Sancti Spiritus

Eternelle seconde, la capitale provinciale de la province de Sancti Spiritus est moins connue, moins louée que sa voisine Trinidad. Pourtant la ville de Sancti Spiritus est dynamique, riche et ravissante. Elle est riche pour Cuba car elle profite des retombées régionales du tourisme trinitéen. Elle présente un patrimoine architectural magnifique et bien entretenu La cité coloniale a en effet connu une restauration massive pour le 500e anniversaire de sa fondation  en 2014.

Un joli centre colonial

La place principale nommée parc Serafin Sanchez a été fouillée, nettoyée et embellie.  Cela a permis de mettre à jour les vestiges du couvent St Francois . Le musée municipal expose d’ailleurs des tessons. Autour du Parc Central, de jolis bâtiments coloniaux voisinnent avec des immeubles quasi haussmanniens pour quelques édifices comme les deux cinémas. Elle joue le rôle de hotspot.

Depuis cette place, s’articule le traditionnel damier de rues, si typique de l’urbanisme colonial. L’argent de l’Unesco a également permis de restaurer les rues. La rue Maximo Gomez  mène à l’Eglise majeure un peu beaucoup bleue à l’extérieur mais avec un chœur magnifique en bois peint en bleu et or.Restaurée également, La rue qui mène jusqu’au théatre a également fait l’objet d’une restauration soignée. Elle débouche devant le ravissant pont à quatre arches considéré comme unique dans l’ïle.   Le pont Yayabo symbolise en effet la ville.

En prenant la petite rue qui longe le Théatre (s Miguel) on voit de très jolies maisons coloniales aux couleurs fortes et bien réhabilitées. Une promenade longe pont sur une courte distance. On retombe malheureusement vite dans la fange et les ordures. Un petit café très sympa a côté du pont propose des cocktails et tapas et offre une carte de vins bien fournie.

Que faire, où loger

L’animation citadine se regroupe sur une rue piétonnière pleine de jolies ressources (boulevard ou Independencia). S’y succèdent effectivement boutiques, un marché et deux charmants hôtels boutiques sur les trois que compte la ville. Sans y dormir forcement (122cuc pour une chambre double au 1er février 2017) on peut profiter des jolis patios pour boire un verre ou diner. Hôtel Plaza sur la Place Serafin Sanchez, hôtel Florentia sur la rue Independencia et hôtel Rijos en face de l’église. Les menus et tarifs sont exactement les mêmes dans les 3 établissements tous les trois gérés par Islazul.

http://www.cubaism.com/fr/hotels/view/h%C3%B4tel-don-florencio/552

Les musées ouvrent en semaine de 9 à 17h sauf les vendredis et samedis de 9 à 13h puis de 20 à 22h. Ces horaires permettent aux visiteurs d’un soir de profiter pour 1 cuc par visite du Musée Municipal sur la place principale Serafin Sanchez (pas indispensable). Puis en descendant la rue Maximo Gomez, le Musée d’histoire naturelle petit mais sympathique et surtout le musée des arts décoratifs juste après l’église paroissiale. Cette grande et belle maison patricienne surnommée maison aux 100 portes se laisse visiter avec plaisir. Organisée autour de deux patios, elle offre une succession de salons d’acajou et de chambres aux draps brodés admirablement entretenus. Le tout est joliment scénographié et culmine dans la salle à manger avec sa vaisselle et surtout le salon de musique. L’escapade peut se terminer en musique à la casa de la Trova ou la maison des écrivains.

Bref un lieu de charme trop souvent négligé dans les circuits touristiques.

Voyager seule à Cuba

Cuba n’est pas le pays le plus simple, ni à vivre, ni à découvrir. Il est encore plus compliqué de voyager seule à Cuba.

Se loger

A moins que vous ne disposiez d’un guide qui vient d’être publié, il sera déja dépassé lorsque vous arriverez à Cuba du fait du développement continu du tourisme. Les prix notamment risquent d’avoir augmenté. Les restaurants peuvent avoir changé de propriétaire ou fermé. Les casas risquent d’être pleines et les taxis en surchauffe.

Une fois arrivé dans votre premiére casa (hébergement chez l’habitant), vous pouvez demander au propriétaire de vous arranger un taxi “collectivo” jusqu’à la destination suivante.  Vous pouvez aussi réserver la casa suivante  depuis la première casa et ainsi de suite … Avec ce système de réservations en chaine, le taxi vous amènera directement devant la casa réservée. La qualité de la voiture et de l’hébergement est très variable mais il faut considérer les mauvaises surprises comme des joies de la découverte.

