Stratford upon Avon

Stratford-upon-Avon c’est bien sûr la ville de Shakespeare. Cette petite ville médiévale charmante s’est muée en une véritable attraction touristique.

Stratford upon Avon, la magie d’une petite ville médiévale anglaise

High Street, Stratford upon Avon

Sur un site anglo-saxon, la ville s’est développée au Moyen-Age autour de sa rivière. L’Avon que l’on retrouve jusqu’à Bristol, s’y traversait à gué avant même que les Saxons ne songent à y construire un pont. La petite ville s’est agrandie et enrichie de la proximité des Cotswolds, riche région lainière. https://visitesfabienne.org/les-cotswolds/

la rue dans laquelle est né Shakespeare, Stratford upon Avon

Elle s’est alors développée autour de ses tanneries et dans la fabrication lainière. Les bâtiments des 15e et 17e attestent de cette période de gloire. Le quartier historique a conservé ses jolies maisons à colombage. Comme tous les centres textiles de cette région isolée des mines de charbon, elle s’est endormie avec la révolution industrielle.

Stratford upon Avon, la ville de Shakespeare

Maison de Shakespeare

Pourtant Stratford jouissait depuis un siècle déjà du culte voué à l’enfant du pays. Ce culte s’est aujourd’hui mué en idolâtrie. A Stratford, on marche dans les pas de Shakespeare, on visite les lieux de Shakespeare, on mange comme Shakespeare, on pense à Shakespeare, on respire l’air de Shakespeare. Cela étant, la petite ville a conservé son charme et offre une ravissante occasion de se plonger dans l’Angleterre élisabéthaine.

rue de la Maison natale de Shakespeare, Stratford upon Avon

L’itinéraire touristique commence à la maison dans laquelle est né l’illustre barde sur Henley Street. Puis il continue jusqu’à Bridge Street et vers High Street. On y voit de magnifiques bâtiments élisabéthains à colombages, notamment la Maison Harvard. Puis on longe chapel street, Nash’s House et New Place. https://www.visitstratforduponavon.co.uk/documents/visitormapandguide.pdf

La route historique continue sur Church Street. Des bâtiments des Guildes remontent au 15e s et des propriétés des 18/19e. L’itinéraire se termine à Old Town. Au passage, on voit également Hall’s Croft et la Holy Trinity Church.

On peut parachever la visite des lieux en empruntant le chemin qui mène au cottage de Anne Hathaway et qui permet une jolie balade. On peut également compléter par une balade fort plaisante le long des quais.

Cottage de Anne Hatthaway, épouse de Shakespeare, Stratford upon Avon

https://www.visitstratforduponavon.co.uk/documents/walksleaflet.pdf

Warwick

rue de Warwick

Non loin de Stratford, une autre petite ville avec une atmosphère bien différente mais elle aussi figée dans son passé. Toute aussi charmante, beaucoup moins touristique, la petite cité universitaire de Warwick conserve bien des attraits.

Chateau de Warwick

Elle s’articule autour d’un formidable château de fondation saxonne (Ixe) mais construit à la conquête normande en même temps que la ville et le comté. Un incendie détruisit la forteresse transformée en château en 1694 domine toujours la rivière et la ville bientôt fortifiée. Il ne reste de la citadelle médiévale que les portes Est et Ouest reconstruites et doublées de chapelles. Après le grand incendie, la ville se para de nouvelles bâtisses aux 17 et 18e. . Elle acquit son caractère actuel avant de s’endormir en passant à côté des grandes modernisations. Ce qui lui a permis de nous parvenir quasi intacte et charmante.

Warwick, le donjon



Windsor et Eton

Côté face Windsor, côté pile Eton. Les deux localités de Windsor et Eton se situent de part et d’autre de la Tamise. L’une évoque la royauté, l’autre l’aristocratie. Pourtant en traversant la Tamise on passe d’un monde à l’autre.

Un chateau sous haute surveillance

Côté Windsor on se croirait presque à Disneyland tant l’image de la royauté apparait comme une marque publicitaire. Au contraire, Eton évoque la pérennité des institutions, le charme et le raffinement d’une civilisation ancienne et policée.

Eton college

Windsor la déception

Le donjon de Windsor

Connu pour son immense château toujours habité par sa majesté la Reine, Windsor en impose. L’immense forteresse médiévale domine la petite ville. Mais l’air de royauté est pollué par l’affluence touristique. Les boutiques de souvenirs bon marché succèdent aux enseignes de restauration rapide. Les constructions anarchiques et bon marché enlèvent toute grandeur au site. Pour couronner le tout, si l’on peut dire, la promenade tant vantée la « long walk » s’avère être une longue bande goudronnée sur laquelle des hordes de touristes déambulent presque sans but. On est loin ici de la splendeur de Versailles sur ce tarmac de 3 longs miles bordé d’une pelouse piétinée. Le seul intérêt réside dans la vue sur le château, malheureusement complètement reconstruit. En outre, les avions survolent le château à très basse altitude pour aller chercher la piste de Heathrow, à quelques kilomètres seulement. https://www.rct.uk/visit/windsor-castle

Windsor, Hôtel de ville
La maison penchée de Windsor

Pour se consoler, il reste quelques jolies découvertes dans la ville, comme le Guildhall, vraisemblablement œuvre du grand architecte Christopher Wren. Avant de passer à la postérité pour avoir reconstruit Londres après le grand incendie de 1666, le jeune Wren fit ses armes dans sa ville de naissance. Les petites rues anciennes alentours ne manquent pas de charme pour peu qu’elles ne soient envahies de hordes de visiteurs.

