras?. C’est une claire référence à l’architecture des temples égyptiens avec son armée de chats Bastet montant la garde. La divinité adorée des Egyptiens rappelle ici l’égyptomanie liée à la découverte de la tombe de Toutankhamon. Le Quartier Général de ASOS siège désormais dans cet étonnant bâtiment de 1926 inspiré par les aventures d’Howard Carter alors occupé à fouiller la Vallée des Rois.

Un chat au long cours

Toujours pour ceux qui recherchent les chats de Londres, rendez vous devant la gare de Euston. Vous y trouverez une statue de Flinders et de son chat Trim, par Mark Richards.
Le chat Trim est né en 1799 dans l’Océan Indien et a accompagné fidèlement Flinders dans son tour de l’Australie. Flinders est en effet le premier navigateur à avoir contourné entièrement l’ile continent et l’avoir cartographiée. https://en.wikipedia.org/wiki/Matthew_Flinders

Un chat lettré

Dans votre quête de chats de Londres, je vous conseille un petit détour par Fleet Street. Là, dans les méandres qui mènent à la maison de Samuel Johnson, se tient son chat. Samuel Johnson, le père du dictionnaire anglais, adorait son chat, Hodge. Le sculpteur Jon Bickley rendit hommage à l’ami à poil du grand lexicologue en 1997. La statue se trouve devant la maison où celui-ci vécut de 1748 à 1759 au 17 Gough Square. C’est maintenant un musée consacré à la vie de l’écrivain. Hodge apparait, assis sur le dictionnaire de Johnson, tout près de coquilles d’huitres. Les contemporains racontent en effet combien Johnson pour lui faire plaisir lui achetait des huitres. La phrase qui lui est attribuée sert d’épitaphe “a very fine cat indeed.” https://www.atlasobscura.com/places/monument-hodge-cat

Des chats de Londres et des bienfaiteurs

Un autre chat, en bronze, se tapit sur les bords de la Tamise dans le monument à la famille Stalter « Dr Stalter Daydream ». Le docteur Alfred Stalter était un bienfaiteur de Bermondsey, quartier miséreux dans lequel se trouve l’ensemble sculpté. On y voit le docteur assis sur un banc.  Son épouse Ada, elle aussi remarquable par son dévouement aux nécessiteux, se tient non loin. Plus loin encore, leur petite fille Joy malheureusement morte en bas âge. Leur chat se tient aux aguets sur le muret le long de la Tamise. (Sculpture de Diane Gorvin 1991) https://londonist.com/2014/12/new-salter-statues-unveiled-in-bermondsey

Pour plus de chats de Londres et d’animaux retrouvez moi sur instagram @ rencontres animalières @fabvisites

Côte Sud

Vous cherchez une excursion à la journée sur la côte sud. Vous voulez sortir de Londres et avez envie de mer. Brighton vous tend les bras. Mais ce n’est peut-être pas au gout de tous. Dans ce cas, poussez un peu au-delà et découvrez des merveilles…

Brighton n’est plus ce qu’elle était 

La réputation de cette station balnéaire de la Côte Sud anglaise la précède. Avec son pavillon royal si exotique, sa jetée victorienne et ses petites allées piétonnes, la ville a tout pour attirer.

Et il est vrai que la folie (architecturale celle-ci) gothico-orientale de Georges IV est juste incroyable. En dépit de la petite bruine et du vent, on se sentirait presque à Delhi. Malheureusement un peu décrépie, elle conserve néanmoins un vrai charme exotique. De là, part le centre commerçant de la ville, finalement très importante, de Brighton.

Mais on vient pas de Londres pour le centre marchand mais bien pour les petites ruelles, seules traces du village de pêcheur d’avant la vogue des bains de mer au 19e siècle. Ces ruelles offrent de quoi satisfaire les amateurs de boutiques originales et indépendantes.

