Explorer le Campus de UoT

Ironiquement je profite de la fin des vacances pour vous emmener explorer le campus de University of Toronto (UoT). Il se situe entre Spadina Road, Queen’s Park et College Street au Sud et Bloor au Nord. Cette découverte se fera en deux phases. Cette semaine, une balade classique autour des collèges et bâtiments les plus anciens Kings et University. La seconde promenade nous emmènera autour du Parlement d’Ontario et les Collèges Victoria, Michael et Emmanuel. Une troisième pourrait nous faire découvrir les alentours du Musée Royal d’Ontario.

Origines de UoT

Le site Web de University of Toronto donne un aperçu historique très détaillé des bâtiments, de leur histoire et de leur fonctionnement. //www.greatpast.utoronto.ca/). et http://www.utoronto.ca/

Le campus à l’anglaise de la prestigieuse UoT est constitué de plus 40 pavillons éclectiques dans un grand parc. Il est né en 1827 autour de King’s College détruit depuis. Des rivalités religieuses ralentirent considérablement l’évolution de l’université. Le méthodiste Ryerson obtint en 1845 University college. Ce bâtiment remis à la province servit comme asile de fous jusqu’à sa démolition en 1886. Après quoi, il devint Assemblée de la nouvelle province d’Ontario après 1867 . En celà, il remplaça le bâtiment incendié à de nombreuses reprises sur Front Street. Le gouvernement provincial possède maintenant cet ilôt au milieu des propriétés de UoT.

Visiter UoT

Pour apprécier pleinement le campus, on peut partir de Queens Park en empruntant la très active College Street. On rejoint alors King’s College Road . Cette dernière se prend un peu pour une rue d’Oxford. On arrive alors sur King’s College Circle sur lequel sont rassemblés les édifices les plus représentatifs de UoT. Tout d’abord à gauche, le bel édifice néoclassique Convocation Hall avec un porche arrondi. De l’autre côté du beau carré de pelouse, University College et Knox College, de  belles constructions néogothiques qui font penser à un coin d’Angleterre.

C’est un plaisir que de rentrer dans les bâtiments néogothiques, pour flâner dans les cloîtres, corridors et autres Assembly Hall. Pour ce faire, il ne faut pas hésiter à profiter des portes ouvertes ou à rentrer. La grande majorité des bâtiments sont en effet publics. Un peu en retrait, Hart House et sa tour dédiée aux anciens combattants. On peut passer sous l’arche pour rejoindre Tower road. A moins que l’on ne préfère emprunter le petit chemin ombragé sur la gauche de la place. Il longe de jolis bâtiments. Les 2 rejoignent Hoskin street. On reprend à droite pour faire face à Trinity College, là aussi un bel exemple d’architecture néo victorienne. Ce bâtiment est si emblématique des universités nord-américaines sur le modèle anglais qu’il sert de décor dans de nombreux films.

On rejoint alors Philosophers walk, belle promenade aménagée le long de la rivière Taddle couverte et on arrive devant Queens Park qui fera l’objet d’une balade prochaine…

Tachequel, Pharmacie de la Havane

L’avantage de refaire les circuits pour les amis ou touristes de passage, c’est que selon les réactions on découvre les choses sous un œil nouveau. Ainsi cette photo fantastique de la pharmacie Tachequel, envoyée par mon amie Anne, me permet d’ajouter the anecdote à la traditionnelle tournée des pharmacies anciennes de la vieille Havane. J’avais déja abordé le sujet, certes classique, dans un article précédent dédié tout spécialement à ma cousine Delphine et mon amie Sandrine…

http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/musees-de-la-havane/pharmacies-anciennes-cuba/

Squelettes et bocaux

La pharmacie Tachequel exhibe fièrement un squelette. Contrairement à ce qu’adorent raconter les guides, il ne correspond pas à tout ce qui reste d’un client malcommode. Mais c’est un souvenir des collections de l’historien de la ville. Goutant assez peu ce genre de décoration, ce dernier s’empressa de le léguer au plus offrant…

On le voit donc trôner derrière le comptoir de la Pharmacie Tachequel la plus fréquentée des touristes. En effet elle se situe e au tout début de la rue Obispo, artère piétonnière majeure de la vieille ville, juste au détour de la place d’Armes.. Elle est moins grande et moins ancienne que la Pharmacie la Reunion véritable entreprise appartenant à la famille Sarra (sur la rue Teniente Rey entre la place Vieille et la place du Christ du Bon Voyage), mais moins reconstruite que la pharmacie Johnson, elle est des pharmacies anciennes la seule à exposer des pots d’origine et non des fac similés, quelques albarelles (pots pharmaceutiques à la forme très particulière et issus de la tradition islamique), une grande fontaine en faïence.

