La Céramique

La céramique est considérée comme un art majeur à Cuba. représentatif de la seconde moitié du XXe siècle. Le Musée de la Céramique, dans la Vieille Havane, permet d’en apprécier la diversité d’expression.

Casa Aguilera Mercaderes 27 angle Amargura, La Habana Vieja  (+53 7) 861-6130 mail  http://www.ohch.cu/museo-ceramica-contemporanea/

Un joli musée dans une jolie maison coloniale

Construite au XVIIIe siècle, la maison Aguilera est une jolie construction coloniale de style mudejar. Cette maison s’articule autour d’un patio central et couverte d’une toiture plate. Elle a été très bien restaurée et montre de beaux exemples de fresques a secco, de charpentes, grilles, volets intérieurs et balcons de bois.

Cette maison abrite le Musée de la Céramique fondé en 1990 au château de la Force Royale (sur la place d’armes) puis transféré en 2005 en ce lieu. Le musée regroupe les créations céramiques des années 1950 à nos jours. Avant cette date, la céramique et les carreaux étaient essentiellement d’inspiration hollandaise ou espagnole. Faites d’une argile cubaine dont les meilleures qualités se trouvent dans les régions de Camaguey et Pinard el Rio, ces créations sont devenues de plus en plus originales avec le temps. Certaines sont en vente au rdc.

Des collections de céramique très variées

La visite commence à l’étage noble avec un panorama de la céramique artistique cubaine de 1950 à nos jours. Le musée comprend une dizaine de salles. La première s’attache aux pionniers et aux débuts de la manufacture de céramique cubaine. Celle-ci remonte aux  années 1950 dans l’atelier de Santiago de las Vegas.Juan Miguel Rodríguez de la Cruz y invita des artistes reconnus.

Ainsi, les premières années voient surtout le travail de peintres qui s’expriment sur céramique. Ont ainsi travaillé Wifredo Lam, René Portocarrero et Mariano Rodríguez.

La céramique pariétale va ensuite se développer. Le premier mur de céramique dans la ville remonte d’ailleurs à 1953 sur la paroi exterieure du ministère de l’exterieur sur la place de la Révolution par Amelia Pelaez. Proche de l’avant-garde europeenne, cette artiste fonda son propre atelier.

Dans la salle suivante, apparaissent les premiers objets : des plats signés des grands noms de la peinture comme Lam et portant sur des thématiques picturales (paysages, animaux, symboles de Santeria). Les œuvres exposées tournent mais selon la même chronologie. Le triomphe de la Révolution apparaît dans les créations sculputurales de l’atelier Cubanacan fondé peu après la révolution et développements ultérieurs.

Avec le temps,  la création devient en effet de plus en plus sculpturale, abstraite voire expressioniste. Outre le musée, on trouve de belles créations céramiques à travers la ville.

–        L’atelier de Beatriz Santacana

https://www.facebook.com/Beatriz-Sala-Santacana-

–        Les panneaux de céramiques dispersés à travers la cité, comme le mural du Habana Libre par Amelia Pelaez

–        Les créations de Fuster (sur le Malecon parque infantil et cité Fuster à Jamaitas)

Atelier et Maison Fuster

L’ouragan Matthew

De sa formation le 29 Septembre 2016 à son affaiblissement le 10 Octobre, l’ouragan Matthew s’est montré l’un des plus destructeurs de l’Atlantique depuis Felix en 2007. Pour autant, chaque année apporte son lot d’ouragans sur l’ile. http://visitesfabienne.org/wordpress/ouragan/

Un ouragan destructeur

En effet, l’ouragan Matthew a laissé près d’un millier de morts à travers les Bahamas et la côte est des États-Unis,. Les innondations et  destructions ont été particulièrement violentes. Le cyclone est à l’origine d’une véritable hécatombre à Haïti . Car il y a provoqué plus de 900 morts, détruit plus de 25000 maisons et laissé environ 350 000 personnes dans le besoin (selon l’ONU). Cela, sans parler des épidémies à venir. Aux EU, où il a pourtant perdu de sa vigueur, il a été à l’origine de plus de 16 morts.

