Le papier mâché est un petit morceau de patrimoine artisanal en voie d’extinction…
Une tradition locale
La tradition du papier mâché est ancienne, d’origine francaise semblerait-il de par son nom. Elle a connu de grands noms comme Antonia Eiriz. On voit quelques oeuvres de cette artiste au Musée des beaux Arts. Pourtant, Le papier mâché qui représentait une grande partie des productions touristiques est moribond.
Il y a 15 ans les petits marchés artisanaux regorgeaient de créations locales et colorées. Aujourd’hui il est très difficile de trouver la moindre pièce et aucune n’est produite dans la région de la Havane.
Seules les provinces orientales fournissent et encore semble-t-il que la production se meurt faute de créateurs. Il semblerait que le travail soit trop dur, pas assez réunumérateur.
….Quasi disparue..
Du coup, l’on ne trouve plus qu’abondance de peintures répetitives, objets en cuir, en bois ou autres horreurs chinoise. A moins qu’il ne s’agisse de petits bricolages locaux, petites voitures en canettes de biere, bijoux faits à partir de l’argenterie familiale.
Quel dommage que ce trésor d’inventivité, de joie et de couleurs sombre dans l’oubli ! Bien sûr, il ne s’agissait pas d’œuvres d’art à proprement parler mais de petits objets typiques de la joie de vivre locale. Et surtout, le petit prix et la grande valeur décorative de ces objets en faisaient des ornementations idéales pour les chambres d’enfants. Il reste pourtant quelques artisans près de Santiago prêts à fabriquer des chevaux, des meubles solides et colorés.
Surtout il semble que le papier mâché, d’artisanat se mue peu à peu en une forme d’art liée à la sculpture et représentée au cours de manifestation avec des concours nationaux. Les artistes se préoccupent d’exprimer des idées davantage que du caractère décoratif. Les historiens de l’art considèrent que le papier maché cubain se trouve à une étape nouvelle de son développement comme en atteste la dernière Biennale. Pour autant, dans le reste du monde le papier mâché resort toujours du folklore, voire de la thérapeuthie. Il est d’ailleurs notamment utilisé en art thérapie.
C’est bien dommage ! bisous Catherine
A reblogué ceci sur Petites histoires malaisiennes.