Se déplacer

Pendant que j’écris ce papier, les bus Viazul et taxis collectifs représentent ce que les touristes indépendants utilisent le plus mais tout peut évoluer très vite.   Le mieux consiste à se renseigner à chaque arrêt des possibilités. Ce peut être auprès des autres voyageurs, propriétaires de casas ou au bureau local de l’agence officielle (Cubatur, Gaviota, Cubanacan…). Pour autant, le moyen de transport le plus économique pour des individuels reste le bus Viazul. C’est aussi le plus long. Il vaut mieux réserver en avance sur internet.

Dans mon cas, ils ont toujours été pleins quand j’ai essayé de réserver une place avant le voyage, que je tente par internet ou directement. J’ai finalement décidé de me rendre au terminal Viazul 30mn avant le départ dans l’espoir que des voyageurs aient annulé. Ce qui a fonctionné mais je ne garantie pas le résultat en haute saison.

https://www.viazul.com/

Quelques conseils généraux

Pour les casas particulares pour sensiblement le même prix, vous pouvez tomber sur tout type de maisons et de confort. Le petit déjeuner coute 5 Cuc et est généralement copieux  (oeufs, fruits, pain, fromage, café…) Il ne faut pas oublier que dans une casa vous partagez la maison de vos hôtes et que chaque séjour est une expérience unique.

Ne perdez pas de temps à appeler les casa indiquées dans vos guides depuis Cuba, elles seront souvent déjà réservées. En revanche, vous pouvez leur demander des adresses. Vous pouvez également vous renseigner auprès des autres voyageurs. C’est toujours un bon moyen de connaitre les bons plans. Sinon vous pouvez vous balader et demander s’il y a une chambre disponible quand vous voyez le logo bleu officiel..

Ce voyage à Cuba m’a rappelé mes voyages sac au dos en Asie il y a quelques décennies : peu ou pas de carte de paiement, de longues queues pour téléphoner ou changer de l’argent, beaucoup de maisons d’hôtes, une sécurité générale, quelques petites entreprises et initiatives individuelles balbutiantes pour répondre à la demande croissante des touristes…et surtout pas d’internet….

Les difficultés pour se connecter

Ce n’est pas tout à fait exact comme en témoigne le nombre de jeunes touristes l’oeil rivé à leur téléphone portable pour s’orienter. Comment cela est -il possible alors que les Cubains ne disposent pas d’accès internet. D’autant que celui ci est très limité dans l’ensemble du pays ? La réponse est la carte ETECSA qui s’utilise dans les hotspots récemment ouverts sur les places et parcs des villes. Cette carte permet 1h de connection. Elle s’achète dans les bureaux ETECSA (la version cubaine des Telecom) ou dans les hotels (avec un prix souvent majoré).

Pour localiser un hotspot, il suffit de voir un groupe de gens, cubains ou étrangers, assis sur des bancs ou les trottoirs parlant ou écrivant sur leurs portables. Certains guides papiers, imprimés après octobre 2016 signalent certains hotspots mais  ces guides sont déja dépassés  lorsqu’ils paraissent. Quant au portable lui-même, vous pouvez utiliser le vôtre (et pourquoi ne pas réactiver un vieux Nokia ?). Il vous suffira de payer pour activer votre téléphone et d’acheter un crédit de consommation grâce à une carte ou directement à un guichet ETECSA. Je vous le conseille tout particulièrement si vous passez des appels ou des messages localement pour réserver des casas ou des taxis par exemple. En effet, personne ne vous répondra sur un téléphone non cubain.

Pour un accès internet, il vaut mieux faire la queue tôt le matin chez ETECSA dès votre arrivée à Cuba. Vous pouvez alors charger suffisament votre téléphone pour l’ensemble de votre séjour à moins que vous ne vouliez refaire la queue régulièrement. Beaucoup de voyageurs préfèrent néanmoins voguer au gré du vent et ne pas se connecter du tout.

Merci à mon amie Catherine pour son témoignage (Décembre 2016)

Sola in Cuba

Independent traveling like it used to be…

Unless your guidebook has been published a few months prior to your departure to Cuba, it will already be outdated in terms of practical advice, overtaken by the continually evolving touristic landscape of the island, including prices. The easing of government regulation in 2011 has led to an abundance of casa particulares and the availability of bus and taxi transportation throughout the country.

