De sa formation le 29 Septembre 2016 à son affaiblissement le 10 Octobre, l’ouragan Matthew s’est montré l’un des plus destructeurs de l’Atlantique depuis Felix en 2007. Pour autant, chaque année apporte son lot d’ouragans sur l’ile. http://visitesfabienne.org/wordpress/ouragan/
Un ouragan destructeur
En effet, l’ouragan Matthew a laissé près d’un millier de morts à travers les Bahamas et la côte est des États-Unis,. Les innondations et destructions ont été particulièrement violentes. Le cyclone est à l’origine d’une véritable hécatombre à Haïti . Car il y a provoqué plus de 900 morts, détruit plus de 25000 maisons et laissé environ 350 000 personnes dans le besoin (selon l’ONU). Cela, sans parler des épidémies à venir. Aux EU, où il a pourtant perdu de sa vigueur, il a été à l’origine de plus de 16 morts.
Je m’étonne que la presse internationale, toute dans sa recherche de sensationnel et si prompte à s’extasier ou à critiquer, ne souligne pas la gestion cubaine des ouragans. Nombre de messages amicaux m’ont confirmé que le cyclone était annoncé et reporté de par le monde. Or j’ai beau éplucher la presse , je vois la mention des dévastations et morts de Haiti aux USA. Mais plus rien sur Cuba. Et pour cause, malgré la violence qui a frappé l’ile avec des vents aussi violents qu’à Haiti, on ne déplore pas de morts. Non par manque de statistiques mais grâce à l’organisation et à la gestion du phénomène météorologique.
En effet, l’ile n’a pas été épargnée. En témoignent les modifications de la côte autour de la Havane située à 1000 km de l’oeil du cyclone. Juste après son passage, des bandes de sable sont apparues ou au contraire des zones rocheuses nouvelles. Les dunes quant à elles avancent et dévorent peu à peu les zones cotières.
Une gestion de crise particulièrement efficace
C’est qu’à Cuba, tout a été préparé méticuleusement. Alors même que le cyclone s’amplifie, les spécialistes l’étudient et le suivent en permanence. des bulletins météo se succèdent et les gens ne peuvent passer à côté. Pour ceux qui n’auraient ni TV, ni radio, des annonces interviennent à tous niveaux, écoles, administrations, bureaux. Chacun entend les noticieros. Et les autorités évacuent en cas de danger puis relogent les populations en péril, dans des hôtels, des refuges ou chez la famille.*
Nul n’a reçu d’arbres sur la tête ou n’a subi d’ innondations dans la ville de Baracoa. Pourtant, celle ci totalement devastée. Mais vidée de sa population au préalable elle ne déplore que des dégats matériels. Le bétail mis à l’abri, les provisions stockées seront redistribuées dès après le passage de l’ouragan . Et toutes les forces vives mobilisées reconstruiront les édifices, routes, infrastructures dévastées. Ce dès le lendemain du passage du cyclone dans les Provinces de l’est Baracoa, Guantanamo.
L’ouragan Matthew témoigne certes d’une belle orgaisation. Mais il risque de marquer une étape, la préeminence des réseaux sociaux dans la diffusion d’images et de nouvelles des zones affectées. La présence des mêmes réseaux aussi dans l’organisation de la reconstruction. L’Etat n’est plus seul à tout assumer, à tout contrôler.