Voici une invitation pour en savoir plus sur la maison.
En effet, l’hiver promet d’être long et calfeutré. Puisqu’il nous sera difficile de partir en voyage, je vous propose une série sur ce que nous aurons le plus de temps d’explorer : notre humble demeure !
Je vous invite à vous connecter, mardi 29 Septembre à 20h, heure de Paris, le temps (1h30 environ) d’évoquer les étapes, mots et lieux qui ont façonné nos logis.
L’idée est de revisiter les lieux de notre quotidien pour en retrouver l’origine et l’évolution. Comment sommes-nous en effet passés de la cabane de branchage au confort actuel ?
Le lien sera envoyé quelques jours avant à ceux/ celles qui se seront inscrits (un petit message suffit). N’hésitez pas à en parler autour de vous.
Cette première séance sera gratuite.
Pour les conférences suivantes, je vous demanderai une participation. ( 8 euros par visite ou un forfait de 30 euros pour la série de 5 visites) . Un mardi par mois, nous explorerons chacune des pièces de la maison. Les détails vous seront donnés avec le lien de connexion.
Pour ceux qui souhaiteraient assister à cette visite virtuelle mais ne le peuvent pas, n’hésitez pas à me contacter pour trouver une autre date.
Dans l’imaginaire collectif, les Goths sont associés à des pilleurs, des brutes qui ont détruit Rome. D’ailleurs le XIXème siècle invente l’adjectif gothique pour désigner l’art médiéval issu de la période obscure et opposé à la perfection de la Renaissance.
Qui sont les Wisigoths
L’archéologie corrobore la légende selon laquelle les Goths apparaissent au Nord de l’actuelle Pologne. Dès le 1er siècle de notre ère, s’y mêlent autochtones et Germains scandinaves. Au début du IIIe siècle, les Goths se dirigent vers la mer Noire et s’allient à d’autres tribus pour attaquer les provinces romaines. Les Romains qualifient ces envahisseurs du Nord du Limes de barbares car ils ne parlent ni grec ni latin.
Les documents évoquent alors deux branches : les Ostrogoths (« Goths de l’Est » ou « Goths brillants ») en Ukraine et les Wisigoths (« Goths de l’Ouest » ou « Goths sages ») en Roumanie et Moldavie. Polythéistes, les Goths deviennent chrétiens et adoptent l’arianisme vers 240. Selon Arius, Le Christ n’est pas de même nature que Dieu. Après le Concile de Nicée en 325, l’Eglise romaine jugera cette doctrine hérétique.
Des Barbares romanisés
A la fin du IVe s, Les Goths fuient la poussée des Huns. Ils pénètrent alors dans l’Empire romain et promettent d’en protéger les frontières.
Mais, maltraités par les Romains, ils se révoltent, tuent l’Empereur Valens et battent ses troupes à la bataille d’Andrinople en 378. Pendant une trentaine d’années, ils essaient de négocier un territoire auprès de Rome. De guerre lasse, menés par Alaric, ils attaquent Rome. En 408, la ville éternelle s’en tire en payant une énorme rançon mais est pillée en 410. Cet épisode est connu dans l’histoire sous le nom de sac de Rome.
Il faudra une dizaine d’année aux Wisigoths pour obtenir de Rome un territoire où s’installer. Après leurs victoires contre les Alains, Vandales et Suèves, dans les provinces d’Hispanie, l’Empereur Honorius leur accorde en 418 un Royaume, de la Narbonnaise à l’Océan. Cet accord permet enfin une installation durable et Théodoric Ier choisit Toulouse comme résidence royale. Il agrandit son territoire après des victoires en Espagne et contre l’Empire. C’est l’âge d’or du Royaume de Toulouse (418/507).
En une petite dizaine d’années seulement, les courbes et arabesques de l’Art Nouveau révolutionnent l’art européen. Entre 1890 et 1910 en effet l’académisme de rigueur se voit battu en brêche.
Un rejet de l’Académisme et de la production de masse….
L’Art Nouveau nait en réaction contre les dérives de l’industrialisation et la reproduction sclérosante des styles académiques. Au contraire, ce style promeut l’artisanat. Il met à l’honneur de nouveaux matériaux et de nouvelles techniques : ferronnerie, verrerie, cristallerie.
Les artistes s’engagent le plus souvent dans la lutte pour le progrès social. Pour ce faire, ils traitent des objets quotidiens pour créer un art total. D’où une fusion entre les Arts décoratifs et les Beaux-Arts.
