Fruits indiens

Sujets à somptueuses photos colorées, les nombreux fruits indiens.

Grenades au marché aux fruits indiens de Chennai

ne sont pas toujours identifiables pour les occidentaux. Ils abondent sur les étals, au coin des rues, dans les magasins. Cependant, peu de ces fruits indiens sont réellement originaires du subcontinent. Le Tamil Nadu jouissant d’un climat tropical, il a pu en effet adapter de nombreuses espèces exogènes.

Sapotilles

Un petit tour d’horizon pour faire de la balade au marché plus qu’un lieu pittoresque.

Les fruits dits exotiques.

Globalement les fruits des pays tempérés ou méditerranéens, communs sous nos latitudes, se rangent dans la section exotique en Inde. Rien d’étonnant à ce qu’ils soient plus chers ou difficiles à trouver.

Ainsi, nos pommes, poires, kiwis, ne se trouvent que dans les magasins un peu haut de gamme. Certaines variétés de pommes sont néanmoins cultivées dans le nord du pays, notamment l’Uttar Pradesh et surtout le cachemire, précisément l’Etat du Jammu et Cachemire à la frontière du Pakistan. Il ne faut pas en effet négliger la taille du pays, qui permet toute sortes de cultures.

Ne parlons pas des baies rouges ou noires, des fraises, véritables denrées de luxe. Le fruit du dragon parait chinois et pourtant il nous vient du Mexique. Il se range souvent dans les produits importés. La grenade méditerranéenne, très fréquente au Tamil Nadu, s’’égrène sur de nombreux plats salés, tel les chats.

Les fruits sud-américains assimilés à des fruits indiens

La belle variété des étals de fruits indiens nous fait souvent oublier que nombre de fruits tropicaux sont nés sur le continent américain. Voici un petit tour d’horizon.

Goyaves vertes et sapotilles
  • Le sapota ou sapotille est ici un petit fruit à la carapace rugueuse et à la chaire orange. Il ressemble un peu au mamey sud-américain. Il aurait peut-être dû rester dans son Mexique natal.
  • Si vous êtes amateurs de maracujas ou fruits de la passion, version tropicale de la passiflore de nos herbiers, passez votre chemin. Ici leur coque jaune ne laisse pas présager les semences visqueuses à l’intérieur. En bref, ces fruits sud-américains sont meilleurs dans leur pays d’origine.
Des fruits de la passion indiens
  • La Papaye. Sa chair orange vif assez odorante ne laisse pas indifférent. La papaye compte adeptes et détracteurs.
  • L’Ananas est certainement le plus commun de ces fruits sud-américains
  • L’Annone, pomme-cannelle ou custard apple fait un peu penser à une grosse pomme de pin vert tendre. Sa chair blanche contient de nombreuses graines. Bien mûre, en saison, (octobre Novembre au Tamil Nadu) les plus gros fruits sont délicieux.
Annones, ces fruits indiens à la chair blanche
  • Les goyaves indiennes peuvent être roses ou blanches. Elles ne sont pas forcément excellentes.

Les fruits importés, cultivés comme des fruits indiens

La pastèque et les dattes sont apparues en Afrique. Néanmoins elles sont très communes dans le Tamil Nadu. La pastèque y est cultivée toute l’année et est souvent délicieuse, juteuse et sucrée. De la famille des cucurbitacées, elle se plait particulièrement dans les régions du Karnataka et du Tamil Nadu. On la cultive particulièrement autour de Pondichéry.

Curieusement aussi, on trouve couramment deux fruits originaires du Moyen-Orient, les figues vertes et le raisin.

L’Inde est également le plus gros producteur mondial de bananes. Elle en produit toutes sortes de variétés particulières. Outre les petites bananes, les grosses que nous connaissons en Europe ou les plantains servies en légumes, on trouve en effet les s bananes rouges très juteuses et savoureuses.

Tout comme la banane, l’orange et le kaki sont originaires d’Asie du Sud-Est. On les trouve facilement parmi les fruits indiens.

On trouve par exemple des monceaux malodorants de ce terrible fruit originaire de Bornéo qu’est le Durian.  De nombreuses boutiques de fruits et légumes les proposent déjà préparés. En revanche, le durian ne se conserve pas du tout sous peine de devenir dangereux à l’absorption et à l’odeur.

Également originaire du sud-est asiatique le lychee garnit les rayons de fruits à l’automne. Mais un lychee jaune assez différent de ceux présents en Europe.

Les fruits indiens endémiques,

Les fruits indiens endémiques sont finalement relativement peu nombreux.

Outre la noix de coco que l’on trouve quasiment dans tous les pays tropicaux, l’Inde a donné naissance à la mangue, au melon et à quelques agrumes. Parmi ceux-ci, on distingue le citron vert, le petit citron jaune beaucoup plus doux et le mosambi. Céstest un agrume endémique de couleur verte. Il a la forme d’une orange et une saveur acidulée à mi-chemin entre le citron et l’orange.

