Le Jour des Morts au Mexique

Un peu de Mexique à la Casa Benito Juarez

Le Jour des Morts est une fête essentielle au Mexique.  Le 1er Novembre en effet, on célèbre les défunts selon la tradition préhispanique.

Une célébration d’origine préhispanique

Elle est largement répandue sur le continent mésoaméricain puis synchrétisée par les évangélisateurs espagnols.. A la base, il s’agissait de rituels ancestraux. Les crânes des ancêtres étaient exhibés comme des trophées dans des cérémonies symbolisant la mort et la Renaissance. Le festival des morts durait 1 mois, le 9e mois solaire du calendrier mexicain. Ce festival honorait les enfants et les ancêtres.  La déesse Mictecacíhuatl aujourd’hui assimilée à la Catrina  le présidait. On l’appelait  la « Dame de la Mort » et épouse de Mictlantecuhtli, Maitre de la Terre des morts . Ce personnage,  ou plutôt squelette, élegamment vétu apparut sous la plume de l’écrivain Jose Guadalupe Posada. Diego Rivera popularisa la Catrina.

https://culturacolectiva.com/historia/origen-e-historia-de-la-catrina/

On enterrait les morts préhispaniques avec deux types d’objets. D’abord ceux qu’ils avaient utilisés de leur vivant . Mais aussi ceux qui pourraient leur être utile dans leur passage dans l’au-delà, instruments de musique de terre cuite, statuettes de dieux, cranes, encensoirs, urnes voire offrandes alimentaires.

Des festivités encore très célébrées

A leur arrivée en Amérique, les Espagnols du 16e apportèrent leurs célébrations pour commémorer les morts le jour de Tous les saints. Avec la conversion des natifs, on assista alors à un synchrétisme mêlant les traditions et les célébrations. En l’occurrence la fête des saints et le festival des morts en un Jour des Morts (1er Novembre) suivi, le 2 du jour de tous les Saints..

Les autels du Jour des morts peuvent être publics ou privés. Après des prières et offrandes, on partage le chocolat chaud et le pain des morts. Peu à peu, et surtout dans le Nord du Mexique, le Halloween nord-américain tend à remplacer ces festivités traditionnelles. Mais même à Cuba, la communauté mexicaine recrée la tradition au centre Benito Juarez, dans la vieille ville. Après un concert de mariachis, des danses folkloriques, des discours,  les Mexicains de Cuba partagent le chocolat chaud et le pain des morts, un pain brioché et sucré.

Les Offrandes du Jour des Morts

Elles sont symboliques et mêlent traditions préhispanique et chrétienne :

  • Têtes de mort sucrées avec le nom du défunt
  • Calaverita rimes et vers satiriques,gravures illustrant des crânes décorés ou sucrés
  • Le pain des morts, représentation eucharistique apportée par les évangélisateurs espagnols, pain sucré avec des formes d’os notamment
  • Croix souvent ornées de fleurs
  • Boissons comme l’eau qui représente la pureté et la régénération, mezcal, tequila, atole ( boisson chaude traditionnelle à base de lait et de mais), cigarettes
  • Fleurs pour les tombes chaque fleur représentant une vie
  • Aliments préférés du défunt
  • Portraits des défunts entourés de bougies. Le portrait suggère l’âme du défunt. Ces images ornent la partie supérieure des autels, ils sont tournés à l’envers et face à un miroir pour que seul le défunt puisse voir le reflet de ses devoirs..
  • Image des ames du purgatoire
  • Courge, un des aliments de la tétralogie préhispanique avec le maïs le haricot rouge et le piment. On profite de tout, graine chair fruit fleur / on la prépare en sucrerie confite
  • Papiers découpés, artisanat mexicain avec du papier chinois décoré de figurines de squelettes cranes
  • Copal, encens purifie et sanctifie le lieu
  • Cierges par paire si possible violets

Autour de Trinidad

Pour qui passe plusieurs jours autour de Trinidad, plusieurs activités s’offrent en dehors de la découverte des rues pavées.

On peut commencer par prendre un peu de hauteur. Vous pouvez alors monter à l’antenne radio qui surplombe la ville au-delà de l’ermitage effondré de Notre Dame de la Chandeleur. Il faut aimer les ordures pour aborder cette petites grimpette (une demi-heure). La vue est intéressante, quoique moins belle que celle du clocher de l’église Saint Francois.