Je m’étonne que la presse internationale, toute dans sa recherche de sensationnel et si prompte à s’extasier ou à critiquer, ne souligne pas la gestion cubaine des ouragans. Nombre de messages amicaux m’ont confirmé que le cyclone était annoncé et reporté de par le monde. Or j’ai beau éplucher la presse , je vois la mention des dévastations et morts de Haiti aux USA. Mais plus rien sur Cuba. Et pour cause, malgré la violence qui a frappé l’ile avec des vents aussi violents qu’à Haiti, on ne déplore pas de morts. Non par manque de statistiques mais grâce à l’organisation et à la gestion du phénomène météorologique.

En effet, l’ile n’a pas été épargnée. En témoignent les modifications de la côte autour de la Havane située à 1000 km de l’oeil du cyclone. Juste après son passage, des bandes de sable sont apparues ou au contraire des zones rocheuses nouvelles. Les dunes quant à elles avancent et dévorent peu à peu les zones cotières.

Une gestion de crise particulièrement efficace

C’est qu’à Cuba, tout a été préparé méticuleusement. Alors même que le cyclone s’amplifie, les spécialistes l’étudient et le suivent en permanence. des bulletins météo se succèdent et les gens ne peuvent passer à côté. Pour ceux qui  n’auraient ni TV, ni radio, des annonces interviennent à tous niveaux, écoles, administrations, bureaux. Chacun entend les noticieros. Et les autorités évacuent en cas de danger puis relogent les populations en péril, dans des hôtels, des refuges ou chez la famille.*

Nul n’a reçu d’arbres sur la tête ou n’a subi d’ innondations dans la ville de Baracoa. Pourtant, celle ci totalement devastée. Mais vidée de sa population au préalable elle ne déplore que des dégats matériels. Le bétail mis à l’abri, les provisions stockées seront redistribuées dès après le passage de l’ouragan . Et toutes les forces vives  mobilisées reconstruiront les édifices, routes, infrastructures dévastées. Ce dès le lendemain du passage du cyclone dans les Provinces de l’est Baracoa, Guantanamo.

L’ouragan Matthew témoigne certes d’une belle orgaisation. Mais il risque de marquer une étape,  la préeminence  des réseaux sociaux dans la diffusion d’images et de nouvelles des zones affectées. La présence des mêmes réseaux aussi dans l’organisation de la reconstruction. L’Etat n’est plus seul à tout assumer, à tout contrôler.

L’héritage colonial de Toronto

C’est une belle balade pour découvrir l’héritage colonial de Toronto  autour de l’AGO. Le musée des Beaux-Arts, fondé en 1911 s’est agrandi à de nombreuses reprises. Ce quartier illustre les changements sociaux depuis l’époque coloniale. A cette époque, les autorités britanniques distribuaient des parcelles deterritoire en parcelles destinées. Celles-ci furent ensuite subdivisées en faveur d’une bourgeoisie nouvelle. Enfin le quartier connut différentes vagues d’émigration.

Une belle demeure coloniale, The Grange 

Cette promenade peut se commencer au métro Osgoode devant la maison Campbell à l’angle de University et Queen. On suit alors Queen West en passant devant st Patrick Market. Puis on rejoindt la rue John qui remonte vers the Grange. On accède alors à l’allée majestueuse. Celle-ci du lac menait à la demeure géorgienne. Aujourd’hui encore, elle se détache sur l’étonnante façade bleue crée par Franck Gehry pour servir de lieu d’exposition a l’AGO. Bien qu’il soit t né dans cette rue, le grand architecte a pris la nationalité américaine très jeune. Du coup, l’AGO, sa première commande  canadienne ne date que de 2009 !

Franck Gehry est notamment connu pour le Guggenheim de Bilbao ou la fondation LVMH . Gehry, le Torontois caché https://fr.wikipedia.org/wiki/Frank_Gehry

Sur l’AGO : https://ago.ca/

et mon article : http://visitesfabienne.org/wordpress/canada/toronto-visites-de-musees/ago/

On passe devant l’église st George the martyr,1845, anglicane. Elle a brûlé en 1955. Il n’en reste que le clocher. Les services ont lieu dans le réfectoire. Puis on continue dans le joli jardin. Au débouché de la rue John sur la droite, se dresse une batisse de briques. University Settlement house date de1926. Cette organisation caritative lutte depuis 1910 pour améliorer les conditions de vie des canadiens. Elle aide en l’occurence des vagues de nouveaux arrivants de ce quartier.

