A Cuba, comme dans beaucoup de pays centralisés, on peut opposer la capitale et les provinces. Celles-ci apparaissent très rapidement dans l’histoire de la colonie.
Les fondations
Lorsque Colomb aborde sur l’Ile dès son premier voyage en 1492, il ne fait qu’en effleurer la pointe orientale. Puis la conquète commence, et avec elle la fondation des 7 villes coloniales dans les années 1515. Baracoa, Santiago qui deviendra rapidement capitale, Bayamo, Camaguey, Sancti Spiritus, Trinidad et enfin Saint Christophe qui deviendra capitale en 1609.
Les noms des colonies nous renseignent d’ailleurs sur l’absorption graduelle pour mieux le faire disparaitre de l’héritage tainos local. Les colons fondent tout d’abord sous des noms catholiques, comme l’Ile Juana, et ses capitales Santiago puis san Cristobal. L’hommage au fils des Rois Catholiques , l’Infant Juan, sera bientôt absorbé dans un nom autochtone. Cuba désigne vraissemblablement le territoire des Tainos. De même Cristobal reprendra le nom du chef qui a légué le terrain Habaguanex, Habana, Havane en Français.https://visitesfabienne.org/cuba/la-havane/
Organisation administrative
Cette colonisation porgressive de l’Ile va de pair avec un accroissement démographique. Si le peu d’autochtones disparaissent sous le joug des conquérants, des esclaves sont amenés d’Afrique. L’ile s’organise d’une manière administrative avec la séparation en deux unités provinciales orientale et occidentale, dirigées par le Gouverneur ou son représentant.
Cuba se développe véritablement au XVIIIeme et la Havane s’affirme comme sa capitale profitant de sa situation triplement avantageuse. Sa baie est en effet abritée des cyclones qui frappent les extrémités de l’Ile. Par ailleurs elle fait face aux côtes américaines. Enfin, elle se trouve à proximité de l’autoroute naturelle que représente le Gulfstream, courant chaud qui se dirige vers l’Europe. Les provinces orientales et occidentales se détachent peu à peu de cette Province centrale.
Depuis la Révolution on a assisté à un découpage en 15 Provinces, chacune redécoupée en municipes. Pour autant, la division coloniale entre Provinces occidentales, centrales et orientales perdure.
D’ailleurs l’opposition continue à rse creuse entre une région centrale plus riche et drainant la majeure partie du tourisme, la zone occidentale consacrée au tabac et l’Orient, lointain et pauvre. A tel point que les habitants de la capitale qualifient leurs concitoyens originaires de l’Est de l’Ile de Palestinos. Les originesdes descendants d’esclaves appelés dans les plantations de sucre, l’accent proche de celui de la Dominique voisine, les moeurs sont la risée des Havanais.