 Pour les randonneurs, autour de Trinidad

Parce qu’il n’est pas toujours facile de marcher à Cuba…
Au départ de Trinidad, on peut rejoindre Topes de Collante . On peut alors aller marcher dans le magnifique massif de l’Escambray, deuxième chaine montagneuse de Cuba. Il faut compter environ 45 mn en revenant sur la route de Cienfuegos. La route est un peu abrupte avec un arrêt intermédiaire à un mirador aux magnifiques échappées. Après avoir traversé de belles vallées luxuriantes, on parvient devant le centre pour visiteurs. On arrive au pied d’un énorme immeuble de type stalinien, ancien sanatorium. Pour curiste nostalgique de la RDA uniquement. Topes de Collante offre le meilleur réseau de balades de Cuba. Malheureusement, chaque promenade se paye et les prix sont élevés (pour les touristes 10 cuc par personne, 5 pour les residents)

http://geomedica.com.ar/centros-medicos/centro-de-calidad-de-vida-tope-de-collantes/

Le centre d’information est une base idéale pour obtenir cartes, renseignements, séjour aux toilettes. On peut éventuellement recueillir un apercu d’informations internationales sur le grand écran pour ceux en mal de nouvelles depuis le dernier hotspot…

De là, on peut partir le long du sanatorium vers les chutes de Caburni dans une descente vertigineuse et sans fin apparente (45mn). Celle-ci annonce une montée coriace sous la chaleur des tropiques. La balade est bien siganalée.
On part depuis l’hôtel Villa Caburni, à travers les cabanons plus ou moins abandonnés. De là s’amorce une descente impressionnante qui mène au guichet où se paye l’entrée de la promenade (10 CUC quand même). A l’arrivée, une magnifique cascade et une piscine naturelle pour se rafraichir et prendre des forces pour remonter (une bonne heure de marche).

Grâce aux cartes précieuses du centre d’informations, vous pouvez vous pouvez tenter deux balades sensiblement plus courtes la Batata et le jardin des géants ou Vegas grandes.

Pour les amateurs de plages, autour de Trinidad

Vous pouvez vous rendre à Playa Ancon : une belle plage sur la côte Caraibe semée d’hôtels cubains. A éviter les week-ends d’été si vous ne supportez pas les détritus. Ancon se situe à 12km au sud de Trinidad. A cheval ou vélo….

Vous pouvez aussi tenter le Petit village de pêcheurs de la Boca avec des chambres à louer, mais la plage est bondée de locaux, et donc de détritus, et de moustiques à la tombée de la nuit. On peut aussi pousser jusqu’au Vieux port de Casilda, un certain charme. Mis on ne peut pas rentrer….

Enfin, vous pouvez vous rendre au parc el Nicho. Le chemin s’embranche sous le pont à l’entrée de Trinidad en venant de Cienfuegos. Il faut payer à l’entrée près du ranchon. Vous trouverez une possibilité de balades a cheval. Au bout d’une route très chaotique, un grand et beau chemin de 3.5 km mène à une cascade dans laquelle on peut se baigner.

Escapade à Montréal

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Au départ de la Havane, Montréal est à la fois proche et compliquée à atteindre.

En soit, il ne s’agit que d’un voyage de 4h pour les chanceux qui auront trouvé place à bord d’un charter ou air China dont les vols se raréfient malheureusement et augmentent en tarif. Sinon il vous faudra supporter les risques de retard voire d’annulation, de revente à des compagnies lowcost des compagnies locales.. Ce qui se traduit par des retards et des services inexistants (ni repas, ni écrans). Mais si vraiment ces quelques considérations bassement matérielles ne vous effrayent pas vous pouvez toujours tenter de venir passer un grand week-end à Montréal. Pour le coup, il s’agit d’un bon moment de dépaysement. Ce même si le temps est rarement clément. Beaucoup de neige l’hiver, de pluie au printemps. Mieux vaut venir thermiquement préparé.

La ville se répartit en quartiers distincts facilement joignables en métro. La passe de métro coute 3,20 CAD, l’aller-retour 6 CAD.

Le quartier français

Le centre historique et les bords du Saint-Laurent constituent l’image la plus connue de Montréal. C’est le vieux quartier entre la place d’Armes avec la basilique Notre Dame et la place Jacques Cartier. Les vieilles maisons de granit rappellent les villes de la côte bretonne. Les rues animées par des restaurants et cafés charmants sont bordées de monuments. On voit ainsi l’hôtel de ville duquel de Gaulle lança son appel à l’indépendance québécoise. Puis le château Ramezay ou le musée archéologique de Pointe-à Caillière avec des expositions intéressantes. https://pacmusee.qc.ca/fr/

Le Centre ville

Le centre-ville (autour de Ville Marie et de l’Université Concordia). L’architecture des années 1960 ne fascine pas forcément mais le quartier vaut essentiellement par son animation, ses restaurants et cafés. Ils abondent particulièrement sur Sainte Catherine et Crescent, près de l’Université Concordia. A voir également, les musées. Ainsi, le Musée des Beaux-Arts avec de très belles expositions, et une belle collection d’art autochtone. https://www.mbam.qc.ca/


Dans Le quartier de McGill, on peut visiter l’université, quasi en plein centre avec ses bâtiments monumentaux de la fin du XIXe siècle, des muséesaussi. Le Musée Redpath regorge de tout alors que le McCord se consacre à l’histoire du Canada. En revanche il vaut mieux savoir à l’avance que les musées sont hors de prix au Canada.


