Voyager à Cuba

Voyager à Cuba implique de se déplacer ce qui est toujours une gageure en ce pays.

Voyager à Cuba implique de trouver un moyen de transport

Quel moyen de locomotion pour voyager à Cuba

Ce n’est pas parce que vous aurez réservé à l’avance pour voyager à Cuba que votre voiture vous attendra. Et puis en admettant qu’une voiture vous attende, qui sait son état, le nombre de km qu elle affichera au compteur. Et vous n’apprécierez pas forcément les trous sur les routes, les bicyclettes en sens inverse sur l’autoroute sans parler des chars à boeufs. pas plus d’ailleurs que les piétons prêts à traverser quand vous passez. Il faudra aussi trouver de l’essence…

Taxi collectif à Trinidad

Bref si vous n’avez pas envie de friser l’infarctus à chaque minute pourquoi ne pas consulter les services d’autobus de Viazul https://www.viazul.com/ ou tout simplement vous déplacer en taxi? En famille il n’y pas photo et vous pourrez choisir entre le  carosse moderne ou la vieille américaine..

A la Havane, le système de taxi est à géométrie variable  comme je l’explique dans cet article :

https://visitesfabienne/cuba/infos-pratiques-sur-cuba/se-deplacer/

Enfin les grosses voitures américaines se louent, à l’heure. La négociation ne servira qu’ à réduire le parcours de quelques étapes….. Pour la visite pure, le système hop on and off est pratique. Ces grands bus rouges à double étage qui parcourent la ville et s’arrêtent dans tous les lieux importants. On les prend devant les grands hôtels ou les grands monuments,

Logement à Vinales

Se loger

Voyager veut aussi dire se loger, alors là pas de soucis grace aux casas particulares. Le airnb institutionnalisé et bien sympathique en version cubaine. A moins que vous ne préfériez vous tourner vers les grandes chaines hotelières plus sures et confortables mais aussi BEAUCOUP plus onéreuses, la version espagnole Melia, dans sa version cheap (sol) ou haut de gamme (Tryp) voire très haut de gamme (Paradisus), la francaise Accor (peu présent pour le moment) etc…Reservez au moins la première nuit de manière à pouvoir indiquer une adresse si on vous la demande à la douane.

https://www.mycasaparticular.com/

une super adresse, chez mon amie Dorette dans le Vedado : https://www.airbnb.com/rooms/15068569?source_impression_id=p3_1586083427_OdUBzQYZY7YQnJxO

Pêcheur en action

Manger

Pour manger, vous avez le choix . Il existe de plus en plus de paladars ou restaurants privés. Ils sont souvent meilleurs que les restaurants d’état. Si vous avez très faim et peu d’argent, vous pouvez essayer les caféterias .

La nourriture de base se compose de riz et haricots rouges. Ils peuvent s’ accompagner de 2 tranches de concombre ou tomates. Les avocats n’apparaissent timidement que durant l’automne. Quelques viandas (les tubercules : igname, manioc, courge), legumbres (bananes vertes frites) accompagnent le plat. Celui ci peut être poulet ou porc, éventuellement poisson voire crevettes plus ou moins grosses…

Quant aux desserts, eh bien en dehors des flancs, point de salut ou quasi….Des jus frais fameux (goyave, ananas, attention le melon est de la pasteque et la frutabomba de la papaye).

Voyager et rester connecter

Là on atterit et on se souvient que Cuba est l’un des rares pays au monde ou la connection est…aléatoire , en tous cas lente. Hors les grands hôtels, le plus simple est d’aller acheter une carte Nauta. Vous la trouverez chez Etecsa si vous adorez faire la queue, dans la rue si vous voulez payer plus cher ou dans le hall des hotels internationaux si vous voujlez vraiment payer cher mais sans problème et sans queue. Logiquement la carte coute 2 CUC pour 1 h de connection) .

Il convient maintenant de repérer des hot spots. Vous ne pouvez pas les manquer. Quand vous voyez de nombreuses personnes assises en plein discussion avec leur tablette ou leur portable, vous y êtes ! Il vous suffit alors de gratter les 2 numéros au dos de votre carte et remplir puis accepter les conditions d’Etecsa (je vous laisse les découvrir). Surtout n’oubliez pas de couper votre roaming. Les communications sont fort chères

Escalier menant aux chambres…

Fête des morts au Mexique

Pour se sentir un peu dans la peau de Coco, excellent animé de Pixar, et admirer la Fête des Morts au Mexique, il est facile de s’envoler quelques jours depuis la Havane.

Que vous partiez vers Ciudad de Mexico ou Cancun, vous pouvez facilement passer par Interjet ou Aeromexico. Les deux compagnies offrent des rotations régulières déjà évoquées dans des articles précédents.

https://www.pixar.com/feature-films/coco/

www.interjet.com/vuelos/México

http://visitesfabienne.org/wordpress/escapade-a-cd-mexico/

Commémorations familiales

Les 28,29, 30, 31 Octobre et 1er et 2 Novembre, les villes et villages mexicains se parent de fleurs orange et d’autels aux morts ornés de têtes de mort, les calaveras.  On commémore en famille le premier jour les morts accidentelles et violentes. Le second jour, on honore les noyés, les personnes seules et oubliées,. Puis le 31, on passe aux enfants morts-nés ou à ceux qui n’ont pas reçu le baptême. Enfin, le 1er vient le tour des enfants et enfin le 2 les adultes.

