ROM, Royal Ontario Museum

Le Royal Ontario Museum ou ROM est né en 1915 de la fusion des galeries de l’Université mais aussi de dons, le  https://www.rom.on.ca/en .

Il est composé d’un batiment ancien néo byzantin agrandi au lendemain de la grande crise (1933) et enveloppé en 2002 dans une grande facade de verre semblable à un immense cristal. Il ouvre sur un atrium qui dessert au rdc une boutique (belle mais onéreuse), la billeterie, les accès aux autres niveaux et les galeries canadiennes et asiatiques.

Visiter le ROM

Vu la richesse des collections (Ce n’est pas le louvre ni le MET non plus) si vous habitez Toronto l’abonnement est vite rentabilisé les week ends d’hiver…. Sinon l’entrée est bien chère. Le Rom offre une foultitude d’activités, ateliers, expo mais aussi soirées bar (…)….

Les highlights du musée sont la fantastique collection de pierres et minéraux, et la galerie des dinosaures. Chacune des galeries fait l’objet d une visite guidée assurée par un bénévole ( en principe très au point)à 11h 12h 14h (avec 1 visite en francais à 14h). Il suffit de verifier les visites de la journée sur le site du ROM, qui fourmille d informations. Deux fois par an, le sous-sol de l’institution accueille une grande exposition internationale, en général de remarquable facture.

Galeries asiatiques et amérindiennes

Une fois rentré à l’ombre du grand dinosaure, le rdc distribue vers la droite sur la galerie chinoise, la plus grande du monde hors du territoire chinois . Elle compte notamment  une tombe Ming, une reconstitution d’un angle de palais imperial, la statue d’un bonze mais aussi des fresques du 12e s de Bouddha, des tuiles vernissées. De là on accède aux galeries coréenne et Japonaise.

La collection coréenne présente des céramiques, métaux, de la vaisselle de pierre et de porcelaine, de la calligraphie. La galerie du Prince Takamado, du Japon expose des kimonos et reconstitue une cérémonie du thé. Des céramiques, gravures, laques et armes, des objets de samourais.complètent l’évocation de la période Edo.ROM 1

De retour dans le grand hall, Sur la gauche,  2 totems ramenés en train depuis Vancouver, annoncent les galeries canadiennes. Des meubles, tableaux objets des premiers immigrants Français et Anglais constituent cette aglerie. En face s’ouvre la passionnante galerie des peuples autochtones qui.explore les traditions et cultures des premières nations. Plus de 1000 objets sont exposés par roulement pour évoquer la vie des Premières Nations de l’Alaska aux grandes plaines.

Biodiversité et ethnologie

Le 1er étage propose des galeries axées sur les trésors de la terre, animaux, biodiversité. C’est une sorte de musée empaillé complété par une recréation d’une grotte des chauves-souris et une galerie des oiseaux un peu effrayante. les amateurs de minéralogie, dinosaures sont particulièrement à la fête. Les deux dernières galeries sont en effet époustouflantes. Elles présentent effectivement quelques specimens uniques comme les œufs de dinosaures fossilisés, les os de tortues géantes des squelettes de Tyrannosaurus rex, Stegosaurus, and Triceratops. Certains d’entre eux, ont été retrouvés dans l’Alberta… La quantité et la qualité des ossements et fossiles est remarquable. Un MUST.et pour les minéraux une des plus belles galeries au monde avec des fragments de météorites et pierres  précieuses. Des vidéos, tablettes interactives complètent les vitrines.

Le 2e étage se décompose en galeries ethnologiques d’Afrique Asie Pacifique. On y voit des objets quotidiens, cérémoniels et rituels comme ces saisissants cercueils africains. Au même étage, une passerelle mène à des galeries plus historiques comme celles consacrées à l’Inde et au Moyen-Orient . celle-ci fait le pari intéressant de faire cohabiter objets paiens, musulmans et hébraiques. Ainsi des tablettes cunéiformes, des Corans, et des objets de synagogues voisinnent avec de beaux exemples de céramiques de la zone syro-palestiniennes. Des poignards moghols jouxtent des divinités hindoues.

L’Antiquité

Enfin, un petit couloir mène aux galeries consacrées à Rome, la Grèce, l’Egypte. De la statuaire à la mosaique, ce sont des pans entiers de l’apport romain qui sont évoqués dans cette jolie petite galerie . Elle regroupe ses collections par thématique : l’argent, le commerce, les dieux, les jeux, la vie quotidienne, l’expansion, l’armée. Parmi les objets, un  casque de gladiateur du IInd siècle très bien conservé. Mais aussi de très beaux verres et bijoux ainsi que la collection étrusque Bratty. La collection grecque est très complète . On passe de la petite statuaire cycladique, à des coupes mycéniennes puis à des vases classiques. On  s’arrête sur les très belles couronnes macédoniennes. Enfin, on finit sur une rare collection chypriote due à une donation des Levantis.ROM 3
La collection égyptienne, chronologique, recèle quelques jolis moments . Ainsi en est-il d’un sarcophage tardif analysé par scanner donc très documenté. On trouve également un poignard hyksos, une belle tête de Cléopatre. Malheureusement les copies en plâtre sont mélangées avec les vestiges et nuisent un peu. Surtout si votre guide ne fait pas le distingo… Pour ces 3 dernières visites, je peux fournir à la demande un itinéraire plus détaillé…