L’on peut aussi s’approvisionner dans cette pharmacie Tachequel. Certes les antibiotiques sont absents des rayonnages. Les médicaments sont rares. Mais l’amateur y trouvera éponges naturelles, herbes médicinales ou pommades antiques. A la pharmacie la Reunion, il trouvera même des épices introuvables ailleurs….

http://www.thecubanhistory.com/2016/03/history-of-the-drugstore-sarra-de-cuba-historia-de-la-drogueria-sarra-de-cuba-est-1853/

Se nourrir en tant que Francais à la Havane

Se nourrir en tant que Fraçais à la Havane pose une épineuse question. Où trouver ce qui nous paraît si naturel à nous hexagonaux? Le pain, les pommes de terre, les yaourts, la viande de boeuf sont difficiles à acquérir. Et je ne parle pas de luxe comme le fromage ou le chocolat.

Difficultés d’approvisionnement

Malgré les jolies photos, et les progrès qu’a fait le pays, se nourrir à Cuba en tant que Français, hors hôtels et lieux touristiques, n’est pas une sinécure.. Certes dans la capitale, les restaurants et les boutiques d’alimentation se multiplient. Pour autant les pénuries sont récurrentes. Et si vous n’êtes pas un adepte du riz/ haricots rouges/ grattons de porc à tous les repas alors voici quelques tips pour survivre…. J’avais  d’ailleurs déjà abordé de loin le sujet dans mon article : http://visitesfabienne.org/wordpress/sinstaller/

Tout d’abord s’armer de patience. Si vous êtes dotés d’un grand sens de la dérision, d’une impassibilité olympienne vous êtes avantagés sur le long terme. Sinon, il va falloir faire fi des mauvaises habitudes d’occidentaux consuméristes trop gâtés. Cette patience indispensable vous permettra d’affronter les étalages et magasins vides ou redondants. Elle vous facilitera  les longues très longues queues dans les rares négoces approvisionnés. Elle vous fera supporter  la course relais d’une boutique à l’autre pour trouver d’autres denrées qui vous sembleraient de base partout ailleurs. Néanmoins, depuis quelques temps la chaine Spar (sur la 5a face au cirque et un autre magasin près de la FAC) et l’ouverture des Zona+ (28 e 5 y 7 à Miramar et 70 y 7B) redonne de l’espoir….

Quelques conseils

– Etre véhiculé ou avoir un moyen de substitution, si vous ne trouvez pas dans la première boutique ni dans la 2nde il va peut-être falloir aller très loin très très loin ou vous passer du produit…ou finir au restau qui dispose d’autres réseaux d’approvisionnement…

-Etre armé de sacs dès que ou vous vous promenez dans l’hypothèse où vous pourriez tomber en face d’un produit introuvable. Je parle ici de pomme de terre ou pomme voire lait à la boutique de l’aéroport (épisode vécu) ou au club de sport. Et donc être muni de la double monnaie peso et cuc au cas où également…

-Connaitre les gens qui connaissent les gens…ne pas sous-estimer le bouche à oreille, les réseaux sociaux, sans pour autant tout accepter, certains abusant du système.

-Ne pas hésiter à essayer tout nouveau magasin sans pour autant laisser tomber les marchés locaux agromercado . Il y en a partout. Les plus connus des étrangers dans le Vedado 19 et B et Miramar 42 etn19, mais aussi sur la 25 qui mène sur la route de Pinard el Rio. Ne pas négliger non plus les petits vendeurs ambulants- Les adresses de la capitale sont recensées et à jour sur le site.              http://www.casasparticulares.net/dondecomp.php

-Ne pas sous-estimer les boutiques d’hôtel et surtout les stations-services parfois étonnantes.