Les quartiers résidentiels

Le Plateau ou le quartier des français (autour du Collège Stanislas) charme par ses maisons victoriennes, ses parcs et son ambiance très plaisante. De ravissantes boutiques alternent avec des restaurants branchés le long des l’avenue Mont-Royal, Bld Saint-Laurent et rue St Denis.
Côte des neiges regroupe les immigrés et beaucoup de francophones autour du Collège Marie de France. C’est un quartier plus simple, mais sympathique et très francophone. De là, on accède à l’immense et magnifique Parc du Mont-Royal, d’où la vue est spectaculaire.
Westmount : les belles maisons montrent la puissance des anglais dans cette enclave qui refuse sa participation au grand Montréal. Les grandes familles échappent ainsi à l’imposition. Le quartier est vert et abonde en belles maisons à l’américaine. Moins cossu mais très résidentiel, le quartier Outremont peut se traverser par la sympathique avenue Bernard.
Les marchés Jean Talon et Atwater représentent eux aussi de belles échappées à la française en terre nord-américaine.

Chateau Ramezay

Escapade à Ciudad de Mexico

Ciudad de Mexico  (CDM, on n’utilise plus le vocale de District Federal) suscite des commentaires en général négatifs…Et pourtant au départ de la Havane c’est réellement une destination idéale. D’abord parce qu’il faut finalement moins de 3h pour relier la capitale mexicaine (interjet ou aeromexico proposent des tarifs attractifs) , ensuite parce que l’escapade permet de changer de monde et de découvrir au plus près des civilisations anciennes, complexes et passionnantes. De quoi satisfaire l’amateur d’art et d’histoire, l’amoureux de magasins, le gastronome en mal de mets savoureux mais aussi le simple promeneur en quête d’une belle ville à explorer. La semaine sainte est idéale car la ville se vide de son trafic routier et de son chaos habituel.

https://www.interjet.com/es-mx/destinos/cub/vuelos-la-habana

Se loger

Par où commencer ? D’abord le logement, plus que le confort, la localisation importe à Ciudad de Mexico (centrale si possible) particulièrement dans une ville réputée dangereuse. Mais l’est-elle vraiment beaucoup plus que les autres grandes capitales?  Evidemment, il convient de prendre les précautions essentielles. Ainsi, il faut éviter toute tenue ostentatoire,  balade dans des quartiers peu sûrs,  sorties nocturnes hors des sentiers battus…Bien sûr les quelques conseils de prudence habituels s’appliquent pour tout arpenteur de grandes cités. Il vaut mieux  préférer les voitures uber qui permettent d’éviter le maniement d’argent. Pour autant, le métro  le metrobus ou les taxis commandés et recommandés par les restaurants et hôtels ne posent aucun problème. En revanche il faut proscrire les  taxis hélés dans la rue. On peut aussi prendre les bus à impériale ou turibus qui sillonnent les zones touristiques (4 itinéraires différents, pour approximativement 10 dollars par personne).

https://www.metrobus.cdmx.gob.mx/

La même carte magnétique achetable et chargeable à l’aéroport s’utilise pour les bus et les métros ce qui évite tout échange d’argent dans les transports en commun.

Pour vous rassurer

Les quartiers historiques et touristiques ne posent pas de problèmes de sécurité et sont fabuleux pour qui sort de son île isolée…On peut donc y marcher tranquillement. Les gens sont beaucoup moins agressifs que dans beaucoup d’endroits. Les mexicains vous demandent gentiment s’ils peuvent vous aider Cependant, jamais ils n’insistent  pesamment pour vous vendre quoi que ce soit et ne sifflent pas sur votre passage. Les gens sont au contraire courtois et souriants, ils retiennent les portes, vous proposent assistance et conseil sans jamais insister et sont ravis de voir les touristes apprécier leur beau pays et leur culture si riche.

Les guides papier tout comme le site du Quai d’Orsay se couvrent en annonçant le pire mais la situation de Ciudad de Mexico s’est considérablement améliorée sur le front de la sécurité ces dernières années et encore une fois pour peu qu’on prenne ses précautions, il n y a vraiment pas de quoi avoir peur….pas plus que dans les autres grandes villes en tous cas!!!!!