Difficile d’en juger en plein confinement mais on imagine l’animation…mais aussi la foule…On rejoint alors le bord de mer, très construit. Les barques de fish and ships annoncent les jeux de la jetée et occultent un peu la beauté de cette construction victorienne déjà évoquées à Clevedon ou Weston Super Mare. https://visitesfabienne.org/destinations/royaume-uni/la-cote-ouest-du-royaume-uni-2/

Les Seven Sisters, le vrai coup de foudre

Il s’agit d’une promenade que l’on peut dérouler à sa guise pour longer la fantastique côte sud entre Seaford et Eastbourne. La balade est simple, et n’exige ni condition physique hors du commun ni chaussures particulières. Les paysages sont vraiment à couper le souffle. En fonction de la marée, la promenade est plus ou moins longue avec le contournement d’une petite rivière qui offre un détour (joli) de 1h30. Les falaises de craie sont plus impressionnantes en direction de Eastbourne car on peut voir les 7 collines blanches qui se jettent dans la mer. Dans ce cas un immense parking à Seaford peut marquer le point de départ.

 Si l’on part de Eastbourne, on marche en revanche en surmplomb des collines. Choix compliqué sauf à se déplacer en uber ou transports en commun pour commencer à un point et finir à l’autre. https://www.moonhoneytravel.com/seven-sisters-cliffs-walk-seaford-to-eastbourne/

Mais on est récompensé de son effort et Monet n’a qu’à bien se tenir avec son rocher percé d’Etretat. En outre, l’arrivée (ou le départ) de Eastbourne permettent de profiter d’une des vraies jolies stations balnéaires anglaises. Un tantinet désuète mais coquette et plaisante avec sa promenade bordée de jolies maisons.

Hastings, l’étonnante

Hastings évoque bien évidemment Guillaume de Normandie et la conquête de la côte sud de l’Angleterre. Pourtant de la bataille d’Hastings en 1066 il ne reste pas grand-chose, les ruines piteuses d’un château emporté par des marées. La bataille a d’ailleurs au lieu un peu plus à l’intérieur des terres à …Battle (cela ne s’invente pas) et vous pouvez y visiter le complexe de l’abbaye avec reconstitution historique et tout le tralala pour une somme pas si modeste. https://www.english-heritage.org.uk/visit/places/1066-battle-of-hastings-abbey-and-battlefield/

En fait les descriptions de la ville de Hastings donnent modérément envie de visiter cette ville de bord de mer. Pauvre et malmenée, elle jouit d’une réputation peu enviable. Et c’est dommage car outre la plage (de galets comme sur toute la cote) battue par les flots, la promenade, une ville moderne peu invitante il est vrai, Hastings offre des promenades magnifiques sur les hauteurs entre forêts et falaises (au-départ du petit funiculaire). Le quartier des pêcheurs, appelé « Stade » a gardé beaucoup de charme et d’authenticité. Très actif il permet de déguster des fruits de mer quasi en comptoir et c’est un vrai bonheur. En outre le petit centre historique autour de la rue George, High Street et de l’Eglise est un vrai régal de petites boutiques, antiquaires et cafés sympas. Et pour les mordus, de nombreux musées permettent d’en savoir plus sur les bateaux, la pêche.

Rye, le coup de charme

Les publicités ne mentent pas, Rye est un lieu délicieux de la côte Sud. La petite bourgade a conservé ses maisons à colombages, son pavage de galets, ses petits jardins avec des vues sur le petit port. Elle semble arrêtée dans l’histoire et son charme est resté totalement intact. De jolies maisons à colombage bordent les rues pavées de galets. Une jolie église couronne la colline entourée d’un jardinet. De là, un fort surplombe une terrasse et une porte monumentale. Au-delà de la Grande porte, un musée occupe le château.

https://www.visit1066country.com/destinations/rye

Comme Hastings, la jolie bourgade s’est enrichie de son appartenance quoique tardive au réseau des Cinque ports. En effet celui-ci assurait une franchise. Exonérés de taxation, ces ports ont pu prospérer. (expliquer) https://en.wikipedia.org/wiki/Cinque_Ports

Du fait de l’ensablement de la baie et du changement de cours des rivières, le petit port de mer se trouve aujourd’hui à l’intérieur des terres à la confluence de 3 rivières et le paysage surprend quelque peu. Du haut des murs, on voit en effet des bateaux ensablés dans de petites rivières anémiques.

