Pains

De quels pains indiens parler en Inde, civilisation du riz? Depuis la révolution néolithique, vers -5000 l’Inde est devenue une civilisation du pain. Mais faut-il parler du naan synonyme de nourriture indienne partout dans le monde ou de quel autre type de pain ?

Selon les régions le grain varie en Inde. Entre le nord producteur de blé et le sud cultivateur de riz, deux mondes s’affrontent en effet. J’avais déjà survolé le sujet lors d’un précédent article.

Voici 10 pains indiens pour s’y retrouver au petit déjeuner.

Petit déjeuner typique du sud, photo Catherine Girod

5 Pains au blé dans le nord

Chapati, le pain de base
  • Le Roti est le nom générique des pains indiens. Le double roti est d’ailleurs le mot local pour le hamburger.
  • Le Chapati est un petit pain plat fait avec de la farine non levée (moitié blanche moitié complète) et de l’eau.  Il est si populaire en Inde du Nord qu’il a donné son nom à la révolte du 10 mai 1857. Les cipayes, troupes indiennes commandées par des officiers européens, se sont alors rebellées et ont pris Dehli. Cet épisode tragique de la colonisation britannique a commencé avec une chaine humaine. Chaque gardien de village remettait effectivement 2 chapatis au gardien du village d’à côté avec pour mission de redistribuer à 5 villages proches. Grace à ce signal, l’insurrection mit moins de 10 jours pour s’étendre à la vallée du Gange. Malheureusement, elle fut étouffée dans un long bain de sang.
  • Le Naan est un pain de farine levé cuit dans un four d’argile, le tandoor. On peut le manger fourré au fromage, aillé ou couvert de graines.
  • Le Puri est une galette de farine de blé gonflée dans l’eau bouillante. il accompagne les plats de pois chiches en sauce, ghana masala ou chole, Cette galette gonflée et vide à l’intérieur et frite accompagne généralement les plats végétariens
  • Le Papadam ou popadum est une fine galette croustillante relevée à base de farine de lentilles grillée ou frite. Elle complète le thali, repas végétarien du Nord ou le tifen du sud. Dans le sud d’ailleurs, on l’appelle apalam. On la mange aussi en guise de gouter ou d’apéritif.
Le même chapati, prétexte à une déferlante de Side dishes

5 Pains indiens généralement de lentilles et riz au sud

Globalement, les Indiens du sud consomment assez peu de farine de blé. Les idlis et dosas du matin voire du diner sont confectionnés avec de la farine de riz, ou de lentille voire de millet. Le nom et la forme de ces pains indiens dépend de la poêle utilisée en fait et du mode de cuisson.

le traditionnel dosa , pain typique du sud de l'Inde
le traditionnel dosa du sud
  • Les Idlis sont des petits pains de riz et lentilles cuits à la vapeur trempés dans une sauce pimentée ou chutney.
  • Le Dosa est une crêpe de farine de lentilles et de riz fermenté, grillée. Elle peut être fourrée de pdt, oignons. Elle s’accompagne en général de chutney de coco et de sambar, un ragout de légumes épicé.
  • Le Parotta ou paratha contient lui de la farine de blé blanche maida. Cette galette feuilletée se cuit avec de l’huile. On la sert nature ou avec chutney ou fourrée de légumes épicés ou pommes de terre ou viande.
  • L’Uttapam, ressemble à un pancake avec une pate similaire à celle des dosas et idlis.  Plus épaisse on la mange souvent avec légumes et coco.
  • Enfin, les appams sont des crêpes de farine de riz et eau plus dodues au centre et fines sur les côtés. Originaires du Kerala, on les mange avec de la coco
et l’idli tout aussi traditionnel au sud

Le pain une alternative au riz dans le sud

Jusqu’à récemment, les repas comportaient néanmoins presque toujours du riz. Mais les chapatis ou dosas ont tendance à remplacer le riz du soir dans une volonté de lutter contre le fléau local : le diabète.