Gare de Windsor

La rénovation de la gare victorienne en centre commercial ajoute néanmoins une animation commerciale plutôt agréable. Pour autant, le quartier le plus agréable de Windsor se trouve sur les bords du fleuve et sur le pont.

La Tamise vue du Pont entre Windsor et Eton

De l’autre côté du Pont, Eton

Restaurant sur High Street Eton

Dès que l’on traverse la Tamise, l’ambiance change du tout au tout. Près du pont, des pubs et cafés fournissent de quoi se sustenter. La grande rue, High Street, mène au collège d’Eton, la Public School la plus prisée du Royaume Uni. Car Eton vit entièrement autour de l’Ecole qui a formé les élites du pays : princes, ministres, intellectuels. Ce type de pensionnat très haut de gamme, réservé aux jeunes garçons de 13 à 18 ans, reste typiquement britannique. L’expansion de l’établissement fondé au XVe s a bloqué la croissance de la ville. Celle-ci se réduit à des auberges, cafés, boutiques, tournés sur les élèves. Cet arrêt dans le temps confère son agrément au lieu.

Eton college depuis High Street

 Les bâtiments ont beau être très récents pour certains, le charme de la cité scolaire reste en effet intact. De jolies boutiques un brin désuètes vendent canotiers, chaussettes et costumes de cérémonies. Les constructions se perdent dans une verdure délicieuse qui curieusement ne semble pas beaucoup attirer les visiteurs.

Depuis le pont, la rue principale s’étire jusqu’à l’église Saint Jean puis vers les bâtiments scolaires avant de se perdre dans les différents terrains de sport et les parcs. L’occasion d’une promenade bucolique bien différente des attractions royales d’outre Tamise.

Pinner

Pinner est l’un des plus jolis villages de charme de la proximité de Londres. Desservi par la Metropolitan Line, le petit centre médiéval a mué en un banlieue cossue.

Depuis le métro, (face au Sainsbury) commence une belle balade d’une bonne heure.

High Street Pinner

Autour de l’église de Pinner

l’église St JB, Pinner et l’ancienne public House

Il suffit de remonter vers la rue principale (High Street) bordée de ravissantes maisons médiévales. Des pubs et boutiques donnent à cette rue son animation. On peut s’y rafraichir agréablement. En haut de cette rue, se dresse une jolie ferme basse, Church Farm, en activité jusqu’en 1906. C’est à cette époque que la capitale a absorbé ce charmant village. De l’autre côté de la rue, l’abattoir abrite aujourd’hui un orthopédiste..

Church Farm, Pinner

Quasiment en face, se dresse l’église Saint Jean Baptiste avec son clocher carré massif et typique. On y accède par la lych gate (porte couverte si typique de la région) latérale. On prend à droite le long de l’église pour longer sur la gauche Pinner House. Une série de bâtiments qui la sertissent totalement défigurent malheureusement la magnifique demeure géorgienne du 18e. Pour être caritatifs, ces logements pour retraités nécessiteux dénaturent la belle façade classique. Juste après, sur la gauche, prend une sente qui mène jusqu’à Moss Lane. Au débouché de ce sentier, on peut prendre à gauche au milieu des belles demeures. On peut également rejoindre la rue Moss en dépassant la sente.

Pinner House

Les jolis cottages de Pinner

Juste avant que la route ne tourne, on parvient à East End Farm. Ces 3 cottages, seuls survivants de la demi douzaine qui se situaient en ces lieux, sont les plus anciennes constructions de la région. Le Tudor Cottage date ainsi de 1592. Une jolie maison géorgienne cache une autre de ces fermes anciennes alors que la grande et belle grange en face a été entièrement rénovée. On continue la route. Après quelques logements, les maisons deviennent toutes plus belles les unes que les autres.

Tudor Cottage sur East end , Pinner

Au bout de Moss Lane, on traverse la rue Paine pour prendre quasi en face Barrow Point Lane que l’on continue jusqu’à un angle droit. Là, on prend à droite pour prendre la petite sente immédiatement sur la gauche. Elle rejoint Waxwell Lane. Au débouché du sentier, on découvre la jolie ferme de Waxwell. La ferme et la rue tirent leur nom de la source, sur la droite au bout de la rue, qui alimentait le village en eau. Puis on revient sur Waxwell Lane jusqu’à the Dell sur la droite. Cette petite vallée, aujourd’hui comblée, nous rappelle que la région fournissait la chaux nécessaire aux maisons de la capitale. Une nouvelle sente nous ramène (sur la gauche) au jardin Little Common juste après White Cottage.

la source Waxwell, emmurée Pinner

Au sortir du parc, reprendre la rue Park sur la gauche jusqu’à Waxwell road. Au carrefour des deux rues, une borne donne la distance de Londres. Un joli pub et deux cottages à colombages charmants offrent une halte avant de redescendre Bridge street pour regagner le métro.