Il y en a donc pour tous, des autels pour les ancêtres, les parents, même les chiens ou les associations professionnelles ou les organisations diverses et variées. Des squelettes de femmes, les Catrinas reprennent la célèbre représentation par Diego Rivera au musée des fresques….

Débauche de couleurs et décorations

Tout est l’occasion d’une débauche de couleurs et de décorations. Chaque foyer s’orne en effet d’autels fleuris rendant hommage aux disparus. Des photos, des plats et objets affectionnés de leur vivant en rappellent le souvenir. Les offrandes sont autant de petits plaisirs présentés aux ex-vivants morts. Les Mexicains profitent de ces jours fériés pour rendre visite aux sépultures familiales.

Il s’agit là de véritables retrouvailles et non d’un hommage silencieux et frileux comme chez nous. Les familles débarquent avec fleurs, victuailles, boissons et…mariachis pour prouver aux morts que même partis ils sont toujours présents. Pour montrer leur communion avec le monde des morts, les gens se maquillent, se costument en squelette, en monstres dans les rues. Les festivités culminent avec des défilés dans les villes. Il vaut mieux privilégier une ville plus modeste que Ciudad de Mexico pour assister à l’un de ces défilés en raison de la foule et des risques de débordements.

Des défilés récents

Curieusement, ce défilé qui reprend une tradition ancienne, est lui une invention récente et surtout une extraordinaire preuve de l’agilité et du dynamisme des mexicains. En Novembre 2015, nombreux furent les touristes à acourir dans la capitale pour assister au défilé visible au début du film Spectre. A la recherche de James Bond, ils assistèrent aux festivités magnifiques, se déguisèrent, mais de défilé point.

Qu’à cela ne tienne, en 2016, la ville de Mexico leur organisait un défilé magnifique devenu en trois ans une institution…C’est l’occasion de découvrir le centre historique et d’admirer des chars, déguisements, troupes folkloriques mais aussi les fantasmagoriques alebrijes. L’artiste Pedro Linares a inventé ces figures animalières  de bois, carton ou papier mâché plus ou moins extraordinaires et aux couleurs vibrantes et caractéristiques du Mexique.

Le jour des morts ne se limite pas au Mexique à la date choisie par le calendrier de l’église du 2 Novembre pour rendre hommage aux âmes des défunts. Il s’agit ici de renouer avec des traditions et un mysticisme préhispanique. Celles-ci sont fort éloignées de la terreur face à la mort et à l’enfer propagée par les conquérants. Chez les Aztèques, un mois complet était consacré à la mémoire des disparus.

Hommages

L’autel lui-même est construit en plusieurs étapes, et sur plusieurs niveaux. On commence par une fleur, le pain symbole de consécration, la bougie dont la flamme guide le mort, l’eau source de vie, le maïs, le sel, symbole de purification, le papier découpé et coloré représentant la pureté et le deuil, puis viennent les bouquets, les fruits, puis les aliments sucrés et en fin le 2 Novembre les plats consistants, maïs, viande en sauce, le tout accompagné par des fumées de copal. Les vivants accompagnent quant à eux ces festivités de pain des morts, une sorte de délicieuse brioche, et de chocolat chaud aztèque.

L’ouragan Matthew

De sa formation le 29 Septembre 2016 à  son affaiblissement le 10 Octobre, l’ouragan Matthew a paru  l’un des plus destructeurs de l’Atlantique depuis Felix en 2007.

Encore un ouragan dévastateur

En effet, il a causé près d’un millier de morts à travers les Bahamas et la côte est des États-Unis,. Les innondations et des destructions ont  particulièrement dévastés les pays traversés.

Il est à l’origine d’une véritable hécatombre à Haïti où il a provoqué plus de 900 morts. Il a en outre détruit plus de 25000 maisons  laissant environ 350 000 personnes dans le besoin (selon l’ONU). Tout cela, sans parler des épidémies à venir. Aux EU, où il a pourtant perdu de sa vigueur, il a été à l’origine de plus de 16 morts.

Je m’étonne que la presse internationale, toute dans sa recherche de sensationnel et si prompte à s’extasier ou à critiquer, ne souligne pas la gestion cubaine des ouragans. https://visitesfabienne.org/ouragan/

Face au danger, une organisation solide

Nombre de messages amicaux m’ont confirmé que la presse mondiale annonçait et reportait le cyclone . Or j’ai beau éplucher les articles (avec mes moyens limités), je vois la mention des dévastations et morts de Haiti aux USA, mais plus rien sur Cuba.

Et pour cause, malgré la violence qui a frappé l’ile avec des vents aussi violents qu’à Haiti, on ne déplore pas de morts. Non par manque de statistiques mais grâce à l’organisation et à la gestion du phénomène météorologique.

Pourtant le cyclone n’a pas épargné l’Ile. En témoignent les modifications de la cote autour de la Havane à 1000km de l’oeil du cyclone.  Les vents violents passés, des bandes de sable ou au contraire de zones rocheuses nouvelles  apparaissent. Et les  dunes dévorent peu à peu les zones côtières.