L’Inde offre une variété impressionnante de mangues. On les trouve vertes une grande partie de l’année. Cependant, la grande saison se situe vers le mois de juin. Une foultitude de variétés envahit alors les étals (entre mai et aout en fait).    

Mangues, un des fruits indiens les plus répandus

-Parmi les fruits indiens on trouve aussi aussi des noix notamment des cajous dont l’Inde est le second producteur mondial.  

On trouve même des milk-shakes de fruits secs,

Par ailleurs, nous sommes en Inde et le choix d’épices et tubercules est énorme. De la cardamone, à la girofle, la cannelle, le turmeric ou le safran. En poudre ou râpé, comme le gingembre ou la noix de muscade.

Comment les consomme t on ?

Les Indiens absorbent les fruits tout au long de la journée mais rarement en dessert, sinon incorporés à des préparations. Ils les consomment beaucoup en jus frais, smoothies notamment.

Une foule de desserts utilisent ces fruits, qu’il s’agisse de sablés, de glaces ou encore de ces boissons composites que sont les faloodas, sherbet ou le fameux Jigarthanda de Madurai.

Douceurs indiennes

En cette période de fêtes, voici quelques idées de douceurs indiennes. Les Indiens adorent en effet le sucre. Même si la fête la plus importante reste Diwali, voici quelques idées pour épicer notre Noël si occidental.

Burfi

En effet, de quelles douceurs indiennes se régale-t-on au Tamil Nadu ?

le Mysore Pak, une des douceurs indiennes les plus populaires du sud

Quelques douceurs indiennes traditionnelles

Recettes : https://magikindia.com/fr/desserts-indiens-india/

Deux desserts glacés

– le falooda. Ce dessert intransportable est à la cuisine ce que le Taj Mahal est à l’architecture : un concentré de présence moghole. Il s’agit de la version indienne du Faloodeh persan. Ce mélange de vermicelles, maïzena, sirop de rose, crème glacée, entre autre, peut laisser sceptique. Il en existe une version encore plus exotique dans le sud, le jigarthanda. Personnellement, le mélange de vermicelles, lait concentré sucré, fruits confits, glace et sirop m’est compliqué mais vous pouvez tenter si vous avez le cœur, et l’estomac, bien accrochés.

Les jolies couleurs du Falooda

le Kulfi. Dans la version glacée, les Indiens se délectent de Kulfi. Plus dense et lourd que la glace, le kulfi remonte lui aussi à l’occupation Moghole. Il fond lentement et reste longtemps et beaucoup en bouche.

Deux douceurs indiennes vraiment bien sucrées

-le Gulab jamun. Ce dessert national s’obtient en faisant frire des boulettes de farine et lait. On les immerge ensuite dans un sirop de sucre. Les Indiens les servent accompagnés de kulfi. Pour un gout plus de chez nous, on peut tenter de les tremper dans du rhum, cela donne une sorte de mini baba, version indienne.

– le barfi est un bon exemple des douceurs indiennes. C’est une confiserie traditionnelle à base de sucre et de lait concentré mijoté jusqu’à solidification.

Quelques spécialités typiques du Sud

Deux douceurs indiennes à manger en bouchées

-Le Mysore pak. Cette douceur originaire de Mysore est un joyeux mélange de ghee, sucre et farine de pois chiche. On la trouve partout dans le Tamil Nadu mais les étals de Mysore en proposent des montagnes que l’on peut même déguster chaudes. A vos risques et périls digestifs !

-Le Kozhukattai.. On forme de petites boules de farine de riz que l’on fourre d’un mélange de sucre et jaggery. Puis on les cuit à la vapeur ce qui rend l’extérieur doux alors que l’intérieur reste juteux. Bien fait ce dessert peut être très bon quoique , là encore, un tantinet sucré.

Deux desserts de fête

Le Paal polii se déguste pendant les fêtes du Sud. Il se compose de semoule de blé complet (atta), cardamone, safran et fruits secs

– Le Halba est un dessert du Karnataka à base de riz et noix de coco, cardamone, jaggery et fruits secs

Deux desserts traditionnels

– Les Ney Appam ressemblent à des crêpes à base de riz. On y ajoute sirop de jaggery, bananes et cardamone en poudre.

Le Semiya payasam ’est la version sudiste du kheer. C’est un dessert crémeux à base de vermicelles de riz sucrés cuits dans le lait de coco puis revenus dans le ghee sucré. La crème est ensuite garnie de cajoux et raisins secs frits dans le ghee. Une version plus sophistiquée mêle de l’ananas.

De plus en plus de pâtisseries offrent des desserts occidentaux. Du coup, il faut souvent se réfugier dans les restaurants traditionnels ou les petits étals pour se régaler de sucreries indiennes traditionnelles. Ce site recense quelques adresses connues dans la capitale du Tamil Nadu.