Londinium

Voici une balade pour découvrir Londinium, le Londres romain. Car Londres date de l’invasion romaine en -43 . Cet important carrefour sur la Tamise servit en effet de centre commercial jusqu’à son abandon au +Ve. Très rapidement construit, le petit camp établi au Nord du fleuve entre 2 collines contrôlait un pont à l’endroit où la Tamise se rétrécissait, « London Bridge ».

A Tower Bridge, la partie inférieure du mur est romaine

Un mur entourait Londinium, repris en partie par la muraille médiévale. Cette dernière reste d’ailleurs visible. A l’abri derrière ce mur épais, la petite ville se développa, comme ses sœurs continentales, autour de son forum. On y décèle encore la trace de cultes et de lieux de loisir. Des musées regroupent les artefacts récupérés au cours de fouilles. Par une ironie du sort, les bombardements de la seconde guerre mondiale ont souvent permis de découvrir les vestiges épargnés par les destructions médiévales.

1/ La muraille de Londinium

La Muraille romaine encerclait la cité de Londres. Construite entre 190 et 225 elle se développa jusqu’au IVes. Avec le mur d’Hadrien (au sud de l’Ecosse) elle constitua l’un de plus gros projets de construction mené par les Romains sur le sol britannique. Elle mesurait 6m de haut sur un peu plus de 3km. Elle a dessiné la structure de la city actuelle.

Après le départ des romains, les Anglo saxons continuèrent à utiliser le mur. Néanmoins, La période médiévale l’élargit et ajouta des créneaux, portes et bastions. Les Tours de Londres, de Montfichet et de Baynard renforçaient l’édifice. Au 18e s, le mur disparut en grande partie. Pourtant, de grandes sections subsistaient encore, incorporées dans d’autres constructions. Certaines réapparurent d’ailleurs lors des bombardements. https://www.english-heritage.org.uk/visit/places/london-wall/History/

Où voir le mur :

– A la sortie du métro Tower Hill. Au pied de cette importante section du mur, une statue de Trajan. Le mur continue dans la cour du Leonardo Royal hôtel sur Cooper’s Row.

– une autre section est visible près du musée de Londres. Au niveau du Barbican, on trouve quelques tours du 13e s ajoutées à la construction romaine.  On suit encore le mur dans le jardin Salter puis le long de Noble Street. Ici, on voit les traces du fort romain du 2es intégrée aux fortifications saxonnes et au bastion médiéval. Pratiquement carré (200m x 200m), il fut progressivement intégré au mur enserrant la ville. Mais, devenu inutile avec la sécurisation de la Britannia romaine, il fut alors démantelé.

– D’autres fragments existent. Néanmoins, Il faut souvent un permis pour y accéder. En revanche le parking le long de la rue London Wall recèle un pan de ce mur.

Enfin, la toponymie nous indique la présence des portes dans la muraille. Il suffit de suivre London Wall bien sûr, mais aussi Aldgate (Old gate), Bishopsgate, Moorgate, Cripple gate (Eglise St Giles, porte du Nord), Aldergate, Newgate, Ludgate (Eglise St Martin), pour retrouver son trajet. Par ailleurs les diverses églises St Botolph nous donnent une indication précieuse. Ce Saint saxon est en effet associé aux voyageurs et les églises se situaient à l’extérieur du mur, tout près de portes.

2/ Les monuments de Londinium

Londinium s’articulait autour de son forum à peu près au niveau de Leadenhall Market.  Des traces subsistent dans les sous-sols de certains commerces comme le coiffeur. Il reste malheureusement très peu de vestiges.