Néanmoins l’univers anticonformiste ainsi créé restera limité à la bourgeoisie avant-gardiste des grandes cités industrielles .
Des influences variées
Face à la standardisation industrielle, Les artistes utilisent essentiellement des formes végétales et féminines.
Les écoles et artistes de l’art nouveau ont des inspirations communes :
Le mouvement anglais Art and Craft fondé par W. Morris
Les créations du verrier LC Tiffany
La mode du Japonisme
Les beautés de la nature
Les Expositions Universelles
Un mouvement européen mais nationaliste
Toute l’Europe est emportée par ce mouvement parti de Belgique vers les grands centres industriels. Si, les critères restent communs, chaque pays développe un langage adapté.
Et surtout, chaque artiste développe des spécificités. Ainsi, si quelques écoles se distinguent, l’Art Nouveau reste essentiellement le fait de personnalités.
L’icône est une image divine, souvent peinte sur bois, typique de l’église byzantine. Depuis le VIes, la fabrication d’icônes n’a guère varié, elle se fait en plusieurs étapes :
Les étapes de fabrication
– Choix et taille de la planche (en bois local), ponçage, collage des traverses et des baguettes
– Encollage, marouflage (encollage d’une toile sur la planche entaillée) et application de la levkas (enduit blanc du fond de l’icône)
– Dessin à la mine rouge (sinope), gravure puis dorure de l’auréole ou du fond.
– Dessin au pinceau et application de la couleur avec des éclaircissements successifs
– Finition de l’icône : fond, auréole, cadre, filet autour de la bordure, calligraphie, peinture de la tranche
– Après séchage (2 ou 3 mois) vernis
L’iconographie byzantine
L’iconographie byzantine propose 4 types principaux de Vierge (en majesté, Eleoussa de tendresse, Hodigitria conductrice et Orante en prière) .
Il existe quatre grandes représentations du Christ :
– Le Christ Emmanuel, est représenté comme un enfant conscient de son rôle de sauveur.
– Le Mandilion : Image non faite de main d’homme (achéïropïoètos). Elle se rapproche de la Sainte Face de l’Eglise d’Orient ou « voile de Véronique »occidental.
– Le Christ Pantocrator Παντοκράτορος, Maître du Monde, en grec, tout-puissant. Ce terme fut à l’origine appliqué à Dieu puis au Christ dès le VIe siècle, mais beaucoup d’icônes ont été détruites par les iconoclastes. Cette représentation eschatologique du Christ est plus courante dans l’Église d’Orient (art byzantin du XIes).
Le Christ tient en main les Evangiles, et bénit de la main droite de deux doigts tendus symbolisant la double nature, humaine et divine, du Christ et trois autres se rejoignent presque pour figurer la Trinité. Sur certaines icônes, le pouce joint à l’auriculaire et l’annulaire symbolise la Trinité, tandis que majeur et index sont presque droits pour exprimer les deux natures en Jésus.
– Le Christ en Majesté est assis en gloire sur un trône.
La main gauche soutient l’univers sur ses genoux, la main droite crée : elle tient un compas, instrument de mesure du monde. On distingue aussi le globe représentant l’univers, un premier cercle vert, le ciel, les eaux en bleu entourant le monde, la terre comme une boule marron non encore formée. Des anges assistent à cette formation.
Né près de
Florence en 1452, Léonard de Vinci est reconnu de son vivant comme l’un des
artistes et savants les plus accomplis. Formé en tant qu’artiste à Florence, il
part travailler comme ingénieur à Milan et sera appelé à la fin de sa vie en
France, où il mourra, par le roi François 1er. Il y laisse un héritage exceptionnel tant
dans les collections que dans les esprits. Il est en effet considéré comme le
père de la Renaissance française mais aussi comme l’incarnation de la
Renaissance, voire comme un génie universel.
1/ Un savant exceptionnel et universel
L’observation au service d’une curiosité insatiable
L’œuvre créatrice de Léonard de Vinci part d’une observation attentive du monde environnant et des éléments qui le composent. Il s’agit de comprendre des fonctionnements, des phénomènes avant de chercher à les décrire tout en les perfectionnant.
Ses domaines de recherches sont très divers : anatomie, biologie, géologie, astronomie, mais aussi l’optique, la météorologie ingénierie, physique, mathématiques. Il accompagne ses observations de schémas d’une précision inégalée. L’aboutissement de cette recherche scientifique se retrouve ensuite dans son application artistique.