From casa to casa

Once you have your first casa, you can ask the owner to help arrange a taxi “collectivo” to your next destination.  A casa can also be booked for you and the taxi will drive you directly there.   The type of car and accommodation can vary greatly and is part of the joy of surprises.   At the time of writing, Viazul buses and this form of collective transportation are what independent tourists use the most but things evolve continually and differently throughout the country.  It is best to enquire at each place of stay on the existing options from other travellers, casa owners and the local office of sate-run tourist agencies (Cubatur, Gaviota, Cubanacan…).  The cheapest but longest way to travel solo is still by Viazul coaches which need to be booked in advance via internet.  They were always full when I tried to get a seat a day before travelling either by internet or directly at the terminal. So I decided to just go there about 30 minutes before departure in the hope of cancelations or no show-ups (this worked for me but then it was not high-season yet).

Regarding the casa particulares, for roughly the same price of CUC25-30, you can get all types of houses and degrees of comfort.  Breakfasts cost CUC5 and are generally quite filling.  The key to remember is that you are sharing people’s homes and this provides a unique experience each time.  Do not bother calling the casas figuring in your guidebook while in Cuba as these will already have been reserved  in advance but you can ask them for recommendations. Enquiring among fellow travellers for their tips is also a great way to learn about the latest good value for money. Or just simply walk around and ask for availability at any house featuring the official blue logo.

Sola in Cuba

Travelling in Cuba reminded me nostalgically of my backpacking days throughout South East Asia a few decades ago : cash only tourism with few credit cards, long lines for telecom and money changing services, an abundance of guesthouses, general safety,  emerging private businesses and initiatives to meet the growing tourist market…and most importantly no internet.

Well this is not quite true as demonstrated by the number of young tourists with eyes glued to their mobile phones, following directions to the monument they want to visit or to find recommended accommodation.  How is this possible when there is no internet in the casas and very limited access elsewhere? The most recent answer is the ETECSA internet card that can be used at the wifi “hotspots” recently set up in main towns around the country.  The Target de Navigation card offers an hour of internet access and can be purchased at ETECSA offices (Cuban telecommunication company).  To locate a hotspot, look out for groups of people, Cubans and foreigners alike, sitting down on benches and pavements talking or writing away on their mobiles – often in a square or a park.  Some guidebooks printed after October 2016 have started indicating hotspots on their maps but this will most probably soon be out of date.

http://www.etecsa.cu/

As for mobiles, you can use your own (why not take an old Nokia) – you’ll have to pay an activating fee and then upload credits with a card or directly at an ETECSA office.  This is useful to make calls or text in-country such as to check on availability and book a casa or a taxi; you will only get a reply if you use a Cuban phone, probably by text.  If you want phone or internet access, it is recommended to line up early at the ETECSA office of your first port of call and get enough credit for the duration of your stay unless you want to line up again elsewhere.  Otherwise, many travellers choose to go with the flow and enjoy staying totally disconnected. “It’s so wonderful not being at all connected during three whole weeks” exclaims a Danish tourist I meet – a comment I heard many times from travellers.

As I was trying out my luck at the Viazul terminal in Varadero for the last leg of my trip back to Havana, I felt that wonderful sensation of freedom from my backpacking days – a feeling I have had throughout my journey sola in Cuba.

My friend Catherine (December 2016)

Les côtes Cubaines

Des plages, des poissons et la Révolution…

Les côtes Cubaines sont vraiment magnifiques. Au Nord, le littoral est bordé d’immenses plages de sable fin. Au Sud, les côtes rocheuses offre des spots remarquables pour admirer les poissons. Les deux sites de plongée les plus connus sont Maria la Gorda et Playa Giron. Mais on peut se faire plaisir dès lors qu’il y a une côte rocheuse…..

Les plages de l’Ouest de l’Ile

1- Maria la Gorda. C’est l’autre bout de l’ile, l’extremité l’ouest. Y aller implique donc d’y dormir et là pas d’autre choix que l’hotel Gaviota. Pas la panacée hotelière mais pas le choix non plus et le site est magnifique : CIB María La Gorda | Grupo de Turismo Gaviota | Cuba

www.gaviota-grupo.com/en/hoteles/cib-maria-la-gorda

A la vérité Maria la Gorda est un lieu de plongée en mer avec centre spécialisé, donc si le snorkeling vous suffit vous pouvez aussi explorer la cote on y trouve des casas :

Guanahacabibes Peninsula – casa particular .com

www.casaparticular.com/district/index/…/guanahacabibes-peninsula

Guanahacabibes ::: cubacasas.net [Golfo, Maria la Gorda, Parque …

www.cubacasas.net/cities/guanahacabibes

2- Cayo Jutia : voir article sur  Cayo Jutia

2 – Les plages de l’Orient de l’Ile

3- Playa Giron. Directement sur la barrière de corail, une vingtaine de km de côtes avec des arrêts qui donnent l’impression de se retrouver dans un aquarium entre playa Larga et Playa Giron. On peut dormir à Playa Larga ou s’y arrêter sur le chemin de Trinidad. La visite du Musée de la Baie des cochons est extrêmement intéressante. Le musée vient d’être refait et permet de rafraichir les idées sur la crise de Cuba, sur les causes de la Révolution et de comprendre l’histoire locale en version originale.