2e étage : galerie européenne

ROM 5

Au-delà de la collection d’armes et de meubles du XXes des petites « period rooms »reconstituent des intérieurs européens du Moyen-age, la Renaissance au XXe siècle. On passe ainsi d’un salon Louis XV à un bureau victorien ou à une chambre art nouveau.
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3e etage textiles
De la préhistoire à nos jours, les textiles présentés au dernier étage du ROM dans des tiroirs et des vitrines tournent en fonction d’expositions thématiques.La collection est très riche. Elle est exposée dans des conditions très strictes (ombre, période courte). Mais il vaut vraiment le coup de tirer les petits tiroirs pour en comprendre la profusion. 200 des 50000 objets sont ainsi exposés autour d’une thématique temporelle.

La peinture française en danger a la Havane

Au secours ! La peinture francaise est en danger !!!!!!

 

Au secours, la peinture française moisit au Musée des Beaux-Arts de la Havane !

http://visitesfabienne.org/wordpress/beaux-arts-cubains/musee-des-beaux-arts

Au 3e etage du magnifique palais asturien qui abrite les collections d’art universel  un drame en effet est en train de miner le patrimoine francais de la Havane. L’absence d’air conditionné  craquèler et fait pourir des tableaux emblématiques de notre XIXe francais. Les champignons pullulent et les gardiennes se lamentent…

Que faire ???

Si le manque d’éclairage ou au contraire les spots brûlants, la moisissure ne s’attaquaient qu’à des œuvres secondaires je ne pleurerais pas.  Que disparaissent les pompiers et troubadours ! Que Bouguereau si apprécié par la bourgeoisie Havanaise des années 1920 moisisse !

Mais  l’Ecole de Barbizon est en péril également ! Corot) se couvre de mousse. Les épaules disproportionnées du ravissant portrait d’officier  d’Ingres  disparaissent sous les taches d’humidité. Le joli Greuze, et les deux Vernet (le marseillais pas celui du Templete) s’effritent.  Le beau tigre de Delacroix  moisit. Et surtout  un extraordinaire Courbet, un peu à contre jour : la vague se couvre de moisissure.

La Vague, un chef d’oeuvre en danger

Au cours de l’été 1869, Courbet s’installe à Etretat, petite ville normande où Delacroix, Boudin ou Jongkind sont déjà venus peindre la mer. Inspiré par la fameuse estampe de Hokusai (1831) l’artiste  y donne une vision intense de la mer orageuse, tourmentée et inquiétante, traduisant la puissance sauvage des forces naturelles le tout travaillé au couteau dans une matière épaisse.

Courbet, chef de file de l’ecole réaliste, connu pour ses œuvres fortes (l’Enterrement à Ornans, l’origine du monde) offre une vision plus classique et construit son tableau en trois bandes horizontales : le rivage, les flots traités dans une gamme vert sombre relevée du blanc de l’écume et le ciel chargé de nuages. Au Salon de 1870, les toiles de cette série  ( exposées dans les musées de Francfort, d’Orsay, de Lyon, du Havre….) assurent la notoriété du peintre.

Pour en savoir plus

EXPOSITION TEMPORAIRE ¡ Hasta siempre ! Ajaccio … – Musée Fesch

www.musee-fesch.com/…/musee…/DP %20CUBA%20-%20Palais%..

Fusterlandia

Fusterlandia ou comment un quartier entier renaît grâce à un artiste.

Le quartier de Jaimanitas, ancien quartier délaissé de pêcheurs, est en passe  de devenir l’un des hauts lieux de l’art à la Havane. Ce, depuis que Jose Rodriguez Fuster, l’un de ses habitants, artiste céramiste, s’est mis en tete de le redécorer.

Un homme redonne vie à tout un quartier

Depuis 25 ans, sur ses propres deniers, cet homme de 7o ans, tout d’abord seul, tapisse les maisons et rues de son quartier de fragments de carreaux de faience souvent ramenés de l’étranger.

Le projet Fusterlandia englobe aujourd’hui près de 150 maisons. Il étonne d’autant plus qu’il a été initié pendant “la période spéciale en temps de paix”, ce joli euphémisme pour qualifier les années 1990 où Cuba a traversé une crise économique sans précedent.

Ainsi, ce projet, artistique et décoratif du à la perséverance, au talent et à la générosité de son auteur visionnaire, est devenu un véritable projet économique créateur d’emplois. Directement puisqu’il attire des admirateurs. Et indirectement par la vente de souvenirs. Mais c’est aussi un projet social. En effet, il intègre la population locale, la forme et lui fournit emplois et lieux de vie et de partage.

Une licorne fontaine

Une notoriété croissante

Le quartier déshérité, replié sur lui même, s’ouvre de plus en plus. Il est en train de devenir un lieu très attractif de la capitale. On le devine en passant sur la 5e avenue. Là, des arrêts d’autobus colorés et aux formes enchevetrées rappellent un peu Gaudi, l’une des références.