Ses constructions en France témoignent de son incroyable maîtrise technique
Il considère
la technologie comme un accomplissement majeur de l’homme. Il met au point
toute sorte d’appareils dans tous les domaines. Il porte une attention
particulière aux instruments de mesure (horloges, hygromètres, compas…). Il
part de modèles existants qu’il s’efforce de perfectionner notamment pour
mesurer le temps, maitriser les airs et l’eau. Pour chaque domaine, il s’appuie
sur une parfaite maîtrise de la physique et des mathématiques et élabore des
machines ingénieuses et novatrices.
II/ Un artiste sans égal
Cette connaissance scientifique n’est jamais une fin en soi et doit servir à une application artistique qu’il veut parfaite.
La peinture
Lorsqu’il entre dans l’atelier de son maître Verrochio vers 1467, il reçoit une formation centrée sur les arts de la peinture, de la sculpture et de la décoration. Il aborde tous les genres au cours de sa carrière. Cependant, on ne peut attribuer avec certitude qu’une quinzaine d’ouvrages à cet artiste car beaucoup ont été perdus, détruits ou sont restés inachevés. Le petit nombre d’œuvres sûres qui lui ont été attribuées suffisent tout de même à construire sa réputation de génie de la peinture.
Plus que la
maîtrise de la composition géométrique, de l’affinement du contour, cette
réputation se bâtit sur deux innovations qui marquent ses contemporains. La
première concerne la manière de peindre les visages où Léonard de Vinci
parvient de manière surprenante à traduire le sentiment, l’émotion et à faire
percevoir l’indicible. L’autre innovation concerne l’arrière plan : il passe du
dessin appuyé à ce que l’on nomme le sfumato (évanescent ou enfumé en italien)
qui noie les contours de la scène dans la vapeur de l’air. Cette manière de
peindre se retrouve particulièrement dans son œuvre maîtresse, Portrait de Mona
Lisa (La Joconde), peinte en 1503-1505 et exposée au Louvre.
2. et le dessin…
Le dessin constitue l’apport le plus riche et le plus convaincant de l’artiste. Contrairement à la peinture, l’œuvre en dessins est d’une grande diversité : représentations d’instruments et de mécanismes, croquis spontanés et commentés, dessins appuyant des démonstrations mathématiques, esquisses préparatoires aux tableaux… Tous traduisent l’intérêt esthétique de l’artiste. Ses carnets par leur diversité témoignent d’un souci de l’esthétisme mais aussi d’une technicité exceptionnelle, ainsi que de fantaisie et d’originalité
3. Architecture et sculpture
D’ambitieux projets sont menés par Léonard de Vinci dans ce domaine. Il maitrise aussi bien l’architecture civile que militaire. Il projette et supervise des chantiers très variés : châteaux, travaux hydrauliques, canaux, aménagements portuaires, forteresses. Ce jusqu’à prévoir une cité idéale.
III/ Léonard, Homme de cour
La
réputation de Léonard de Vinci mais aussi sa capacité à organiser et mettre en
scène des fêtes somptueuses et son charisme personnel lui permettent de
fréquenter les plus grands souverains qui l’accueillent à leur cour et lui
offrent protection.
En Italie, la recherche d’un prince mécène et protecteur
Désireux de créer en toute liberté, Léonard recherche la protection des puissants. Après un séjour à Milan de 1482 à 1489 auprès du duc Ludovic Sforza, avant de retourner à Florence et devenir architecte militaire de César Borgia en 1502. A Rome il travaille pour Julien de Médicis, frère du pape Léon X. A partir de 1506, il partage son temps entre Milan, où il est cette fois au service des Français. Partout, il fascine par son savoir, mais aussi son charme et par l’originalité de sa pensée.
Le protégé du Roi de France
Pendant les guerres d’Italie, François Ier est séduit par l’art italien et invite en 1517 son plus éminent représentant, Léonard de Vinci, auquel il offre tous les moyens matériels et le titre de « premier peintre, ingénieur et architecte du roi ». Il lui offre le manoir de Cloux. Face au château royal d’Amboise, qu’il transforme. Pour Léonard de Vinci, c’est l’occasion d’achever sereinement sa vie, « libre de penser, rêver et travailler ». Il devient un interlocuteur privilégié et admiré du roi et de la cour. Il y meurt en 1520 avec les honneurs dignes d’un souverain. Sa légende de génie universel, née de son vivant, se diffuse à travers la Renaissance avec un culte tout particulier en France où il rentre dès sa mort dans les collections royales.