C’est qu’à Cuba, tout a été préparé méticuleusement. Alors même que le cyclone s’amplifie, il est étudié et suivi en permanence. Des bulletins météo se succèdent et les gens ne peuvent passer à coté. Pour ceux qui  n’auraient ni TV, ni radio, des annonces sont faites à tous niveaux, écoles, administrations, bureaux.

Chacun reçoit l’alerte puis l’ordre d’évacuation en cas de danger. Les déplacés se voient alors relogés dans des hotels, refuges ou chez la famille. Nul n’a recu d’arbres sur la tête ou n’a été englouti par les innondations dans la ville de Baracoa totalement devastée mais vidée de sa population juste avant le désastre. Le bétail lui-même a été mené à l’abri. Les provinces ont stocké des provisions pour les redistribuer dès après le passage de l’ouragan. Toutes les forces vives mobilisées reconstruront les édifices, routes, infrastructures dévastées. Tout cela, dès le lendemain du passage du cyclone dans les Provinces de l’est Baracoa, Guantanamo.

Outre la manifestation de cette belle organisation, l’ouragan Matthew risque de marquer une étape. Pour la première fois  en effet les réseaux sociaux se sont montrés plus rapides dans la diffusion d’images et de nouvelles des zones affectées . Mais ils semblent aussi plus efficaces dans l’organisation de la reconstruction.

Pour vérifier l’avancée des ouragans > https://www.windy.com

Le Jour des Morts au Mexique

Un peu de Mexique à la Casa Benito Juarez

Le Jour des Morts est une fête essentielle au Mexique.  Le 1er Novembre en effet, on célèbre les défunts selon la tradition préhispanique.

Une célébration d’origine préhispanique

Elle est largement répandue sur le continent mésoaméricain puis synchrétisée par les évangélisateurs espagnols.. A la base, il s’agissait de rituels ancestraux. Les crânes des ancêtres étaient exhibés comme des trophées dans des cérémonies symbolisant la mort et la Renaissance. Le festival des morts durait 1 mois, le 9e mois solaire du calendrier mexicain. Ce festival honorait les enfants et les ancêtres.  La déesse Mictecacíhuatl aujourd’hui assimilée à la Catrina  le présidait. On l’appelait  la “Dame de la Mort” et épouse de Mictlantecuhtli, Maitre de la Terre des morts . Ce personnage,  ou plutôt squelette, élegamment vétu apparut sous la plume de l’écrivain Jose Guadalupe Posada. Diego Rivera popularisa la Catrina.

https://culturacolectiva.com/historia/origen-e-historia-de-la-catrina/

On enterrait les morts préhispaniques avec deux types d’objets. D’abord ceux qu’ils avaient utilisés de leur vivant . Mais aussi ceux qui pourraient leur être utile dans leur passage dans l’au-delà, instruments de musique de terre cuite, statuettes de dieux, cranes, encensoirs, urnes voire offrandes alimentaires.

Des festivités encore très célébrées

A leur arrivée en Amérique, les Espagnols du 16e apportèrent leurs célébrations pour commémorer les morts le jour de Tous les saints. Avec la conversion des natifs, on assista alors à un synchrétisme mêlant les traditions et les célébrations. En l’occurrence la fête des saints et le festival des morts en un Jour des Morts (1er Novembre) suivi, le 2 du jour de tous les Saints..

Les autels du Jour des morts peuvent être publics ou privés. Après des prières et offrandes, on partage le chocolat chaud et le pain des morts. Peu à peu, et surtout dans le Nord du Mexique, le Halloween nord-américain tend à remplacer ces festivités traditionnelles. Mais même à Cuba, la communauté mexicaine recrée la tradition au centre Benito Juarez, dans la vieille ville. Après un concert de mariachis, des danses folkloriques, des discours,  les Mexicains de Cuba partagent le chocolat chaud et le pain des morts, un pain brioché et sucré.

Les Offrandes du Jour des Morts

Elles sont symboliques et mêlent traditions préhispanique et chrétienne :

  • Têtes de mort sucrées avec le nom du défunt
  • Calaverita rimes et vers satiriques,gravures illustrant des crânes décorés ou sucrés
  • Le pain des morts, représentation eucharistique apportée par les évangélisateurs espagnols, pain sucré avec des formes d’os notamment
  • Croix souvent ornées de fleurs
  • Boissons comme l’eau qui représente la pureté et la régénération, mezcal, tequila, atole ( boisson chaude traditionnelle à base de lait et de mais), cigarettes
  • Fleurs pour les tombes chaque fleur représentant une vie
  • Aliments préférés du défunt
  • Portraits des défunts entourés de bougies. Le portrait suggère l’âme du défunt. Ces images ornent la partie supérieure des autels, ils sont tournés à l’envers et face à un miroir pour que seul le défunt puisse voir le reflet de ses devoirs..
  • Image des ames du purgatoire
  • Courge, un des aliments de la tétralogie préhispanique avec le maïs le haricot rouge et le piment. On profite de tout, graine chair fruit fleur / on la prépare en sucrerie confite
  • Papiers découpés, artisanat mexicain avec du papier chinois décoré de figurines de squelettes cranes
  • Copal, encens purifie et sanctifie le lieu
  • Cierges par paire si possible violets

L’Ouragan Irma

Les nouvelles françaises nous assomment de détails sur les intempéries qui ont touchées les iles françaises et la Floride. Pourtant, le passage de l’ouragan Irma à Cuba n’a pratiquement pas été évoqué.