Des monuments publics redécouverts

  • Un Mithraeum, découvert sur un site bombardé pendant la Guerre, a été déplacé dans Cannon Street Ce type de sanctuaire souterrain au dieu Perse Mithrae, s’adressait aux hommes, principalement militaires. Vous pouvez réserver votre visite : https://www.londonmithraeum.com/
Mithrae

 Trois églises de la cité recèlent des vestiges romains :

l’église st Magnus the martyr présente une pile de pont romaine du 1er siècle dans le porche d’entrée sous le clocher.

All Hallows-by-the-Tower (musée de la Crypte) l’église, fondée en 675, a conservé un arc saxon du 7e s construit en tuiles romaines de réemploi. Dans la crypte on a retrouvé la mosaïque d’une maison du 2e siècle. L’église, reconstruite aux 11e et 15e s a été en grande partie détruite pendant la seconde Guerre mondiale.

St Bride’s Church. Dans cette église dessinée par Christopher Wren en 1672 sur un lieu de culte plus ancien, la crypte abrite une mosaïque romaine.

London stone, une pierre romaine dans Cannon street

D’autres vestiges apparaissent de manière parfois fortuite. Ainsi en est-il du cadavre de la jeune romaine découvert sous le bâtiment détruit dans l’explosion de 1992 (Bombe posée par l’IRA). Une dalle l’honore au pied du nouvel édifice, le Gherkin.

3/ Les musées

  • British Museum. La salle 49 montre combien l’occupation romaine a changé le cours de l’histoire anglaise. Argenterie et mosaïques côtoient des lampes et statues illustrant la vie dans cette cité provinciale et septentrionale de l’Empire. Le site du musée n’est malheureusement pas à la hauteur de la qualité des pièces. exposées.https://www.britishmuseum.org/collection/galleries/roman-britain
  • Musée de Londres : Organisé de manière très pédagogique le parcours nous invite dans un tablinum romain mais aussi à travers toutes sortes de trésors : sculptures, monnaies, tombes, céramiques, verres, amphores à garum etc… Une maquette du pont, une petite cuisine illustrent de manière vivante cette présentation de la Londres romaine. Outre les outils, instruments divers, on y voit également la première mention écrite de Londres.  https://www.museumoflondon.org.uk/museum-london/permanent-galleries/roman-london
  • Vestiges de Bains romains  Billingsgate : il s’agit de vestiges thermaux des 2 et 3e siècles, découverts en 1848 lors de la construction de la Bourse du Charbon. Lors du développement du site dans les années 1960, les archéologues ont pu davantage l’étudier. En effet, l’édifice, construit le long de la Tamise, comprenait plusieurs ailes, un hypocauste. Les bains apparurent au 3e s avec frigidarium (bain froid), tepidarium (bain chaud) et caldarium (sauna). En activité jusqu’au 5e s, les bains, comme le reste de la ville, abandonnés, se dégradèrent. Le site fût le premier monument historique classé, en 1882. https://www.cityoflondon.gov.uk/things-to-do/attractions-museums-entertainment/visit-billingsgate-bathhouse

Ces bains sont véritablement romains au contraire des Roman Bath de Strand Lane sur Surrey Street, qui datent en fait du 17e siècle !

Soho

Aujourd’hui, je vous propose une balade à Soho, dans un quartier synonyme de divertissements et de sorties.

On en oublie presque que ce lieu campagnard utilisé pour les chasses royales a accueilli après le 17e s des vagues de communautés immigrées avant de devenir la zone de toutes les licences et extravagances britanniques. Aujourd’hui un peu gentrifié, on s’y rend pour ses cafés, pubs et restaurants mais aussi ses boutiques.

 Pour autant les années sulfureuses ont délocalisé l’aristocratie vers l’ouest. A la zone boho, on ajoute maintenant le plus souvent les rues autour de Leicester Square qui constituent le Chinatown londonien.

