Mayfair est un quartier d’affaires et résidentiel huppé et aussi une zone commerçante haut de gamme. Et pourtant des coins et recoins restent à découvrir. Cet article vous propose non pas une promenade mais des lieux regroupés par thèmes
Les grandes rues commerçantes de Mayfair
– le quartier de Mayfair est bordé par de grandes artères commerçantes. Au Nord, la populeuse Oxford Street dessert toutes les grandes chaines internationales. A l’Est, l’aristocratique Regent Street présente des immanquables britanniques, Liberty’s et ses fabuleux tissus, Hamley’s, le roi du jouet. Au Sud Picadillys’ouvre sur des passages prestigieux et de vieilles enseignes incontournables comme Fortnum and Mason.
– Bond Street, icone du luxe londonien, relie Picadilly et Oxford Street. Les grands couturiers se regroupent essentiellement sur Old Bond Street. Thomas Bond l’a construite sur la propriété des Albemarle à partir de 1684 pour spéculer. La section Nord New Bond Street construite, elle, sur un terrain municipal dans les années 1720commence après la sculpture en bronze « Alliés » qui représente Churchill & Roosevelt. Dès sa construction, la rue devint une promenade à la mode.
Au-dessus des boutiques, les logements étaient loués à des personnalités. Les façades et enseignes valent de quitter des yeux les vitrines notamment au 35, la célèbre salle des ventes Sotheby’s, établie ici depuis 1744. La déesse lionne égyptienne Sekhmet veille sur l’entrée). C’est la plus ancienne statue extérieure de Londres puisqu’elle date du Nouvel Empire (-1700/-1360). Vendue aux enchères en 1880, sans avoir jamais été réclamée, Sotheby’s en a fait sa mascotte. Au 153, draped reclining figure de Henry Moore en 1953, encastrée dans la façade d’un immeuble rappelle la fascination du sculpteur pour les arts africain et océanien.
Rue piétonnes et passages de charme
– Non loin de Picadilly, s’engagent plusieurs passages et arcades. Ainsi, Burlington Arcade fut ouvert en 1819 pour George Cavendish, 1er Comte de Burlington. Les anciens hussards de son régiment ou Beadles, surveillaient alors les entrées. Ce ne sont plus aujourd’hui des militaires, mais ils veillent toujours avec vigilance au respect des règles. Avec leurs redingotes et hauts-de-forme de l’époque édouardienne, ils empêchent de courir, chanter, siffler, ou d’ouvrir un parapluie dans la galerie.
– Saville row, la rue des meilleurs tailleurs de Londres a habillé tous les hommes connus depuis le XIXe. Le terme ‘bespoke’, sur mesure, y est né mais aussi, le premier smoking créé pour le prince de Galles en 1860.
– Le quartier abonde également en allées piétonnes charmantes bordées de jolies adresses : Molton Lane, Avery Row, et l‘adorable Lancashire Court ou encore Shepperd market. Fondé en, 1735 par Edward Sheppherd ce village miniature au charme désuet remplaça le site de la foire annuelle devenue incontrôlable et infréquentable. Aujourd’hui, ce petit coin tranquille abonde en petits restaurants, pubs victoriens et boutiques artisanales
– Parallèle à Picadilly, juste au sud et donc techniquement en dehors de Mayfair, l’aristocratique Jermyn Street est le repère de magasins de luxe intrinsèquement britanniques.
Les secrets de Mayfair
Le quartier de Mayfair recèle d’autres trésors que les magasins d’exception. Zone des grands domaines et belles propriétés, on y trouve encore d’agréables jardins, des galeries aménagées dans de belles demeures mais aussi des églises intéressantes.
-Parmi les églises du quartier, la plus belle est certainement Saint Georges. Construite en 1725 par un élève de Wren c’est la paroisse huppée de Londres mais aussi Le lieu des célébrations musicales d’un de ses paroissiens illustres : le grand Haendel. Sur Picadilly, Saint James est l’une des œuvres majeures de Sir Christopher Wren puisque, contrairement à ses sœurs de la cité, l’architecte la construisit ex nihilo. Plus étonnante et récente, l’église ukrainienne toute en brique semble moquée par un amusant groupe sculpté de singes. https://visitesfabienne.org/les-animaux-londoniens/ L’église néogothique de l’Immaculée Conception des Jésuites anglais construite en 1849 se cache dans le discret jardin de Mount Street. Sa profusion la distingue des autres églises londoniennes.
– des jardins comme Grosvenor Square. Le nom vient d’une riche famille descendant de Guillaume Gros Veneur, proche au XIe du Conquérant. Son descendant épousa au 17ème Marie Davies, héritière de propriété agricoles. Les descendants possèdent encore une bonne partie du quartier, abondamment bâti depuis.
On peut manger son sandwich dans d’autres jardins, vestiges des propriétés passées : Bedford, Cavendich, Hannover. On peut également pousser vers Saint James Park et Green Park pour plus de verdure et d’espace.
Galeries, Institutions et Art dans Mayfair
– des Galeries ou musées plus ou moins connus. Au chapitre des mariages incongrus le musée Haendel et Jimi Hendrix s’impose.
Plus loin, l’ Institut Royal est trop peu connu. Il offre pourtant des cours, des ateliers pour toute la famille ainsi que des conférences. https://www.rigb.org/our-history. Et l’Académie Royale des Beaux-arts mérite la visite https://www.royalacademy.org.uk/. Sise dans l’une des dernières demeures XVIIe s du quartier Burlington House, remaniée au XVIIIe, l’académie naquit en 1768 pour former les jeunes artistes et faire connaitre les art.
– des œuvres d’art ou Memoria étonnantes et trop peu connues : les singes sur la dalle de Brown hart Gardens sont un must. (en face de l’église ukrainienne sus mentionnée). Le jardin commémoratif des victimes de l’attentat new yorkais du 11 Septembre se trouve dans le square Grosvenor.
Rue Audley ,les Français trouveront la trace du roi dernier Roi de France Charles X. Un peu plus loin devant l’ambassade du Qatar, un réverbère rappelle les échanges auxquels se livraient les espions pendant la guerre froide. Ils utilisaient le petit boitier pour échanger des messages.
Enfin, on peut compléter cette promenade en poussant jusqu’au Palais et jardins de Saint James.