Un ouragan d’une force effrayante

Nombrilisme franco-français, ou autre mauvaise raison n’empêchent malheureusement pas que la perle des Caraïbes ait été touchée une nouvelle fois par des vents et des pluies d’une violence saisissante. Il est vrai que le peu de morts à Cuba rend le phénomène moins excitant pour les journalistes. Ils n’ont d’ailleurs cité l’ile qu’ à l’annonce d’une dizaine de décès…. Tant il est vrai que le pays gère de manière remarquable ce type d’évènements météorologiques. Il recourt à des bulletins d’informations réguliers relayés par tous les médias. L’Etat n’hésite d’ailleurs pas à utiliser des moyens parfois coercitifs pour obliger les gens à évacuer les zones menacées. Surtout, des plans d’abri et des campagnes de sensibilisation  minimisent les dégâts au niveau humain. Ils permettent d’intervenir au plus vite sur les dégâts matériels. Deux jours après l’ouragan, l’électricité revient progressivement sur la Havane ….

J’avais déja constaté cl’attitude internationale dans un article l’an passé.

Un nouvel ouragan dévastateur, Matthew

Un désastre récurrent

Cuba a d’autant plus souffert de la colère d’Irma que si les ouragans frappent régulièrement la plus grande des Caraïbes, rares sont ceux qui atteignent une telle violence. Et encore plus exceptionnels ceux qui concernent toute l’ile. En général, les ouragans menacent essentiellement les pointes Ouest (province de Pinar del Rio) et Est ( Baracoa). Cette fois la tourmente a balayé toute la côte atlantique et la Havane, en général un peu plus épargnée, a vu ses eaux monter brutalement. Les arbres ont été déracinés, les toits se sont envolés, les poteaux électriques et les maisons se sont écroulés. Avec cynisme on pourrait dire que pour une fois les quartiers les plus pauvres (en dehors de Jaimanitas) situés plus loin de la côte, ont moins souffert. Pour autant, faute d’eau, la ville plongée dans l’obscurité mettra du temps à s’en relever. Plus que la Havane,  l’ouragan affecte l’ensemble de l’ile. Notamment les zones touristiques des Cayos, véritable poumon financier mais aussi les cultures du centre du pays. On ne veut pas imaginer à quoi ressembleront les étals du marché les prochaines semaines.

Néanmoins ce qui frappe c’est la dignité, l’optimisme et la volonté de reconstruire de manière solidaire. Spontané ou imposé, l’élan de solidarité et de reconstruction détonne d’autant plus face à l’attitude des iles voisines, dont les plaintes sembles renforcées par l’attention médiatique. Pourtant ces images du tunnel qui relie Miramar au Malecon ou de la primera montrent que la mer a aussi submergé Havane.

Qu’est ce qu’un ouragan ?

Pour aider à la réflexion, je me suis posé quelques questions de vocabulaire et suis allé vérifier sur quelques sites. (cf infra)…

Les termes typhon, ouragan et cyclone tropical recouvrent tous les trois la même réalité. Ils désignent en effet un phénomène tourbillonnaire des régions tropicales (entre 30°N et 30°S) accompagnés de vents dont la vitesse est supérieure ou égale à  118 km/h (en l’occurence Irma a soufflé à 270km/h sur les cotes cubaines) accompagnés de pluies torrentielles et d’énormes vagues . Le diamètre est de plusieurs centaines de km.

La désignation adoptée dépend simplement de l’endroit du globe où se produit le phénomène. Le terme cyclone ou cyclone tropical est ainsi réservé à l’océan Indien et au Pacifique sud. On parle en revanche d’ouragan en Atlantique nord et dans le Pacifique nord-est et enfin de typhon dans le Pacifique nord-ouest. Avant les années 50, on les nommait juste avec l’année du phénomène et une lettre de l’alphabet. Depuis, les surnoms sont nés pour favoriser la communication et éviter les erreurs. Après Katrina, Harvey et Irma, les prochains noms sont déjà connus. Ils seront forcément appelés José, Katia, Lee ou encore Maria.

http://ca-m-interesse.over-blog.com/article-tsunami-ouragan-raz-de-maree-cyclone-tornade-qui-est-quoi-51257412.html

http://www.meteofrance.fr/actualites/23659318-ouragan-cyclone-ou-typhon

Merci à tous mes contacts pour les photos et nouvelles et bon courage pour reprendre une vie normale.

Hemingway à Cuba

Les agences de voyage proposent toutes des circuits Hemingway à Cuba. L’écrivain nobelisé en 1954, a voulu honorer son pays de villégiature de cette reconnaissance. De ce fait, il est considéré comme un quasi héros local.