L’idée n’est pas ici de vous faire découvrir les boutiques et adresses branchées mais de proposer une promenade autour de 3 zones bien distinctes du quartier :

  • Le quartier commerçant et tendance de Carnaby
  • Les fondations autour de Soho square,
  • Le quartier chinois 

Autour de Carnaby, le Soho commerçant et branché

Par Carnaby street on désigne en fait une zone composée de 2 artères parallèles principales et l’ensemble des petites ruelles perpendiculaires  (14 rues au total) qui les relient. Ce quartier a été nettoyé, rénové et constitue une des poches piétonnes le plus commerçantes de la capitale. Situé entre Regent Street et Oxford Street juste au nord de Picadilly, et au sud de Great Malborough Street, il draine une clientèle plus jeune et originale en quête de magasins indépendants et de petits cafés à l’atmosphère unique. Berwick Street a d’ailleurs accueilli un des plus anciens marchés de la capitale.

https://www.carnaby.co.uk/history/

Plus à l’est du côté de l’Eglise Saint Anne et de Brewer Street et Old Compton, s’alignent les petites boutiques, librairies, cafés de la communauté homosexuelle. Enfin, à mesure que l’on se rapproche de Leicester Square et de Charing Cross Road, les théâtres et salles de spectacles se multiplient.

Autour de Soho Square, le Soho caritatif

Trop souvent les visiteurs négligent ce ravissant jardin entouré d’églises et de maisons de bienfaisance. Le quartier accueillit les émigrés français huguenots On appelait d’ailleurs ces quelques rues le quartier français. La présence française est encore manifeste avec des restaurants et pâtissiers (maison Bertaux, Richous…). Elle nous rappelle qu’au 17e nombreux furent les Huguenots à fuir la révocation de l’Edit de Nantes. Leur église, très discrète borde d’ailleurs le nord de la place.

Rapidement cette communauté émigrée en appela d’autres. L’église grecque donna ainsi son nom à la rue dans laquelle Wedgwood (cousin de Darwin) établit sa manufacture. Aujourd’hui très gentrifiées, les trois rues parallèles principales (Greek Dean Firth) sont bordées de charmants petits restaurants.

Juste au Nord de Leicester, le quartier chinois

Entre Shaftesbury Avenue au Nord, Rupert Street, Charing Cross Road et Leicester Square, le quartier chinois est composé de 5 ou 6 rues facilement identifiables grâce aux lampions rouges et aux restaurants et boutiques asiatiques. Il s’articule autour de Gerrard Street.

Le Chinatown actuel remonte aux années 1950 avec l’ouverture de quelques restaurants dans une zone historiquement habitée par les Huguenots. L’église ND de France rappelle d’ailleurs cette présence. Le quartier chinois a beaucoup grandi depuis, remplaçant peu à peu le premier Chinatown. A la base en effet, les asiatiques se regroupaient à l’Est de Londres, à Limehouse. Les premiers chinois travaillaient sur les quais pour la Compagnie East India à la fin du 19e siècle. Mais le déclin des Docks et de la construction navale amenuisa la communauté après la seconde guerre mondiale.

Hampstead

Aujourd’hui, une superbe balade dans Hampstead, l’un des quartiers les plus chics et les plus pittoresques de Londres. Vous pourrez agrémenter ces plaisantes découvertes de haltes dans les sympathiques troquets. Entre ses allées commerçantes et joliment animées et ses rues tranquilles bordées de superbes demeures, Hampstead offre de bien belles promenades.

Fenton House, l’une des merveilles de Hampstead
vue sur Londres depuis les hauteurs de Hampstead

 On peut commencer au Métro Hampstead. Mais on peut aussi opter pour le métro Finchley road. A la sortie, il suffit de suivre l’indication maison de Freud. Elle prend un petit passage en montée quasi en face de la station de métro. A gauche en haut de l’escalier, la rue Maresfiled Gardens passe devant la maison où le célèbre psychanalyste a fini sa vie en compagnie de sa fille Anna. Puis on continue au bout de la rue à droite. On rejoint alors Fitzjohn’s Avenue et on parvient au cœur de Hampstead.

