Apprendre l’espagnol à l’Université

Apprendre l’espagnol s’impose à Cuba. Car même si de plus en plus de cubains parlent anglais dans les lieux touristiques, ils ne sont pas toujours compréhensibles …Par ailleurs, il est dommage de passer à coté d’un peuple chaleureux. D’autant qu’apprendre l’espagnol n’est pas insurmontable pour un francophone. …Enfin fréquenter l’Université est une expérience des plus intéressantes.

Apprendre l’Espagnol

Evidemment on peut venir avec son petit dictionnaire et préférer l’anticipation ou l’autoapprentissage. Dans ce cas, on a l’embarras du choix entre duolingo, les cours du CNED, et moult ressources en ligne.

On peut aussi, de manière classique, prendre des cours privés. On, dans ce cas,  a le choix ou non de prendre l’option de les faire valider par un examen de l’Institut Cervantes. Celui-ci est reconnu dans le monde entier selon le cadre européen de référence, les niveaux allant de A1 (débutant) à C2 (bilinguisme total).

S’inscrire à l’Université

universitad

Néanmoins, La formule la plus exotique et locale est de s’inscrire a l’Université de la Havane. Elle propose en effet tout un panel de formules de 1 semaine à 1 an. Pour vous inscrire je vous déconseille de vous déplacer. En revanche, je vous recommande d’envoyer un mail à Carlos. Ce monsieur se charge de l’inscription des étrangers pour les études linguistiques (qui se payent en CUC) plashelton@gmail.com

Il est charmant et s’exprime aussi bien en anglais qu’en espagnol. Une fois l’inscription confirmée.
Il convient de venir le jour dit à 9h au 1er étage de l’édifice Varona (edificio 9 sur la carte, au 1er étage). L’élève futur doit venir muni d’une photo d’identité de son passeport, et de patience. Le 1er jour sera consacré à un test des capacités espagnoles puis de l’inscription et d’une visite de l’université. Les cours commencent le lendemain et sont intensifs. Ils débutent le matin de 9 à 12h30 avec une pause de 30mn, 4 sessions de 45mn (et non 4h tous les matins comme indiqué sur les brochures). Auquel rajouter le travail à faire à la maison.

http://www.uh.cu/pagina/como-llegar-la-uh

Il convient de venir avec son matériel : crayons, papiers, cahiers, eau et snack (pas de distributeur). Mais aussi papier hygiénique et savon si les toilettes ont le bon goût d’être ouvertes et fréquentables.

Bureaucratie universitaire

Le paiement doit se faire dans la semaine d’intégration et chaque mois. Il faut d’abord se rendre au rez-de-chausée du batiment Varona pour signer le contrat (porte jaune à gauche du bureau d’accueil) . Mmuni de ce précieux sésame, on doit alors courir ventre à terre au 951 calle 13 à l’angle de la calle 8 dans le Vedado, à 3 bons quart d’heure de marche. L’écueil consiste en ce que l’université impose le paiement dès que le contrat est prêt et se réserve le droit de refuser les étudiants qui n’auraient pas payé…Malheureusement l’économat n’est pas indiqué et  son adresse fournie par l’université n’est pas complète d’où mon article . En gros l’inscription se mue en un jeu de piste à l’issue incertaine.

Pour faire simple, les élèves se précipitent pour payer dès qu ils ont reçu le contrat faisant jusqu’à 3h de queue. Mais il est aussi possible de venir payer le lendemain matin car si les horaires d’ouverture sont officiellement 9-17h, le comptable peut aussi arriver 15mn en avance et l’élève 30mn en retard….Tout dépend de votre amour de la queue. Bon ce n’est quand même pas si simple. En effet,  une fois arrivé à l’économat, il faut faire préparer la facture dans une petite pièce au sommet d’une échelle de meunier. Puis il s’agit d’ attendre que l’imprimante fonctionne, puis redescendre à la caisse, payer. On peut enfin ramener l’ensemble au professeur à l’Université qui vous autorisera ou non à revenir en cours….

Un type de cours particulier

Pour des Français, je ne suis pas sûre à la réflexion que l’apprentissage avec des non latins soit recommandé. Car nous avons une structure de pensée et de langue très proche de l’espagnol et notre apprentissage est plus naturel que celui des anglo-saxons . Ceux-ci peuvent paniquer face au genre des noms ou face au subjonctif. De plus, notre enseignement basé sur l’esprit critique ne nous prédispose pas à ce type de cours, et surtout de discours.