La Vallée de los Ingenios

Si vous séjournez à Santi Spiritus ou Trinidad ou faites le trajet entre ces deux villes, quelques arrêts peuvent valoir le coup, comme la vallée de los Ingenios.

Autour de Trinidad

On peut consacrer une jolie matinée à explorer la vallée Saint-Louis, aussi appelée vallée des plantations (Vallée de los Ingenios) en fait constituée de 3 vallées reliées les unes aux autres (Saint Louis/ Rose et Meyer).

La canne à sucre a modelé la vallée

Christophe Colomb a apporté la canne à sucre depuis les Canaries. Cette plante venait d’Asie. Elle s’adapta bien au climat chaud et humide de Cuba et aux fleuves alors plus abondants qu’aujourd’hui. Les premières plantations avaient recours à des machineries hydrolhydrauliques et surtout à la traction animale. Puis on utilisa la vapeur pour extraire le guarapo (sirop de sucre). Les ruines d’une douzaine de plantations  (sur la bonne soixantaine qui existaient) ont résisté au temps. Des moulins, entrepôts, machineries et maisons,  ont survécu de la période de splendeur sucrière qui marqua la région entre 1749 et 1846. Ces  ruines ont été classées au patrimoine de l’Unesco en 1988. Les guerres d’indépendance ont largement détruit la région a été largement détruite. De ce fait, l’industrie du sucre a bougé vers Matanzas.

Si le petit train ne fonctionne plus en ce moment, rien n’empêche de découvrir la vallée à cheval, en vélo ou en voiture. Malheureusement la sécheresse sévère rend aride un paysage autrefois richement verdoyant. Les lacs sont à sec mais les locaux ne semblent pas mesurer la gravité de la situation.

Quelques vestiges de plantations.

Sur la route de Trinidad à Sancti Spiritus, à 16km de Trinidad, les cars de tourisme prennent à gauche et s’arrêtent à la tour Iznaga. Celle-ci domine le paysage des plantations sucrières. Il faut grimper un chemin envahi par les marchands du temple qui proposent broderies, tee-shirts, casquettes. On peut alors aborder cette tour de 45m de hauteur. Elle a été construite entre 1815 et 1830. Les sept corps, selon la légende,  servaient à surveiller les plantations (ingenios) alentours et les agissements des esclaves.

Cette tour témoigne plus vraisemblablement d’une volonté ostentatoire de la part du propriétaire des lieux, Pedro Iznaga : celle de projeter sa puissance sur l’ensemble de la vallée. Outre la belle vue, on peut découvrir l’une des haciendas les mieux conservées de Cuba (transformée en restaurant à touristes). Mais aussi les baracones (logements des esclaves), la presse à sucre et la machinerie hydraulique.

Des plantations plus discrètes

3km Plus loin sur la route qui mène à Santa Clara la casa Guachinango  apparait une très vieille demeure en ruine. Elle est  en phase de lente restauration avant conversion en maison d’hôtes.. Entourée de champs, elle offre une vue magnifique sur la vallée malheureusement et anormalement desséchée en ce printemps 2017. On peut ensuite continuer la même route jusqu’au Mirador de la Loma del Puerto  à 12km.

Si on reprend la route pour Sancti Spiritus, on peut tourner à droite un  peu plus loin  (7km) à une sorte de fourche avec un petit café. La route mène au  sitio Guaimaro, un superbe arrêt. Comme la maison Guachiango, le lieu a appartenu à Mariano Borell. Si les machineries ont disparu, la maison d’habitation de cette plantation qui comptait 350 esclaves reste, en revanche, somptueuse. Elle obéit toujours au même plan très simple. On entre par le salon au côté duquel se trouve la ou les chambres. Le salon donne sur une salle à manger-loggia qui domine la vallée. Si la taille et le nombre de pièces sont modestes en revanche la décoration est ici somptueuse. Les magnifiques fresques ornent les murs de paysages européens, châteaux médiévaux.  Des lampes de Murano éclairent les meubles en acajou local. On s’attendrait presque à être frôlé par une robe à crinoline….

les Cayos

Les cayos font rêver, longues bandes de sable blanc baignées par des eaux turquoises…Alors c’est vrai que les plages sont magnifiques mais aussi réservées aux touristes des hôtels todo incluido (tout inclus). Autant donc savoir à quoi s’en tenir.