riz parota et sides
  • A midi, le repas se compose de riz. Il en va de même le soir si le déjeuner s’est résumé à une tifen box, ou lunch box, moins complète. Celle-ci se compose en général de 3 étages, pour le riz, le side dish et la sauce.  Le side dish peut se réduire à un œuf ou des légumes non liquides (vegetable pouriel). La sauce s’appelle aussi colombo à la viande, aux poissons, ou aux légumes. C’est une version minimaliste du déjeuner traditionnel composé de riz et d’une multitude de petits à cotés.
  • Le riz peut se présenter sous des formes variées, au citron, biryani (plat de fête), au yaourt, aromatisé ou blanc. Il constitue la base de l’alimentation, à tel point que la racine du mot nourriture/ manger est sapad (riz cuit= riz bon à manger).
  • Au contraire, le arici n’est pas cuit et correspond au riz en sac, le neileu est lui le riz dans les rizières. Comme les inuits ont de nombreux mots pour designer la neige, les tamuls eux précisent l’état du riz dans leur vocabulaire même.
chapati et autres side dishes
  • Outre les petites sauces et assortiments de légumes plus ou moins très épicés, le repas s’initie avec un sambar, soupe de légumes et de dahl épicé. Puis vient le riz. Le tout se termine avec du rasam, un bouillon d’eau, très liquide à base de tamarin, de tomates, de cumin et de beaucoup voire beaucoup beaucoup de poivre. Il est sensé aider la digestion.
  • Les sucreries et fruits s’absorbent à intervalle des repas. Les desserts sucrés quant á eux s’apprécient pendant les fêtes.  

Légumes

 Les premières sorties au marché en quête de légumes indiens peuvent s’apparenter à des découvertes parfois affolantes. Mais si vous devez préparer votre pitance et n’êtes pas habitués aux ressources locales, vous pouvez parfois vous retrouver « lost in translation ». Alors voici un petit guide.

1/Piments

Parce qu’il faut bien un paragraphe complet pour traiter de ces légumes indiens pas si légumes et pas si indiens. Il s’agit en effet de fruits. Pour autant, sauf à assaisonner des ananas trop peu sucrés, on les consomme essentiellement salés.

Le piment vert est supportable

-Les piments, indissociables de la cuisine indienne

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le piment n’est pas endémique de l’Inde. Encore un apport mexicain ! Vasco de Gama le navigateur portugais en gagnant l’Inde ouvre la voie à la transmission de racines et légumes d’un continent à l’autre. Pourtant aujourd’hui la cuisine indienne qui épiçait alors au poivre ne s’imagine pas sans piments.

Mais il en existe de nombreuses variétés plus ou moins fortes.

Avant de continuer, Première recommandation très importante en Inde, si vous trouvez un plat trop piquant surtout évitez l’eau. Tournez vous vers les laitages, meilleurs extincteurs de feu. Pourquoi croyez vous que les repas indiens incluent lassi, curd ou raita . En effet, la caséine du lait baisse la capsaïcine du piment.

L’échelle de Scoville mesure d’ailleurs la concentration de capsaïcine et le piquant du piment.

Les petits rouges ridés vous pouvez y aller

Quelques types de piments

En gros les rouges vermillon sont des tueurs d’européens, les rouges secs et ridés et les verts supportables. En revanche il ne faut même pas s’approcher en rêve des petits oranges

  • Les piments Guntur, petits rouges et pointus viennent de l’Andar Pradesh et sont très très forts.
  • Les piments Byadagi, rouges et longs mais séchés et ridés viennent eux du Karnataka et épicent moins fortement les sambar et rasam, ils colorent joyeusement les plats
  • Les Piments du Kashmir, rouges ridés et d’aspect sec proviennent des régions du Nord. On les trouve principalement en poudre et ils s’emploient dans la cuisine quotidienne car ils ne sont pas trop forts. Eux aussi colorent les plats
  • Le Ghost pepper en revanche est dangereux, orange et petit il est l’un des plus forts du monde. Les fermiers l’utilisent d’ailleurs pour tenir les éléphants à distance.
  • Le Jwala chilli originaire du Gujarat, est vert et long et absorbable à dose homéopathique.
  • Le Bird’s eye chilli . Encore un petit rouge dangereux, venu du Kerala et utilisé pour les currys locaux, il faut le tenir à distance.
  • Le salem Gundhu bMilagai, lui aussi rouge et ridé, donc pas trop épouvantable est le local de l’équipe dans le Tamil Nadu.