Enfin, il faut comprendre qu’à la Havane on apprend le cubain et pas le castillan. J’entends ici les particularités idiomatiques et l’accent que le cubain impliquent. Un peu comme apprendre le français au fin fond du Québec

Pour autant, pour connaitre les cubanismes et la sensibilté locale ces cours sont extrêmement interessants. Voir la page web de l université pour les tarifs (100 CUC la semaine 300 CUC le mois) et les modalités d’inscription, sachant qu il est plus facile de s’inscrire pour la fin du mois que pour le début du mois suivant http://www.uh.cu/cursos-de-espanol

Le Malecon

photo-malecon-2La ville de la Havane se construisit dans un premier temps le long de la baie.  Un système de fortification sophistiqué fortifia rapidement ce site exceptionnel en pays indigène. Il s’agissait de petits chateaux bastionnés intra muros (Fuerza Real) . Des forts le complétaient  sur la muraille (San Carlos de la Punta) mais aussi sur les promontoires alentours (Cabana, el Morrro, Sta Clara, St Nazaire etc…)

La conquête du bord de mer

La conquête de la mer ne commenca que tardivement. A la fin du XIXeme siècle, la ville sortit des murs historiques, le long du Paseo jusqu’au Capitole. De nouveaux quartiers s’ouvrirent dont le Vedado, autrefois lieu de chasse.

http://visitesfabienne.org/wordpress/muraille-de-la-havane/

Une voie reliait alors le centre historique à cette zone en expansion : San Lazaro. Ce n’était pas le lieu le plus couru de la ville puisqu’il accueillait l’hopital des Lépreux, un asile d’aliénés et un cimetière…. Comme de nombreuses cités, la Havane tournait alors complètement le dos à la mer. Il est vrai que la mer se déchaine le long des récifs et que la côte rocheuse et infestée de requins est particulièrement inhospitalière.

Au dela des murailles un long espace tampon protégeait les habitants de la furie des vagues. Le long de la mer des criques pouvaient etre utilisées par temps calme, comme lieu de baignade voire de villégiature. Face à l’actuel centre culturel panaméricain, les gens pouvaient se baigner dans une petite crique rocheuse. La crique face à l’actuel parc Maceo permettait quant à elle de rafraichir les chevaux…. Dans ce cadre, la construction du Malecon a été un projet au long terme, de conquète de territoire. A mesure que progressait la voie de bord de mer, la zone de Miramar se convertissait en zone balnéaire.

Le Malecon ou jetée en espagnol, se construisit en trois étapes sur 7 km de l’entrée de la Baie au Rio Almendar (tunnel de Miramar). Le projet a mis plus de 55 ans pour arriver à son terme.

la Tribune anti imérialiste sur le Malecon

La 1ere étape

La première étape commença en 1898 . Elle se poursuivit sur 1 500 m du Fort San Salvador de la Punta au Torreon de San Lazaro (parc Maceo). Il s’agit de ce que l’on dénomme aujourd’hui le Malecon historique. Ce tronçon est en cours (plutôt en attente) de restauration officielle sous l’égide de la oficina de l’historiador de la Ciudad. Les sections suivantes du Malecon sont gérés par le gouvernement municipal. De cette première partie on conservera essentiellement les façades. Celles-ci rongées par les intempéries, ne tiennent que par miracle. Néanmoins elles offrent une belle continuité urbanistique du fait de la colonnade . Elle unit les maisons et permettait de se promener à l’abri du vent, des vagues et des pluies…

La construction de ce premier tronçon de Malecon a commencé le 6 mai 1901 au lendemain de l’indépendance de Cuba. Elle témoigne de la présence croissante des américains. Il s’est d’abord agi de travaux de soutènement et d’endiguement (mur plus route). Est venue ensuite la phase de construction avec la promenade, la route et enfin avec un recul de 4m, les maisons. La promenade prévue se voulait large avec un terre-plein central. En fait, les arbres ne survécurent pas au premier cyclone, pas plus que le mobilier urbain.

Ce tronçon de 500 m prit plus de temps que prévu car les plans tiraient droit alors que la baie s’incurve clairement. A cette époque, on délaissait la vieille ville. Le Paseo de Prado était à la mode, aet le Malecon en devint un débouché naturel. A l’entrée du Malecon, à l’extrémité du Paseo, on construisit une gloriette. Devant, on disposait de chaises et fauteuils face à l’hotel Miramar. C’était une référence à la plage espagnole. Aujourd’hui ce lieu correspond au nouvel Hôtel moderne Prado y Malecon). Venait ensuite l’Union club, aujourd hui centre culturel Hispanoaméricain (qui propose des spectacles). Puis se succédaient les maisons de baignade. Un pont de fer reliait Miramar. Devant l’actuel hopital, face à l’hotel San Lazaro aujourd’hui disparu, un portique ouvrait sur le parc. Il n’en reste que des piliers, une statue d’Antonio Macéo et une fontaine.

La deuxième et la troisième étapes.

Le deuxième tronçon intervint en 1920 entre le Torreon bati en 1665 pour surveiller les attaques de pirates et la galeria du Paseo . Ce nouveau tronçon engloba en 1925 l’escarpement sur lequel se trouvait le fort de Santa Clara, (promontoire rocheux) et à l’emplacement duquel fut construit l’Hotel Nacional.