Pour ceux qui voudraient parachever leur découverte par la visite d’une jolie ferme, le musée de Harrow a élu domicile dans une des fermes anciennes de Pinner : https://headstonemanor.org/

Waxwell Cottage, Pinner

Harrow on the Hill

Harrow est aujourd’hui une ville importante du Greater London. Mais cette banlieue offre des visages variés pour peu que l’on s’y promène un peu. La sortie du métro à Harrow sud avec son marché indien et ses primeurs et boulangers bigarrés a de quoi surprendre. Harrow on the Hill offre, quant à elle, deux aspects bien distincts. La sortie nord mène vers un centre commerçant actif avec toutes les chaines traditionnelles d’une ville anglaise de moyenne importance et une population très mélangée. En revanche la sortie sud offre une superbe balade dans le monde un brin désuet d’une des Public School les plus exclusives du pays.

Selon donc la sortie envisagée on passe d’un monde à l’autre, voire d’un siècle à l’autre. Je vous propose un petit itinéraire pour découvrir le quartier élégant de Harrow on the Hill à travers les bâtiments de cette école fort réputée fondée au XVIe siècle. Elle a notamment accueilli Sir Winston Churchill, Palmerston ou encore Lord Byron. https://www.harrowschool.org.uk/

Harrow, Une des Public School les plus chics d’Angleterre.

On descend donc du métro par la sortie sud (la route d’accès est un éternel embouteillage aussi me parait-il plus judicieux d’arriver par le métro). On peut alors traverser la grande pelouse et longer sur la gauche Lowland. La circulation y est toujours compacte. On se dirige vers la rue à gauche qui longe le grand carré d’herbe. Grove Hill permet de passer de la tumeur de la ville à une atmosphère quasi villageoise. La notoriété de l’école a en effet permis au village de lutter contre le lotissement et il a conservé son charme d’antan.

On longe en effet de beaux bâtiments scolaires néogothiques qui abritent 3 des 11 internats disséminés sur la colline. Entre les constructions de briques rouges s’ouvrent sur la gauche des vues magnifiques sur Londres. Sur la droite, juste après le sentier qui monte, une plaque rappelle la présence du puit de Charles 1er. Le souverain s’y abreuva avant de se rendre aux Ecossais. Ce puit rappelle la difficulté d’approvisionner la colline jusqu’au 19e siècle et explique aussi pourquoi elle est restée peu habitée.

Le manoir nommé « Speech Room » érigé en 1870 accueille les assemblées du prestigieux pensionnat pour garçon. En face, se situe la chapelle et la bibliothèque. On est ici au cœur du prestigieux établissement. Commence alors High Street. C’est ici qu’ont débuté les constructions au 16e siècle. Ce que l’on voit aujourd’hui de l’école correspond à la grande expansion de l’époque victorienne (19e siècle). Les 3 internats s’élèvent à l’emplacement d’un manoir du 14e siècle. Les jolis magasins surannés proposent à la vente canotiers, uniformes de tous les jours ou plus formels.

Harrow ou la splendeur des siècles passés

 On se croirait au XIXe siècle. Les jolies maisons abritent tuteurs, professeurs ou membres de l’administration. Après la jolie fontaine on arrive sur la place principale et on prend sur la droite la rue qui descend Byron Hill. Parmi les constructions, un curieux cottage de bois. La rue décrit une boucle sur la droite pour devenir Crown Street. Sur la gauche, le Lyon School est une école gratuite (au contraire de la Public School qui en Angleterre est une école privée, payante et chic) Au bout de la rue, à l’angle un sympathique pub, the Castle permet de rejoindre West Street. On revient alors à la place principale.

 On reprend High Street en sens inverse jusqu’à Church Hill que l’on montera sur la gauche.  Le bâtiment surmonté d’une horloge est le plus ancien encore debout et correspond à la vieille école d’Harrow et remonte au 17e.  C’est ici que le squash a été inventé. On accède alors au portail de l’église Sainte Mary, sans grand intérêt sinon qu’elle marque le sommet de la colline et se voit des kilomètres à la ronde. On la contourne pour traverser le charmant cimetière. Il est connu et fréquenté par les amateurs de Byron. Le poète y méditait en effet.

Un chemin goudronné s’amorce sur la droite qui aboutit sur la rue Roxborough Park. On peut également décider de traverser le cimetière et la pelouse qui le prolonge pour regagner le centre de la ville On descend cette rue pour passer devant la charmante église Notre Dame et Saint Thomas de Canterbury. En face de celle-ci, à main droite, une petite sente permet de regagner la pelouse qui fait face à la gare. Pour se sustenter après cette charmante balade, il vaut mieux regagner le centre moderne soit en traversant la gare soit en empruntant la rue sur la gauche qui enjambe la voie de chemin de fer.