Cayo kesako

Aujourd’hui les Cayos Santa Maria et Coco constituent avec Varadero les trois principales zones touristiques de l’ile. Et je ne parle aps ici de n’importe quels touristes. Aller sur un Cayo c’est un peu passer ses vacances dans la banlieue pavillonnaire de Chicoutimi. Amis canadiens, je ne connais pas Chicoutimi mais j’en adore le nom.  Le climat et le paysage en diffèrent un tantinet certes…

En dehors du climat et des plages paradisiaques en effet, il faut s’attendre à voir des myriades de touristes. Il faut aussi aimer la musique et les flonflons de grosses machines hôtelières…

Pour les trois zones de plages, on passe un péage de 2CUC pour se rendre dans la zone hôtelière relativement neuve. La majorité des complexes des cayos remonte à moins de 10 ans . Rien n’est authentique, tout est standardisé et conçupour les amateurs de plages, sports nautiques et confort. Ce qui dépayse complètement à  Cuba

.

Je range Varadero un peu à part. En effet, on peut encore y profiter de la vie du village. Cette longue station balnéaire s’étend entre plage et autoroute. Mais l’on y trouve quelques casas particulares, des commerces et un semblant de vie locale, et surtout une plage phénoménale…. Certainement plus belle que les plages des hôtels de la Punta Hicacos, nom de la péninsule hôtelière de Varadero. La station balnéaire est un peu construite sur le modèle de Cancun avec une zone ville et une zone hôtelière. Néanmoins elle est moins urbanisé. Et surtout ses centres commerciaux ne rivalisent pas en modernité. Il faut aimer le côté désuet et négligé.

Se rendre sur les Cayos

Pour ceux qui veulent se rendre sur les Cayos par leurs propres moyens, voici quelques conseils. Pour Santa Maria, il suffit de prendre la route de Santa Clara à Remedios . Je vous recommande une petite halte dans cette très jolie cité coloniale.

http://visitesfabienne.org/wordpress/remedios-lautre-ville-coloniale/ )

De là, vous gagnerez Caibarien, bourg grossi sous l’effet de stravailleurs du cayo.  Vous suivrez alors la direction Cayeras del norte,. Vous prendrez le péage qui annonce le grand pédraplaine. Cette digue routière relie les différents ilôts qui forment un long ruban entre lagune et mer. Le paysage est grandiose. Du côté de las Brujas, il reste encore quelques accès hors hôtels, mais pour peu de temps. On peut rejoindre Cayo Coco depuis Cayo Santa Maria en prenant la route qui mène de Caibarien à Moron , deux bourgades qui ont donc explosé du fait de la main d’œuvre employée sur les Cayos. La première partie du trajet est belle, coincée entre la côte (qu’on ne voit pas ) et les collines du nord.

On traverse des villages-rues agricoles avant d’aborder la zone plus morne et moins belle de la canne à sucre. Il faut suivre la direction Jardines del Rey indiquée à Moron. Cayo Coco est plus grand, plus arboré que Santa Maria, avec des plages en anse qui correspondent à ce qu’on attend d’une plage des Caraïbes. Là encore le littoral tend à se saturer d’hôtels, dieu merci pas trop hauts….Là tout n’est que débauche d’eau (pour les douches, bains piscines, en verre c’est plutôt l’alcool qui coule à flot….), de nourriture dans un pays qui en manque cruellement.

A vous de savoir si vous souscrivez au modèle hyper consumériste dans un pays pauvre…Il ne manque plus que les golfs en dépit de la sécheresse épouvantable qui touche l’ile….

Santa Clara

Santa Clara, capitale de la province de Villa Clara, située à 260km  au sud-est de La Havane n’est a priori pas la ville la plus fascinante de Cuba.  Pour autant, elle est un moint de départ ou d’arrivée pour les touristes. Elle représente aussi une étape essentielle pour les amateurs de Révolution

.http://visitesfabienne.org/wordpress/de-la-revolution-a-la-denonciation/

De la Révolution à la Dénonciation

Une ville universitaire marquée par la Révolution

Fondée en 1689 par les résidents de Remedios en butte aux pirates. Elle connut son heure de gloire lors de la Révolution. En effet, Che y mit en déroute l’armée cubaine. Aujourd’hui, elle n’attire que les touristes en transit vers Cayo Santa Maria ou les égarés de Air Transat débarqués à ll’aéroport provincial Abel Santamaria.. Pourtant là encore, l’argent généré par le tourisme a permis de nettoyer le centre ville qui offre un véritable charme. Au niveau national, la ville, industrielle, doit son renom à son université.

Les groupes se dirigent en priorité, et parfois exclusivement, vers les monuments évoquant la présence de Che Guevara. Ils y évoquent son rôle dans la chute de Batista. Pourtant, la ville offre d’autres attraits.

