Kovalam

C’est l’été et chez nous alors je vous emmène à Kovalam. Car juillet août riment avec vacances et plage. Venez donc ce mois-ci au bord de la mer, au Kerala. Les plages du golfes persiques sont infiniment plus belles que celles de la côte orientale du golfe du Bengale ou de la côte de Coromandel. Je précise Kovalam au Kerala. En effet, l’une des plages au sud de Chennai porte le même nom. Elle attire les surfeurs de la région de Chennai.

Cette semaine donc je vous présente Kovalam, à une dizaine de km de Trivandrum. Haut lieu de la pratique ayurveda, Kovalam est une station balnéaire à l’occidentale.

Kovalam, le paradis de l’Ayurveda et du yoga

Le petit village de pêcheurs s’est totalement transformé ces dix dernières années avec l’incroyable vogue de l’ayurveda et du yoga. Alors si vous recherchez un centre de traitement ou une retraite semi médicale, Kovalam offre tout ce qu’il faut. En tous cas pour les touristes occidentaux car, pour l’avoir testé, nos corps ne sont pas faits pour subir les traitements purement indiens.

Si vous n’êtes pas plus capable que moi d’engloutir du ghee chaud au réveil ou de ne manger que dhal et riz pendant 15 jours en vous faisant masser, passez votre chemin. En revanche si vous voulez tenter l’expérience thérapeutique, Kovalam s’adresse aux patients occidentaux.

Des cliniques et centres de traitements se succèdent ainsi le long de la plage bordée de restaurants pour touristes. Le poisson et autres produits de la mer y sont excellents mais à des tarifs peu indiens. Derrière la promenade le long de la mer, un labyrinthe de ruelles. Les boutiques qui les bordent offre senteurs, épices, jupes et pantalons larges voire fumette. Ce dédale de ruelles piétonnes (fait rare et plaisant) mène jusqu’ à un petit étang. On mange végétarien, ou on déguste des poissons merveilleux. Beaucoup moins paradisiaque en revanche, l’interdiction de la plage aux Indiens.

Le lieu est idéal si vous ne vous sentez pas d’attaque pour aborder l’Inde avec sa population grouillante, ses odeurs, son bruit constant. De nombreux touristes russes donnent une impression de riviera un peu moyen de gamme. Le tourisme y est d’âge mur, peu fêtard mais tout à fait new Age.

Un autre Kovalam

Néanmoins, Kovalam ne se limite pas à sa plage en forme de demi-lune. On y trouve des boutiques d’encens ou de grandes jupes. On peut déjà monter en haut du phare Vizhinjam. Il offre une jolie vue sur les baies environnantes. En continuant le long de la mer en direction du port à container, on atteint un village typique de pêcheurs.

Village musulman, village chrétien

 Une ligne de cafés et restaurants, plus locaux sont peut-être moins appétissants que dans le cœur de la station. On distingue deux villages de pêcheurs. Celui des musulmans s’articule autour d’une grosse mosquée. De l’autre coté de la criée, s’étend le quartier chrétien. On le reconnait avec ses deux églises carrelées et son énorme Christ type Corcovado. Ce Rédempteur rappelle l’importance de la population chrétienne au Kerala.

Dans la même direction, on trouve un petit temple creusé dans la roche. Il constitue une rare occurrence d’art tamoul du VIIIème siècle dans une région occupée alors par les Ays. On y retrouve l’art développé par les Pallavas de Mahaballipuram mais à une tout autre échelle. Un petit rocher a été excavé. Au centre de celui-ci, un Shiva attend les offrandes. D’un côté, Shiva a percé les 3 cités d’une flèche et de l’autre côté un Nataraja accompagné de sa Parvati. C’est une balade odorante mais plus locale si vous préférez la trimurti à la trilogie yoga ayurveda guru.

De jolies criques

De l’autre coté de la station balnéaire, on rejoint le palace local, le Leela. Celui-ci donne sur une jolie crique. La mosquée qui s’y trouve, très fréquentée, attire de nombreux fidèles qui se déversent littéralement sur le sable blanc. Encore plus loin, une nouvelle crique, très jolie, offre, mais pour combien de temps, une impression de paix paradisiaque. Cette ravissante plage s’arrête net. Le reste du ruban de sable s’apparente à un vaste dépotoir. Ce même sur la portion longée par le très chic Taj.

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