La Havane africaine revendique ses racines de par sa population, la musique et les rythmes mais aussi par ses pratiques religieuses.… http://visitesfabienne.org/wordpress/une-matinee-chez-natalia-bolivar/
Casa Africa
On peut évoquer la vie dans les plantations à la Casa Africa. Cette maison musée regroupe en effet la collection de Fernando Ortiz, célèbre père de l’anthropologie cubaine. http://www.berose.fr/article1699.html?lang=fr
La casa se situe à l’angle de Mercaderes et Obra Pia dans la vieille Havane. https://www.ecured.cu/Casa_de_%C3%81frica
On y voit effectivement des dons faits par des Etats africains par le biais de ministres, d’ambassadeurs. D’où des lacunes ou au contraire des pièces redondantes. Cette casa s’intéresse à l’Afrique subsaharienne en complément à la casa de los Arabes consacrée à l’Afrique du nord. Elle s’organise sur trois étages. Le rdc accueille de nombreuses manifestations musicales. Il permet d’aborder la vie difficile des esclaves. Dans l’escalier, une grande carte de l’Afrique montre les différentes zones de provenance de ces esclaves. Alors que le 1er étage s’intéresse davantage au phénomène de transculturation et au syncrétisme religieux si particulier à Cuba. Des objets rituels illustrent le culte des Orishas, ou Santeria. Il s’agit d’un mélange d’animisme nigérian apporté par les esclaves. Il se mâtine des leçons données par les prêtres catholiques.
Le reste du musée expose des objets africains récents pour la plupart. Différents pays amis d’Afrique, en particulier l’Angola les ont offerts au pouvoir actuel. On peut parachever cette visite en se plongeant dans les transes dominicales du Callejon de Hamel. http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/la-havane-2/la-santeria/
Les banlieues africaines de Regla et Guanabaco
On peut aussi se rendre à Regla http://visitesfabienne.org/wordpress/cuba/autour-de-havane/balade-a-regla/ ou à Guanabacoa. On accède dans ce qui ressemble aujourd’hui à une bourgade provinciale soit depuis Regla, soit depuis la via Blanca. Des maisons en ruine attestent d’un passé plus glorieux. Cette bourgade a été le lieu de regroupement des derniers Indiens Tainos avant de devenir un marché aux esclaves. D’où une forte influence des cultes d’origine africaine. On relève aussi l’existence dans la ville de 14 temples de la société secrète Abakua. Les deux autres règles celle des Congas ou de Palo Monte et celle des Orishas dite Santeria, se pratiquent uniquement chez soi.
Près de l’église, sur le parc Jose Marti, une jolie maison coloniale abrite un des musées les mieux aménagés sur le sujet . On y voit de vrais objets rituels, costumes, soupières, objets de divination. Ceux-ci sont joliment exposés et les gardiennes, ravies de recevoir des visiteurs, sont prêtes à les diriger.
La Casa Yoruba
Plus central, le quartier de la Havane situé entre le Théâtre Marti et la place du Christ Voyageur abonde en boutiques spécialisées dans les cultes et costumes. La casa Yoruba, juste en face du parc de la Fraternité en donne une lecture. Dans une ambiance tenant de la forêt primaire en plastique et de la caverne, on y voit les Orishas principaux. Ces divinités de la nature du panthéon Lucumi apparaissent sous forme de poupées grandeur nature avec leurs attributs et caractéristiques. Le musée est aussi un lieu d’offrandes, de musique et de danses. On y découvre donc les grandes figures. Yemaya est associée à la vierge de Regla, Sainte patronne de la Havane. Oshun lui est assimilé à ND de la Charité Sainte patronne de Cuba. Très puissant, Chango emprunte à la Sainte Barbe chrétienne son pouvoir sur le feu. Il se revêt de rouge pour incarner la force la violence et la virilité. On apprend aussi les rituels familiers, qu’il s’agisse de dépôt d’offrandes, de bâtons ou autres objets de culte. Le bâtiment offre également une boutique ainsi qu’une petite librairie qui propose des manuels de rites.