Parcours Hemingway à Cuba

Le premier parcours à la recherche de l’auteur du vieil homme et la Mer mène dans les bars de la vieille Havane. Les Cubains le surnomment affectueusement “papa Hemingway”’ .

On peut  commencer à l’hôtel Ambos Mundos. L’une des chambres (511) garde le souvenir des sept hivers passés par l’écrivain. Moyennant un droit d’entrée un rien disproprtionné, on est admis à admirer la machine à écrire de l’auteur. Après quoi ,on peut remonter sur Obispo pour découvrir le daiquiri dans son lieu de naissance. Le Floridita, garantit coktails et ambiance. On peut continuer la tournée à la bodeguita del Medio. Là, en se faufilant entre les hordes de touristes, on peut descendre un mojito et signer de son nom les parois de la petite échoppe bondée en permanence. On peut enfin (se) finir au Sloppy Joe. Ce bar accueillit outre les mafieux des années 1940/50 l’illustrissime Ernest.

Une fois imbibé, on peut maintenant continuer la route vers Cojimar. L’écrivain fréquentait ce ravissant port de pêche  lors de ses sorties en mer…Aujourd’hui, le nom du baroudeur reste attaché à la terrasse de Cojimar. Ce restaurant représente un must pour les autobus de touristes. Dans une jolie salle à manger donnant sur la baie, on peut manger toute sorte de variétés de riz. Et profiter de la compagnie des groupes de chinois, anglo-saxons, allemands…

Cojimar offre pour le reste un malecon en ruine, un fort vénitien bien conservé et des plages d’ordures. C’est dommage que l’anse qui mène au joli petit port de pêche s’apparente à une décharge. Des pélicans plongent entre les détritus le long d’une crique qui mène aux logements sociaux d’Alamar. Si on met de côté la vue et les déchets, Cojimar propose des promenades absolument charmantes.

La Finca Vigia, séjour préféré de Hemingway à Cuba

Enfin, on peut continuer la balade nostalgique à la Finca Vigia. En fait ,la logique conseillerait de commencer par la Finca et d’effectuer le parcours dans le sens inverse de mes écrits…  Il vous faudra donc vous rendre dans le faubourg de st Francois de Paule sur la caretera de la Havane. Si vous êtes très expert dans l’art de lire une carte, ou si vous êtes équipés de maps.me (l’application indispensable pour se repérer à Cuba), vous pouvez vous lancer en individuel. A  moins que vous n’ayiez une journée à passer dans l’autobus P2. Ou que vous soyiez déjà sur la caretera centrale (l’autoroute…). Finalement, le mieux est encore le taxi.

Après une longue traversée des quartiers les plus sympathiques de la capitale cubaine (10 de Octubre, Ciudad deportiva…) vous arriverez enfin en vue de la Vigie, lieu de villégiature du Prix Nobel de littérature entre 1939 et 1960 en compagnie de sa troisième épouse Martha Gellhorn et de sa 4eme Mary Welsh…

https://www.hemingwayhavana.com/

La maison croule aujourd’hui  sous les cars de touristes débarqués de leurs bateaux. Le pélerinage est à éviter le samedi en fin de matinée, il semble que tous les paquebots des Caraibes débarquent leurs passagers sur le même lieu à la même heure. Pourtant la visite n’est pas emballante puisque le visiteur ne peut déambuler qu’autour de la maison. L’amateur de livres  ne peut admirer cette maison de campagne des années 1950 qu’a travers les fenêtres, heureusement ouvertes. Il y verra beaucoup de livres, le bureau sur lequel furent écrit pour qui sonne le glas et le vieil homme et la mer inspiré par un pêcheur de Cojimar…Il y admirera, ou non, également d’innombrables trophées d’animaux africains en voie d’extinction et quelques meubles sans intérêt particulier. Un tour dans le jardin permet de voir la piscine vide, les tombes des chiens et le yacht Pilar de l’infatigable pécheur…

Vous reprendrez bien un Mojito ???

Voyager seule à Cuba

Cuba n’est pas le pays le plus simple, ni à vivre, ni à découvrir. Il est encore plus compliqué de voyager seule à Cuba.

Se loger

A moins que vous ne disposiez d’un guide qui vient d’être publié, il sera déja dépassé lorsque vous arriverez à Cuba du fait du développement continu du tourisme. Les prix notamment risquent d’avoir augmenté. Les restaurants peuvent avoir changé de propriétaire ou fermé. Les casas risquent d’être pleines et les taxis en surchauffe.

Une fois arrivé dans votre premiére casa (hébergement chez l’habitant), vous pouvez demander au propriétaire de vous arranger un taxi “collectivo” jusqu’à la destination suivante.  Vous pouvez aussi réserver la casa suivante  depuis la première casa et ainsi de suite … Avec ce système de réservations en chaine, le taxi vous amènera directement devant la casa réservée. La qualité de la voiture et de l’hébergement est très variable mais il faut considérer les mauvaises surprises comme des joies de la découverte.