Autour du métro Hampstead

Au métro Hampstead, commence High street. D’ici prennent quelques allées délicieuses : Perrin, Oriel pour n’en citer que deux. Sur Flask Lane, vous trouverez une des Free Houses qui a lancé les eaux de Hampstead. Car au XIXeme on y « prenait les eaux ».

De l’autre côté de la station, Church Row a conservé son charme Géorgien. Les maisons du 18e ont peu changé et le charme reste intact jusqu’à l’église Saint Jean. On peut contourner l’église par l’étonnant Frogmal Lane, un large chemin bucolique, avant de regagner le charmant cimetière. Après avoir rendu hommage au peintre Constable, l’une des nombreuses personnalités locales, la colline permet de rendre visite à nombre de personnages historiques. Ainsi, Charles de Gaulle y a vécu pendant la guerre. Stevenson, lui, a composé l’Ile au Trésor un peu plus haut au-delà de la jolie église catholique Sainte Marie.

Au XIXe s, avec son air « pur » du au relief(!), ses eaux bénéfiques, Hampstead est vite devenu le quartier des hôpitaux et résidences pour tuberculeux. On note ce développement autour de l’hôpital de Mount Vernon aujourd’hui résidence de luxe. Quasiment en face, la magnifique Fenston House s’ouvre derrière des grilles ouvragées. Dans les rues adjacentes, ont habité des écrivains. Daphné du Maurier y a trouvé son inspiration. Mais aussi les auteurs de Mary Poppins et Peter Pan, inspirés par la maison de l’Amiral.

Maison de l’Amiral

Les Hauteurs de Hampstead

Au-delà de l’observatoire, près du bassin Whitepond, on arrive au point culminant de la ville mais aussi de Londres.  Une route très encombrée mène à Kenwood House. Il s’agit de l’une de plus somptueuses demeures privées londoniennes, redessinée par le grand architecte Robert Adam à la fin du XVIIIe s. Elle abrite une fantastique collection de peintures. L’immense parc de Hampstead Heath offre de magnifiques vues sur Londres.  De nombreux étangs rappellent que la rivière Fleet y trouve sa source. Cette rivière se jette dans la Tamise à Londres près de Blackfriar. Couverte, son souvenir n’apparait que dans le nom de la rue Fleet street. Pour autant elle alimentait autrefois la capitale en eau potable. https://www.english-heritage.org.uk/visit/places/kenwood

Toujours après le Pond, mais sur la route de gauche, juste avant la maison Hill, se trouve l’un des lieux les plus exotiques de Londres, la Pergola. Une étonnante allée à l’italienne dans un jardin aux essences méditerranéennes nous emmène alors bien loin de la capitale anglaise. https://www.cityoflondon.gov.uk/things-to-do/green-spaces/hampstead-heath/where-to-go-at-hampstead-heath/hill-garden-and-pergola

Hill House depuis la Pergola

Pour continuer la promenade

De là, en rejoignant le Pub Old Bull and Bush, et en retraversant Hampstead Heath, un joli chemin mène dans le quartier de Vale of Health. Les cottages au charme campagnard voisinent avec les demeures plus imposantes dont Cannon Hall. Après la sévère prison de Wells Walk, une jolie fontaine victorienne rappelle l’importance des eaux de Hampstead . Tout près, se trouve le petit musée de Burgh House. La maison remonte à 1703 et un joli jardin avec café l’agrémente. Le Wells Theatre, un joli théâtre de marionnettes, des bains, fontaines jalonnent ces quelques rues.

Cottages sur Vales of Heath

La promenade bucolique continue sur Willow Street pour rejoindre la charmante église saint Jean et la maison de Keats. Non loin, au 2 Willow Road l’architecte Ernö Goldfinger  a construit en 1937 l’une des maisons modernistes les plus importantes du pays. Elle a inspiré Ian Fleming, l’auteur de James Bond.

Eglise St Jean

De là on peut revenir au métro ou, pour les marcheurs les plus aguerris, prolonger la boucle à travers le parc de Hampstead, jusqu’à Highgate.