Une visite de Santa Clara ne peut bien sûr pas ignorer le formidable mausolée au héros argentin, libérateur de la ville en 1958, ni l’étonnant monument au train blindé. Il consiste en une reconstruction de l’attaque d’un train de munition destiné aux troupes du dictateur et arrêté par l’armée révolutionnaire. Cette victoire fut décisive pour l’avancée de Che et des siens. Dans un parc, le bulldozer utilisé pour stopper la locomotive et arracher les rails, ainsi que les wagons forment l’essentiel du complexe. Une sculpture commémorative complète l’ensemble. (9h-5h30 du Lundi au samedi). Un peu plus loin, une sculpture émouvante du Che portant un enfant devant le siège du Parti Communiste.

https://www.lepoint.fr/monde/cuba-honneur-a-che-guevara-50-ans-apres-sa-mort-08-10-2017-2162953_24.php

Un joli centre

On peut traverser le pont et rejoindre à pied le Parque Vidal, centre de la ville. Cette place centrale, interdite au stationnement automobile, abrite quelques jolis édifices. Elle a été joliment restaurée. En fait, hormis l’hôtel Santa Clara Libre, immeuble moderne sans grâce et très très vert, les facades coloniales et éclectiques alternent agréablement. S’y cotoient ainsi le Musée colonial provincial, le charmant Théatre de la Caridad, construit en 1885, l’un des plus jolis du pays.

De cette place , on peut rejoindre toujours à pied, près de la station de bus Viazul, le mausolée de Che Guevara. L’immense place est gardée par une statue de bronze datant de 1987, soit 20 ans après la disparition du Che. Le mausolée ainsi qu’un petit musée, est accessible à l’arrière de la statue. Il abrite la dépouille du chef révolutionnaire avec les sépultures de ses proches. Un large panneau expose les évènements marquants de la vie du célèbre combattant, mais aussi les mots d’adieu de ce dernier avant de quitter Cuba et l’évocation de sa mort en 1967 en Bolivie.

Le site est accessible du mardi au dimanche de 9h30 à 16h30. Il est fermé tous les lundis.

Sancti Spiritus

Eternelle seconde, la capitale provinciale de la province de Sancti Spiritus est moins connue, moins louée que sa voisine Trinidad. Pourtant la ville de Sancti Spiritus est dynamique, riche et ravissante. Elle est riche pour Cuba car elle profite des retombées régionales du tourisme trinitéen. Elle présente un patrimoine architectural magnifique et bien entretenu La cité coloniale a en effet connu une restauration massive pour le 500e anniversaire de sa fondation  en 2014.

Un joli centre colonial

La place principale nommée parc Serafin Sanchez a été fouillée, nettoyée et embellie.  Cela a permis de mettre à jour les vestiges du couvent St Francois . Le musée municipal expose d’ailleurs des tessons. Autour du Parc Central, de jolis bâtiments coloniaux voisinnent avec des immeubles quasi haussmanniens pour quelques édifices comme les deux cinémas. Elle joue le rôle de hotspot.

Depuis cette place, s’articule le traditionnel damier de rues, si typique de l’urbanisme colonial. L’argent de l’Unesco a également permis de restaurer les rues. La rue Maximo Gomez  mène à l’Eglise majeure un peu beaucoup bleue à l’extérieur mais avec un chœur magnifique en bois peint en bleu et or.Restaurée également, La rue qui mène jusqu’au théatre a également fait l’objet d’une restauration soignée. Elle débouche devant le ravissant pont à quatre arches considéré comme unique dans l’ïle.   Le pont Yayabo symbolise en effet la ville.

En prenant la petite rue qui longe le Théatre (s Miguel) on voit de très jolies maisons coloniales aux couleurs fortes et bien réhabilitées. Une promenade longe pont sur une courte distance. On retombe malheureusement vite dans la fange et les ordures. Un petit café très sympa a côté du pont propose des cocktails et tapas et offre une carte de vins bien fournie.

Que faire, où loger

L’animation citadine se regroupe sur une rue piétonnière pleine de jolies ressources (boulevard ou Independencia). S’y succèdent effectivement boutiques, un marché et deux charmants hôtels boutiques sur les trois que compte la ville. Sans y dormir forcement (122cuc pour une chambre double au 1er février 2017) on peut profiter des jolis patios pour boire un verre ou diner. Hôtel Plaza sur la Place Serafin Sanchez, hôtel Florentia sur la rue Independencia et hôtel Rijos en face de l’église. Les menus et tarifs sont exactement les mêmes dans les 3 établissements tous les trois gérés par Islazul.

http://www.cubaism.com/fr/hotels/view/h%C3%B4tel-don-florencio/552

Les musées ouvrent en semaine de 9 à 17h sauf les vendredis et samedis de 9 à 13h puis de 20 à 22h. Ces horaires permettent aux visiteurs d’un soir de profiter pour 1 cuc par visite du Musée Municipal sur la place principale Serafin Sanchez (pas indispensable). Puis en descendant la rue Maximo Gomez, le Musée d’histoire naturelle petit mais sympathique et surtout le musée des arts décoratifs juste après l’église paroissiale. Cette grande et belle maison patricienne surnommée maison aux 100 portes se laisse visiter avec plaisir. Organisée autour de deux patios, elle offre une succession de salons d’acajou et de chambres aux draps brodés admirablement entretenus. Le tout est joliment scénographié et culmine dans la salle à manger avec sa vaisselle et surtout le salon de musique. L’escapade peut se terminer en musique à la casa de la Trova ou la maison des écrivains.