Chiswick House

Cet article sur Chiswick House et le renouveau du palladianisme fait suite à celui sur Palladio à Londres https://visitesfabienne.org/Palladio à Londres

Banqueting House

Lorsque Inigo Jones meurt en 1652, la guerre civile fait passer l’architecture au second plan. La tourmente politique emporte avec elle les constructions et notamment les caprices architecturaux des Stuart. En outre le grand incendie de 1666 oblige à repenser Londres. La vision baroque de Wren, mathématicien et astronome promu architecte, devient bientôt synonyme de catholicisme continental. Le palladianisme reprendra à l’arrivée de la dynastie hanovrienne.

Le renouveau du Palladianisme

Avec la Glorieuse Révolution de 1689, et l’avènement de Guillaume et Marie d’Orange puis des Hanovre en 1714, l’architecture anglaise tourne le dos au baroque et à l’esthétique de Wren. Avec  Lord Burlington, le palladianisme connait un renouveau. Pourquoi ?

Petit pavillon
  • Une première raison, essentielle, au changement est politique. La donne a en effet changé dans l’Angleterre du 18e s avec l’avènement d’une dynastie protestante d’origine germanique, les rois Georges Hanovriens et le refus de tout ce qui peut rappeler la contre-Réforme, en l’occurrence le baroque.
  • A cette composante politique s’ajoute un phénomène d’ordre socio-économique : le Mouvement des enclosures. Le regroupement des champs conduit à l’agrandissement des propriétés rurales et leur concentration entre les mains des mêmes grands propriétaires. Ces riches « ruraux » reproduisent deux siècles après le même type de modèle socioéconomique qu’a connu la Vénétie au 16es. Pour se conformer au style de vie de cette nouvelle aristocratie terrienne, les architectes reprennent les principes de Palladio dans son traité. L’esthétique de l’antiquité classique adaptée à la campagne vénitienne se diffuse alors dans les campagnes anglaises
  • Culturellement les temps ont également t changé. le baroque de Wren ou d’Hawksmoor est dépassé. Les jeunes aristocrates, après le « grand tour » évoluent dans leurs gouts. De retour d’Italie, ils se prennent d’intérêt pour l’archéologie et l’antiquité. Influencés par la peinture de Lorrain, connu comme « Claude » au Royaume-Uni, ils se passionnent pour le naturel et le pittoresque et rejettent la grandiloquence.

Chiswick House et la renaissance du palladianisme britannique

Chiswick House marque la recherche d’une identité architecturale anglaise dans un contexte renouvelé. https://chiswickhouseandgardens.org.uk/

façade arrière Chiswick

Conçue comme une maison de campagne proche de Londres pour entretenir ses amis, la maison de Chiswick est le chef d’œuvre Richard Boyle 3e comte de Burlington. De retour d’Italie, ce dernier décide en 1725 de construire une villa palladienne à l’emplacement de la maison de campagne familiale dévastée par le feu. Fasciné par l’architecte vicentin Palladio, il entreprend en effet de diffuser ses idées dans l’Angleterre du 18eme siècle. Dans l’aventure, William Kent à construire ce chef d’œuvre d’un style italianisant et sobre en contraste total avec l’architecture locale.

  • Chiswick lance la vogue de ces façades de temples aux dimensions colossales visant à marquer la noblesse des propriétaires. Elle innove également avec le premier jardin paysager, chef d’œuvre de William Kent. Cette sacralisation correspond à l’enrichissement de l’aristocratie foncière. L’image de la villa romaine s’impose alors en Angleterre. De nombreuses maisons temples parsèment alors le paysage anglais quitte à détruire de vieux manoirs Tudor. Syon House https://www.syonpark.co.uk/, Moor Park, https://www.moorparkgc.co.uk/about/gallery,  StourHead, https://www.nationaltrust.org.uk/stourhead et tant d’autres à travers le Royaume-Uni.
façade avant Chiswick House

Dans la continuité, les façades à colonnes et tympans rappelant le vocabulaire architectural des temples romains adaptés à l’architecture civile et domestique se multiplient à Londres et dans les villes anglaises. Ces grandes demeures serviront de modèle au style géorgien qui gagne alors l’ensemble des villes anglaises.

Spencer House, Londres
Parc de chiswick House

Le palladianisme d’Angleterre aux Etats Unis

Avec la colonisation de l’Amérique et le développement d’une colonie de plantations, le même phénomène se reproduit cette fois de l’autre côté de l’Atlantique.  L’architecte, autoproclamé de la nouvelle nation Jefferson appelait d’ailleurs les Quatre livres de Palladio sa bible. On les trouve dans les bibliothèques de toutes les grandes villes coloniales.

