La ville de Bath est née autour de la seule source d’eau chaude des Iles Britanniques, dédiée à la déesse celte Sulis.
Les Romains, lors de la conquête, l’assimilent à Minerve et construisent un temple en 60 autour de cette source. Un complexe thermal enserre ensuite le sanctuaire au IIe s. La ville porte alors le nom de Aquae Sulis. Elle croit et se dote d’une muraille défensive au siècle suivant. Mais avec le déclin de l’empire et les invasions, les thermes tombent dans l’oubli. Redécouverts, superbement organisés, ils se visitent aujourd’hui. Et c’est un plaisir que d’écouter les commentaires précis pour comprendre comment se déroulait la vie à l’époque romaine dans ces établissements thermaux.
Au VIIe, la petite ville renaît autour d’un nouveau complexe : l’abbaye. Elle devient alors un centre religieux. Le passé romain est gommé, et on réutilise les pierres pour reconstruire l’abbaye au XIIeme siècle. On redécouvre les bains et la ville prend le nom de Bath. Un hôpital accompagne la redécouverte des propriétés curatives des eaux.
Au XVI e siècle, Ia ville tombe et l’évêque décide de reconstruire une abbaye plus petite au moment même où Henri VIII déclare la dissolution des monastères
A l’époque élisabéthaine, les spas deviennent à la mode et la ville attire l’aristocratie. L’abbaye s’orne alors de fantastiques plafonds en éventail.
La ville se modernise au XVIIIe et John Wood l’ancien et le jeune, la parent d’un urbanisme régulier. Ils y inventent la notion de croissant (crescent). Ils unifient en une façade un ensemble de maisons le long d’une rue en demi-lune. Cette forme jouxte le circus, place ronde, donnant une allure cosmique au plan de la ville. Les façades classiques et les eaux curatives attirent l’élite britannique et Bath devient très à la mode. On retrouve cette ambiance typiquement géorgienne à la Pump Room le temps d’un tea time.
On peut aussi visiter la maison au 1 sur le Croissant Royal pour avoir une idée de la vie à Bristol à l’époque géorgienne.
D’ailleurs, Bath, abonde en petits lieux charmants et élégants. Ainsi, le pont Pulteney, un des trois seuls ponts d’Europe bordé de maisons.
Enfin les fastes géorgiens apparaissent dans les Assembly Room aménagées en un superbe musée du costume.
Ville touristique et culturelle, Bath offre également des expositions au musée Holburn ou au Victoria and Albert. J’ai d’ailleurs déjà parlé des expositions de ce musée.