Se déplacer

Pendant que j’écris ce papier, les bus Viazul et taxis collectifs représentent ce que les touristes indépendants utilisent le plus mais tout peut évoluer très vite.   Le mieux consiste à se renseigner à chaque arrêt des possibilités. Ce peut être auprès des autres voyageurs, propriétaires de casas ou au bureau local de l’agence officielle (Cubatur, Gaviota, Cubanacan…). Pour autant, le moyen de transport le plus économique pour des individuels reste le bus Viazul. C’est aussi le plus long. Il vaut mieux réserver en avance sur internet.

Dans mon cas, ils ont toujours été pleins quand j’ai essayé de réserver une place avant le voyage, que je tente par internet ou directement. J’ai finalement décidé de me rendre au terminal Viazul 30mn avant le départ dans l’espoir que des voyageurs aient annulé. Ce qui a fonctionné mais je ne garantie pas le résultat en haute saison.

https://www.viazul.com/

Quelques conseils généraux

Pour les casas particulares pour sensiblement le même prix, vous pouvez tomber sur tout type de maisons et de confort. Le petit déjeuner coute 5 Cuc et est généralement copieux  (oeufs, fruits, pain, fromage, café…) Il ne faut pas oublier que dans une casa vous partagez la maison de vos hôtes et que chaque séjour est une expérience unique.

Ne perdez pas de temps à appeler les casa indiquées dans vos guides depuis Cuba, elles seront souvent déjà réservées. En revanche, vous pouvez leur demander des adresses. Vous pouvez également vous renseigner auprès des autres voyageurs. C’est toujours un bon moyen de connaitre les bons plans. Sinon vous pouvez vous balader et demander s’il y a une chambre disponible quand vous voyez le logo bleu officiel..

Ce voyage à Cuba m’a rappelé mes voyages sac au dos en Asie il y a quelques décennies : peu ou pas de carte de paiement, de longues queues pour téléphoner ou changer de l’argent, beaucoup de maisons d’hôtes, une sécurité générale, quelques petites entreprises et initiatives individuelles balbutiantes pour répondre à la demande croissante des touristes…et surtout pas d’internet….

Les difficultés pour se connecter

Ce n’est pas tout à fait exact comme en témoigne le nombre de jeunes touristes l’oeil rivé à leur téléphone portable pour s’orienter. Comment cela est -il possible alors que les Cubains ne disposent pas d’accès internet. D’autant que celui ci est très limité dans l’ensemble du pays ? La réponse est la carte ETECSA qui s’utilise dans les hotspots récemment ouverts sur les places et parcs des villes. Cette carte permet 1h de connection. Elle s’achète dans les bureaux ETECSA (la version cubaine des Telecom) ou dans les hotels (avec un prix souvent majoré).

Pour localiser un hotspot, il suffit de voir un groupe de gens, cubains ou étrangers, assis sur des bancs ou les trottoirs parlant ou écrivant sur leurs portables. Certains guides papiers, imprimés après octobre 2016 signalent certains hotspots mais  ces guides sont déja dépassés  lorsqu’ils paraissent. Quant au portable lui-même, vous pouvez utiliser le vôtre (et pourquoi ne pas réactiver un vieux Nokia ?). Il vous suffira de payer pour activer votre téléphone et d’acheter un crédit de consommation grâce à une carte ou directement à un guichet ETECSA. Je vous le conseille tout particulièrement si vous passez des appels ou des messages localement pour réserver des casas ou des taxis par exemple. En effet, personne ne vous répondra sur un téléphone non cubain.

Pour un accès internet, il vaut mieux faire la queue tôt le matin chez ETECSA dès votre arrivée à Cuba. Vous pouvez alors charger suffisament votre téléphone pour l’ensemble de votre séjour à moins que vous ne vouliez refaire la queue régulièrement. Beaucoup de voyageurs préfèrent néanmoins voguer au gré du vent et ne pas se connecter du tout.

Merci à mon amie Catherine pour son témoignage (Décembre 2016)

Apprendre l’espagnol à l’Université

Apprendre l’espagnol s’impose à Cuba. Car même si de plus en plus de cubains parlent anglais dans les lieux touristiques, ils ne sont pas toujours compréhensibles …Par ailleurs, il est dommage de passer à coté d’un peuple chaleureux. D’autant qu’apprendre l’espagnol n’est pas insurmontable pour un francophone. …Enfin fréquenter l’Université est une expérience des plus intéressantes.

Apprendre l’Espagnol

Evidemment on peut venir avec son petit dictionnaire et préférer l’anticipation ou l’autoapprentissage. Dans ce cas, on a l’embarras du choix entre duolingo, les cours du CNED, et moult ressources en ligne.

On peut aussi, de manière classique, prendre des cours privés. On, dans ce cas,  a le choix ou non de prendre l’option de les faire valider par un examen de l’Institut Cervantes. Celui-ci est reconnu dans le monde entier selon le cadre européen de référence, les niveaux allant de A1 (débutant) à C2 (bilinguisme total).