Le père fondateur et 3e Président des USA fit de Palladio son modèle lors de la construction de sa maison Monticello.  A Monticello on retrouve le plan et l’esthétique de la villa Rotonda de Palladio près de Vicence. Cette dernière avait déjà servi de modèle à Lord Burlington pour la construction de Chiswick House. Elle servira également de base pour le Sénat américain et la maison blanche. https://www.monticello.org/

Lorsque les planteurs américains puis les capitaines d’industrie se font construire leurs immenses demeures ils réutilisent donc le langage palladien diffusé dans ses Quattro Libri. La façade de temple plaquée sur la façade, la colonnade permettent d’exprimer la grandeur et la noblesse du propriétaire. On retrouve donc ces éléments dans les plantations qui reprennent sociologiquement et culturellement les éléments de la villa romaine, adaptés par Palladio au XVIe s dans la région vénitienne, et repris au 18e par l’Angleterre lors de sa révolution agricole. Cette esthétique devient alors synonyme de l’enrichissement d’une aristocratie terrienne et consacre la réussite économique de cette classe sociale.

Jefferson passionné par la maison carrée de Nîmes, fit de cette architecture le symbole de la démocratie. Il appliqua ce type de façades à la construction de bâtiments publics.

Les Etats-Unis utilisent de ce fait les colonnades et frontons comme signe de noblesse pour les grandes maisons particulières ou les édifices publics : chambres des Représentants, Congrès, grandes institutions culturelles (Universités, Bibliothèques). Même la maison du Président nous rappelle l’importance du leg palladien.

La France elle ne recourt au vocabulaire palladien que dans la construction d’énormes églises (Madeleine). Le vocabulaire colossal et ostentatoire, le grandiose et le sacré sont en général bannis de l’architecture domestique postrévolutionnaire et catholique.

Pavillondans le parc de Chiswick

Moor Park

Animaux londoniens

Les animaux londoniens sont légion. On les rencontre bien sûr en laisse, ou non, accompagnés de leurs maitres. Mais ceux qui m’intéressent ici sont les animaux de pierre, de bois ou de bronze, disséminés au travers de la ville. Alors, avec ou sans enfants, ne boudez pas votre plaisir et partez à la recherche de ces animaux de Londres dans cette balade au poil !

Un fantastique troupeau d’éléphants

Ces animaux londoniens, crées par les artistes Gillie et Marc, ont élu domicile sur les trottoirs non pas de Bombay mais de Spitalfield Market. 20 éléphanteaux orphelins de bronze et une maman sont apparus en janvier 2021. Ils se promenaient l’année dernière du côté de Marble Arch. Ce « troupeau de l’espoir » risque de repartir d’ici novembre, juste le temps d’éveiller les consciences au drame des éléphants. Ceux-ci s’inspirent de modèles réels pris en charge par le Sheldrick Wildlife Trust. Devant Chaque éléphanteau un petit panneau signalétique donne son nom et raconte brièvement sa vie. https://www.sheldrickwildlifetrust.org/herd-of-hope

Des animaux londoniens à grandes oreilles

Mélangé à ce troupeau, deux fantastiques créatures tirées de l’imagination fertile du couple Marc et Gillie : Rabbitgirl and Dogman ou le chien et la lapine. Tout près du Marché Spitalfield, on découvre la lapine et son fidèle compagnon assis par terre en maillot de bain une tasse de café à la main.(2017) Plus loin, le couple d’artistes anglo-australien a représenté leur duo d’amoureux improbables sur un sidecar (2020) https://us.gillieandmarc.com

Si, comme moi, vous aimez les lapins, ne manquez pas celui de Liverpool station : Leaping Hare on Crescent Bell, Barry Flanagan, 1988. Marque de fabrique de l’artiste gallois, ce lièvre aux grandes oreilles. Celui de Broadgate circle, un ensemble ultra moderne d’immeubles derrière Liverpool street Station, bondit au dessus d’un croissant de lune. https://www.broadgate.co.uk/art/collection/leaping-hare-on-crescent-bell. Pour en savoir plus d’une manière générale sur le génial concepteur de lapins : https://barryflanagan.com/biography

Ours et Singes, d’autres animaux londoniens

  • Mes préférés, dans la série des animaux londoniens, sont les singes de Brown Hart Gardens.Le jardin se situe en hauteur, au dessus d’une station électrique. Crée en 905, il a réouvert en 2013 après des travaux. En plein cœur de Mayfair, juste derrière Oxford Street, il rassemble la plus incroyable réunion de singes colorés. Ces  « Mothers », créées par Surbhi Modi, sont apparues en 2019. Il s’agit de quatre singes de couleur psychédélique (jaune, rose vif et bleu électrique) et de leurs bébés. http://www.gonemodern.com/artist-items.cfm?artist=122 

Vous y verrez des fourmis géantes, des paresseux endormis sur les murs et beaucoup d’autres 

Pays de Galles

Le Nord du Pays de Galles

Cette semaine je vous propose un itinéraire pour découvrir le Nord du Pays de Galles. On l’aborde à partir de Liverpool, Chester ou Birmingham. Des trains relient l’Angleterre aux villes aux noms imprononçables du Nord du Pays de Galles.

