Demain, c’est Deepavali !! ces festivités closent le mois le plus festif du calendrier indien.
Si dans le reste de l’Inde on appelle Diwali, la fête des Lumières porte dans le sud le nom de Deepavali. Elle reprend les mots sanskrit deepa, lumière, lampe, connaissance et avali « rangée » ou série ». On dispose ainsi traditionnellement des petites lampes de terre cuite remplies de cire aux couleurs de la fête, orange ou rose fushia. On s’habille de ces mêmes couleurs pour les célébrations. Les villes deviennent joyeuses à la nuit tombée lorsque pétards et lampes occupent l’espace sonore et visuel.
Une célébration hindoue traitée différemment selon les régions
Ce festival des lumières symbolise la victoire spirituelle des lumières contre l’ombre, de la connaissance contre l’ignorance. Il se célèbre entre la mi-septembre et la mi-novembre. Ceci correspond pour l’ensemble du pays à la fin des récoltes voire à la fin de la mousson.
En dehors du Kerala qui, soumis à deux moussons, ne célèbre pas cette fête nationale, l’ensemble de l’Inde est en ébullition. C’est un festival de 5 jours qui se clôt avec le changement de lune. C’est pourquoi la date en change chaque année.
Au Tamil Nadu, où la mousson est tardive, le festival revêt également un sens différent. Ici, en effet on ne célèbre pas la fin de la mousson, mais l’arrivée de la pluie salvatrice, lorsque celle-ci arrive. En effet, cette année, elle se fait un peu attendre. On ne fête pas non plus le retour de Lanka de Sita et sa réunion avec Rama à Ayodhya. Car le sud, ne voit pas en Ravanga le méchant du Ramayana comme dans le reste du pays. Le Tamil Nadu ne connait pas la fureur Bengalie où Durga est à l’honneur. Le Bengale lui célèbre dans le bruit et la fureur la force de Kali, la déesse violente .
. En revanche, à Chennai, on honore Lakshmi la déesse de la fortune. De ce fait, il faut faire fructifier l’argent et consommer ! Alors les bijoutiers s’en donnent à cœur joie !
Alors qu’est-ce qu’on mange et qu’est-ce qu’on fait pour Deepavali ?
Diwali ou Deepavali est avant tout une histoire de famille donc n’imaginez pas voir de grands défilés. Tout se passe derrière les murs des maisons, dans les villages, au temple. On fait des pooja, en offrant de quoi se sustenter aux ancêtres , aux dieux et aux prêtres.On rend visite aux ainés et on mange. On fait durer les repas et on se gave de sucreries.
Dans les familles les plus orthodoxes, les femmes jeûnent pour leurs maris puis leurs fils. Elles doivent aussi prendre des bains rituels à l’aurore. Elles exercent aussi leurs talents artistiques en dessinant des Kolams. Ces dessin auspicieux faits avec de la farine de riz accueillent les visiteurs devant les maisons sur les trottoirs.
C’est aussi une fête de la fortune. Donc on joue. Les Tamouls aiment jouer de manière générale. Mais les cartes sont de rigueur en cette période festive. Jeux de hasard, jeux d’argent essentiellement. Dans les entreprises c’est le mois du bonus où le salaire est doublé. Alors on dépense, en cadeaux, en décorations et bien sûr en mangeaille !