Bref un lieu de charme trop souvent négligé dans les circuits touristiques.

Voyager seule à Cuba

Cuba n’est pas le pays le plus simple, ni à vivre, ni à découvrir. Il est encore plus compliqué de voyager seule à Cuba.

Se loger

A moins que vous ne disposiez d’un guide qui vient d’être publié, il sera déja dépassé lorsque vous arriverez à Cuba du fait du développement continu du tourisme. Les prix notamment risquent d’avoir augmenté. Les restaurants peuvent avoir changé de propriétaire ou fermé. Les casas risquent d’être pleines et les taxis en surchauffe.

Une fois arrivé dans votre premiére casa (hébergement chez l’habitant), vous pouvez demander au propriétaire de vous arranger un taxi “collectivo” jusqu’à la destination suivante.  Vous pouvez aussi réserver la casa suivante  depuis la première casa et ainsi de suite … Avec ce système de réservations en chaine, le taxi vous amènera directement devant la casa réservée. La qualité de la voiture et de l’hébergement est très variable mais il faut considérer les mauvaises surprises comme des joies de la découverte.

Se déplacer

Pendant que j’écris ce papier, les bus Viazul et taxis collectifs représentent ce que les touristes indépendants utilisent le plus mais tout peut évoluer très vite.   Le mieux consiste à se renseigner à chaque arrêt des possibilités. Ce peut être auprès des autres voyageurs, propriétaires de casas ou au bureau local de l’agence officielle (Cubatur, Gaviota, Cubanacan…). Pour autant, le moyen de transport le plus économique pour des individuels reste le bus Viazul. C’est aussi le plus long. Il vaut mieux réserver en avance sur internet.

Dans mon cas, ils ont toujours été pleins quand j’ai essayé de réserver une place avant le voyage, que je tente par internet ou directement. J’ai finalement décidé de me rendre au terminal Viazul 30mn avant le départ dans l’espoir que des voyageurs aient annulé. Ce qui a fonctionné mais je ne garantie pas le résultat en haute saison.

https://www.viazul.com/

Quelques conseils généraux

Pour les casas particulares pour sensiblement le même prix, vous pouvez tomber sur tout type de maisons et de confort. Le petit déjeuner coute 5 Cuc et est généralement copieux  (oeufs, fruits, pain, fromage, café…) Il ne faut pas oublier que dans une casa vous partagez la maison de vos hôtes et que chaque séjour est une expérience unique.

Ne perdez pas de temps à appeler les casa indiquées dans vos guides depuis Cuba, elles seront souvent déjà réservées. En revanche, vous pouvez leur demander des adresses. Vous pouvez également vous renseigner auprès des autres voyageurs. C’est toujours un bon moyen de connaitre les bons plans. Sinon vous pouvez vous balader et demander s’il y a une chambre disponible quand vous voyez le logo bleu officiel..

Ce voyage à Cuba m’a rappelé mes voyages sac au dos en Asie il y a quelques décennies : peu ou pas de carte de paiement, de longues queues pour téléphoner ou changer de l’argent, beaucoup de maisons d’hôtes, une sécurité générale, quelques petites entreprises et initiatives individuelles balbutiantes pour répondre à la demande croissante des touristes…et surtout pas d’internet….

Les difficultés pour se connecter

Ce n’est pas tout à fait exact comme en témoigne le nombre de jeunes touristes l’oeil rivé à leur téléphone portable pour s’orienter. Comment cela est -il possible alors que les Cubains ne disposent pas d’accès internet. D’autant que celui ci est très limité dans l’ensemble du pays ? La réponse est la carte ETECSA qui s’utilise dans les hotspots récemment ouverts sur les places et parcs des villes. Cette carte permet 1h de connection. Elle s’achète dans les bureaux ETECSA (la version cubaine des Telecom) ou dans les hotels (avec un prix souvent majoré).