A l’époque seul le tracé géométrique des grandes artères existait : Rampa, Linea…. Cet urbanisme qui laisse la part belle aux grandes avenues, aux parcs, aux circulations, émane d’un Français visionnaire et trop méconnu, héritier de Haussmann, Jean Claude Nicolas Forestier. Une fois connu en France mais aussi à Seville, Barcelone, Lisbonne, il travailla au plan directeur de Buenos Aires . Il fut appelé à la Havane pour travailler sur le plan directeur de la cité entre 1926 et 1929.

http://archiwebture.citechaillot.fr/fonds/FRAPN02_FORJE

Au niveau du Paseo, le long des récifs, se trouvait le centre de Conventions, transféré en 1957, puis des maisons entourées de grands jardins de la fin 19e. On les vendit très cher à des investisseurs pour y construire des immeubles.

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La 3 e étape mène de l’avenue du Paseo au tunnel de Miramar ouvert en 1957. Au début était prévu un Malecon interieur avec des aménagements récréationnels en bord de mer. Cette dernière partie menait jusqu’à un pont levant reliant Miramar, nouveau quartier apparu au début du XXes. Ce pont fut remplacé par un tunnel également construit en 1957. Un grand projet prévoyait même un pont immense reliant la Puntilla au Fort à l’extrémité du Malecon. De cette époque datent de nombreuses constructions dont l’Hotel Riviera, de grands ensembles comme l’edificio Focsa.

Quelques adresses :

si vous voulez retrouver cet itinéraire avec une carte et des adresses, escapad.io

Les Premières Nations

bois peint Haida

Les premières nations est le nom accordé aux peuples autochtones au Canada. Au début, Ils entretenaient des relations commerciales avec les Français. Ils ont ensuite rapidement été chassés puis parqués par les colons britanniques (19es). Sans être massacrés comme aux Etats-Unis, ils ont subi des traitements que le Canada contemporain peine à assumer.

cuilers sculptées Haidas

sculpture

Les laissés pour compte de la croissance

Les colons britanniques ont lutté avec violence contre les autochtones qu’ils croisaient. Ils les ont en effet  maltraité, les ont expulsé de leurs terres ancestrales. Les Traités de 1876 ont en outre limité  toujours plus leurs territoires et leurs  droits. La couronne a ainsi interné de force les enfants  dans les écoles résidentielles. Des générations ont subi des châtiments et se sont vu refuser la pratique de leurs coutumes ancestrales. La dernière de ces horribles institutions ne fut d’ailleurs fermée qu’en 1996.

Privés de leurs racines, de leurs terres, de leurs familles, beaucoup ont sombré dans l’alcoolisme et la misère. Aujourd hui, avec la croissance migratoire du Canada, les Premières Nations ne représentent qu’un peu plus de 4% de la population, (à peine 1,5 Millions). Encore sont-ils souvent les plus oprimés. les laissés pour compte de la croissance.

Qui sont-ils. Au Canada, on estime qu’il y sept groupes majeurs aux styles de vie adaptés aux conditions. On compte ainsi les peuples des forêts , les chasseurs(est), les Iroquois sédentaires et fermiers. Mais aussi les peuples des plaines traditionnellement chasseurs de bisons, ceux des plateaux plus hiérarchisés. Et encore les autochtones de la côte ouest plus riches et ceux des territoires du Nord.

Les Premières Nations au musée

  • Où les rencontrer (chaque lieu dispose d’ un site internet)
    • Toronto :
      • Native Canadian Centre of Toronto 16 Spadina Road, c’est un lieu de réunion pour les autochtones d’Ontario
      • ROM, la Galerie des Premières Nations présente un panorama assez complet des tribus présentes sur le territoire national.
      • TD Galery. Cette petite Galerie gratuite au pied de la tour de la Banque TD offre une surprenante collection de petites sculptures inuits.
      • AGO présente des magnifiques  peintures de Morisseau, https://en.wikipedia.org/wiki/Norval_Morrisseau , des sculptures de grands artistes autochtones 
      • Bata shoe Museum
      • McMichael Gallery
    •  Vancouver : le fantastique musée d’Anthropologie consacre ses collections aux Haidas de la région;MOA,https://moa.ubc.ca/ . L’artiste local Billy Reid Gallery  dispose d’une galerie à son nom, Musée des Beaux Artsdessin
    • Ottawa. Le Musée des Beaux Arts de Ottawa et surtout le Musée des civilisations dispose d’une collection impressionante.https://www.youtube.com/watch?v=7X8eukLFk0k
    •  Montréal :  Le Musée des Beaux Arts dispose d’une belle collection. Le Musée Mc Cord se préoccupe des populations.
  • Des réserves ; aller voir les Pow wow (l’été) celui des Mississaugas de la Riviere Credit non loin de Stratford, Ontario, ceux de l’ile Manitoulin. Ils permettent de voir l’état des réserves et des populations et de les aider en parlant d’eux et en achetant leurs productions.

