Bristol, la ville où il fait bon vivre…

Changement de destination, je reviens en Europe et plus précisément à Bristol, au Royaume-Uni.

Avec le Brexit, le Royaume-Uni est devenu le pays dont on parle sans arrêt. Alors pourquoi ne pas en profiter pour le visiter ? Et pas forcément les lieux les plus connus, déjà vus et revus. Pourquoi toujours se contenter de Londres, Edinburgh et Oxford ?? La campagne anglaise mérite qu’on s’y aventure et l’Ouest du pays abonde en adorables villes.

Une ville où il fait bon vivre…

Parmi celles-ci je vous propose aujourd’hui de découvrir Bristol, classée au premier rang des cités où il fait bon vivre chez nos voisins d’outre-Manche. A commencer par son climat. Certes vu de France la douceur anglaise ne fait pas rêver, mais il semblerait que les vents atlantiques repoussent suffisamment les nuages pour que les pluies ne s’y attardent pas trop….

 Quoiqu’il en soit, les habitants font tout pour montrer que la ville jouit d’un climat doux, il se baladent à demi-nus et s’attardent aux terrasses des nombreux cafés. Ils se prélassent dans les superbes parcs, autour de l’université, la 4eme du pays, près du spectaculaire Pont suspendu de Clifton, ou sur les immenses pelouses des Propriétés maintenues et entretenues aux abords de la ville, comme Ashton Court, Arno, Blaise Castle. Car Bristol est une ville qui se découvre à pied puisqu’on peut y marcher longuement le long du fleuve (le même Avon qui baigne Stratford la cité de Shakespeare), voire suivre les sentiers forestiers qui dévalent Paradise Bottom pour ne citer que le chemin le plus incitateur… .

Le relief omniprésent individualise les quartiers, entre la colline chic de Clifton, la plaine de Cabot circus, immense centre commercial ultramoderne, le port toujours industrieux et enrichi de petits cafés et boutiques tendance, la zone en chantier de Temple Meads, la gare victorienne qui rappelle la période industrielle ou encore le quartier populaire de Stoke Crofts.

La ville de Banksy

La popularité de ce dernier s’est envolée ces derniers temps grâce à un de ses enfants devenu mondialement célèbre : Banksy. Car une des grandes richesses artistiques de la ville se découvre aujourd’hui sur les murs des maisons abandonnées, dans les quartiers les plus défavorisés. Portraits plus grands que nature, manifestes incitant à la rébellion, images tout droit sorties des mangas, c’est tout un monde coloré, animé qui insuffle aux murs une énergie nouvelle.

La culture est ici populaire, ouverte à tous et à tous les vents, disponible mais aussi éphémère puisque le street art est soumis aux intempéries mais aussi aux dégradations humaines. On n’est ainsi jamais tout à fait sûr d’une sortie à l’autre des trouvailles que les murs nous réservent…

Pour couronner l’exploration, la ville n’a rien à envier au reste du pays pour ses pubs, ses cafés tous plus inventifs les uns que les autres, ses boutiques sans lesquelles une ville ne saurait être anglaise. Elle constitue un point de départ idéal pour explorer les jolies régions alentours : Mendips, Cornouailles, Pays de Galles…

Alors n’hésitez pas, avant d’être contraints au passeport ou au visa, venez profiter de nos voisins d’outre-manche !!!

Place de la Vieille Ville

La Havane présente quelques originalités urbanistiques. L’une de plus notables consiste en sa multipolarité. Du coup, la Place de la vieille-Ville fait partie d’un dispositif de cinq places qui se partagent les fonctions administratives, commerciales et politiques et religieuses.

http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/la-havane-2/les-4-places-principales-de-la-vieille-havane/

Une Place Neuve pour la Vieille Ville

 En effet, La Havane diffère d’autres villes coloniales, régies par les ordonnances de Philippe II de 1573. Car le quartier historique ne s’organise pas autour d’une seule place centrale mais de cinq places qui se répartissent les pouvoirs.

De fait, ces ordonnances émises au moment de la colonisation, encadraient la fondation des villes du Nouveau Monde. Elles en précisaient le tracé en damier, la dimension des pâtés de maison. Mais aussi la largeur des rues, l’emplacement des édifices religieux et civils. Ainsi, on planifia la place Neuve dès 1559 dans un but résidentiel uniquement. On n’y voit donc ni église, ni bâtiment administratif. Ceci aussi était exceptionnel. L’idée était de désengorger la place d’Armes désormais occupée par la construction de la Forteresse Royale. Ce nouvel espace devait abriter l’aristocratie créole. Pour ce faire, on lui donna une forme quasi rectangulaire, avec la possibilité d’édifier quatre immeubles sur chaque coté.

Une place civile et commerciale

Au XVIIe siècle, on la réaménagea pour lutter contre les inondations. Apparurent alors quatre maisons de deux étages, à façade baroque sur colonnades. Le rythme de construction s’accéléra au siècle suivant alors que la vocation de la place devenait commerciale et récréative. Les neuf maisons nouvellement construites suivaient le prototype de la maison noble havanaise avec vaste portail d’entrée, patio et galerie intérieure, colonnade extérieure, plafonds à la mudéjare. Au centre de la place, se succédaient cérémonies, fêtes et marché. En effet, les franciscains jugeant inadéquate la tenue de ventes devant leur église avaient demandé à ce qu’une autre place soit affectée au grand marché de la Havane.

https://www.facebook.com/Vitrina-de-Valonia-1591386391098088/

Au XIXème siècle, la place du Christ, plus récente, accueillant un marché, la Place Neuve fut renommée (Royale, grande, du Marché, Ferdinand VII, de la Constitution avant de devenir « Vieille »). On y construisit de nouvelles habitations, de style éclectique voire Art Nouveau.

Rénovation de la Vieille place

La place souffrit au cours du XXe siècle. La municipalité la transforma même en parking au milieu du siècle. Puis l’ONU et l’Union européenne subventionnèrent sa restauration dans les années 1990. Elle était alors devenue insalubre. Les immeubles étaient occupés par des taudis avec sanitaires communautaires.

On commença par démolir le parking et reconnecter la place au reste de la ville, on restaura la fontaine de 1709 en l’entourant d’une grille pour mettre fin aux baignades. Des cafés, restaurants et boutiques s’y installèrent alors, mais aussi des musées (celui des cartes à jouer, le planétarium, la photothèque et la Camara Oscura un ingénieux dispositif optique d’où l’on jouit de très belles vues du haut de la tour de 35m) le Centre Culturel belge mais aussi une école et le Palais Cueto, l’exemple le plus achevé d’Art Nouveau de la Havane. Elle est aujourd’hui un lieu de vie typique de la vieille Havane où se côtoient touristes et élèves en cours de sport.

http://cubacoop.org/spip.php?page=article&id_article=87&lang=fr