4 – Jibacoa : Entre La Havane et Varadero, une magnifique plage. On peut profiter des deux hôtels sur place Memories plus chic et Tropico qui offrent également des forfaits à la journée. Même si les repas sont ce qu’ils sont, le forfait tout compris permet au moins de s’hydrater et de profiter des installations et d’un site magnifique. La plage publique est fréquentable également.

Hotel Villa Trópico Jibacoa, Cuba

www.villatropico-jibacoa.com/

3. Autour de la Havane

5 – Varadero : N’en déplaise à un certain nombre d’expatriés, la plage de Varadero est juste subliminale. Pour peu que vous restiez dans la partie ville de Varadero (station balnéaire assez agréable au demeurant) ou au centre « las Americas » la plage publique est d’une beauté paradisiaque. Celles qui bordent les hôtels de la Punta hicacos ne sont pas naturelles et bien que privées peuvent décevoir. Pour les expatriés, le centre commercial « las Americas »et le mercado de la Marina au bout de la presqu’ile a presque des allures de Canada. On peut y trouver des céréales, parfois même du saumon, de la confiture autre que goyave, voire des bonbons haribos (en fonction des arrivages…).

6 – Playas del Este: Evidemment les mois d’été il y a beaucoup, beaucoup de monde, beaucoup de musique, beaucoup beaucoup beaucoup de déchets. Mais si vous arrivez au lever du soleil ou que vous y allez l’hiver, ce long cordon sablonneux est juste magique et à 30mn de la capitale….

7 – Et pourquoi pas la Havane ? La côte rocheuse de la Havane offre de magnifiques repaires pour les poissons. Pour peu que vous ne soyiez pas trop regardants sur les alentours et très peu vêtus, vous pouvez laisser vos affaires sur un bout de rocher. Dans ce cas, on peut oser la trempette du côté de Miramar calle 14 ou à coté du Château Miramar entre les calle 60 et 70, ou se lancer dans la piscine naturelle de l’hotel Copacabana.

 

Buffalo

A la frontière entre Etats-Unis et Canada, Buffalo est un lieu de promenade pour les Canadiens en quête de bonnes affaires. Les multiples centres commerciaux qui entourent la cité lui assurent un renouveau bienvenu après des décennies désastreuses de désindustrialisation.

wrightEn sens inverse, les Américains, désireux de profiter des casinos tenus par les Premières Nations en territoire canadien s’empressent de traverser la frontière. Pourtant, malgré son centre-ville vidé d’habitants et de commerces, Buffalo mérite une visite architecturale.

Un temple de l’architecture moderne

Celle qui fut une des plus grandes villes américaine de l’ère industrielle propose en effet un fabuleux panorama de l’architecture de la fin du XIXe aux années 1950 . Il peut s’admirer de l’arcade du marché au City hall Art Déco (1931), en passant par le Guarantee Building. Cet immeuble est le chef d’œuvre de  Louis Sullivan. L’architecte est considéré comme l’inventeur du gratte-ciel . Construit en 1896 le Guarantee, devenu Prudential, est l’un des premiers immeubles à étages construit avec une structure en acier et décoré de panneaux de terre cuite. On peut en voir d’autres exemples à Chicago.

Puis, on peut s’arrêter au Richardson Olmsted Complex (1870) premier exemple du style Ridchardson Romanesque (le néo-roman façon USA). En résumé, Buffalo offre une véritable leçon d’architecture moderne.

A celle-ci, s’ajoutent les extraordinaires villas de FLW. Ainsi, une visite de Buffalo s’impose pour tout amateur de Franck Lloyd Wright, ne serait-ce que pour voir l’un de ses chefs d’œuvre, la Darwin Martin House.

Des chefs d’oeuvre de Franck Lloyd Wright

map-wrightConstruite dans le quartier résidentiel de Parkside, cette maison avait pour but de montrer la richesse et la réussite de l’homme d’affaire.