2 / Légumes indiens verts

Evidemment les étals de légumes indiens abondent en choux fleurs, voire haricots kilométriques mais on fait moins le malin quand on se retrouve face à une snake gourd ou un pied d’éléphant. Alors suivez le guide !

Les choux-fleurs même pas peur !

– Les okra ces baveurs

L’okra ou lady finger se trouve en Afrique, en Asie et en Amérique du sud. Attention, l’eau le fait copieusement baver. Si vous ne voulez pas vous retrouver collé au plafond de votre cuisine, neutralisez-le avec du citron ou de l’huile. Il se mange en sauce tomate ou frit.

-mon chouchou

Appelé christophine ou chayote dans les Antilles, le chouchou a un gout de navet et s’améliore considérablement grâce à des préparations, rissolé avec des lardons et oignons puis cuit en gratin c’est un délice.

– surtout ne pas être trop gourde

very bitter gourd

A défaut de gout, Il y en a de toutes les formes les tailles. Comme tous les légumes, les Indiens les coupent en dés et les intègrent à des préparations épicées. Attention néanmoins au bitter gourd vraiment terriblement amer. Cette espèce de cornichon frisoté est parait-il très bon à la santé. Ce qui est toujours mauvais signe pour décrire le gout d’un aliment. De fait il vaut mieux le blanchir, le vider de ses graines, le peler et le mélanger à beaucoup beaucoup de pomme de terre, de crème de ce que vous voulez pour l’ingurgiter. Excellente punition si vous voulez vous venger de quelqu’un.https://timesofindia.indiatimes.com/life-style/food-news/different-types-of-gourd-their-benefits-and-how-to-prepare-them

Ashgourd,à vous de juger

3/ Légumes indiens et légumineuses

– sa majesté l’aubergine

Voici enfin une autochtone. Si la grande majorité des légumes indiens viennent en fait d’extrême orient et d’Amérique centrale, la Brinjal elle est née en Inde. On en trouve d’ailleurs des tonnes de variétés toutes délicieuses, petites à déguster caramélisées, grosses, vertes, allongées elles sont essentielles à la gastronomie indienne

Profusion des légumes indiens : Binjal, ou petite aubergine

– le règne de l’oignon

Autre incontournable parmi les légumes indiens et né sur le sous-continent, l’oignon. Il est roi sur les étals. L’inde est d’ailleurs le plus gros producteur d’oignons au monde

des oignons par milliers

– les ignames (yam)et pied d’éléphant

des ignames

Ces espaces de racines terreuses peu appétissantes recèlent des trésors pour la santé. Elles sont surtout nourrissantes, ce qui dans des pays pauvres est une énorme qualité. Ces tubercules calent autant que du riz et permettent un petit changement de régime, ce n’est déjà pas si mal. On en fait de la farine ou on les utilise dans l’ayurvédique. Certaines formes se retrouves dans toutes les zones tropicales. Le pied d’éléphant est typique des marchés du Tamil Nadu. Encore une fois, la diversité des épices et préparations permet d’avaler ce genre d’aliments caché dans une sauce…

Ignames, oignons et Pieds d’éléphants, toute la variété des Légumes indiens

Ou acheter toutes ces merveilles à Chennai ? outre les multiples petits marchés de rues, vous pouvez magasiner dans les supermarchés de légumes genre Nilgiris, Pazham mundir ou fruit n fresh ou Sunny bee. Les plus branchés peuvent préférer Garden Gourmet en ligne. Les plus routards peuvent se rendre dans l’immense marché de Koyambedu divisé en 3 sections : fleurs, légumes et fruits.

Douceurs indiennes

En cette période de fêtes, voici quelques idées de douceurs indiennes. Les Indiens adorent en effet le sucre. Même si la fête la plus importante reste Diwali, voici quelques idées pour épicer notre Noël si occidental.