Snowdonia, la montagne du Nord du Pays de Galles

En remontant vers le Nord du Pays de Galles depuis la péninsule de Saint David’s, la ravissante ville de Abeyswyth développe ses façades colorées le long d’une baie. Les villages deviennent plus jolis que dans le sud avec des maisons de pierre grise locale. Une grande partie de la zone est occupée par le parc régional de Snowdonia dans lequel sont aménagés nombre de chemins de randonnée au milieu des fougères et de la bruyère. https://www.snowdonia.gov.wales/

La mignonne petite ville de Dolgellau peut servir de base d’exploration. On y trouve de quoi se ravitailler, des restaurants et cafés mais aussi stations essence et parking. Le massif de Snowdonia est la belle région naturelle du Nord du Pays de Galles et offre une multitude de belles marches. https://www.visitwales.com/en-us/things-do/adventure-and-activities/walking/long-distance-walking-trails-wales

Portmeirion, le Disneyland gallois

Encore plus à l’Ouest et au Nord une curiosité attire les visiteurs : le village entièrement fabriqué de Portmeirrion. Bric à brac d’antiquités chinées et de créations bon marché en tôle ondulée, ce village dégage néanmoins un charme italianisant incomparable. Le site est déjà très agréable et les petits cottages colorés, tous louables confèrent une atmosphère de vacances. Tout autour de la plaza centrale se dressent un faux Panthéon à la coupole en tôle ondulée, un clocher d’allure bavaroise ainsi qu’un fac-similé hôtel de ville gothique. Pour construire l’ensemble, l’architecte des lieux, Sir Clough Williams-Ellis, a consacré sa vie et sa fortune et n’a pas hésité à racheter des demeures historiques abandonnées ou vouées à la destruction. Sa fille consacra le lieu en ouvrant un atelier de céramique devenu très connu. La vaisselle de Portmeirion est en effet aujourd’hui pratiquement plus célèbre que le village dont elle est originaire. https://portmeirion.wales/

Encore plus au Nord, se situe le château de Caernarfon, impressionnant symbole du pouvoir Anglais sur le Pays de Galles. https://cadw.gov.wales/visit/places-to-visit/caernarfon-castle

Le Centre du Pays de Galles est une terre agricole verte et riche en moutons et gibier. Perdrix et oiseaux de toutes sortes voisinent sur la route. Non loin de la frontière anglaise, se situe le château de Powis, impressionnante structure médiévale de briques rouges : https://www.nationaltrust.org.uk/powis-castle-and-garden

Le Pays de Galles abonde en effet en bâtisses médiévales souvent abandonnées après la coquète anglaise. Pour autant ces deux châteaux sont particulièrement importants le premier par sa symbolique et sa taille et le second pour ses somptueux jardins.

Pays de Galles Sud

A l’Ouest du pays, le Nord et le Sud du Pays de Galles tendent à se comporter de manière différente du reste du Royaume-Uni.

On peut commencer cette boucle par le Sud du Pays de Galles, en venant de Bristol. Malgré l’annexion de la région au XIIIème siècle, elle reste fidèle à son histoire, ses traditions et sa langue celtique. Au point que toute l’administration est maintenant bilingue.

Je peux ici vous proposer deux circuits à combiner le cas échéant : nous commencerons cette semaine par le sud, puis la semaine prochaine le Nord.

 Du Sud, on arrive par Newport et on peut s’arrêter à Carleon, un des grands camps romains avec York et Chester. Ont survécu des baraquements militaires assez uniques, des latrines, mais aussi un amphithéâtre et des thermes. http://www.caerleon.net/intro/index.htm. Non loin, se dresse le château de Treddegar. Et les vestiges du château médiéval de Caerphilly.

Peu avant Cardiff, on accède au massif montagneux de Brecon Beacon pour de longues promenades. La petite ville de Brecon peut servir de base pour promeneurs mais on peut s’arrêter tout le long de la magnifique route qui y mène puis Cardiff entre Merthyr Tydfil et Libanus sur la A 470. De nombreux parkings permettent de laisser la voiture pour partir à l’assaut de ces grosses collines et notamment de la plus haute le Pen y Fan. Depuis le parking de Storey Arms, de nombreux chemins très balisés parcourent ces montagnettes couvertes de bruyère entre lacs et moutons. Les marcheurs tendent à se concentrer sur les mêmes sentiers. Aussi ne faut-il pas hésiter à aller au-delà des chemins les plus connus pour découvrir le charme de monticules encore sauvages. https://www.nationaltrust.org.uk/brecon-beacons/trails/pen-y-fan-and-corn-du-circular-walk

La capitale Cardiff, au Sud du Pays de Galles

 On peut aussi préférer les villes, auquel cas Cardiff offre une belle journée de visite avec son château aux intérieurs victoriens spectaculaires. https://www.cardiffcastle.com/