Pour parvenir à satisfaire la volonté de simplicité et de beauté de son client, FLW travailla 4 ans pour lui. Il dessina un complexe de six maisons dans le style des maisons de la Prairie. Puis, pendant 30 ans, entre 1902 et 1935, les deux hommes échangèrent une volumineuse correspondance. Les deux fortes personnalités, l’une admirative, l’autre en quête de financement, s’opposèrent sur tout. La taille de la maison, les matériaux, la cheminée, les meubles, les achats et mêmes  les dettes de l’architecte. Wright imposa sa volonté, ses goûts et ses manies à son client.

Un architecte exigeant et prolifique

La petite histoire raconte que l’architecte conservait une clé de ses réalisations. Ainsi, il n’hésitait pas à venir vérifier longtemps après la fin de la construction, que le propriétaire avait bien respecté ses volontés,. Apparemment, il allait même jusqu’à remettre les meubles à la place qui selon lui leur convenait… En l’occurrence, il imposa à  D. Martin une maison plus grande, et bien sûr beaucoup plus chère, que celle initialement désirée.

Cette maison st un modèle du style de la Prairie, ouverte avec sa longue et basse bâtisse principale. Une longue pergola ouverte mène à une serre dont la statue classique Nike de Samothrace est le point de mire. Les vitraux géométriques et colorés et des piliers soutenant les toits débordants sont également typiques.

Peu après l’inauguration et deux ans après la mort de son mari, Mme Martin aveugle et ruinée par la Grande Dépression abandonna la maison. Elle la trouvait sombre et dangereuse et ne pouvait plus l’entretenir.

La maison de vacances de Martin a également été restaurée à  Graycliff (www.graycliffestate.org), au sud de Buffalo, sur le Lake Erie .

On peut aussi aller voir la boathouse (www.wrightsboathouse.org), le mausolée (www.blueskymausoleum.com) et les maisons privées d’autres cadres dirigeants de Larkin Soap Co, la compagnie pour laquelle travaillait M Martin. Wright reconnu pour ces maisons fut aussi commissionné pour construire le siège de la compagnie, malheureusement détruit en 1950.

Read more: http://www.post-gazette.com/ae/art-architecture/2013/08/04/Buffalo-is-a-major-site-for-Frank-Lloyd-Wright-architecture/stories/201308040231#ixzz3BcHyqaOc

Lire aussi l’extraordinaire roman the women par TC Boyle sur la vie et la personnalité de FL Wright http://explorebuffalo.org/tours/

Saintes, ville romaine

Pour changer de Cuba,  un petit tour du Sud Ouest nous a permis de nous arrêter à Saintes. L’amatrice d’Antiquité que je suis rêvait depuis longtemps de découvrir l’amphithéatre gallo romain, l’un des plus importants de France en dehors de la Provence. Pour autant, la ville offre beaucoup plus qu’un lieu de spectacle. Et, pour paraphraser un guide papier bien connu, elle mérite vraiment le détour….

Un fantastique amphithéatre

Le fantastique amphithéatre mixte, (moitié du 1er siècle) combine gradins adossés à la colline et structure porteuse. Il émerveille par sa taille mais aussi son état de conservation. Il témoigne d’une cité antique de taille respectable (15 000 hab) ce qui fait passer Lutèce pour un village. Si les gradins ont servi de matériaux de construction au fil du temps, la structure générale, les fosses et podium (podia plutôt : 1ers rangs des gradins) mais aussi les vomitoria, couloirs d’accès, sont admirablement conservés. Les Romains savaient construire pour durer…

Le petit plus est l’organisation du site. Bien pensée, elle préserve le caractère historique et champêtre. Les Arènes ressortent dans la vallée aménagée en un immense parc arboré. Des feuillets  bien faits sont distribués en plusieurs langues. On peut les redéposer  en divers endroits à l’issue de la visite. Des panneaux expliquent les lieux, et on peut profiter de visites guidées.

D’autres vestiges romains et médiévaux

De l’autre côté de la rivière, se dresse l’arc de Germanicus, point d’aboutissement de la voie romaine Lyon Atlantique. Un musée lapidaire, un rempart du IIIe s et des thermes attestent également du passé antique de la ville des Santons.arc

On peut également admirer le roman saintongeais dans cette halte sur la via Turonensis. Il s’agit de l’un des chemins de pèlerinage menant à Saint Jacques de Compostelle. Ainsi l’église Ste Eutrope, ancien monastère bénedictin comporte un double chœur superposé. L’église basse ou crypte, l’une des plus vastes d’Europe, (XIe) accueillait les pélerins. Ses extraordinaires chapitaux sculptés abritent un bestiaire et des personnages typiques de l’imaginaire fertile du Moyen-age. L’église haute, plus majestueuse permettait aux moines de se recueillir sans se laisser troubler par ces hordes de touristes médiévaux….