Burfi

En effet, de quelles douceurs indiennes se régale-t-on au Tamil Nadu ?

le Mysore Pak, une des douceurs indiennes les plus populaires du sud

Quelques douceurs indiennes traditionnelles

Recettes : https://magikindia.com/fr/desserts-indiens-india/

Deux desserts glacés

– le falooda. Ce dessert intransportable est à la cuisine ce que le Taj Mahal est à l’architecture : un concentré de présence moghole. Il s’agit de la version indienne du Faloodeh persan. Ce mélange de vermicelles, maïzena, sirop de rose, crème glacée, entre autre, peut laisser sceptique. Il en existe une version encore plus exotique dans le sud, le jigarthanda. Personnellement, le mélange de vermicelles, lait concentré sucré, fruits confits, glace et sirop m’est compliqué mais vous pouvez tenter si vous avez le cœur, et l’estomac, bien accrochés.

Les jolies couleurs du Falooda

le Kulfi. Dans la version glacée, les Indiens se délectent de Kulfi. Plus dense et lourd que la glace, le kulfi remonte lui aussi à l’occupation Moghole. Il fond lentement et reste longtemps et beaucoup en bouche.

Deux douceurs indiennes vraiment bien sucrées

-le Gulab jamun. Ce dessert national s’obtient en faisant frire des boulettes de farine et lait. On les immerge ensuite dans un sirop de sucre. Les Indiens les servent accompagnés de kulfi. Pour un gout plus de chez nous, on peut tenter de les tremper dans du rhum, cela donne une sorte de mini baba, version indienne.

– le barfi est un bon exemple des douceurs indiennes. C’est une confiserie traditionnelle à base de sucre et de lait concentré mijoté jusqu’à solidification.

Quelques spécialités typiques du Sud

Deux douceurs indiennes à manger en bouchées

-Le Mysore pak. Cette douceur originaire de Mysore est un joyeux mélange de ghee, sucre et farine de pois chiche. On la trouve partout dans le Tamil Nadu mais les étals de Mysore en proposent des montagnes que l’on peut même déguster chaudes. A vos risques et périls digestifs !

-Le Kozhukattai.. On forme de petites boules de farine de riz que l’on fourre d’un mélange de sucre et jaggery. Puis on les cuit à la vapeur ce qui rend l’extérieur doux alors que l’intérieur reste juteux. Bien fait ce dessert peut être très bon quoique , là encore, un tantinet sucré.

Deux desserts de fête

Le Paal polii se déguste pendant les fêtes du Sud. Il se compose de semoule de blé complet (atta), cardamone, safran et fruits secs

– Le Halba est un dessert du Karnataka à base de riz et noix de coco, cardamone, jaggery et fruits secs

Deux desserts traditionnels

– Les Ney Appam ressemblent à des crêpes à base de riz. On y ajoute sirop de jaggery, bananes et cardamone en poudre.

Le Semiya payasam ’est la version sudiste du kheer. C’est un dessert crémeux à base de vermicelles de riz sucrés cuits dans le lait de coco puis revenus dans le ghee sucré. La crème est ensuite garnie de cajoux et raisins secs frits dans le ghee. Une version plus sophistiquée mêle de l’ananas.

De plus en plus de pâtisseries offrent des desserts occidentaux. Du coup, il faut souvent se réfugier dans les restaurants traditionnels ou les petits étals pour se régaler de sucreries indiennes traditionnelles. Ce site recense quelques adresses connues dans la capitale du Tamil Nadu.

Faire un gâteau

A première vue, l’idée de faire un gâteau en Inde ne concerne que les résidents et le titre de cet article peut vous faire sourire. Néanmoins, rien n’est simple au pays des Maharadjas. Alors voici quelques pistes pour vous retrouver au milieu des ingrédients de base, farines, sucres au pluriel mais aussi laitages.

vous connaissez la farine de Ragi ?

La farine.