S’inscrire à l’Université

universitad

Néanmoins, La formule la plus exotique et locale est de s’inscrire a l’Université de la Havane. Elle propose en effet tout un panel de formules de 1 semaine à 1 an. Pour vous inscrire je vous déconseille de vous déplacer. En revanche, je vous recommande d’envoyer un mail à Carlos. Ce monsieur se charge de l’inscription des étrangers pour les études linguistiques (qui se payent en CUC) plashelton@gmail.com

Il est charmant et s’exprime aussi bien en anglais qu’en espagnol. Une fois l’inscription confirmée.
Il convient de venir le jour dit à 9h au 1er étage de l’édifice Varona (edificio 9 sur la carte, au 1er étage). L’élève futur doit venir muni d’une photo d’identité de son passeport, et de patience. Le 1er jour sera consacré à un test des capacités espagnoles puis de l’inscription et d’une visite de l’université. Les cours commencent le lendemain et sont intensifs. Ils débutent le matin de 9 à 12h30 avec une pause de 30mn, 4 sessions de 45mn (et non 4h tous les matins comme indiqué sur les brochures). Auquel rajouter le travail à faire à la maison.

http://www.uh.cu/pagina/como-llegar-la-uh

Il convient de venir avec son matériel : crayons, papiers, cahiers, eau et snack (pas de distributeur). Mais aussi papier hygiénique et savon si les toilettes ont le bon goût d’être ouvertes et fréquentables.

Bureaucratie universitaire

Le paiement doit se faire dans la semaine d’intégration et chaque mois. Il faut d’abord se rendre au rez-de-chausée du batiment Varona pour signer le contrat (porte jaune à gauche du bureau d’accueil) . Mmuni de ce précieux sésame, on doit alors courir ventre à terre au 951 calle 13 à l’angle de la calle 8 dans le Vedado, à 3 bons quart d’heure de marche. L’écueil consiste en ce que l’université impose le paiement dès que le contrat est prêt et se réserve le droit de refuser les étudiants qui n’auraient pas payé…Malheureusement l’économat n’est pas indiqué et  son adresse fournie par l’université n’est pas complète d’où mon article . En gros l’inscription se mue en un jeu de piste à l’issue incertaine.

Pour faire simple, les élèves se précipitent pour payer dès qu ils ont reçu le contrat faisant jusqu’à 3h de queue. Mais il est aussi possible de venir payer le lendemain matin car si les horaires d’ouverture sont officiellement 9-17h, le comptable peut aussi arriver 15mn en avance et l’élève 30mn en retard….Tout dépend de votre amour de la queue. Bon ce n’est quand même pas si simple. En effet,  une fois arrivé à l’économat, il faut faire préparer la facture dans une petite pièce au sommet d’une échelle de meunier. Puis il s’agit d’ attendre que l’imprimante fonctionne, puis redescendre à la caisse, payer. On peut enfin ramener l’ensemble au professeur à l’Université qui vous autorisera ou non à revenir en cours….

Un type de cours particulier

Pour des Français, je ne suis pas sûre à la réflexion que l’apprentissage avec des non latins soit recommandé. Car nous avons une structure de pensée et de langue très proche de l’espagnol et notre apprentissage est plus naturel que celui des anglo-saxons . Ceux-ci peuvent paniquer face au genre des noms ou face au subjonctif. De plus, notre enseignement basé sur l’esprit critique ne nous prédispose pas à ce type de cours, et surtout de discours.

Enfin, il faut comprendre qu’à la Havane on apprend le cubain et pas le castillan. J’entends ici les particularités idiomatiques et l’accent que le cubain impliquent. Un peu comme apprendre le français au fin fond du Québec

Pour autant, pour connaitre les cubanismes et la sensibilté locale ces cours sont extrêmement interessants. Voir la page web de l université pour les tarifs (100 CUC la semaine 300 CUC le mois) et les modalités d’inscription, sachant qu il est plus facile de s’inscrire pour la fin du mois que pour le début du mois suivant http://www.uh.cu/cursos-de-espanol

Les Premières Nations

bois peint Haida

Les premières nations est le nom accordé aux peuples autochtones au Canada. Au début, Ils entretenaient des relations commerciales avec les Français. Ils ont ensuite rapidement été chassés puis parqués par les colons britanniques (19es). Sans être massacrés comme aux Etats-Unis, ils ont subi des traitements que le Canada contemporain peine à assumer.

cuilers sculptées Haidas

sculpture

Les laissés pour compte de la croissance

Les colons britanniques ont lutté avec violence contre les autochtones qu’ils croisaient. Ils les ont en effet  maltraité, les ont expulsé de leurs terres ancestrales. Les Traités de 1876 ont en outre limité  toujours plus leurs territoires et leurs  droits. La couronne a ainsi interné de force les enfants  dans les écoles résidentielles. Des générations ont subi des châtiments et se sont vu refuser la pratique de leurs coutumes ancestrales. La dernière de ces horribles institutions ne fut d’ailleurs fermée qu’en 1996.

Privés de leurs racines, de leurs terres, de leurs familles, beaucoup ont sombré dans l’alcoolisme et la misère. Aujourd hui, avec la croissance migratoire du Canada, les Premières Nations ne représentent qu’un peu plus de 4% de la population, (à peine 1,5 Millions). Encore sont-ils souvent les plus oprimés. les laissés pour compte de la croissance.