Cette église offre une lecon magistrale sur l’évolution de l’art roman puis gothique puisqu’elle ne fut achevée qu’au XVe. De la crypte au transept, elle nous donne une vraie chronologie de l’art médieval…

abbaye-aux-damesUne atmosphère plaisante

Des hauteurs de la ville, on peut passer devant la cathédrale St Pierre gothique puis traverser la Charente par une passerelle piétonne pour rejoindre la facade de l’Abbaye aux Dames sur laquelle s’ébat une fantastiques faune romane. Et vagabonder dans les batiments conventuels plus tardifs, salle capitulaire ou cellules des nonnes. En effet, il s’agissait d’un monastère féminin. Le bâtiment accueille aujourd’hui la cité musicale.

Pour autant, la ville séduit non seulement par la quantité et la qualité de ses vestiges romains mais aussi par sa jolie atmosphère. C’est d’abord un site fort plaisant, vallonné et vert aux bords de la Charente. C’est aussi une ville de province charmante, joyeuse et dynamique avec un air festif et une douceur de vivre. De grandes maisons entourées de jardins clos desquels s’échappent des roses trémières, laissent imaginer la douceur de vivre….Et puis l’office du tourisme est efficace et encourage à partir à la découverte de ses monuments que ce soit à pied, à vélo (prêté !), en petit train ou en bateau. L’offre tourisitique est en effet un modèle du genre. Elle laisse le visiteur libre de son type de découverte : visites guidées, itinéraires individueles, fascicules distribués gratuitement en diverses langues…saintes-1

Pour en savoir plus

http://www.ville-saintes.fr/culture-patrimoine/guide-culturel/

Cienfuegos, la perle du sud

La ville que les guides vantent comme la plus francaise de l’ile a bien changé depuis 2005 grace à la manne de l’UNESCO. Du coup, sa visite vaut vraiment le coup.
Fondée en 1819 par des Français de Bordeaux et de Louisiane, elle a surtout été construite de manière pensée au XIXe siècle. Elle offre une  belle homogénéité d’urbanisme  et d’architecture.

l’Hôtel La Union, le bon hôtel de Cienfuegos

Repeinte, rajeunie, elle est devenue une étape bien agréable sur le chemin de Trinidad.

Sur la place centrale

Un petit air de Manaus

Annoncée par la forteresse de Jagua, du nom autochtone de la ville, la baie de Cienfuegos represente une bien jolie halte. Le centre de la ville correspond à la  place Jose Marti, ancienne Place d’Armes. Comme dans toutes les villes coloniales, s’y détache la Cathédrale, le siège du Gouvernement. Mais aussi un collège religieux et, plus original, le Théatre Terry (1887-89). Il prend le nom du mécène sucrier. La restauration du théâtre a respecté son caractère désuet et italianisant.

En surélevant le sol et dégageant les fauteuils de bois le théatre se transformait en salon de Dames…. Il y a du Manaus dans ce théatre !!!!. Des sièges en bois, un plafond peint de couleurs mièvres,  des affiches évoquant les visites de Sarah Bernhardt ou Carruso. Les gardiennes semblent trop occupées par la “merienda”(goûter) ou la chaleur pour vous laisser entrer. Elles acceptent finalement le petit billet coincé dans la poignée de main. Non loin, se trouve un vieux musée au charme surranné, un café plutôt engageant, un restaurant. Et surtout dans l’angle un batiment, lointain cousin d’un immeuble haussmanien mais peint en gris et orné de chantilly. Sans doute, la tourelle vaut-elle à la ville l’adjectif  parisien. Sur la place toujours, le jardin s’enorgueillit du traditionnel kiosque à musique peint de couleurs fraiches. Beaucoup moins classique se dresse un arc de triomphe version carton pâte, dédié aux travailleurs.