Pour en savoir plus sur Fuster et son rêve : https://www.youtube.com/watch?v=URfcssOpEPU

On peut commencer la visite par la maison de l’artiste. Cette extraordinaire création colorée n’est aps sans rappeler Gaudi bien sûr mais aussi Nikki de Saint Phalle. L’artiste se réclame de l’héritage du célèbre catalan. Les couleurs et formes des animaux imaginaires évoquent quant à eux la compagne de Tinguely. Puis vous pouvez flâner au gré du quartier pour y découvrir l’exubérance colorée des mosaïques.

https://www.youtube.com/watch?v=nlotrtoyQeY

La maison de l’artiste se visite et vaut vraiment le coup d’oeil(tlj 9h30/16h30 sauf éventuellement l’heure du repas calle 226 y 3a.

Citation

Le Musée des Arts Décoratifs de la Havane

Le Musée présentant les Arts Décoratifs à la Havane est une belle demeure du Vedado. Située rue 17 (entre D et E), elle évoque la vie fastueuse de la riche bourgeoisie du début du XXe siècle. Construite entre 1924 et 27 sur le modèle français , elle tranche sur les maisons alentours par ses lignes classiques et les matériaux utilisés. Les Etats-Unis appellent ce style Beaux-Arts et que nous le qualifions de Napoléon III voire d’éclectisme. La maison parisienne Jansen assura quant à elle la décoration. En fait, elle associe la lourdeur barococo avec la surcharge ornementale orientale…

http://www.lettresdecuba.cult.cu/?q=articles/l%E2%80%99histoire-du-mus%C3%A9e-national-des-arts-d%C3%A9coratifs-de-la-havane.html

Une maison magnifique

La maison a appartenu à Maria Luisa Gomez, Comtesse de Revilla de Camargo, grande famille de propriétaires terriens et fonciers. Cette riche famille possédait également la Manzana de Gomez. Cette dernière est une galerie commerciale construite au débouché de la rue Obispo dans l’esprit des galeries commerciales de la fin du XIXes (Galleria Umberto à Naples, passages parisiens, Galeries Royales de Bruxelles…). La maison fut convertie en musée national en 1961. Cest donc davantage une maison dans le goût des riches familles cubaines des années 30 qu’un musée des Arts décoratifs au sens européen. Une sorte de Jacquemart André local. Dommage que la muséographie reste attachée à cette époque. On imagine bien une boutique et un café dans le jardin d’hiver. Les terrasses et jardins raffraichis de bassins et fontaines aujourd’hui muettes se prêteraient bien à la déténte…

Rue 17, devant les Arts Décoratifs à la Havane

Des salons qui montrent la richesse de la bourgeoisie locale

Dès l’entrée, l’œil est attiré par des objets décoratifs, meubles et tableaux ; en l’occurrence des commodes transition et deux panneaux décoratifs peints par Hubert Robert pas forcement au meilleur de son art. Le peintre a justement été à l’honneur à Paris, dans une exposition qui luia été consacrée au Louvre.

http://www.lemonde.fr/arts/article/2016/04/11/rever-les-ruines-pour-mieux-s-en-relever_4899769_1655012.html.

Sur le vestibule, s’ouvre un salon Louis XV par son mobilier et ses tableaux (beau portrait de Marie Leczinska et portait par Nicolas de Largilire). Les propriétaires envoyèrent même les panneaux de bois local en France pour y être travaillés. L’impressionnante salle à manger présente une vaisselle anglo francaise (Baccarat- Wedgwood sont à l’honneur) ainsi que des tapisseries d’Aubusson. Quant au salon de musique, il abrite une collection de laques chinoises et japonaises : meubles et paravents.

Vestibule du Musée des Arts Décoratifs de la Havane

Des collections confisquées

Le grand escalier mène à l’étage où l’on découvre le salon néoclassique avec des meubles Louis XVI. Le plus impressionnant est le secrétaire de Marie Antoinette œuvre de Riesener. Sur la gauche, une salle de bain très art déco de marbre. De l’autre côté, un petit boudoir dans les bleus chers au goût cubain nous entraine dans le mobilier Napoléon III avec ses incrustations de nacre. Le petit salon de Sèvres expose de belles porcelaines et des biscuits et mène au salon anglais. Meubles, peintures, porcelaines, montrent les lignes plus classiques et sobres de l’art anglais du XVIIIe s. En face un petit boudoir éclectique contient le seul meuble cubain de la collection, une console d’un gout très baroque et de petits paysages costumbristes.

Le salon oriental se trouve dans une ancienne chambre et expose une superbe collection de céramiques, ivoires, meubles asiatiques. Il est décoré de panneaux laques orientaux. Enfin le palier offre une magnifique collection de verreries art Nouveau : on y retrouve tous les grands créateurs Louis Comfort Tiffany, Galle, Lalique…

Pour en savoir davantage sur le quartier : http://visitesfabienne.org/wordpress/le-vedado/

Pour en découvrir davantage sur la période Art Déco à la Havane : http://visitesfabienne.org/wordpress/havane-art-deco/