Léonard de Vinci est donc l’un des plus grands génies de tous les temps. À la fois artiste (dessin, architecture, littérature) et notamment peintre (La Cène, La Joconde…), scientifique (géologie, botanique, anatomie…), inventeur (projets de machines comme l’hélicoptère ou le sous-marin), il aborda tous les domaines de la connaissance et marqua son époque. Homme influent qui côtoya les puissants (parmi eux, François 1er), il est marqué par la philosophie humaniste. Tous ces aspects ont fait de lui l’Homme de la Renaissance. La France lui voue un culte tout particulier .
Pour clore ma trilogie sur l’art Islamique, voici maintenant le Musée d’Art Islamique de Doha. J’ai conscience ici de passer sous silence sous silence la merveilleuse et intelligente rénovation de la galerie du MET à New York. Un manque que je finirai par combler.
Le MIA émerveille par son contenu et son son contenant. Le grand Ioh Ming Pei, architecte de la pyramide du Lovre, l’a conçu sur la scénique Corniche de Doha. Ce bâtiment admirable sert d’écrin à des collections exceptionnelles de par leur diversité et leur richesse. Le propos est didactique et propose une double approche : chronologique et thématique.
Des origines de l’art islamique aux Mongols
Les collections très complètes se répartissent sur deux étages. Le RDC de l’édifice, lui, accueille des expositions temporaires d’une grande qualité et une très belle boutique. Le toisième étage correspond à un restaurant et des expositions plus petites.
On commence généralement les visites au 2e étage. On y aborde de manière chronologique l’art islamique. A commencer par la naissance de l’Islam dans la région du Hijaz (VI-VIIe) et la diffusion de la parole sainte grâce à l’écriture. Des vitrines exposent des pages de Coran ainsi que des céramiques. Ces dernières constituèrent un support privilégié d’écriture dès les débuts de l’Islam.
Une deuxième salle en enfilade présente la dynastie Omeyyade. On la voit d’abord dans sa branche syrienne. Puis apparaissent ses apports espagnols (Xe) avec des chapiteaux venus du magnifique palais de Mdinet al Zahra, non loin de Cordoue.
Les Abbassides vainqueurs de la dynastie damasquine firent de Bagdad le centre du monde islamique dès le IXe. Ils apparaissent dans le travail du verre. Alors que les fatimides vont s’illustrer dans la joaillerie. La grande salle suivante s’intéresse à l’Iran seldjoukides et à ses merveilles d’orfèvrerie (candélabres) mais aussi aux très beaux carreaux de céramique. Elle annonce l’arrivée des Mongols avec notamment un magnifique kaftan complété de gants et coiffe (XIIIe).
Des Mamlouks aux grands Empires
On découvre alors l’Egypte de Saladin grâce à des manuscrits scientifiques et des fontaines. On passe ensuite à l’Egypte des mamlouk (XVe)s. De belles lampes de mosquées en verre, de prestigieuses albarelles, pots a pharmacie, illustrent cette période. On peut y rattacher des chefs d’œuvre de bois comme des grilles de moucharabieh et des portes sculptées cairotes.
L’époque timuride quant à elle, apparait au travers d’échiquiers, de céramiques et d’un très étonnant tapis de jeu. On rentre alors dans l’âge d’or des grands Empires (XVI-XIXe). L’Iran tout d’abord avec les œuvres Safavides : de magnifiques tapis ainsi que d’étonnants portraits repris ensuite à l’époque Qajar et des manuscrits de toute beauté comme les pages du fameux Shanameh. Vient ensuite l’empire Moghol qui dura en Inde jusqu’à la colonisation anglaise. Il créa des merveilles de bijoux, poignards et manuscrits notamment.
Enfin, l’Empire ottoman célèbre pour ses céramiques florales s’expose ici dans une spectaculaire armure.
Le premier étage propose une vision plus thématique de l’art Islamique. Une salle aborde l’écriture et ses supports (bois, pierre, textile, parchemin, céramique, orfèvrerie entre autres). Une autre s’intéresse aux motifs iconographiques qu’ils soient floraux, géométriques ou calligraphiques. Il faut absolument prendre le temps de voir la fantastique collection d’astrolabes et une rarissime tente Moghole (XIIIe) quasi complète. On attaque cet étage à partir du grand salon central qui expose les œuvres majeures du musée. Une synthèse magistrale pour le visiteur pressé.
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