le Palais de Jagua

Un urbanisme pensé

De la place, partent des rues en damier typiques de l’idéal des Lumières (modernité, ordre, clarté, hygiène et urbanisme). Ainsi, le boulevard qui débouche sur l’avenue du Prado. Appelée aussi avenue 37, ses colonnades attendent le rafraichissement dont a bénéficié le cœur de ville. C’est là l’un des charmes de Cienfuegos que cette zone piétonne et commerçante. Même si les commerces restent locaux, on sent la prospérité passée de celle qui a été une capitale agricole profitant du boom de l’industrie sucrière. A l’angle, un coiffeur énorme fleure bon les années 1950. Un immense hôtel la Union d’un vert éclatant, magnifique lors de son ouverture il y a une quinzaine d’années, et de son joli restaurant.

https://www.meliacuba.de/kuba-hotels/hotel-la-union

La rue principale fait office de marché artisanal à ciel ouvert mène à une jetée nauséabonde mais qui pourrait être ravissante. Le charme de cette cité provinciale ne s’arrête pas à ce petit centre ville.

Teatro Terri

Vers le Palacio de Valle

Plus loin, on poursuit le Malecon local, la promenade de bord de mer. On passe devant le stade et le Rapido, dans tout autre lieu ce serait le cineplex, mall, Mcdo. Plus loin, le Cienfuegos club, anciennement Yacht Club, Ce bâtiment de style éclectique construit en 1920 a retrouvé de sa superbe. Il s’agrémente de cafés, restaurant, une marina et un terrain de tennis très tentant, fait suffisament rare à Cuba pour être souligné. On parvient enfin à l’extrémité Sud de la baie. Le grand bâtiment de l’Hôtel Jagua  gâche la perspective de cette folie éclectique qu’est le Palacio de Valle, qui combine les détails mauresques, byzantins et gothiques. On peut  y déjeuner ou simplement aller y boire une limonade ou un ron collins médiocres sur la belle terrasse du sommet pour 2 CUC. De là, la vue au soleil couchant sur la baie, la ville et la Punta Gorda, autrefois quartier aristocratique avec ses jolies maisons caribéennes de bois clôture la journée de manière fort plaisante. On peut aussi faire un détour à la plage rancho luna ou au jardin botanique.

Le tout constitue une halte parfaite entre la Bahia Gijon et Trinidad.

http://visitesfabienne.org/wordpress/autour-de-trinidad/

Trinidad

Le temps semble en suspens à Cuba. Mais s’il s’est posé en 1959 dans la majeure partie du pays, à Trinidad rien n’a  changé depuis le milieu du 19e s quand l’industrie du sucre a périclité.

La belle au bois (d’acajou) dormant

Les rues sont parcourues par des piétons, des chevaux ou des charettes, les belles maisons sont restées quasi en l’état. Telle la belle au bois dormant, la ville s’est totalement endormie pour se réveiller au son des touristes. Aspect positif, rien n’a été détruit mais tout a été pieusement conservé entretenu avec les moyens du bord, bricolé pour tenir. Tout est resté à l’identique. Le problème c’est l’état de délabrement. On sent les nappes et rideaux prêts à se déchirer. Les peintures s’écaillent, la ville tente péniblement de survivre. Le problème surtout c’est que les devises générées par les touristes sont redistribuées à l échelle de la province et il semble qu elles servent essentiellement à la capitale régionale Santi Spiritus. Cette dernière est une charmante ville coloniale moins visitée celle-ci mais qui s’est refait visblement une beauté .

http://visitesfabienne.org/wordpress/sancti-spiritus/

Que voir à Trinidad et autour

A Trinidad, il est bon de flâner autour de la place majeure. On peut voir le petit musée d’architecture et en contrebas de la place le joli musée municipal. Il donne une bonne idée de la richesse des familles de planteurs. On peut ensuite se promener sur les pavés et goûter le charme de cette ravissante cité aux maisons peintes de toutes les couleurs. Il faut rentrer dans les jolis bars et restaurants, arrêter un peu sa montre. On peut monter au sommet du clocher de St Francois d’Assise, aujourd’hui le Musée de la contrebande, pour profiter d’une magnifique vue sur les toits oranges. Les alentours  valent aussi le coup :

  • Pour les sportifs Topes de Collantes marque le départ de randonnées.
  • Pour les enfants ou les amateurs de plage, playa Ancon
  • On peut aussi faire une jolie promenade du coté du Parque el Cubana, à la sortie de Trinidad en direction de Cienfuegos. Une piste toute défoncée conduit à un parking bordé par un ranchon. De là  un chemin mène à une cascade. En nageant jusquà la cascade, on voit la grotte aux chauves-souris. Les amateurs peuvent aussi sauter de 3m ou 9m de hauteur.
  • On peut profiter des magnifiques paysages de plantations de la valle de los Ingenios
http://visitesfabienne.org/wordpress/vallee-de-los-ingenios/
http://visitesfabienne.org/wordpress/autour-de-trinidad/

Vinales

Pourquoi aller à Vinales ? Pourquoi parle-ton tant de cette petite bourgade de l’Ouest de Cuba ?