Et surtout

Surtout, il convient de changer ses habitudes alimentaires. Rien n’est jamais acquis ni nécessaire. Tout ce qui n’est pas riz, cracker, mayonnaise et haricots rouges est un luxe superflu dont on doit pouvoir se passer. Tout le reste est cadeau. Ne pas oublier que les denrées ne poussent pas sous vide, que les betteraves se cuisent par exemple, que les fruits et légumes sont par essence saisonniers. On redécouvre qu’il est normal que l’été et l’hiver n’offrent pas les mêmes achalandages.

Il faut surtout prévoir qu’en raison de la chaleur, les marchés sont quasi-vides l’été (mangues et avocats uniquement). D’où l’importance de revenir aux techniques de conservation maison ( congélation, fabrication de pain, yaourts, confitures…). Pour l’expatrié il convient d’apporter son matériel de campagne (mixer, yaourtière…),. Pour le touriste de passage qui aurait oublié d’amener sa marque de biscuits préférés, cela nécessite un peu d’adaptabilité.

Belles demeures anciennes de Toronto

Un article pour découvrir trois belles demeures anciennes de Toronto grâce aux animateurs en habit d’époque.

J’en parlai déjà dans un autre article : http://visitesfabienne.org/wordpress/canada/toronto-visites-de-musees/les-musees-historiques-de-la-ville-de-toronto/

-Gibson House,

5172 Yonge Street, M2N 5P6, Tél. : 416 395-7432 .

https://www.toronto.ca/explore-enjoy/history-art-culture/museums/gibson-house-museum/

Cette maison autrefois entourée de fermes, jardins et moulins se niche à l’ombre d’un grand immeuble au fin fond de la moderne North York. Ce quartier se aujourd’hui fond dans le GTA 5greater Toronto Area).

Après 11 années d’exil politique aux États-Unis, le topographe David Gibson revint à Toronto en 1848. Mais il retrouva sa maison brûlée, mais pas sa ferme entretenue par sa femme. Il reprit ses activités et travailla pour la ville comme inspecteur de la Couronne, surintendant puis superviseur. En 1851 il construisit sa nouvelle maison, de style géorgien. Devenue musée de la ville en 1971, on y trouve beaucoup d’objets de la vie domestique d’une famille de l’époque. Des objets de toilette, couture, cuisine,  de voyage, correspondance et le journal de David Gibson..

Spadina House,

285 Spadina Road, M5R 2V5, Tél. : 416 392-6910

https://www.toronto.ca/explore-enjoy/history-art-culture/museums/spadina-museum/

On découvre cette belle demeure et son magnifique jardin au sommet de l’escarpement glaciaire qui surplombe Spadina Road. Aux mains de ses fondateurs, la famille de James Austin,  fondateur de la TD Bank, jusqu’en 1983. Ils la léguèrent finalement  à la ville. Entièrement et somptueusement rénovée en 2010, elle nous replonge dans les années 1920-30. Du papier peint au linoléum, des vêtements aux meubles et accessoires, tout a été rigoureusement reproduit d’après le travail des créateurs de l’époque. Surtout, ceux-ci ont puisé dans les collections personnelles de la famille. Ainsi, la cuisine « historique » présente un placard entièrement rempli d’épicerie de l’époque ainsi qu’un réfrigérateur et une hotte aspirante dans leur version 1930. Les différents jardins et potagers, parfaitement entretenus, participent également à la beauté et renommée de la maison. Y sont organisés des fêtes et concerts (au jardin tous les dimanches de Mai vers 13h).

Montgomery’s Inn ,

4709 Dundas Street West, M9A 1A8, Tél. : 416 394-8113

https://www.toronto.ca/explore-enjoy/history-art-culture/museums/montgomerys-inn/

Montgomery Inn accueillait autrefois les voyageurs à Toronto sur la grande route du Haut Canada. Construite par des immigrants irlandais vers 1830, à côté de leur ferme, cette grande bâtisse répartie sur 4 niveaux. Y  logeaient la famille de 7 enfants mais aussi les voyageurs de passage qui se retrouvaient à la taverne, fermée la nuit. L’activité de l’auberge s’arrêta en 1855 au décès de madame Montgomery. Seule l’activité de ferme demeura. Les héritiers vendirent la maison en 1945. Elle devint alors une église presbytérienne puis échappa de justesse à la démolition en 1962. Elle fut alors transformée en musée en 1975.

La visite reflète ainsi la vie d’une famille d’immigrants commerçants et prospères, ainsi que l’ambiance animée d’une auberge de voyageurs.