Transformée en Musée des beaux-Arts

The Grange, belle maison géorgienne, remonte à 1817. Construite pour d’Arcy Boulton elle a été agrandie en 1875. De l’ancienne maison, subsiste la bibliothèque aujourd’hui restaurant des abonnés de l’AGO. Sur la droite, le batiment en brique des Beaux Arts (OCAD) remonte à 1876. D’abord hébergé dans the Grange, il s’est vu dédier un édifice, agrandi en 1961. Enfin en 2009 le spectaculaire édifice coloré sur 18 m de pilotis a ouvert comme nouvelle école des Beaux-Arts.

Le bâtiment coloré de l’OCAD

On resort du joli jardin dans la rue de gauche, Beverley street face à une jolie rangée de maisons victoriennes. Les occupations des premiers occupants sont notées devant les portes. Y habitaient un notaire,  un vendeur mais aussi une veuve !!!!!

On longe alors une église de style romano gothique italianasante. Luis succède Deep qong manor de style italianisant. Construit en 1855 cet établissement recevait les jeunes travailleuses.  

A l’angle de Dundas rue ouverte en 1877 on aperçoit deux églises néogothiques : Our lady of Mount Carmel (1869) et St Patrick. On passe alors devant les jolies maisons victoriennes, de style néogothique, Queen Anne, et 2nd empire. En se retournant, on peut admirer la façade bois et verre de l’AGO de Franck Gehry. Elle affecte la forme d’une carène de pirogue pour souligner que Toronto est une ville construite en territoire autochtone. Plus loin, la statue de Henry Moore  rappelle que le musée contient l’une des plus belles et grandes collections du sculpteur britannique ( 131 bronzes).

Des parcelles lôties au XIXème s

On va alors remonter Beverley Street en passant devant une belle série de maisons victoriennes (au 14). Au 147 où habita Isabel King fille de W Lyon McEnzie et mère du PM, W McEnzie King..

Sur le trottoir West de Beverley Street, on voit de jolis exemples d’architecture second Empire. Au 136 Chudleigh House 1872 abrite aujourd’hui le consulat italien. Au 152, Cawthra House (1875) était une maison élégante. La magnifique G. Brown House 186 Beverley, (1876) attire l’attention. C’était l’impressionnante demeure du fondateur du journal le Globe.

On peut alors faire un petit crochet par la rue d’Arcy (37) . S’y  trouve un Shtibeleh, petite maison servant de synagogue. Elle atteste la présence d’une communauté juive à la fin du XIXes. On revient sur Beverley entre l’église chinoise baptiste 1886. Elle se situait anciennement à l’emplacement de l’hotel de ville lors du déplacement de l’un des quartiers chinois.

Un quartier marqué par les vagues migratoires

Aux numeros 196/198/200 on notera des maisons de style richardsonien romanesque (1888). Puis sur la droite, on emprunte Cecil street. On aboutit alors  sur l’église orthodoxe, une ancienne synagogue. Elle se trouve à l’emplacement d’un ancien champ de course où fut projeté la construction d’une centrale électrique. Ce projet se transforma finalement en logements sur Baldwin Street. De jolis petits restaus animent cette artère commerçante. Sur la vitrine de chez John,se lisaient encore avant la restauration en lettres hébraiques lait frais. Le quartier, qui a été habité par les anglais, allemands, russes, polonais, juifs est aujourd’hui chinois.

C’ouse 1872 aujourd’hui consulat italien, au 152, Cawthra House (1875) et enfin la magnifique G. Brown House 186 Beverley, (1876|), impressionnante demeure du fondateur du journal le Globe. On peut alors faire un petit crochet par la rue d’Arcy (37) où se trouve un Shtibeleh, petite maison servant de synagogue et attestant la présence d’une communauté juive à la fin du XIXes. On revient sur Beverley entre l’église chinoise baptiste 1886 anciennement à l’emplacement de l’hôtel de ville (lors du déplacement de l’un des quartiers chinois). Aux numéros 196/198/200 maison de style richardsonien romanesque (1888) puis sur la droite Cecil street et on aboutit sur l’église orthodoxe ancienne synagogue et à l’emplacement d’un ancien champ de course où fut projeté la construction d’une centrale électrique, projet finalement transformé en logements sur Baldwin Street avec de jolis petits restaus et la vitrine de chez John, où, avant restauration, se lisaient encore sur la vitre en lettres hébraiques lait frais. Le quartier, qui a été habité par les anglais, allemands, russes, polonais, juifs est aujourd’hui chinois.