Qui sont-ils. Au Canada, on estime qu’il y sept groupes majeurs aux styles de vie adaptés aux conditions. On compte ainsi les peuples des forêts , les chasseurs(est), les Iroquois sédentaires et fermiers. Mais aussi les peuples des plaines traditionnellement chasseurs de bisons, ceux des plateaux plus hiérarchisés. Et encore les autochtones de la côte ouest plus riches et ceux des territoires du Nord.

Les Premières Nations au musée

  • Où les rencontrer (chaque lieu dispose d’ un site internet)
    • Toronto :
      • Native Canadian Centre of Toronto 16 Spadina Road, c’est un lieu de réunion pour les autochtones d’Ontario
      • ROM, la Galerie des Premières Nations présente un panorama assez complet des tribus présentes sur le territoire national.
      • TD Galery. Cette petite Galerie gratuite au pied de la tour de la Banque TD offre une surprenante collection de petites sculptures inuits.
      • AGO présente des magnifiques  peintures de Morisseau, https://en.wikipedia.org/wiki/Norval_Morrisseau , des sculptures de grands artistes autochtones 
      • Bata shoe Museum
      • McMichael Gallery
    •  Vancouver : le fantastique musée d’Anthropologie consacre ses collections aux Haidas de la région;MOA,https://moa.ubc.ca/ . L’artiste local Billy Reid Gallery  dispose d’une galerie à son nom, Musée des Beaux Artsdessin
    • Ottawa. Le Musée des Beaux Arts de Ottawa et surtout le Musée des civilisations dispose d’une collection impressionante.https://www.youtube.com/watch?v=7X8eukLFk0k
    •  Montréal :  Le Musée des Beaux Arts dispose d’une belle collection. Le Musée Mc Cord se préoccupe des populations.
  • Des réserves ; aller voir les Pow wow (l’été) celui des Mississaugas de la Riviere Credit non loin de Stratford, Ontario, ceux de l’ile Manitoulin. Ils permettent de voir l’état des réserves et des populations et de les aider en parlant d’eux et en achetant leurs productions.

Par ailleurs, le Canada compte des auteurs autochtones de grande qualité, Michael Waganabe, Joseph Boyden entre autres.

La Céramique

La céramique est considérée comme un art majeur à Cuba. représentatif de la seconde moitié du XXe siècle. Le Musée de la Céramique, dans la Vieille Havane, permet d’en apprécier la diversité d’expression.

Casa Aguilera Mercaderes 27 angle Amargura, La Habana Vieja  (+53 7) 861-6130 mail  http://www.ohch.cu/museo-ceramica-contemporanea/

Un joli musée dans une jolie maison coloniale

Construite au XVIIIe siècle, la maison Aguilera est une jolie construction coloniale de style mudejar. Cette maison s’articule autour d’un patio central et couverte d’une toiture plate. Elle a été très bien restaurée et montre de beaux exemples de fresques a secco, de charpentes, grilles, volets intérieurs et balcons de bois.

Cette maison abrite le Musée de la Céramique fondé en 1990 au château de la Force Royale (sur la place d’armes) puis transféré en 2005 en ce lieu. Le musée regroupe les créations céramiques des années 1950 à nos jours. Avant cette date, la céramique et les carreaux étaient essentiellement d’inspiration hollandaise ou espagnole. Faites d’une argile cubaine dont les meilleures qualités se trouvent dans les régions de Camaguey et Pinard el Rio, ces créations sont devenues de plus en plus originales avec le temps. Certaines sont en vente au rdc.

Des collections de céramique très variées

La visite commence à l’étage noble avec un panorama de la céramique artistique cubaine de 1950 à nos jours. Le musée comprend une dizaine de salles. La première s’attache aux pionniers et aux débuts de la manufacture de céramique cubaine. Celle-ci remonte aux  années 1950 dans l’atelier de Santiago de las Vegas.Juan Miguel Rodríguez de la Cruz y invita des artistes reconnus.

Ainsi, les premières années voient surtout le travail de peintres qui s’expriment sur céramique. Ont ainsi travaillé Wifredo Lam, René Portocarrero et Mariano Rodríguez.

La céramique pariétale va ensuite se développer. Le premier mur de céramique dans la ville remonte d’ailleurs à 1953 sur la paroi exterieure du ministère de l’exterieur sur la place de la Révolution par Amelia Pelaez. Proche de l’avant-garde europeenne, cette artiste fonda son propre atelier.

Dans la salle suivante, apparaissent les premiers objets : des plats signés des grands noms de la peinture comme Lam et portant sur des thématiques picturales (paysages, animaux, symboles de Santeria). Les œuvres exposées tournent mais selon la même chronologie. Le triomphe de la Révolution apparaît dans les créations sculputurales de l’atelier Cubanacan fondé peu après la révolution et développements ultérieurs.

Avec le temps,  la création devient en effet de plus en plus sculpturale, abstraite voire expressioniste. Outre le musée, on trouve de belles créations céramiques à travers la ville.

–        L’atelier de Beatriz Santacana

https://www.facebook.com/Beatriz-Sala-Santacana-

–        Les panneaux de céramiques dispersés à travers la cité, comme le mural du Habana Libre par Amelia Pelaez

–        Les créations de Fuster (sur le Malecon parque infantil et cité Fuster à Jamaitas)

Atelier et Maison Fuster