 La vieille ville autour offre une jolie animation avec ses nombreux passages couverts. On peut pousser jusqu’au quartier de l’université et au musée des beaux-arts à moins que le quartier du Port ne soit plus à votre goût avec le très moderne Parlement et la jolie petite église norvégienne où fut baptisé le plus britannique des auteurs scandinaves, Roald Dahl. https://senedd.wales/en/visiting/senedd/Pages/sen-visiting.aspx

https://www.visitwales.com/en-us/things-do/culture/cultural-attractions/roald-dahl-and-little-norwegian-church

Les beautés de la côte du Sud du Pays de Galles

En suivant la côte sud, on peut s’arrêter sur la péninsule de Gower pour profiter des plages.  De jolis villages se succèdent, tels Port-Eynon et Rhossili. On peut y marcher sur la longue plage, paradis pour les surfeurs non frileux ou préférer tenter la balade jusqu’à l’ilot isolé par les flots à marée haute. https://www.nationaltrust.org.uk/lists/top-10-legendary-walks-in-wales

Le petit village de Rhossili, très fréquenté le week-end, est bien équipé en parkings et petits restaurants.

Il faut surtout se rendre jusqu’à la magnifique péninsule de Pembroke. Au sud on découvre de jolis villages tels Tenby au lacis de ruelles médiévales juchées sur des falaises qui dominent la plage. Il convient également de s’arrêter à Pembroke pour en admirer les murailles et le château bâti au 12e s et symbole du pouvoir anglais. H VII y est d’ailleurs né. Puis il faut prévoir du temps dans la partie nord de la péninsule à St David’s. La cathédrale construite en hommage au saint patron local y est imposante et les ruines du palais épiscopal sont un des clous du voyage. La ville, ravissante, pousse à la promenade et on peut aller jusqu’à la petite chapelle de st Non, en ruine mais dans un site côtier magnifique. Un beau sentier douanier permet de profiter de points de vue sur la mer. https://www.historic-uk.com/HistoryMagazine/DestinationsUK/St-Davids-Wales/

Palladio à Londres

Palladio n’est pas forcément très connu en France. Pourtant, il est l’une des figures essentielles de l’architecture anglo-saxonne. A tel point que le Congrès américain l’a reconnu comme « père de l’architecture américaine » en 2010 dans la Résolution 259.

Banqueting House

Mais il n’aurait pas autant été apprécié et adopté aux Etats-Unis si la Grande Bretagne n’avait pas au préalable épousé ses principes.

Une petite promenade dans le quartier de Westminster va nous permettre de nous familiariser l’architecture palladienne et avec son adaptateur anglais : Inigo Jones.

Voyons d’abord qui est qui.

Palladio, palladianisme, kezaco

Palladio est un architecte italien de la Renaissance. Plus précisément il est L’architecte le plus renommé de la Vénétie du 16e siècle. Né en 1508 à Padoue, il meurt à Vicence en 1580 après avoir bâti une trentaine de villas dans la région. Il a également construit une bonne vingtaine de Palais et Bâtiments Publics comme la Basilique et le Théâtre Olympique dans Vicence même. Il a également construit trois églises à Venise. https://whc.unesco.org/fr/list/712/

Palladio a travaillé dans un contexte particulier : le repli de Venise sur la Terre Ferme. Ce repli s’explique pour plusieurs raisons. Venise s’est affirmée comme carrefour commercial stratégique pendant tout le Moyen-Age. Mais elle voit sa position s’affaiblir au cours des 15 et 16e siècles du fait de l’avancée Turque en Méditerranée. A cette menace, s’ajoute la découverte de nouvelles routes terrestres vers l’Inde.

Face à ces dangers, Venise compense en quelque sorte les pertes maritimes par la conquête de territoires terrestres. S’ensuit un redéploiement de l’activité sur l’agriculture et les ressources locales. Les Patriciens vénitiens en se tournant vers l’investissement foncier deviennent des Gentilhommes fermiers.

Dans ce contexte socio-économique inédit, Palladio offre à une clientèle en pleine réinvention un nouveau type d’habitat tiré de l’exemple romain. L’architecte applique des façades de temple sur des constructions privées pour donner de la noblesse aux propriétés de ces nouveaux fermiers. Il mélange ainsi architecture sacrée antique et civile avec des bâtiments agricoles. Se faisant, il tire le meilleur parti du paysage en recourant à des formes géométriques issues de l’antiquité.

Plus encore que par ses constructions, Andrea Palladio est passé à la postérité grâce à ses « Quatre Livres de l’Architecture ». Pour la première fois, un architecte décrit son métier et publie ses plans. Ce manuel pratique sera beaucoup plus facilement utilisable et utilisé que les traités théoriques du Romain Vitruve ou de son quasi contemporain Serlio.

Les premiers temps du palladianisme dans Londres

D’Inigo Jones architecte anglais 1573/1652 on ne sait pratiquement rien sinon qu’il est allé en Italie. Il y découvre l’architecture antique et sa relecture par Palladio. Séduit, il en rapporte le Traité d’architecture écrit par son illustre prédécesseur vicentin. La clarté des explications et des illustrations diffuseront l’esthétique du Maitre de Vicence.