Par ailleurs, le Canada compte des auteurs autochtones de grande qualité, Michael Waganabe, Joseph Boyden entre autres.

Buffalo

A la frontière entre Etats-Unis et Canada, Buffalo est un lieu de promenade pour les Canadiens en quête de bonnes affaires. Les multiples centres commerciaux qui entourent la cité lui assurent un renouveau bienvenu après des décennies désastreuses de désindustrialisation.

wrightEn sens inverse, les Américains, désireux de profiter des casinos tenus par les Premières Nations en territoire canadien s’empressent de traverser la frontière. Pourtant, malgré son centre-ville vidé d’habitants et de commerces, Buffalo mérite une visite architecturale.

Un temple de l’architecture moderne

Celle qui fut une des plus grandes villes américaine de l’ère industrielle propose en effet un fabuleux panorama de l’architecture de la fin du XIXe aux années 1950 . Il peut s’admirer de l’arcade du marché au City hall Art Déco (1931), en passant par le Guarantee Building. Cet immeuble est le chef d’œuvre de  Louis Sullivan. L’architecte est considéré comme l’inventeur du gratte-ciel . Construit en 1896 le Guarantee, devenu Prudential, est l’un des premiers immeubles à étages construit avec une structure en acier et décoré de panneaux de terre cuite. On peut en voir d’autres exemples à Chicago.

Puis, on peut s’arrêter au Richardson Olmsted Complex (1870) premier exemple du style Ridchardson Romanesque (le néo-roman façon USA). En résumé, Buffalo offre une véritable leçon d’architecture moderne.

A celle-ci, s’ajoutent les extraordinaires villas de FLW. Ainsi, une visite de Buffalo s’impose pour tout amateur de Franck Lloyd Wright, ne serait-ce que pour voir l’un de ses chefs d’œuvre, la Darwin Martin House.

Des chefs d’oeuvre de Franck Lloyd Wright

map-wrightConstruite dans le quartier résidentiel de Parkside, cette maison avait pour but de montrer la richesse et la réussite de l’homme d’affaire.

Pour parvenir à satisfaire la volonté de simplicité et de beauté de son client, FLW travailla 4 ans pour lui. Il dessina un complexe de six maisons dans le style des maisons de la Prairie. Puis, pendant 30 ans, entre 1902 et 1935, les deux hommes échangèrent une volumineuse correspondance. Les deux fortes personnalités, l’une admirative, l’autre en quête de financement, s’opposèrent sur tout. La taille de la maison, les matériaux, la cheminée, les meubles, les achats et mêmes  les dettes de l’architecte. Wright imposa sa volonté, ses goûts et ses manies à son client.

Un architecte exigeant et prolifique

La petite histoire raconte que l’architecte conservait une clé de ses réalisations. Ainsi, il n’hésitait pas à venir vérifier longtemps après la fin de la construction, que le propriétaire avait bien respecté ses volontés,. Apparemment, il allait même jusqu’à remettre les meubles à la place qui selon lui leur convenait… En l’occurrence, il imposa à  D. Martin une maison plus grande, et bien sûr beaucoup plus chère, que celle initialement désirée.

Cette maison st un modèle du style de la Prairie, ouverte avec sa longue et basse bâtisse principale. Une longue pergola ouverte mène à une serre dont la statue classique Nike de Samothrace est le point de mire. Les vitraux géométriques et colorés et des piliers soutenant les toits débordants sont également typiques.

Peu après l’inauguration et deux ans après la mort de son mari, Mme Martin aveugle et ruinée par la Grande Dépression abandonna la maison. Elle la trouvait sombre et dangereuse et ne pouvait plus l’entretenir.

La maison de vacances de Martin a également été restaurée à  Graycliff (www.graycliffestate.org), au sud de Buffalo, sur le Lake Erie .

On peut aussi aller voir la boathouse (www.wrightsboathouse.org), le mausolée (www.blueskymausoleum.com) et les maisons privées d’autres cadres dirigeants de Larkin Soap Co, la compagnie pour laquelle travaillait M Martin. Wright reconnu pour ces maisons fut aussi commissionné pour construire le siège de la compagnie, malheureusement détruit en 1950.

Read more: http://www.post-gazette.com/ae/art-architecture/2013/08/04/Buffalo-is-a-major-site-for-Frank-Lloyd-Wright-architecture/stories/201308040231#ixzz3BcHyqaOc

Lire aussi l’extraordinaire roman the women par TC Boyle sur la vie et la personnalité de FL Wright http://explorebuffalo.org/tours/