 On aborde ici aborde un sujet compliqué. Pour préparer un gâteau en Inde, il faut trouver la farine de blé « maida ». Très traitée il est conseillé de la mélanger avec de la farine complète « ätta ». Pour les plus aventureux, il existe une foultitude de farines exotiques. Vous pouvez les trouver dans n’importe quel magasin bio, de type “Terra”ou non.

Quelle farine pour faire un ga^teau en Inde ?

On commence par les plus compréhensibles, farine de lentilles, de riz, de pois chiche. Avec celles-ci, on peut confectionner les vada, sortes de beignets mangés le matin et en guise d’en cas. .Nous connaissons la farine de maïs utilisée dans les tortillas mexicaines  ou la polente italienne. La farine de riz sert quant à elle pour les dosas, idlis .

Farines de pois chiches e de quinoa

Plus étranges pour nous, la farine de millet, d’amarante de sorgho. Plus étonnante encore, la farine de ragi toute rouge. Elle rentre dans la confection de certains chapatis. De la famille du millet, elle est chargée en protéines végétales. Cuisiner ces farines s’apprend car leur texture peut varier considérablement. Il y en a en effet pour tous les goûts, toutes les croyances ou allergies, mais aussi pour toutes les traditions culinaires.

Le sucre.

Là encore, rien de simple pour un esprit franco-français. Outre le sucre blanc archi raffiné, souvent issu de la betterave, il existe une joyeuse quantité de sucres bruns plus ou moins utilisables pou faire un gâteau en Inde.

On exclut d’office la vergeoise très franco-belge et obtenue en caramélisant du sucre blanc. Parmi les sucres roux présents en Inde, on distingue de fait l’origine naturelle, datte, noix de coco, palme et surtout bien sûr canne. Ici, on consomme principalement du sucre de canne. Mais là encore que choisir pour sucrer son café ou préparer un gâteau ?

Le Muscovado n’est pas raffiné, mais juste purifié, filtré et caramélisé d’où un petit goût parfumé. Le trubinado, quant à lui, désigne un sucre semi-raffiné. Cette version conserve ses cristaux.

Le jaggery très présent sur les ‘étals est peut [être le plus traditionnel en Inde. Ce produit concentré, non raffiné, et de couleur foncée contient encore mélasses et cristaux mais aussi des fibres. Il se présente sous forme solide, râpée ou hachée. Très peu homogène, il n’est pas évident à cuisiner mais délicieux dans le café si la texture ne vous d’dérange pas.

Quel sucre choisir pour faire un gâteau en Inde ?

Le sucre Demerara provient de Guyane. Bien que complètement exogène, il se trouve facilement. Autant savoir néanmoins qu’il n’est pas vraiment local. Sa texture granuleuse et humide peut surprendre. On a en effet l’impression qu’il bouge. Un tantinet perturbant le matin au petit déjeuner mais le goût en est agréable.

https://www.lanutrition.fr/les-differents-types-de-sucres

Les laitages

N’en déplaise aux légendes urbaines concernant le véganisme local, les Indiens adorent les laitages. Ils sont d’ailleurs le plus grands consommateurs et producteurs de lait au monde. Du coup, on trouve de nombreuses recettes à base de laitages.

Si l’on trouve peu de fromages, on trouve en revanche beaucoup de fromage. Je m’explique, peu de variétés mais une grande quantité de ce fromage un peu élastique nommé paneer et utilisé comme source de protéines dans de nombreux plats végétariens. Selon les marques, les producteurs, la qualité, et la provenance, le gout du paneer peut varier énormément.

Les Indiens consomment également beaucoup de yaourts. Sous forme solide, type fromage blanc, on l’appelle curd et on le consomme en accompagnement des plats épicés. Car les laitages permettent de calmer les brulures provoquées par les épices. Sous forme liquide, les Indiens ont véritablement inventé le yaourt à boire. Le lassi se boit sucré, aromatisé ou salé, comme toutes les autres boissons. On trouve également de nombreuses boissons lactées telles le badaam milk (lait aux amandes) ou le rose milk très populaires dans le sud de l’inde.

 La matière grasse traditionnelle, quant à elle, reste le ghee, ce beurre clarifié à très longue conservation.