De retour à Londres, Inigo Jones adapte les principes tirés des « Quattro Libri » à des commandes royales. Ces bâtiments remarquables dans une capitale médiévale tranchent alors par leur blancheur et leur classicisme. Aujourd’hui on les distingue moins en raison des nombreuses imitations postérieures. Mais il nous faut imaginer l’originalité des œuvres de Jones dans la Londres du 17e.

Pour admirer Inigo Jones, comme il se doit, commençons par sa première commande. Faisons donc un petit détour à Greenwich devant la Queen’s House. Commencée en 1616 pour Anne de Danemark, épouse de Jacques 1er . Elle ne sera terminée qu’en 1636 pour Henriette-Marie, femme de Charles 1er. Ce magnifique petit Palais innovait alors par son élégance classique bien différente des bâtiments de brique rouge de l’époque Tudor. https://www.rmg.co.uk/queens-house. Cette petite vidéo donne un aperçu du somptueux hall : https://www.rmg.co.uk/queens-house/history

Queen’s House, Greenwich

C’est pour cette même reine catholique qu’Inigo Jones s’attela en 1623 à la chapelle du Palais de Saint James. https://en.wikipedia.org/wiki/Queen%27s_Chapel

The Queen’s chapel, Saint James Palace

Non loin de cette jolie construction palladienne (la première dans Londres même), il est facile de rejoindre Banqueting House , seul bâtiment encore debout du somptueux palais de Henri VIII et de ses successeurs avant la guerre civile. Construit en 1622, décoré par Rubens en 1634, il réchappa de justesse à l’incendie de 1649 qui ravagea le reste du Palais royal. Les magnifiques plafonds sont encore visibles et les lignes du bâtiment ont conservé toute leur pureté.  https://www.hrp.org.uk/banqueting-house

Nous nous rendons alors vers la dernière construction de Jones dans la capitale, Saint Paul Covent Garden 1631. Aujourd’hui connue comme l’église des acteurs, cette construction presque rurale se caractérise par une extrême sobriété des formes. Il faut contourner le portique toscan sur la place du marché pour découvrir sa façade en brique dans le charmant petit jardin.  La place de Covent Garden provient également d’un projet du grand architecte. https://actorschurch.org/

Saint Paul sur Covent Garden

Jones meurt en 1652, alors que la guerre civile ravage l’Angleterre. En une petite trentaine d’années et avec très peu d’édifices, essentiellement dans la capitale, il aura révolutionné l’architecture anglaise. Mais il faudra un siècle pour que la révolution palladienne se produise réellement. Rendez-vous pour ce faire, dans un prochain article.

Exeter

On part à Exeter pour visiter sa cathédrale fondée au XIe, et compléter le tour des belles cathédrales anglaises.

La cathédrale d’Exeter

Celle-ci est effectivement somptueuse. Son extérieur trapu ne laisse rien présager de la grandeur intérieure. Une fantastique façade sculptée semble posée sur un édifice plus ancien. Les clochers carrés si emblématiques de la région rappellent le passé normand de la ville avec leurs arcs en plein cintre. Guillaume le conquérant figure d’ailleurs dans les statues du grand portail.

Mais rien ne prépare à la grandeur des voûtes nervurées de la nef.


Pour le reste Exeter est une jolie ville médiévale, malheureusement très bombardée durant la seconde guerre mondiale. Néanmoins le centre-ville a été joliment restauré avec un plateau piétonnier. De l’époque médiévale date également le bâtiment du conseil communal. L’animation estudiantine confère un charme certain à cette jolie ville provinciale capitale du Devon.

Balade sur les quais

Surtout les quais ont été aménagés et promettent une belle balade arborée le long de la rivière Exe. Il ne reste presque rien de la colonie romaine sinon des portions de la belle muraille réutilisée à l’époque médiévale. Dès le VIIe s Exeter était en effet redevenu une ville importante et fut conquise après un long siège par Guillaume que l’on retrouve sur la façade de la cathédrale.

.La ville devint très prospère grâce au commerce de la laine que l’on peut suivre au moyen de 8 panneaux. Plus tard, la rivière permit une industrialisation. Mais le charbon prenant de l’importance, la ville éloignée des gisements commença à décliner.

Autour d’Exeter

Pour parachever la découverte d’Exeter, le Devon offre de jolies excursions, dans le parc de Dartmoor, en Cornouailles mais aussi dans les stations balnéaires proches. Comme à Torquay nommée riviera anglaise. Grâce à son climat doux, cet ancien port est devenu station dès le 19e et reste assez chic. Elle a d’abord attiré la royal Navy puis la société victorienne qui y venait en convalescence. la ville explosa avec le train en 1848. C’est aujourd’hui une station un peu surannée qui a vu naitre Agatha Christie. En dehors de l’Abbaye des Prémontrés fondée en 1196, les bâtiments victoriens alternent avec des immeubles modernes, une belle jetée, une marina, et une petite croisette et depuis 2002 un zoo en bord de mer.