Eternelle seconde, la capitale provinciale de la province de Sancti Spiritus est moins connue, moins louée que sa voisine Trinidad. Pourtant la ville de Sancti Spiritus est dynamique, riche et ravissante. Elle est riche pour Cuba car elle profite des retombées régionales du tourisme trinitéen. Elle présente un patrimoine architectural magnifique et bien entretenu La cité coloniale a en effet connu une restauration massive pour le 500e anniversaire de sa fondation en 2014.
Un joli centre colonial
La place principale nommée parc Serafin Sanchez a été fouillée, nettoyée et embellie. Cela a permis de mettre à jour les vestiges du couvent St Francois . Le musée municipal expose d’ailleurs des tessons. Autour du Parc Central, de jolis bâtiments coloniaux voisinnent avec des immeubles quasi haussmanniens pour quelques édifices comme les deux cinémas. Elle joue le rôle de hotspot.
Depuis cette place, s’articule le traditionnel damier de rues, si typique de l’urbanisme colonial. L’argent de l’Unesco a également permis de restaurer les rues. La rue Maximo Gomez mène à l’Eglise majeure un peu beaucoup bleue à l’extérieur mais avec un chœur magnifique en bois peint en bleu et or.Restaurée également, La rue qui mène jusqu’au théatre a également fait l’objet d’une restauration soignée. Elle débouche devant le ravissant pont à quatre arches considéré comme unique dans l’ïle. Le pont Yayabo symbolise en effet la ville.
En prenant la petite rue qui longe le Théatre (s Miguel) on voit de très jolies maisons coloniales aux couleurs fortes et bien réhabilitées. Une promenade longe pont sur une courte distance. On retombe malheureusement vite dans la fange et les ordures. Un petit café très sympa a côté du pont propose des cocktails et tapas et offre une carte de vins bien fournie.
Que faire, où loger
L’animation citadine se regroupe sur une rue piétonnière pleine de jolies ressources (boulevard ou Independencia). S’y succèdent effectivement boutiques, un marché et deux charmants hôtels boutiques sur les trois que compte la ville. Sans y dormir forcement (122cuc pour une chambre double au 1er février 2017) on peut profiter des jolis patios pour boire un verre ou diner. Hôtel Plaza sur la Place Serafin Sanchez, hôtel Florentia sur la rue Independencia et hôtel Rijos en face de l’église. Les menus et tarifs sont exactement les mêmes dans les 3 établissements tous les trois gérés par Islazul.
http://www.cubaism.com/fr/hotels/view/h%C3%B4tel-don-florencio/552
Les musées ouvrent en semaine de 9 à 17h sauf les vendredis et samedis de 9 à 13h puis de 20 à 22h. Ces horaires permettent aux visiteurs d’un soir de profiter pour 1 cuc par visite du Musée Municipal sur la place principale Serafin Sanchez (pas indispensable). Puis en descendant la rue Maximo Gomez, le Musée d’histoire naturelle petit mais sympathique et surtout le musée des arts décoratifs juste après l’église paroissiale. Cette grande et belle maison patricienne surnommée maison aux 100 portes se laisse visiter avec plaisir. Organisée autour de deux patios, elle offre une succession de salons d’acajou et de chambres aux draps brodés admirablement entretenus. Le tout est joliment scénographié et culmine dans la salle à manger avec sa vaisselle et surtout le salon de musique. L’escapade peut se terminer en musique à la casa de la Trova ou la maison des écrivains.
Bref un lieu de charme trop souvent négligé dans les circuits touristiques.