Des paysages somptueux

Mais parce que c’est magnifique. Ce coin isolé à l’Ouest de Cuba offre des paysages à couper le souffle. Imaginez une plaine sur laquelle se découpe des reliefs kharstiques. Outre la beauté des lieux, la vie contemporaine s’est arrêtée avant Vinales. Les champs de tabac obéissent à un rituel séculaire. Les paysans se déplacent à cheval. Des boeufs tractent les chariots. On y vit de peu, on semble y vivre heureux comme le chante le poète.

Le village endormi et pauvre s’est mué en l’espace d’une quinzaine d’années en une bourgade colorée et dynamique. Toutes les maisons, les anciennes repeintes, les nouvelles nombreuses et tout aussi bariolées, s’annoncent comme maisons d’hôtes (casas particulares). Des boutiques et marchés artisanaux ponctuent l’espace offert aux touristes “écologistes”. Car c’est de la nature, du paysage qui est proposé à Vinales dans le fameux parc national des Mogotes.

Pour un tourisme globalement individuel

Pas étonnant que le gros du tourisme soit francais et routard ou allemand (plus en groupe). L’offre leur est donc adaptée . On peut s’y balader  à cheval, à pied, à bicyclette. Ou l’on peut préférer la visite de fermes, de séchoirs à tabac. On peut également profiter de diners en communion avec la nature, de chambres simples chez l’habitant et réveil au son du coq. 

Bref les paysages sont grandioses, la nature idyllique….tant que le tourisme de masse ne s’impose pas trop….Il ne faut donc pas regretter l’absence de gros hôtels modernes et confortables, et espérer que les hordes restent sur les plages paradisiaques des autres provinces….

Quelques conseils si vous voulez vous rendre à Vinales :

Tout d’abord, au départ de la Havane, je vous conseille de faire appel à un taxi. Pour celà,vous pouvez demander à votre casa particular . Vous pouvez également emprunter le bus Viazul en faisant attention toutefois à la distance entre le terminal bus et la maison. Certaines se situent en hauteur. Si vous optez pour le taxi, essayez de négocier des arrêts en route : Soroa, las Terrazas ou Pinar del Rio.

http://visitesfabienne.org/wordpress/5391-2/

Une fois arrivés à Vinales, il va falloir vous loger. Là encore vous pouvez demander à votre casa de l’étape précédente de vous aider. Sinon, quelques sites peuvent vous aider :

http://www.cuba-junky.com/pinar-del-rio/vinales-casa-particulares.htmwww.bbinnvinales.com/bedandbreakfastrentweb

Pour des adresses plus ciblées et des conseils, n’hésitez pas à me contacter

fabienne_visites@gmail.com

https://www.vialala.fr/organisateur/voyage-sur-mesure/fabienne-visites

Remedios….l’autre ville coloniale

Loin de la renommée de Trinidad, la jolie petite ville de Remedios marque une étape de charme entre Santa Clara et les Cayos du Nord.

http://visitesfabienne.org/wordpress/les-cayos/

http://visitesfabienne.org/wordpress/les-cayos/

 

A quelques kilomètre des plages magnifiques de Cayo Santa Maria, ce joyau colonial naquit au début du XVIe siècle. Le Senor Figueroa, un noble espagnol fonda cette petite cité à 9km à l’intérieur des terres,à l’abri des raids pirates.

Elle s’articule autour d’une place typique de l’urbanisme hispanique. Des maisons colorées et une jolie église baroque entourent un petit jardin central. Cette place centrale, la place Marti (anciennement Isabel II) tient son originalité au fait que deux églises la bordent et non une. L’une est aujourd’hui convertie en atelier de restauration. L’autre baroque sert encore de paroisse.

Autre originalité, les rues au tracé irrégulier qui convergent vers la place. Pour le reste, on retrouve le même charme surrané qu’à Trinidad.

Mais loin de la ville musée figée dans le passé, Remedios lutte pour retrouver sa place de capitale provinciale. L’effervescence sympathique qui y règne doit autant aux multiples chantiers qu’à l’activité locale.

Quelques touristes s’y déplacent en bicytaxi et profitent de l’offre importante de casas particulares et auberges de charme. Un joli remède à la grosse machine des hôtels de plage voisins et aux circuits archi touristiques de l’ouest du pays….