Pour localiser un hotspot, il suffit de voir un groupe de gens, cubains ou étrangers, assis sur des bancs ou les trottoirs parlant ou écrivant sur leurs portables. Certains guides papiers, imprimés après octobre 2016 signalent certains hotspots mais  ces guides sont déja dépassés  lorsqu’ils paraissent. Quant au portable lui-même, vous pouvez utiliser le vôtre (et pourquoi ne pas réactiver un vieux Nokia ?). Il vous suffira de payer pour activer votre téléphone et d’acheter un crédit de consommation grâce à une carte ou directement à un guichet ETECSA. Je vous le conseille tout particulièrement si vous passez des appels ou des messages localement pour réserver des casas ou des taxis par exemple. En effet, personne ne vous répondra sur un téléphone non cubain.

Pour un accès internet, il vaut mieux faire la queue tôt le matin chez ETECSA dès votre arrivée à Cuba. Vous pouvez alors charger suffisament votre téléphone pour l’ensemble de votre séjour à moins que vous ne vouliez refaire la queue régulièrement. Beaucoup de voyageurs préfèrent néanmoins voguer au gré du vent et ne pas se connecter du tout.

Merci à mon amie Catherine pour son témoignage (Décembre 2016)

Sola in Cuba

Independent traveling like it used to be…

Unless your guidebook has been published a few months prior to your departure to Cuba, it will already be outdated in terms of practical advice, overtaken by the continually evolving touristic landscape of the island, including prices. The easing of government regulation in 2011 has led to an abundance of casa particulares and the availability of bus and taxi transportation throughout the country.

From casa to casa

Once you have your first casa, you can ask the owner to help arrange a taxi “collectivo” to your next destination.  A casa can also be booked for you and the taxi will drive you directly there.   The type of car and accommodation can vary greatly and is part of the joy of surprises.   At the time of writing, Viazul buses and this form of collective transportation are what independent tourists use the most but things evolve continually and differently throughout the country.  It is best to enquire at each place of stay on the existing options from other travellers, casa owners and the local office of sate-run tourist agencies (Cubatur, Gaviota, Cubanacan…).  The cheapest but longest way to travel solo is still by Viazul coaches which need to be booked in advance via internet.  They were always full when I tried to get a seat a day before travelling either by internet or directly at the terminal. So I decided to just go there about 30 minutes before departure in the hope of cancelations or no show-ups (this worked for me but then it was not high-season yet).

Regarding the casa particulares, for roughly the same price of CUC25-30, you can get all types of houses and degrees of comfort.  Breakfasts cost CUC5 and are generally quite filling.  The key to remember is that you are sharing people’s homes and this provides a unique experience each time.  Do not bother calling the casas figuring in your guidebook while in Cuba as these will already have been reserved  in advance but you can ask them for recommendations. Enquiring among fellow travellers for their tips is also a great way to learn about the latest good value for money. Or just simply walk around and ask for availability at any house featuring the official blue logo.

Sola in Cuba

Travelling in Cuba reminded me nostalgically of my backpacking days throughout South East Asia a few decades ago : cash only tourism with few credit cards, long lines for telecom and money changing services, an abundance of guesthouses, general safety,  emerging private businesses and initiatives to meet the growing tourist market…and most importantly no internet.

Well this is not quite true as demonstrated by the number of young tourists with eyes glued to their mobile phones, following directions to the monument they want to visit or to find recommended accommodation.  How is this possible when there is no internet in the casas and very limited access elsewhere? The most recent answer is the ETECSA internet card that can be used at the wifi “hotspots” recently set up in main towns around the country.  The Target de Navigation card offers an hour of internet access and can be purchased at ETECSA offices (Cuban telecommunication company).  To locate a hotspot, look out for groups of people, Cubans and foreigners alike, sitting down on benches and pavements talking or writing away on their mobiles – often in a square or a park.  Some guidebooks printed after October 2016 have started indicating hotspots on their maps but this will most probably soon be out of date.

http://www.etecsa.cu/

As for mobiles, you can use your own (why not take an old Nokia) – you’ll have to pay an activating fee and then upload credits with a card or directly at an ETECSA office.  This is useful to make calls or text in-country such as to check on availability and book a casa or a taxi; you will only get a reply if you use a Cuban phone, probably by text.  If you want phone or internet access, it is recommended to line up early at the ETECSA office of your first port of call and get enough credit for the duration of your stay unless you want to line up again elsewhere.  Otherwise, many travellers choose to go with the flow and enjoy staying totally disconnected. “It’s so wonderful not being at all connected during three whole weeks” exclaims a Danish tourist I meet – a comment I heard many times from travellers.

As I was trying out my luck at the Viazul terminal in Varadero for the last leg of my trip back to Havana, I felt that wonderful sensation of freedom from my backpacking days – a feeling I have had throughout my journey sola in Cuba.

My friend Catherine (December 2016)